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Nos secrets enfouis de Azuza



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Informations

» Auteur : Azuza - Voir le profil
» Créé le 04/11/2014 à 22:02
» Dernière mise à jour le 05/11/2014 à 09:23

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Le plus bel endroit
Il y a toujours cette odeur particulière dans les centres pokémon. Un peu comme une odeur de médicaments qui flotte dans l'air, sans qu'on sache d'où elle vient. Prenez cette odeur et le bip régulier du moniteur qui sonne à côté de ma tête et vous aurez à peu près l'ambiance dans laquelle je me réveille à cet instant. Je n'ai pas même besoin d'ouvrir les yeux pour savoir où je me trouve. Autour de moi, il y a certainement ces murs blancs, d'un côté ou de l'autre une fenêtre qui donne sur la ville. Quelle ville ? Cimetronelle, sûrement, c'était la ville la plus proche quand...

Finalement, je me décide à ouvrir les yeux. Je veux savoir ce qu'il est advenu de Rosaphir. Et de Kito. Et où est passée la Team Snatch. Alors que je me redresse avec la tête qui tourne, le Leuphorie du centre me regarde d'un air perplexe avant de quitter la pièce. Je baisse les yeux vers la chemise d'hôpital qu'on a dû me mettre quand je suis arrivée ici. Je devais vraiment être dans un état déplorable, j'imagine.

En tournant la tête vers la fenêtre, je vois les arbres à l'extérieur. C'est bien la ville de Cimetronelle. C'est l'une des villes que je préfère, parmi toutes celles qu'il m'a été donné de visiter. Toujours calme, toujours paisible, et proche de la nature. C'est peut-être ce que je préfère, ici. C'est comme être à la campagne, mais en restant en ville. Vous avez tout le confort, mais aussi toute la tranquillité. De l'autre côté de la fenêtre, des enfants courent après des Grainipiots en riant, sous le regard attentif de leur mère. Elle lève la tête et j'ai l'impression que nos regards se croisent. Un sourire illumine son visage. Est-ce que c'est ce bonheur que je lis dans ses yeux, l'impression d'être chez-soi ?

« Alors tu as fini par te réveiller ? »

Kito se tient là, à côté du lit. Il a dû rentrer sans que je m'en rende compte. Je hoche la tête avec un sourire. Il a l'air soulagé, d'une certaine manière.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? Ca fait longtemps que je suis là ? »

Les questions se bousculent dans ma tête, mais je me doute que je vais devoir me contenter de celles-ci. Où sont passés Helgonza et sa bande ? Rosaphir va bien ? Et toi ? Tes pokémon ? Comment je suis arrivée ici ?

Apparemment, après l'attaque de Rosaphir, le Drattak était incapable de se relever. Helgonza l'a alors rappelé, les sbires ont lâché Kito sur l'ordre de leur chef et ils sont partis comme si de rien n'était. Puis Kito a pris la pokéball de Rosaphir dans ma main, l'y a fait rentrer, a fait sortir son Alakazam qui nous a téléportés ici, et les infirmières se sont occupées de moi.

« Ca, c'était hier. L'infirmière Joëlle a dit que tu étais seulement épuisée. Un peu de repos et tu seras sur pieds en un rien de temps.
- Donc Helgonza est vraiment parti ?
- Oui, enfin je crois, oui. »

Il a tenu sa promesse. Il aurait pu profiter que je n'étais plus consciente pour faillir à sa parole, mais il a fait ce qu'il a dit. Il est simplement parti, et je n'entendrais certainement plus jamais parler de cette Team Snatch. Avec un soupir, je repose ma tête contre l'oreiller. Peut-être que, finalement, je vais enfin pouvoir laisser tout ça de côté.

« Oh faut que je te montre le dessin que j'ai fait d'Altaria ! Et celui d'Airmure, aussi ! »

La tête de Kito plonge dans les profondeurs de son sac, d'où il finit par extirper son calepin de dessins. Des étoiles plein les yeux, il commence à me raconter l'histoire de tel ou tel dessin. Ici, c'est quand ton Delcatty dormait à côté d'Altaria. Là, c'est quand Altaria s'est transformé, juste avant qu'il n'attaque, tu vois ? Et ça, c'est Airmure, quand je l'ai aperçu dans le ciel. Ouais, avec l'éclat du soleil sur son armure. C'est chouette, non ?

Plongée dans son univers, un sourire aux lèvres, je finis par laisser le passé de côté pour rentrer pleinement dans l'instant présent.





J'ai toujours eu du mal à rester en place plusieurs heures. Alors imaginez-moi un peu clouée au lit pendant trois jours, avec les infirmières qui fliquent chacun de mes gestes pour vérifier que je ne sors pas de ma chambre. Quand, finalement, Kito est venu m'annoncer ce matin que je pourrais quitter le centre pokémon dans l'après-midi, je lui ai sauté au cou. Il a l'intention de se rendre à Nénucrique pour assister à un concours, je crois, et dessiner les participants les plus spectaculaires. Depuis, il n'arrête pas de parler du voyage, des pokémon que nous allons croiser en chemin, des dresseurs que nous allons affronter... Il parait qu'il y a des Absol, par ici, et des Kecleon aussi. Autant de pokémon rares qu'il pourrait avoir l'occasion d'observer. J'ai beau lui dire que j'ai un Absol, il ne semble même pas écouter.

L'air doux du printemps caresse mes bras alors que nous reprenons la route. Le vent fait voleter mes cheveux et je reste là, les yeux fermés, à profiter de cette liberté retrouvée. J'ai envie de courir à toute vitesse et de m'écrouler dans l'herbe en riant, de grimper sur le dos de mon Némélios et de le lancer à pleine vitesse à travers les routes d'Hoenn.

A côté de moi, Kito éclate de rire.

« Tu sais que j'ai du faire cinq-cents mètres en parlant tout seul comme un débile avant de me rendre compte que tu t'étais arrêté ?
- Oh, désolée, je te suis. »

Avec un sourire désolé, je reprends ma route. Mais le jeune homme ne bouge pas. Il tire une pokéball à sa ceinture et me regarde avec insistance. Lorsque, finalement, je me retourne vers lui, mes yeux croisent les siens.

« Quoi, qu'est-ce qui t'arrive ?
- Ah, ah ! Nos regards se sont croisés ! Cela veut dire que nous devons combattre ! »

Après un instant de silence, j'éclate de rire et tire à mon tour une pokéball à ma ceinture.

« Très bien, montre-moi ce dont tu es capable !
- Je vais te faire mordre la poussière. »

Sous le magnifique ciel de printemps, nous commençons un combat amical comme nous n'en avons pas livré depuis longtemps. Le vent qui agitait mes cheveux était agréable et empêchait le soleil de trop chauffer ma peau. A mesure que le soleil disparait derrière les cimes de Cimetronelle, je ne peux m'empêcher de sourire. Le vent a beau se renforcer, il n'est de plus bel endroit que celui où l'on se sent chez soi.