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Par-delà les frontières (Second jet) de ShiroiRyu



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» Auteur : ShiroiRyu - Voir le profil
» Créé le 27/09/2015 à 13:50
» Dernière mise à jour le 27/09/2015 à 13:50

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Chapitre 48 : Tous en vie
Chapitre 48 : Tous en vie

« Ah … C'est vraiment un très bel endroit. Je peux te demander de m'inviter les prochaines fois, s'il te plaît ? »

« Je ne suis pas sûre que ça soit vraiment conseillé, Ryusuke. Ce n'est pas l'endroit que ... »

« Mais avant, il me faudrait réussir à régler cette situation des plus dérangeantes. Tu sais de quoi je veux parler, n'est-ce pas ? »

« Oui oui … Mais bon, cet endroit, Ryusuke, je ne peux pas t'en parler. Normalement, je ne devais pas t'emmener ici mais en vue de la situation et de tout le reste. Tu vois d'après les circonstances, des fois, nous n'avons pas vraiment le choix et ensuite, je ... »

« Depuis quand est-ce que tu es aussi intimidée ? Ca ne te ressemble pas. Par contre, d'où viens cette nourriture ? Elle est tout simplement divine ! »

Il s'exclame avec appétit avant de se mettre à dévorer la nourriture devant ses yeux. Junon a le rouge aux joues, faisant un léger sourire avant de chuchoter tendrement :

« Il est vrai qu'elle est divine … mais elle est solitaire, malheureusement. »

« Hum ? Tu as dit quelque chose ? Tu peux me le dire hein ? Tu sais, je ne mords pas vraiment, malgré les apparences, Junon. »

« Non, non, rien du tout, Ryusuke. Rien du tout. Mais bref, tout ça pour te dire que malheureusement, je ne pourrais pas te laisser rester trop longtemps ici. »

« Pas de soucis, loin de là. Mais c'est dommage, que je ne peux pas en profiter plus longtemps. Pourquoi ça d'ailleurs ? »

« Question de règles, il y a des choses auxquelles même moi je dois obéir, Ryusuke. Je suis vraiment désolée de te forcer de la sorte. »

« Tu n'as pas à t'excuser. C'est juste que des fois, je me dis que les règles sont faites pour être bafouées. Mais après .. je t'avoue que l'humeur va vite repartir. Cet endroit est un peu idyllique … mais quand je vais retrouver notre village, je ne vais pas vraiment sourire. »

« Ne t'en fait pas, je pense que tu auras une bonne nouvelle à ce sujet. »

Il cligne des yeux, se demandant de quoi elle parle. Néanmoins, en vue du sourire qu'a Junon, il sent qu'elle ne plaisante pas. Il sera vraiment heureux ? Pourtant, malgré tout ça, il regarde autour de lui, étudiant le jardin tout en disant :

« J'aimerai tellement être rassuré … et surtout voir Kasiopé. Tu n'as aucune nouvelle à son sujet ? Tu m'as dit de ne pas m'en faire. Je veux bien te croire mais bon ... »

« Vraiment, t n'as pas à t'inquiéter, pas du tout. Pourquoi veux-tu absolument la voir ? »

« Euh … Je t'avoue que … enfin, elle a souvent été là pour moi et donc ... »

Qu'est-ce qui lui prend de s'emporter intérieurement ? Elle regarde le visage légèrement rougi de Ryusuke. Il est gêné par la situation. Alors pourquoi est-ce qu'elle a mal au coeur en le regardant ? Elle repose un peu fermement la tasse sur la coupole avant de dire :

« Tant mieux, Ryusuke. Néanmoins, elle est la vice-présidente du lycée ou de ce qu'il en reste plutôt. Elle ne doit pas penser qu'au bien d'une personne mais de toute une communauté. »

« Oui mais ce n'est pas uniquement ça, Junon ! Comment peut-on prétendre servir une communauté si on est incapable de rendre heureuse une simple personne ? »

« … … … Est-ce que le bonheur d'une personne doit passer avant celle d'une communauté ? » répond aussitôt Junon en le regardant droit dans les yeux.

« Des fois, on aimerait que tout soit bien plus simple, n'est-ce pas, Junon ? Mais en terme de personne, le bonheur d'autrui, surtout s'il est proche, est plus plaisant que celui du peuple qui nous entoure. En terme de collectif, il faut penser à la communauté avant sa personne. Le coeur et la raison. Le coeur se veut amoureux, la raison se veut collective. »

« Je … ne pensais pas discuter de telles choses avec toi, Ryusuke, je dois t'avouer. »

« Ah ? Je ne te mentirais pas, tout ce qui est amour, affection, relations, toutes ces choses, je ne suis pas tellement habitué donc je suis peut-être pas très bien placé. »

Il tournoie un doigt sur la tasse, n'osant pas relever le regard vers Junon. Ce n'est pas comme s'il était fautif de quelque chose hein ? Mais bon, il reprend faiblement la parole :

« Après tout, je n'ai jamais eut de petite amie, j'en ai jamais cherché et tout le reste. »

« Pourtant, tu es très loin d'être déplaisant physiquement, Ryusuke, tu le sais ? Enfin, je ne vais pas te faire de compliments maintenant. »

« C'est si affreux que ça de me faire un compliment, c'est ça que je dois comprendre ? »

« N… Non ! Voyons donc ! Qu'est-ce que tu t'imagines, Ryusuke ? Je peux savoir ? Ce n'est pas ça … Ah ! Mais quelle idiote je suis ! »

Elle continue de s'exclamer, ça sonne un peu faux mais il ne lui en fait pas la remarque. Elle arrive à l'amuser alors qu'il n'a pas forcément le coeur à sourire. Pourtant, c'est bien ce qui lui donne du bout de ses lèvres avant de terminer de boire le liquide chaud dans sa tasse.

« Ryusuke, si tu as terminé, je pense que nous devrions y aller le plus tôt possible. Qu'est-ce que tu en dis ? Est-ce que cela te tente ? »

« Bien entendu, bien entendu. Il faut que je voie la surprise dont tu me parlais. Enfin, la bonne nouvelle. Pour Kasiopé, tu pourras lui dire merci pour tout ? »

« Je le ferais, Ryusuke. Je le ferais. Pik et Rik aussi, j'imagine ? »

« Hein … Euh, oui, bien entendu ! Et toi de même, Junon. »

Il ne sait plus trop où se mettre avant de finir par se lever. Il pousse un profond soupir tout en s'étirant, faisant un sourire en direction de la demoiselle. Il lui demande s'il est temps de partir et elle annonce que oui.

Ah … Peut-être qu'il a des affaires à prendre ? Elle hoche la tête négativement avant de lui prendre la main. Brrr ! Il ne s'y attendait pas à ce contact. Il pose ses yeux sur leurs mains jointes. Ce n'est pas déplaisant … et … HEY !

« Mes pokémon ! Où sont mes pokémon, Junon ? J'allais oublier Sirénia et les autres ! »

« M… Moi aussi ! Comment est-ce que j'ai put oublier ça ! Viens donc, Ryusuke. Nous allons les reprendre, elles doivent sûrement encore dormir ! Tu as trois pokémon non ? »

« Euh … J'en ait que deux : Sirénia et Eleanor. J'en ait jamais eut plus, hein ? »

« Euh, tu dois te tromper, tu en as une troisième dans une pokéball. Je vais te montrer ça, ça sera bien mieux que de ne faire que parler. »

Ils rentrent tous les deux dans l'immense manoir, Ryusuke suivant Junon en silence. C'est quoi ces couloirs ? Il a l'impression que ce sont des couloirs infinis, qui ne se terminent jamais. Pourtant, ils arrivent à une gigantesque double porte et Junon l'invite à rentrer dedans. C'est une belle pièce, faite de rideaux, de couleurs châtoyantes et aux meubles en bois d'une qualité remarquable. D'ailleurs, il voit Eleanor qui est en boule dans un panier tandis que Sirénia est dans un lit miniature. Et à côté ? Une troisième pokéball ?

« Je n'ai pas osé ouvrir cette pokéball car je me disais qu'il y avait une raison pour laquelle Sirénia avait voulu la cacher à tout prix. Je pense que tu devras l'ouvrir plus tard. Tu veux les réveiller ? Peut-être que oui ? »

La question ne se pose même pas. Il s'approche d'Eleanor, venant caresser son crâne et son museau avant de regarder si Junon l'observe. Visiblement, elle a détourné le regard. Il dépose un rapide baiser sur le museau de la pokémon, celle-ci ouvrant les yeux en poussant un petit cri entre la joie et le sommeil. Il vient la soulever, la pokémon s'enroulant autour de lui jusqu'à finir par poser sa tête sur son épaule.

« Bonjour, Eleanor. Tu as bien dormi ? On va réveiller la princesse maintenant. »

Et en tant que telle, il doit prendre ses précautions. Des précautions faciles puisqu'il place une main sur les cornes vertes de la pokémon jusqu'à coller un baiser sonore sur le front de la Kirlia. Celle-ci marmonne un peu, Ryusuke rigolant avant de le faire une seconde fois puis une troisièle fois. Elle tend les bras, l'adolescent venant la soulever avant de chuchoter :

« Bonjour, toi ? Tu es prête à partir ? »

« Je ne sais même pas où je suis … alors où nous allons, je crois que je m'en fiche. »

« Quand tu seras bien réveillée, tu pourras me dire d'où vient cette pokéball que tu avais ? »

« Père … Le proviseur Enékéa me l'a donnée. Il m'a dit que je devais te la confier. »

D'accord. Il ne répond pas, observant la pokéball. Il ira l'ouvrir plus tard. Il sait qu'il doit partir d'ici au plus tôt. Il déclare à Junon que c'est bon, Sirénia marmonnant qu'elle ne sait même pas pourquoi elle se trouve ici, restant dans les bras de Ryusuke.

Ils marchent pendant une bonne dizaine de minutes à travers les imposants jardins du manoir de la présidente du conseil des élèves. Pendant le chemin, Ryusuke se frotte un peu les yeux en baillant, remarquant à quel point il est fatigué, ce qui est étrange en fin de compte. Néanmoins, il n'y fait pas réellement attention.

« Ryusuke … Je vais fermer encore un peu les yeux. Je n'ai pas eut mon quota de sommeil on dirait bien. Et puis, ce n'est pas pareil que de dormir avec toi à côté. »

« Draaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa … co. » s'exclame la pokémon dragon avant de faire de même, sa tête posée sur l'épaule de Ryusuke.

« Junon … je ne savais pas que tes jardins étaient aussi grands. Ca ne te dérange pas si on fait une petite pause ? Juste de quelques minutes, pfiou. »

« Comme tu le désires, Ryusuke, comme tu le désires. Je veille sur vous. » dit-elle dans un sourire tendre et maternel, Ryusuke cherchant un coin où se reposer. Il finit par trouver un banc, ses pokémon sur lui alors que Junon reste debout.

Lorsqu'il rouvre ses yeux quelques heures plus tard, il se sent transporté. Il est sur le dos de Junon ? VRAIMENT ? Et le poids dans tout ça ? Et ses pokémon ? Sentant du mouvement, l'adolescente finit par déposer Ryusuke, les pokémon de ce dernier étant attachés sur son dos pour qu'ils ne tombent pas.

« Qu'est-ce qui se passe ? Junon, ne me dit pas que tu nous as ... »

« Portés jusqu'à ma surprise ? Bien sûr que si, Ryusuke. Allons bon, tu ne pensais pas que j'en étais incapable, n'est-ce pas ? »

« Euh … Sincèrement, je sais que tu es forte et tout et tout … mais au point de me porter et tout le reste, c'est quand même plutôt très surprenant, tu ne crois pas ? »

« Et encore, tu n'as pas tout vu à mon sujet, Ryusuke. » dit-elle en rigolant tendrement. L'adolescent paru un peu embêté, se grattant la joue avant de remarquer qu'il tenait quelque chose dans sa main. Hum ? Un peu de fourrure blanche ? Au toucher, cette fourrure était étonnamment douce. Peut-être que Junon avait appelé un pokémon sans qu'il ne le remarque et elle s'en était servi comme monture.

« Bon, néanmoins, je te remercies. Tu peux me dire où il faut se rendre pour le reste de la surprise alors ? Je suis fin prêt … du moins, mentalement, hahaha. »

« Je pense que non, tu ne seras pas prêt. Tu peux avancer mais seul. Tu comprendras sur le moment, Ryusuke. Cela ne fait quelques jours de toute façon. »

Hum, quand elle parle de la sorte, il va avouer qu'il n'est pas vraiment rassuré. Prenant pourtant son courage à deux mains, il décide d'avancer vers le bosquet qu'elle lui montre.

Il déglutit légèrement, ne sachant pas pourquoi il a autant peur avant de remarquer plusieurs caravanes. Il a surtout aussi l'impression de passer outre une barrière invisible au même moment. Ses yeux finissent par se poser sur les personnes proches des caravanes. Bertha, la boulangère ? Robert, le boucher ? Et les autres têtes, il les connaît !

« Mais qu'est-ce que ça veut dire ça ? Qu'est-ce qui se passe ? »

« Hein ? Ryusuke ? C'EST RYUSUKE ! Il est vivant ! Allez vite les prévenir ! » hurle Bertha alors que déjà deux personnes partent en courant à travers les caravanes. Il se retrouve un peu secoué de partout, serré,, tapé dans le dos en le félicitant d'avoir survécu. Le truc, c'est … comment ils sont tous vivants ? Et cette destruction ?

« Les questions, tu les poseras plus tard, Ryusuke ! On a quelqu'un à te montrer ! »

Quelqu'un ? Il attend de voir puis pousse un petit d'exclamation. Ses pokémon sont déjà réveillés mais observent ce qui se passe. Les parents de Ryusuke ?! Ils sont vivants ! Les trois personnes finissent pas s'étreindre longuement, se brisant presque la colonne vertébrale tout en ayant les larmes aux yeux.

« Ryusuke ! Ryusuke, tu es vivant ! Nous avions si peur … avec l'agression dans le lycée et tout le reste ! Notre village a été ravagé par cette Team Univers ! Et tu étais le seul qui n'était pas revenu ! Nous avions si peur ! »

« Et moi, maman ! Comment je dois le prendre ? Je … Je suis venu chez nous et tout avait été ravagé par cet homme nommé Azyr ! »

« Nous avons été sauvé par différents pokémon psychiques. De ce nous a dit Barinor, il s'agissait des pokémon d'Enéka. Malheureusement, après nous avoir téléporté, ils se sont subitement … éteints. »

« Éteints comme ... » commence à dire Ryusuke mais sa mère confirme en baissant la tête. Des pokémon psychiques entraînés à la téléportation de masse … au sacrifice de leurs vies. Le principal Enéka avait pris ses dispositions pour cela.

« Et où se trouve le principal Enéka ? Je vois monsieur Barinor mais à part ça … Il n'est pas là ? Ne me dite pas qu'il est … lui aussi. »

« Nous n'avons aucune nouvelle à son sujet. Je dirais bien pas de nouvelle bonne nouvelle mais dans ce genre de situations, je ne crois pas que ça soit très bien placé. »

« Hey, la Team Univers, c'est pas eux qui sont en train de passer à la télévision ? »

« Comment ça ? On a la télévision ici ? Laissez-moi voir ! »

Le jeune homme s'exclame alors qu'il ne pensait jamais voir ça de son vivant. Une télévision miniature ! Avec deux antennes pour la régler. Ca existe encore ? Néanmoins, dans une telle situation, il ne va pas faire le difficile. A l'écran, une voix off se fait entendre alors que le symbole officiel de la Team Univers est présent. Ils ont réussi à pirater une chaîne de télévision ? Le symbole semble représenter une planète avec un anneau autour.

« Mais c'est Enéka ! C'est le principal ! »

« Comment ça ? Qu'est-ce qu'il fait là-bas ? Il a été capturé ! »

« Bande de salopards ! Ils vont pas s'en sortir indemnes ! » continue de crier une autre voix alors qu'un brouhaha se fait entendre. Ryusuke leur demande de se taire pour qu'ils puissent écouter ce que la Team Univers a à leur dire.

Le principal est ligoté à ce qui semble être une chaise, le regard vide, comme s'il avait été drogué. Un peu de bave coule de ses lèvres tandis que la même voix reprend la parole :

« Vous avez osé nous opposer à nous. Pour cela, une correction est nécessaire … et une punition va être infligée à celui qui, il y a des années de cela, a décidé de nous trahir. Habitants du monde, constates ton erreur en cherchant à te rebeller ! »

Et qu'est-ce qu'ils comptent faire ? Chacun appréhende la suite. Ce genre de vidéos se termine souvent de manière horrible … et pourtant, un silence de mort plane dans la zone de camping-cars. Une piqûre est faite au proviseur Enéka, celui-ci commençant à se tortiller sur place, poussant des cris alors qu'en de nombreux endroits, son corps se met à gonfler, laissant paraître des boules de pus purulentes.

« Un simple avertissement … Pour Ryusuke, Junon, Kasiopé, Pik et Rik. Vous pourrez choisir la manière dont vous voulez mourir … mais vous ne pourrez pas vous enfuir éternellement, sachez-le. Et dites adieu à celui qui vous a tant aidé. »

« CA… CACHEZ VITE LES YEUX DES ENFANTS ! »

Ryusuke hurle cela, les mères se retournant en emportant leurs enfants alors que les rares personnes peuvent assister à ce qui semble être une explosion interne de la part du proviseur. Celui-ci semble se vider de ses entrailles, un mélange de sang et de bouillie infirme s'écoulant de chaque pore de sa peau … avant d'exploser au sens propre du terme. Les cordes ensanglantées tombent au sol : il ne reste plus rien de l'homme bedonnant au sourire si jovial.