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Par-delà les frontières (Second jet) de ShiroiRyu



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» Auteur : ShiroiRyu - Voir le profil
» Créé le 16/05/2015 à 17:16
» Dernière mise à jour le 16/05/2015 à 17:16

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Chapitre 37 : Gothique Lolita
Chapitre 37 : Gothique Lolita

« Sirénia, tu en fais une drôle de tête ou c'est moi ? »

« C'est sûrement toi, tu t'imagines des choses, pour ne pas changer. »

Sûrement. Le lycée a bien rouvert, comme convenu. Mais ce n'est pas suffisant normalement. Tout le monde se poser des questions, les professeurs sont interrogés, le conseil des élèves aussi … et lui de même. Car oui, il a été vu avec Kasiopé mais voilà, il n'a aucune réponse à leur donner car il ne sait rien de plus qu'eux.

« Vous pourriez me laisser tranquille ? Juste un peu … Je ne sais rien du tout. »

« D'accord, d'accord, Ryusuke. On te dérange pas plus, on pensait juste que tu serais plus au courant que les autres. C'est étrange quoi. Avec des policiers et autres ... »

« Je me doutes mais bon, ce n'est pas pour ça que je dois tout connaître hein ? Désolé. »

« Tu n'as pas à t'excuser . Pardon du dérangement, surtout. C'est de notre faute. »

Sirénia reste à ses côtés mais il ne prend pas la parole. Il est plutôt du genre à rester muet pour le moment. Ce n'est pas que ça l'embête … mais presque on va dire. Il place une main sur son front, s'étirant longuement bien qu'il soit en classe. AH ! Il a vraiment moins mal au bras maintenant. Il devrait aller à l'hôpital lorsqu'il a terminé les cours.

« Peut-être que tu pourras retrouver l'usage de tes membres, Ryusuke. Ca serait enfin temps. »

« C'est le but de ma visite là-bas, Sirénia. Ah … Bon, les cours vont reprendre. »

Il dit cela avec une certaine nonchalance mais il n'en pense pas moins. Il doit se concentrer et c'est ce qu'il fait. Les cours sont durs et … du genre à l'user. Surtout avec le petit retard qu'il a accumulé mais rien de bien grave. Juste de la concentration et ça passera. Mais pour ça, il faut se concentrer, hahaha … et ce n'est pas encore facile.

Mais pourtant, voilà, les cours sont presque terminés et il a le droit à une heure de repos avant que les derniers cours n'arrivent. Pfiou … Une heure entre les deux cours. Néanmoins, il doit rester en classe. Il jette un œil par la fenêtre, Sirénia faisant de même.

« On ne dirait pas qu'il y a eut un problème ce matin. Tout semble être rentré dans l'ordre, c'est surprenant, vraiment surprenant, il faut avouer ... »

« Ce n'est pas si surprenant, Ryusuke. Regarde comme il fait beau. Et pour la majorité des élèves, ils ne sont même pas vraiment au courant de ce qui se passe voire même, ils en auraient plutôt rien à faire hein ? Tu ne crois pas ? »

« Il y a de fortes chances que ça soit plutôt ce second choix, Sirénia. Oui … de fortes chances. Mais bon, je ne vais pas poser la question à chacun. »

« Ca serait inutile, Ryusuke. Plus de temps perdu qu'autre chose. S'il y avait vraiment une inquiétude, cela se verrait dans la classe. »

Elle n'a pas tort. Pour l'heure, il ne voit rien de tout ça. Il a juste jeté un bref regard à gauche et à droite … mais il n'y a vraiment rien. Humpf, autant regarder dans la cour. Tiens ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Voilà qu'il se met à plisser les yeux.

« Waram ? Il y a un souci ? Tu as mal aux yeux ? On dirait que tu as du mal avec la lumière. »

« Je ne sais pas trop, Sirénia. Dis-moi, est-ce que tu as vu quelqu'un près du portail arrière du lycée ? Je pensais que ça serait le cas mais je ne suis plus vraiment sûr maintenant. »

« Qu'est-ce que tu veux dire , Tu vois des personnes maintenant ? »

Par mesure de sécurité, elle fait de même de son côté mais non, il n'y a rien du tout. Est-ce que Ryusuke serait malade ? Ca serait vraiment bête mais ça se pourrait. Bête car il a bientôt fini d'être rétabli donc bon …

« Non, il n'y a rien du tout, Ryusuke. Peut-être une simple illusion d'optique ? »

« Je penses que ça doit l'être, Sirénia. Ah … Et je vais devoir attendre pendant une heure comme ça ? Je sens que ça va m'épuiser bien plus que prévu. »

Il finit par garder sa position auprès de la fenêtre. Même si c'est une illusion d'optique, rien ne doit l'empêcher de profiter du temps qu'il y a dehors. Pourtant, il continue de regarder le portail mais rien ne se passe. Oui, il a sûrement rêvé. Il faut dire qu'il est peut-être un peu à cran à cause de toute cette histoire avec les bombes et tout le reste ? Il y a de grandes chances, oui … rah … mais quel idiotie !

Finalement, la dernière heure de cours arrive et il peut alors se mettre en position pour cela. Ah … Quand même, qu'est-ce qu'il a pensé pour imaginer une telle chose ? Il écoute d'une oreille distraite le cours tout en prenant quelques notes. De toute façon, il ne se sent pas motivé pour participer au cours. Pas quelque contre le professeur, loin de là. Juste que c'est ainsi et pas autrement, ça peut lui arriver hein ?

Voilà tout. Mais enfin, les cours sont terminés et il peut quitter la salle de classe. Voilà qu'il a juste le temps de faire quelques pas que Kasiopé est déjà devant lui. Celle-ci lui fait un grand sourire avant de dire d'une voix enjouée :

« Est-ce que je peux te kidnapper pour encore une heure, Ryusuke ? Ou alors, tu as quelque chose à faire ? Je comprendrais, bien entendu, tu t'en doutes. »

« Je comptais aller à l'hôpital pour mes plâtres mais bon, ça ne fait rien. Ca peut attendre une heure de plus. J'arrive, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? »

« Simplement m'aider pour les dossiers et autres. Mais aussi rassurer Junon qui risque de me haïr par contre car elle m'en veut de t'avoir emmené. »

« Et tu veux que je te serve d'argument pour la rassurer, c'est bien ça ? Ah … Kasiopé, Kasiopé, Kasiopé. Allons voir Junon et les deux autres avant qu'il ne soit trop tard. »

« Merci beaucoup, Ryusuke ! Tu es un amour ! »

Elle dépose un baiser sur sa joue, devant le regard incrédule des autres élèves mais surtout de l'adolescent en lui-même. He … HEY ! Elle n'a pas besoin de faire ça ici hein ? Les gens les regardent ! Qu'est-ce qu'ils vont dire en la voyant agir comme ça ? Elle y pense ou non ? Il commence à marmonner, un peu rouge aux joues.

« Je vous jure, c'est n'importe quoi. Voilà qu'il se met dans tous ses états. »

« Ne dit pas n'importe quoi, Sirénia. Je n'aime pas les insinuations ... » marmonne l'adolescent une nouvelle fois. Même si elle n'a pas tort mais bon …

Enfin, le voilà dans le bureau du conseil des élèves. Pik et Rik sont présents, eux aussi Il fit un petit geste de la main pour les saluer, Junon se levant de son siège avant de dire :

« Kasiopé, j'espère que tu ne comptes pas utiliser Ryusuke pour te défendre de ta ... »

« Conduite ? C'est pourtant le cas, ele n'est pas responsable de ce qui s'est passé ce matin. Je lui ait demandé de me faire rentrer dans le lycée. Je ne sais pas, j'avais une grande inquiétude Avec tout ce qui s'est passé en ce qui me concerne, je me suis dit que c'était peut-être pour moi que ces personnes avaient saccagé le lycée. Kasiopé m'a permis de me rassurer. Le principal pourra te le confirmer, Junon. »

« Vraiment …Ryusuke ? Tu as trouvé cette excuse en quelques minutes ? Je ne sais pas pas si je dois t'applaudir pour la rapidité d'exécution ou pousser un long soupir presque désespéré. Sincèrement, ça ne me convient pas le moins du monde, tu vois ? »

« Ce n'est pas le but de mes propos. Je ne comprends pas pourquoi tu réagis aussi négativement, Junon. Mais bref, qu'est-ce que je peux faire ? »

« Ce que tu peux faire ? Hum … Nous aider par rapport aux dossiers concernant ce matin. Comme tu étais présent, ça nous facilitera dans notre travail. »

Hmm, elle était d'une humeur de Malosse ce soir, n'est-ce pas ? Il l'avait remarqué mais bon, ce n'était pas forcément très plaisant. Et visiblement, elle aussi avait deviné ce qu'il pensait à son égard. Elle fronça les sourcils avant de dire :

« Allez, hop hop hop, Ryusuke. Tu te mets au travail, comme les autres. »

« Est-ce que je peux dire que tu es une tortionnaire ou non ? Simplement pour savoir au cas où. Tu n'as aucune pitié, Junon. »

« Pas pendant les heures de travail, Ryusuke. Si tu veux, on rentrera ensemble à la fin du travail mais pour le moment, ce n'est pas le cas. Allez, on se met au boulot et plus vite que ça. Que je n'ai pas à me répéter, est-ce bien compris ? »

« Oui patronne, oui cheffe, oui ma colonelle. »

« Hey, Ryusuke a tout de suite compris comment surnommer Junon. Je crois qu'il est parfait pour rejoindre le conseil des élèves. » déclare Rik, Pik rigolant derrière lui. Junon leur lance un regard courroucé, signe d'un agacement certain.

« Mieux vaut que vous vous taisiez les gars. Bon … au boulot. »

« Je ne vois pas pourquoi tu fais la même chose qu'eux, Ryusuke. Rien ne t'y oblige. » murmure mentalement Sirénia par la pensée, l'adolescent lui répondant :

« Car cela m'occupe et qu'il n'y a rien de mal à donner un petit coup de main à des amis. »

« Des amis ? C'est donc comme ça que tu les considères maintenant, Ryusuke ? Tu as changé … tellement changé, je trouve. Mais bon, tu es toi … c'est donc suffisant. »

« Je ne sais pas trop si c'est un compliment ou non en fait. Je dois le prendre comment ? »

Pour toute réponse, il n'en eut aucune de la part de Sirénia. Mais voilà, malgré les apparences, Junon se montre très agréable après les premières recommandations et voilà que le reste du travail se passe dans la bonne humeur. Pik et Rik continuent avec leurs blagues et leurs humours d'un niveau très douteux mais au moins, il a le sourire.

« Bon, Ryusuke, je te raccompagnes alors ? » dit Junon à la fin de tout cela.

« Pas besoin, Junon. Ryusuke a déjà prévu de rentrer avec moi mais merci de la proposition. »

« Euh … Les filles, y a même pas besoin de discuter à ce sujet. Je suis désolé de vous l'annoncer mais je pense plutôt aller marcher seul. Je vais seulement me rendre à l'hôpital pour voir si je peux retirer mes plâtres. »

« Tu es certain que tu n'as pas besoin de nous ? Tu sais, ça ne nous dérange pas, Ryusuke. »

« Pas le moins du monde. Ce n'est qu'une petite marche et il faut bien que j'apprenne à me débrouiller seul, sans vous hein ? Bref, je vais y aller. »

Il a dit cela avec une fausse nonchalance. C'était juste … qu'il a besoin d'être seul. Il remercie les deux demoiselles, les saluant ainsi que les jumeaux avant de quitter le bâtiment principal du lycée. Pfiou …

« Qu'est-ce qui t'a pris, Ryusuke ? D'habitude, tu ne refuserais pas cela, non ? »

« Tu n'as pas vu qu'elles étaient prêtes à s'étriper toutes les deux ? Et moi aussi, j'ai besoin d'être seul, de temps en temps donc bon ... »

« C'est étrange que tu dises ça … je ne pensais pas que ça serait le cas mais bon … on ne va pas s'en plaindre hein ? On va rentrer tranquillement tous les deux. »

« Oui, oui, bien entendu. Mais ne le crie pas sur tous les toits non plus. Je te rappelle qu'une majorité de personnes ne sait pas que tu es capable de parler. »

Sauf les élèves du lycée … et donc les professeurs … et donc le voisinage de chaque personne. Oui, en fait, y a toute la ville qui est au courant. Ah … Il pousse un petit soupir. Niveau discrétion, il a connu mieux, beaucoup mieux. Mais bon, ce n'est pas le moment de s'attarder sur ça. Il s'approche du grillage arrière du lycée, prêt à le passer.

« Bonjour, Ryusuke. Encore que vu l'heure, j'imagine qu'il faut plutôt dire, bonsoir ? »

Une voix féminine mais il ne sursaute pas. Il ne sait pas trop pourquoi mais il s'y attendait. Il pose ses yeux sur le visage qui s'adresse à lui. Des boucles blondes en de belles tresses. Elle a un serre-tête de couleur noir, fait visiblement en dentelle. Ses yeux verts sont pétillants, un peu comme si la personne semblait heureuse après un temps extrêmement long.

« Qui êtes-vous ? Et que me voulez-vous ? Est-ce que je peux le savoir ? »

« Oh. Déjà autant de questions alors que nous venons à peine de nous rencontrer. La première serait plutôt : comment vas-tu ? Ton corps ? Tu devrais aller voir un médecin pour tout ça, tu ne crois pas ? Cela ne serait-il pas mieux ? »

« Merci de vous soucier de moi mais ce n'est pas la réponse que j'attendais. Je vais bien, j'ai connu mieux après les risques d'attentats de ce matin. Vous devez être au courant, n'est-ce pas ? Il n'y a aucun doute à ce sujet, non ? » dit-il en la fixant droit sur le visage.

Pourquoi sur le visage ? Hum … Tout simplement car il préfère ne pas baisser les yeux. Il faut dire que la tenue de la jeune demoiselle, il a pût l'entrapercevoir et ce n'était pas vraiment un endroit où il voulait s'attarder actuellement.

« C'est bien triste mais bon … cela fait déjà depuis quelques temps, n'est-ce pas ? Que le lycée semble avoir des problèmes. Avec ce professeur qui en faisait baver à ses élèves, quitte à leur casser un membre ou deux. »

« Bien entendu mais vous n'êtes pas une élève de ce lycée ? Enfin, d'après la tenue, je dirais que non. Vous êtes plutôt cosplayeuse ? »

Les dernières paroles sonnent comme un peu d'ironie mal-placée de sa part. Ce n'est pas qu'il est médisant mais les robes à froufrous blancs et tout en noir, c'est pas son genre. Surtout quand le haut est composé d'un corset avec des lacets noirs visiblement trop serrés par rapport à la poitrine … très importante pour ce qui semble être une adolescente de dix-sept ans. Comment c'est possible ? Et voilà qu'elle se met à rire.

« Non, non, c'est simplement ma tenue habituelle. Je me rappelle d'un ami d'enfance qui m'a dit qu'il me trouvait vraiment très jolie quand nous étions que des enfants. Mais seulement quand je portais des tenues du genre. A force, c'est resté mais … bon … disons que certains hommes méritent tout simplement d'avoir un coup de pied bien placé. »

« Je me doutes. Enfin, je suis désolé mais je ne pense pas pouvoir faire la conversation plus longtemps avec vous. Je suis quelqu'un de très occupé. »

« Oh ? Mais si ce n'est que ça, je peux facilement t'accompagner hein ? »

« Non mer ... » commence t-il à dire mais voilà qu'elle se place déjà à côté de lui. HEY ! Il ne lui manque plus qu'une ombrelle et c'est fini. Pour qui elle se prend ?

« Cela me fait plaisir. Je peux profiter un peu du temps donc pourquoi ne pas marcher ? Ma présence ne t'incommode pas, n'est-ce pas, Ryusuke ? »

« Blablabla, je n'aime pas que l'on se rapproche de moi comme si on me connaissait et ... »

… … … Hum. Il vient de remarquer quelque chose qui est vraiment dérangeant. Comment est-ce que cette adolescente connaît son nom ? Ce n'est pas qu'il est célèbre ou autre. Après, il ne se cache pas mais … voilà quoi.

« Et si vous me disiez exactement pourquoi vous êtes là ? Vous êtes de leur bande, n'est-ce pas … mademoiselle … ? »

« Riza. Tout simplement Riza. J'imagine que je n'ai plus de nom de famille depuis longtemps. Je vais donc juste me contenter de mon prénom. Enchantée, Ryusuke. »

Enchantée. Tss. Il est face à une future ennemie mais Sirénia ne grogne pas. Elle est mécontente mais non pas car il s'agit d'une adversaire, c'est autre chose mais quoi ? Pff, il vaut mieux ne pas se poser la question.