Légende des Maîtres de lucasp47

Au large des côtes de Poivressel et de Pacifiville, une forme allongée et ovale avançait rapidement au milieu de l'océan. La forme ressemblait étrangement à un Wailord mais elle ne remontait jamais à la surface. Elle filait à vive allure vers le sud.

Près d'une petite île, la forme commença à se rapprocher de la surface. Après être passée sous les siphons elle réapparut et s'échoua sur la plage.
C'était un sous-marin !
La magnifique forme élancée du sous-marin bleu sortit presque entièrement de l'eau. L'écoutille se dévissa et deux personnes en sortirent. Tous les en uniforme de pirate. Le premier, le plus petit, celui qui portait une imposante ancre autour du cou, avait l'air d'être le chef tandis que le second plus baraqué, avait l'air d'être son second. Le dernier demanda.

« Arthur, qu'est-ce que nous sommes venus cherchés ici ?
- Matthieu, nous sommes venus cherchés la clef à notre énigme.
- Mais il n'y a plus rien ici.
- D'après nos scientifiques, nous devrions trouver le légendaire Latios »
Un sbire sortit de l'écoutille à leur suite, tenant un appareil dans la main.
« Passe moi le détecteur de particules légendaires ! ordonna Arthur ».

Le sbire s'exécuta et lui tendit l'appareil avant de se retirer à l'intérieur du sous-marin en attendant les ordres. Le chef montra à son second la colline et les deux comparses commencèrent à la gravir. Ils arrivèrent quelques minutes après au sommet du monticule. Une petite plaine recouverte de ci de là de quelques fleurs s'étendait à leurs pieds. Aucune trace d'un quelconque Pokémon même non légendaire. Le pirate baraqué soupira hargneusement, comprenant qu'ils avaient fait tout ça pour rien. Le plus petit lui ordonna de se taire et se tournant vers le bout de la prairie, commença à l'examiner avec l'appareil qu'il venait d'allumer. Au bout de la colline, le détecteur se mit à sonner. Le pirate toucha nerveusement, son ancre, sentant qu'il touchait au but. Il s'avança jusqu'à aux premières particules. Il leva la tête de l'écran et découvrit à côté des traces de pas qui avaient foulées les fleurs. Il en déduisit que quelqu'un était arrivé avant eux. Il fut alors prit d'un accès de rage.
Quelqu'un les avait devancés !

Il suivit la direction des traces de pas avec son écran et découvrit des particules légendaires en suspension dans l'air. Si elles étaient encore là, c'est que le Latios ne s'était envolé que depuis peu de temps. Il examina la direction et en conclut qu'en la suivant, il retrouverait le Pokémon légendaire qu'il convoitait. Il avait pris sa décision.

Il fit demi-tour et repartit vers le sous-marin tandis que son adjoint courait derrière lui. Il grimpa à l'intérieur et referma l'écoutille derrière son coéquipier. Il ordonna de faire toutes les manœuvres nécessaires à la plongée immédiate du submersible. L'appareil recula petit à petit et s'enfonça dans la mer. Juste avant de passer les siphons, l'écoutille descendit elle aussi et l'alpha vertical blanc gravé dessus disparut avec elle. Le sous-marin venait de prendre le large vers le nord-est. Le sous-marin de la team Aqua...

¦¦

Paul se réveilla assis sur une chaise métallique. Il était totalement désorienté et dodelinait de la tête. Il reprit peu à peu ses esprits au bout de quelques minutes. Tout lui revenait petit à petit. L'expédition, la découverte de la porte blindée, la trappe et enfin le noir. Il leva la tête et aperçut la trappe au-dessus de lui. Ses sens revenaient et il remarqua que ses poignets étaient attachés aux accoudoirs de la chaise grâce à des fils électriques. Il essaya de les enlever et il ne put retenir un cri de douleur. L'électricité lui avait brûlé la peau. Il entendit des bruits qui venait d'une porte blindée en face de lui. On l'avait sûrement entendu crier. Des pas se rapprochaient et la porte fut ouverte. Une femme apparut sur le seuil. Elle s'avança vers lui. Elle portait de longues bottes avec des talons et une minijupe .ses cheveux violets étaient retenus sous un capuchon rouge avec deux petites cornes jaunes incrustées dessus. Elle portait des bracelets aux poignets et le reste de son capuchon formait sa tenue vraiment très stylisée. Tout cet ensemble était pratiquement entièrement fait de rouge et sur les pans de sa petite veste-capuchon on apercevait deux petits volcans. Étant donné qu'il était déjà enquêteur il y a dix ans, il avait reconnu l'emblème de la team Magma. Deux sbires l'accompagnaient, eux aussi portant un capuchon et une tenue rouge. Elle s'arrêta devant lui et lui parla de sa voix suave.

« Pour commencer, tu vas nous dire qui tu est. Si tu refuses, nous serons obligés de te faire souffrir, dit-elle en brandissant une télécommande. »
Paul comprit immédiatement les enjeux. Cela ne lui coûtait rien de leur dire qui il était et s'il ne le faisait pas, elle le torturerait jusqu'à ce qu'il parle. Il eut vite fait de peser le pour et le contre et opta pour la solution qui ne le ferait pas souffrir.
« Je m'appelle Paul Antoy et je suis détective privé.
- Et pourquoi t'es tu introduit dans notre repaire ? »
Cela ressemblait fortement à un interrogatoire poussé. S'il mentait, il n'aurait aucune chance de sortir d'ici. Il préféra jouer la carte du franc jeu sans toute fois en dire trop.
« Je me rendais au nord de la région à Nénucrique pour mon travail. En approchant du Mont Chimnée, j'ai vu de la fumée qui s'en échappait et je suis allé voir.
- Et pourquoi t'es tu approché de la porte, Pourquoi n'es tu pas reparti ?
- C'est mon caractère intrépide de détective qui m'a poussé à approcher un peu plus. »

Cela eut l'air de lui suffire car elle hocha pensivement la tête et ne faisant plus attention à lui, elle se retourna et franchit la porte blindée dans l'autre sens. Les sbires lancèrent des regards dédaigneux au détective et refermèrent la porte derrière leur maîtresse laissant Paul tout seul. Il eut alors le loisir d'examiner la pièce. Les murs était des parois du volcan que la team Magma avait du creuser.La salle devait servir de laboratoire de recherches. Des rangées de machines étaient alignées contre les murs et des tables contenant d'étranges appareils remplissaient presque toutes les tables. Sur certaines se trouvaient de petites lampes de poche et enfin, d'immenses fenêtres, verrouillées elles aussi électriquement, se trouvaient sur une des parois et donnaient sur l'extérieur où l'on pouvait apercevoir des cimes d'arbres et un chemin. Mais d'immenses volets en bois les barraient et empêchaient beaucoup de lumière de passait. Mais il y avait suffisamment d'espace pour qu'un homme puisse s'y glisser. Il remarqua également que la Pokéball de son Héledelle qu'il rangeait dans sa poche et pas à sa ceinture était toujours là. Mais elle ne lui servait à rien tans qu'il était prisonnier. Il n'entendait plus aucun bruit de pas autour de lui, rien que le silence. La liberté était si proche que cela lui faisait mal au cœur.

Soudain, il entendit une violente explosion et la lumière s'éteignit instantanément, le plongeant dans le noir quasi-total, les fenêtres produisant une petite lumière mais qui ne pourrait pas l'aider à se déplacer, étant concentrée à l'autre bout de la pièce. Les verrous électriques qui entravaient ses poignets s'éteignirent également. Il comprit tout de suite que c'était sa seule chance de s'enfuir. Il avait finement analysé les lieux et sa mémoire savait où se situait la lampe de poche qui lui serait indispensable. Il se leva et s'en empara avant de l'allumer. Un petit halo de lumière se fit sur le sol. Il marcha jusqu'à l'autre bout de la pièce et pointa la lampe torche sur le verrou de la fenêtre. Il s'était lui aussi désactivé. Il s'empara du crochet qui faisait office de loquet et le poussa pour se créer une ouverture. Un vent frais vint balayer son visage. Le vent de la liberté !

Il laissa tomber la lampe torche qui ne lui servait plus à rien et bascula à l'extérieur pour retomber sur le petit chemin. Il sortit la Pokéball et la lança. Son Héledelle en sortit et se posa sur le sentier. Son maître l'enfourcha et lui ordonna de repartir immédiatement, pressé de quitter ce lieu. Il repartit vers le nord-est, vers l'île maléfique dont il n'aurait jamais dû quitter le chemin.

Dès qu'il se fut envolé très loin de la planque Magma, la lumière réapparut à l'intérieur du laboratoire et la porte blindée s'ouvrit sur la geôlière du détective et sur un homme à lunettes. Ils s'approchèrent des immenses fenêtres et montèrent les volets. Ils aperçurent au loin un petit point noir qui volait vers le nord-est. Le plus grand qui avait l'air d'être un scientifique sortit un radar de sa poche et le braqua sur le petit point. L'écran affichait un petit rouge clignotant. Le scientifique s'adressa à la geôlière.

« C'est bien cela, Courtney. Comme nous l'avions prévu, ce détective va nord-est pour suivre Pierre Rochard. Il n'a pas attendu plus longtemps pour s'enfuir sans remarquer que l'on avait accroché un émetteur sur sa veste. Il enquête sur Pierre et nos scientifiques ont découvert un étrange champ magnétique sur l'île qui est apparu au nord-est. Si le maître si rend, c'est que c'est important. Nous allons donc le suivre pour aller comprendre ce qu'il se passe. D'après nos meilleurs chercheurs, cette île mystique aurait un rapport avec Groudon.
- Mais, maître Max, avons-nous bien fait de le libérer ? Ne va-t-il pas nous causer d'ennuis ?
- Mais non, ne t'inquiètes pas, ce n'est qu'un minable détective. Maintenant, allons rejoindre l'avion. Nous avons beaucoup de préparatifs à commencer. »
Au moment où le chef eut fini de parler, l'émetteur commença à arrêter de bouger puis cessa d'émettre.
« Ce crétin a dû se rendre compte qu'on l'avait piégé. Cela ne fait rien, il nous a déjà été assez utile. »

Max et Courtney s'éloignèrent en rigolant. Leur but ultime allait enfin se réaliser. Puis, ils refermèrent bruyamment les portes derrière eux.

¦¦

Paul fulminait contre lui. Il venait de jeter l'émetteur à l'eau. Il aurait dû comprendre qu'une évasion facile était étrange. Mais rien d'autre ne lui avait paru aussi essentiel à ce moment. Il regrettait maintenant amèrement. Il venait de donner de précieux indices à la team Magma pour le retrouver. Il n'avait plus d'autres choix que de trouver Pierre sur l'île. C'était sa seule chance.