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Par-delà les frontières (Second jet) de ShiroiRyu



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» Auteur : ShiroiRyu - Voir le profil
» Créé le 23/09/2015 à 23:23
» Dernière mise à jour le 23/09/2015 à 23:23

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Chapitre 47 : Conséquences
Chapitre 47 : Conséquences

« Kasiopé, est-ce que tu veux que je te laisse t'exprimer ou non ? »

« Est-ce que cela en vaut la peine ou non, Junon ? Savoir si je vais perdre mon temps et le tien ou non … non ? » répond machinalement l'adolescente aux cheveux verts.

« Cela ne dépendra que de toi, tu ne crois pas ? Cela dépendra des efforts que tu mets à me répondre et de tout le reste. Je ne veux pas que toi et moi perdions notre temps inutilement. Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que nous nous répétions ? »

« Car c'est le cas, Junon. Mais … Ah … J'ai fait cela pour lui. »

« Tu n'avais pas à agir de la sorte. Tu es parfaitement capable de prendre le dessus sans avoir recours à autant de violence sur cet homme que l'on a laissé s'enfuir ! »

« Et cet homme qui n'hésitera pas à revenir, tu le sais aussi bien que moi, non ? » rétorque Kasiopé avec un peu d'effronterie. Pourtant, la voix de Junon reste calme :

« Est-ce que tu penses que c'est en parlant ainsi que tu arrangeras ton cas, Kasiopé ? »

« Pas le moins du monde mais je ne vais pas laisser Ryusuke être en danger face à ce genre de criminels. Si tu ne veux pas réagir, c'est ton choix, pas le mien. »

« Ce n'est pas que je ne veux pas ! JE NE PEUX PAS ! C'est différent ! ET TU LE SAIS PARFAITEMENT ! Pik et Rik le comprennent aussi ! »

« Et tu crois que je ne le comprends pas ? Je n'ai juste rien à faire des règles que tu t'imposes, voilà tout. Si je suis là, c'était sûrement pour cette raison. »

Les yeux rubis continuent de fixer Junon à travers les lunettes. Elle fait tout pour la provoquer mais Junon reste intraitable malgré que sa voix s'est un peu élevée par rapport à auparavant. Elle pousse ensuite un profond soupir avant de dire :

« Et maintenant ? Tu sais ce qui va se passer, n'est-ce pas ? »

« Je sais parfaitement ce qui va se passer. Tu ne penses pas que j'aurai pas reconnu mes torts, non ? Je ne suis pas ainsi, loin de là. »

« Je n'ai jamais dit une telle chose … mais tant mieux, cela sera moins difficile pour tout le monde. Même si c'est désolant. »

« Et monstrueux. Tout ça car je ne voulais pas que Ryusuke ne meure. Cet homme voulait le tuer, il ne l'aurait pas capturé pour la Team Univers ! »

« Et … ? Si telle était la destinée de Ryusuke, il fallait laisser faire. Non ? »

« Justement, non ! Pas tant que je suis là, tant que je suis à ses côtés. Tu croyais que j'allais rester là, les bras croisés ? Toi-même, tu sais parfaitement que ça aurait été une réaction particulièrement ridicule hein ? Ne ment pas car je ne suis pas aussi stupide ! »

« Non … tu te trompes lourdement. Je n'aurai pas réagit. »

Quel mensonge de la part de Junon. Elle n'arrive pas à le croire. Qu'elle vienne le lui dire en face. L'adolescente aux cheveux verts se redresse pour faire face à Junon. Malgré toutes les belles paroles qu'elle a prononcé, le regard de la présidente du conseil des élèves est un peu fuyant. Kasiopé lui dit avec lenteur :

« Ne te moque plus jamais de tout ça, Kasiopé. Je ne suis pas parfaite, Pik et Rik ne le sont pas … et toi non plus. Est-ce bien compris ? »

« Et toi, n'oublie pas la position à laquelle tu es. Peut-être que tu peux te permettre de faire des erreurs mais moi-même, cela m'est tout simplement impossible. »

« Quelles foutaises ! Pik et Rik ne sont plus là, tu ne l'as pas remarqué ? Car ils ne veulent pas nous voir, toi et moi. Ils sont las que je sois obligée de te tenir tête alors qu'ils voudraient faire de même. Tu les as retenus contre leur gré. Ils seraient venus m'aider contre Azyr ! »

« Peut-être que oui, peut-être que non. Qui peut réellement le savoir puisque ça ne s'est jamais produit comme événement ? Néanmoins, je ne vais plus tergiverser avec toi, Kasiopé. Tu sais ce qui t'attendais, je vais maintenant te laisser seule, non, nous allons te laisser seules. Pense à ce que tu as fait et nous verrons plus tard. »

« Attends, avant, j'ai une dernière question : où est Ryusuke ? Comment est-ce qu'il va ? Tu peux au moins me répondre à ça, non ? »

« Je peux répondre à ta seconde question : il va bien. Il est en sécurité et il a besoin seulement de repos. Ce qui lui est arrivé est assez fâcheux mais rien de dramatique ou problématique. Maintenant, je vais m'en aller. »

Qu'elle s'en aille ! Et qu'elle aille au diable d'ailleurs ! Dès que la porte se referme, Kasiopé se retrouve plongée dans l'obscurité. Pourtant, deux lueurs vertes brillent dans le noir. Qu'importe ce qu'elle a dit, elle ne regrette rien de ses actions ! Rien du tout !

« De toute façon, je reverrais Ryusuke, qu'elle le veuille ou non. »

Elle s'en fait la promesse ! Les deux lueurs émeraude disparaissent maintenant dans l'obscurité alors que le silence plane. On n'entend plus la respiration de l'adolescente aux cheveux verts, celle-ci semblant comme endormie.

« Est-ce que c'était vraiment nécessaire, mademoiselle Junon ? »

« Pas de mademoiselle entre nous, Pik. Et oui, c'était nécessaire. Kasiopé a désobéi aux règles et pour cela, elle doit être punie. Je pense que vous comprenez pourquoi. »

« Notre cerveau comprend comme notre raison. Mais notre coeur, celui de Rik et moi, pensons différemment. Nous pensons que ce n'est pas la solution qu'il faut appliquer. Nous pourrions envisager quelque chose de meilleur, non ? »

« Je ne crois pas … Où est-ce que vous avez mis Ryusuke ? Je vais aller le voir. »

« Vous pouvez mais est-ce que vous êtes sûre que c'est la chose à faire ? »

Le visage de Junon se fronce à la question de Pik. Celui-ci fait un pas en reculant avant de s'éloigner peu à peu. Peut-être qu'il valait mieux ne pas connaître la réponse. Pourtant, avant qu'il ne puisse partie, elle tend son bras sur le côté, disant calmement en continuant de regarder devant elle :

« Tu ne crois pas avoir oublié quelque chose, Pik ? Peut-être me dire où il est ? »

« Ah ! Euh oui, bien entendu, il se trouve tout simplement dans votre chambre. On pensait que ça serait le meilleur endroit pour qu'il puisse se reposer. »

« Bien entendu, vous n'avez pas à vous en faire, mademoiselle Junon. Il ne se réveillera pas sans que vous l'autorisiez. Il ne doit pas sa... »

« C'est bon, j'ai eut ma réponse. Vous pouvez disposer tous les deux. Vérifiez juste au cas où que Kasiopé va bien. Je ne veux pas qu'elle soit blessée ou autre. »

« Vous pouvez compter sur nous, mademoiselle Junon. »

Elle en a assez de de cette appellation. Elle est sûrement usée et fatiguée par les récents événements mais elle décide de s'en aller le plus tôt possible. Elle finit par ne plus voir Pik et Rik, ne cherchant pas de toute façon à converser avec ces derniers.

Voilà … Elle est dans sa propre chambre. Elle observe l'adolescent aux cheveux bruns qui dort paisiblement dans un lit à baldaquin. Les rideaux sont tirés pour l'empêcher de voir par la fenêtre s'il finissait pas se réveiller.

« Mais tu en es incapable … car nous ne te l'autorisons pas, Ryusuke. Je suis désolée mais … c'est une simple mesure de précaution, tu t'en doutes non ? »

Elle n'a aucune réponse et elle n'espère pas en avoir. Elle finit par s'asseoir à côté de lui, mettant une main dans ses cheveux pour caresser ses mèches brunes avec tendresse.

« Tu sais que tu es un bel enfant, Ryusuke ? Je suis sûre et certaine que tu fais tourner les têtes de nombreuses filles. Oh, nous pourrions parler de cette Riza, n'est-ce pas ? Celle qui travaille pour la trinité de la Team Univers. Ton destin est lié au sien, vous êtes proches, très proches. Vous ne devez pas l'oublier … mais pourtant, toi, tu l'as fait. »

Mais ce n'est pas de sa faute. Tery n'a pas à s'en vouloir pour quelque chose dont il ne se souvient pas. Ce n'est pas lui le responsable de son propre malheur. La seule personne … qui l'est … n'est pas ici. Elle dort ans une autre pièce.

« Hum … qu'est-ce que je peux faire pour toi, Ryusuke ? Qu'est-ce que je peux faire ? Je ne peux rien faire. J'en ait déjà trop fait. Plus m'est interdit. »

Par une multitude de choses dont l'adolescent ne se doute pas. Il y a de fortes chances d'ailleurs qu'il ne s'intéresse guère à tout ça. Il a déjà assez de problèmes pour qu'elle ne cherche à en rajouter encore plus. Ah … Vraiment …

« Demain, tu ne seras déjà plus là. C'est peut-être mieux pour tout le monde. »

Pourtant, elle ne se prive pas de garder Ryusuke dans le lit. Sa main vient chercher la sienne par-dessus l'épaisse couverture qu'elle possède. Ah … Sa main est chaude … mais voilà qu'elle la retire déjà presqu'aussitôt.

« Allons, qu'est-ce que je fais moi ? Je suis stupide ou quoi ? »

Il est hors de question de se laisser faire. Elle doit se l'interdire et vite fait, bien fait. Pourtant, elle relève les manches de Ryusuke. Hum … Pik et Rik l'ont emmené sans même le soigner, n'est-ce pas ? Elle s'apprête à glisser sa main sur le corps de Ryusuke mais s'arrête au dernier moment. Elle bafouille :

« Je vais aller chercher de quoi bander tes blessures. Cela sera rapide. »

Elle finit par se relever pour quitter presqu'aussitôt la chambre avec une certaine vélocité, comme si elle avait le diable au corps. Cinq minutes plus tard, elle revient avec une bassine remplie d'eau, de nombreux bandages, un gant qui flotte dans la bassine et de quoi désinfecter les plaies de l'adolescent.

« Bon, je ne suis pas stupide, je sais soigner des plaies, c'est assez aisé. »

Oui bien entendu ! Elle peut facilement s'en occuper, c'est la preuve ! Il suffit de retirer la couverture et … Oh mon Arceus ! Il faut le mettre torse nu mais il est vraiment en sueur. Qu'est-ce qui lui prend de réagir comme une jeune pucelle qui n'a jamais vu d'homme de sa vie ? Avec vélocité, voilà qu'elle commence à éponger le torse de Ryusuke mais celui-ci commence à gémir de douleur.

« Hein ? Je fais ça beaucoup trop fortement ? AH ! Désolée, Ryusuke. Je ne veux pas … Enfin, ne t'en fait pas … Ca va être plus calme maintenant. Aller, Junon, respire donc un bon coup. Ce n'est que Ryusuke, rien de plus, rien de moins. »

Comment est-ce qu'elle pense ça de lui ? Elle devrait avoir honte ! Mais bon, elle ne peut nettoyer que le haut de son corps mais ses jambes ? Pfiou … Elle se bande les yeux avant de lui retirer le reste de ses habits, continuant le lavage en profondeur.

« Voilà, ça devrait aller mieux, Ryusuke. J'espère que tu comprendras que ces derniers temps, je ne pouvais pas réellement m'approcher de toi. Il y a des notions qui échappent au commun des gens. Des lois que je ne peux transgresser … et pourtant, j'ai une parcelle de moi qui le désire. Je ne comprends pas pourquoi, Ryusuke. Pourquoi maintenant alors que ça ne m'est jamais arrivé auparavant ? Comment est-ce possible ? Comment dois-je faire ? »

Elle ne connaît pas la réponse à cette question qui doit sûrement transcender l'espace et le temps. Elle finit par retirer son bandage après une dizaine de minutes, observant Ryusuke en déglutissant. Elle chuchote faiblement :

« Voilà, Ryusuke, tu es vraiment très propre maintenant. Ca devrait convenir pour plus tard. Tu n'as pas à te préoccuper plus longtemps de tout ça, oui. Ah … Oui, je crois. Je vais te laisser dormir. Demain est un autre jour, je peux bien siéger ailleurs en attendant. »

Pourtant, elle finit par prendre position dans le fauteuil juste à côté du lit. Sa tête soutenue par son coude droit, elle continue de le regarder. Elle n'a pas sommeil, elle n'est pas du genre à dormir inutilement mais pourtant, le savoir ici est apaisant.

« Je sais ce que ressens Kasiopé … mais je ne dois pas ressentir la même chose. »

Cela lui est interdit. Une heure passe, puis une seconde, puis une troisième. Finalement, elle plonge dans le pays des songes, n'ayant pas résisté à la fatigue qui l'a envahie au fil du temps. Elle s'est soumise pour la première fois depuis longtemps.

« Hmmmm … J'ai … bien dormi, moi. »

Deux yeux verts s'ouvrent pour regarder un porte-à-faux. Le lit est très confortable, beaucoup trop pour que ça soit le sien. Peu à peu, ses souvenirs reviennent. SES PARENTS ! Où est-ce qu'ils sont et … Ah … Pfiou … Il a des bandages sur le corps ? Et ses pokémon ? Où est-ce que ses pokémon se trouvent ? Il finit par remarquer où il dort, surtout lorsqu'il voit le visage paisible de Junon qui est assoupie dans un beau fauteuil.

« Je dois être chez elle. Je m'en doutais qu'elle venait d'une famille de nobles. »

Il ne va pas la déranger. Lorsqu'il se lève du lit, il remarque que Junon réagit faiblement, sans pour autant se réveiller. Il pousse un petit soupir, retirant le drap pour le mettre à peu près correctement sur le corps de la présidente du conseil des élèves. Présidente, ah ! Il n'est plus vraiment sûr que ça existe encore avec le lycée qui a sûrement été détruit.

« Et maintenant ? Qu'est-ce qui m'attend ? »

Il finit par se rapprocher des rideaux. Même s'il peut voir la chambre, l'obscurité ambiante le dérange. Il tire un peu sur les rideaux, regardant par le balcon où il se trouve. Ses yeux verts s'écarquillent de surprise :

« Wow … Wow … Ca veut dire quoi ça ? »

Ce n'est pas un jardin qu'il a en face de lui. C'est un domaine ! Un domaine fleuri, avec un labyrinthe fait par des haies, de nombreux rosiers, des plantes de toutes les sortes. C'est tout simplement magnifique ! Il a l'impression …

« D'être mort et que je suis arrivé au paradis. Mais où est-ce que ça se trouve ? »

« Tu es chez moi, Ryusuke. Je préfère que tu ne sois pas réveillé … mais visiblement, c'est trop tard. Tu n'es pas très discret à m'envoyer le soleil dans les yeux. »

Une voix féminine s'adresse à lui alors qu'il se retourne pour faire face à Junon. Malgré son réveil depuis quelques secondes ou minutes, elle semble si fraîche, comme si tout cela n'a aucun effet sur son physique. Elle se rapproche de lui, puis finit par se placer à ses côtés :

« Un bel endroit, n'est-ce pas ? Et pourtant si vide ... »

« Je ne crois pas mériter d'être dans le manoir de tes parents. Mais tu habites où ? »

« Tu n'as pas besoin de le savoir, Ryusuke. Moins tu en sais, mieux c'est. »

« Et tu sais comment vas Kasiopé ? Et mes pokémon ? Elles étaient toutes là avec moi, je t'avoue que je ne suis pas vraiment très rassuré par les événements. »

« Tu n'as pas à t'inquiéter pour chacune. Les conséquences de leurs actes ne seront pas oubliées. Tu viens ? Nous allons déjeuner. »

« Dans le jardin, si c'est possible ? » demande t-il presque instantanément.

Elle se surprend à sourire avant de dire « pourquoi pas ? » Même si elle sait qu'elle ne devrait pas, rien ne l'empêche pour autant.