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Max Borrow 3 L'odyssée des quatre de pokebat8



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» Auteur : pokebat8 - Voir le profil
» Créé le 12/01/2013 à 19:48
» Dernière mise à jour le 12/01/2013 à 19:48

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Le rendez-vous...
Le voyage dans la forêt était très dur. Il faisait noir, nous étions perdus. Nous voyions les patrouilleurs partout au dessus de nous, ils étaient vraiment effrayants, vêtus de noir total, flottant dans les airs à l'aide d'une cape qui leur permettait d'aller n'importe où en volant à la plus grande vitesse. Chaque pas de plus dans cette vie me rapprochait de la mort. Nous scrutions le ciel, que devaient penser les habitants de Sinnoh, de voir leur région prête à être dévastée. D'un coup, Grégory cria ne nous abaisser, nous camoufler dans les hautes herbes au plus vite. Une immense vague de patrouilleurs s'abattait sur nous. Ils étaient une centaine, tous prêts à nous tuer. Ils rasaient les herbes au plus près, pas un centimètre n'échappait à leur vigilance.

« On va être découverts ! », dit Jim.

Il y avait un vent énorme, nous devions nous maintenir mutuellement pour résister. Je voyais le visage de Grégory, inquiet mais voulant paraître confiant. Nous nous regardions, défaits, nous pouvions crier, personne ne nous entendait à cause du vent. Il y avait quelques lumières, probablement volées aux habitants de Sinnoh, catastrophé, en larmes, tenues par les patrouilleurs.

« Jeanne !!! », hurla Grégory.

Elle s'était envolée, elle n'avait plus la force du lutter. Grégory nous lâcha et partit à toute vitesse pour tenter de la rattraper.

« Ils sont là ! », s'exclama un patrouilleur.

Une course folle était lancée. Nous ne savions pas comment mais les patrouilleurs lançaient des éclairs, très puissants, en tentant de nous viser, pour nous tuer. Grégory courait très rapidement, en évitant les éclairs mais il se fit rattraper par un patrouilleur qui volait à toute vitesse. Les deux tenaient Jeanne, mais le patrouilleur fût plus fort, il la posa à terre et un attroupement se créa, elle était posée contre un rocher, les patrouilleurs arrivèrent autour, puis Buster arriva devant elle. Tous mes amis étaient dans les buissons. Ma tête dépassait, je voulais aller la sauver mais je ne pouvais pas. Grégory était de l'autre côté du rocher, en larme, inquiet, il ne respirait plus pour ne pas qu'on le trouve.

Jeanne Every était contre le rocher, les yeux fermés, immobile, comme morte. Buster s'approcha délicatement d'elle. A chacun de ses pas, l'atmosphère était de plus en plus lourde. Pour la première fois, je pouvais vraiment observer Buster. Il paraissait sombre, assassin. Il avait une drôle de tête, comme ruée de coups après les batailles. Une tête effrayant tout. Il portait un espèce de drap noir, une de ces choses qui leur permettait de voler. Il toucha Jeanne puis se retourna et adressa ces quelques mots :

« Vous avez fait du bon travail. Je ne regrette pas de vous avoir confié une part de ma puissance, mais son cœur bat encore, je vais me charger d'en finir. »

Il parlait doucement, pour accentuer le côté effrayant de sa personne.

Il se plaça face à Jeanne, Grégory, de l'autre côté du rocher, pleuraient, rageait, j'étais et nous étions tous dans cette situation, une imposante culpabilité. Comme si nous devions agir, mais que nous n'en avions pas les moyens.

Il recula de quelques mètres, regarda le ciel comme si il recevait quelque chose. J'étais le seul à voir cette scène, traumatisé d'avance. Puis il se retourna délicatement et projeta ses mains en avant. Une énorme foudre en sortit, elle alla droit sur Jeanne. Je voulais hurler, je voulais me réveiller mais c'était la réalité, Buster Devils venait de tuer de ses propres mains, sans avoir recours à la moindre aide, Jeanne Every.

« Vous allez pouvoir reprendre vos postes. », dit-il aux patrouilleurs.

Ils se replacèrent, Grégory me regardait, effondré. Au moment où il allait repartir, il se retourna une dernière fois :

« J'allais oublier. Max Borrow, je sais que tu es là, si tu veux te montrer, et si tu en a le courage après ce que tu viens de laisser faire, c'est le moment. »

Je le fixai mais lui ne me voyais pas, je ne bougeai pas. J'étais scotché, incapable de bouger. Traumatisé de la scène dont je venais d'être l'un des rare spectateurs. Il s'en alla en volant à toute vitesse. Discrètement, nous nous rapprochâmes de Grégory.

« Ils ne m'ont pas vu ! »
« Non. »
« Pourquoi elle ! Pourquoi pas moi ! »
« Il fallait que ça arrive, elle est bien là où elle est maintenant. Je me charge de tout, elle reposera avec son frère, Dan Every, dans l'école de la Céladopole. », dit Grégoire.

Nous nous regardions, tous en larmes, médusés.

« Laissez moi juste serrer dans mes bras cette dame qui m'aura chéri comme son fils durant toute mon enfance, alors que je n'étais qu'un gamin dans les rues de la Céladopole. », repris Grégoire.

Il la serra contre lui, puis nous la couvrîmes d'un drap.

« Max, puis-je te parler ? », s'exclama Grégory.

Nous nous assîmes donc contre le rocher. Mon ami se posa, puis entama la discussion. Il me dit qu'il avait remarqué beaucoup de choses.

« Grégory a dit que Dan Every était enterré dans l'école, je suis sûr que le corps que nous avions vu lorsqu'il fallait aller chercher le fameux objets dans l'étage interdit, c'était lui ! »
« Oh. »
« Ensuite, tu as vu cette foudre que Buster a sortit de ses propres mains ! Je suis sûr que ce gars là a des pouvoirs extraordinaires, il vole, il jette de la foudre, c'est fou ! Il n'aura pas besoin des pokémons pour nous tuer, les pokémons n'ont plus aucun rapport dans cette lutte, tout va se jouer en dehors ! »
« … »
« Ensuite, nous ne sommes plus perdus, puisque ce rocher contre lequel nous sommes n'est autre que le rocher mousseux permettant de faire évoluer evoli, étant indiqué sur la carte que j'ai, nous pouvons retrouver notre chemin. En nous cachant dans les herbes, nous n'auront pas de grandes difficultés à rejoindre le Mont Couronné. »

Il voyait que je ne parlais pas, il me dit de tourner la page, que ça venait seulement de commencer. Malgré ça, je me posais un tas de questions. Comment Buster possédait-il ces pouvoirs ? Pourquoi Dan Every était enterré dans l'école ? Et encore une multitude.

Nous reprîmes la route, tant bien que mal, vers la sortie de la forêt. Monsieur Dorg paraissait désemparé. Il nous dit qu'il était très fatigué, mais qu'il donnerait tout à tout jamais pour nous.

« J'ai rarement vu des personnes comme vous, vous dégagez quelque chose. », nous dit-il.

Il se fit tard, nous fûmes obligés de dormir dans la forêt, au milieu des arbres, à la belle étoile.

Le lendemain matin, nous ne mîmes pas beaucoup de temps à sortir. Néanmoins, nous passâmes sur un drôle de pont, long, où il y avait quelques personnes, il fallait encore qu'on traverse Vestigion, arriver à l'entrée du Mont Couronné et que j'aille sur la falaise pour voir Jeremy, et tout ça avant le soir.

Nous n'étions guère rassurés à la vue du pont, je fis un pas dessus, les yeux fermés. Il grinçait mais tenait bon, nous avançâmes lorsque nous entendîmes des patrouilleurs, lancés à toute vitesse, qui nous poursuivaient en volant à basse altitude, ils rasaient le pont. Ils jetaient encore des éclairs, qui détruisaient le pont de plus en plus. Nous courûmes très vite, le pont cassait sous nos pied et les débris tombaient dans la mer, des dizaines de mètres plus bas. La moindre chute tuait sur le coup. Ils étaient beaucoup trop nombreux. Je lançai carmache et lui ordonnai d'utiliser draco-meteor. Tous mes camarades étaient terrifiés. Je vis l'attaque de carmache monter en l'air. Il fallait que ça fonctionne avant que nous ne soyons tués. Nous ne pouvions partir et laisser carmache. Tout à coup, elle explosa aussi puissamment que jamais. Tous les artifices retombèrent, emportant tous les patrouilleurs dans la mer. Le pont explosa et nous courûmes pour atteindre la ville.

« Excellent carmache ! Désolé les amis, je ne pensais pas qu'ils pouvaient être là. »
« Ils sont partout ! », rétorqua immédiatement Grégory.

Nous fêtions notre victoire sur eux, avec une pensée pour Jeanne, en laissant derrière nous de la fumée. D'une seconde à l'autre, alors que nous pensions en avoir fini, un dernier patrouilleur en sortit. J'eu le réflexe d'ordonner à carmache d'utiliser coup-croix. Le patrouilleur fût propulsé dans la mer.

Nous pénétrâmes enfin à Vestigion. La ville était devenue sombre et terrorisée, à cause des évènements actuels. Il n'y avait plus rien, les arbres étaient noirs, pour ceux à qui il restait encore des feuilles. Les routes étaient détruites. Je culpabilisais à chaque fois que je voyais tout un monde dévasté à cause de moi. Nous arrivâmes facilement au bout de la ville. Nous nous installâmes dans un petit coin de verdure, ce qui était rare désormais. Nous apercevions l'entrée de la grotte revêche, là où j'avais capturé griknot. Nous vîmes aussi et surtout les fameuses falaises, là où je devais me rendre le soir. Il paraissait y avoir un vent très puissant là haut. J'avais peur d'y aller, je voulais savoir pourquoi Jeremy voulait me voir. J'avais peur mais je ne tenais plus en place, je voulais m'expliquer avec lui, de n'importe quelle manière.

« Nous y sommes, il est midi, on va s'installer un campement très très costaud, nous allons attendre ce soir et dormir ici cette nuit, il faut qu'il résiste. », dit Grégory.
« Je vais chercher des branches et des pierres, prenez aussi des brindilles, chimpenfeu allumera le feu. »

Nous nous mîmes à l'ouvrage durant tout l'après-midi. La cabane était reculée parmi les arbres, il faisait déjà sombre. Il fallait que notre habitat fasse corps avec les arbres, pour ne pas nous faire repérer. Je partis avec Anna chercher des feuillages pour camoufler la cabane. Seulement ces feuillages se faisaient rares, tout était détruit. Le coin était très calme, il n'y avait aucun bruit. Pourtant nous entendions quelques cris, faibles. Nous nous rapprochâmes de l'endroit d'où le bruit venait. Le bruit s'intensifiait, comme des larmes et des cris faibles de désespoir. Tout à coup, je marchai sur une branche qui cassa et produit un craquement. Les cris se stoppèrent, comme si l'être qui s'y cachait avait prit peur. Nous vîmes alors un arbre au tronc abîmé, autour duquel il y avait des ficelles. Anna alla toucher l'arbre.

« Attention, il y a quelque chose derrière, ça peut être très dangereux. », lui dis-je.
« Tu es sûr ? »
« Il est préférable que j'y passe en premier. Je ne veux pas que tu cours le moindre danger. »
« C'est très gentil Max. », me dit-elle avec les yeux brillants et un grand sourire.

J'enlevai délicatement les ficelles lorsqu'un petite silhouette dépassa de l'arbre, dans l'ombre. Anna prit peur et se mit derrière moi.

« Qui êtes-vous ? », dis-je, sans obtenir la moindre réponse.
« Nous ne vous voulons aucun mal. », complétais-je.

D'un coup, un petit bout de bois avec trois graines dépassa je tirai sa main lorsque l'être sortit de sa cachette. C'était un simularbre, à l'allure effrayée. Il tenta de s'enfuir mais je le coursai. Il était sale, couvert de coups. Je parvint à le rattraper et à le plaquer au sol.

« Hey ! Arrête je ne te veux pas de mal. »

Malgré ça, le pokémon persistait à vouloir s'en aller.

« Laisse moi faire. », dit Anna en souriant.

Elle s'approcha alors doucement du simularbre, que j'avais relâché. A chaque pas de mon amie, le pokémon se calmait de plus en plus.

« N'aie pas peur. », Anna faisait tout pour le rassurer.

Avec une incroyable délicatesse, elle parvint à le prendre dans ses bras. Simularbre était apaisé, confiant. Je vis alors qu'il avait un collier autour du coup, avec un petit papier roulé dedans. Je le dépliai et commençai à le lire.

« J'attache ici mon simularbre, chose qui compte le plus pour moi au monde. La vie est devenue impossible maintenant, mon magasin à été détruit et je ne veux pas que simularbre ai le moindre souci, je demande à la personne qui le trouvera de le garder auprès d'elle et de veiller à ce qu'il se porte bien, pour lui fournir la meilleure éducation et le conserver en vie et en bonne santé. Je l'ai relâché et sa pokéball a été détruite, vous n'avez plus qu'à le capturer.

Le marchand de bicyclettes de Vestigion. »


Simularbre avait donc été attaché ici alors que son dresseur avait fuit pour ne pas lui faire de mal. Anna me regarda et me dit qu'elle voulait le garder. La mine de simularbre se réjouie puis, il se mit sur l'épaule d'Anna et ouvrit son sac. Il fouilla jusqu'à y trouver une pokéball.

« Eh ! », s'exclama Anna.

Simularbre se plaça face à nous saisit la pokéball et l'ouvrit au dessus de lui, pour se capturer lui même. Il ne lutta forcément pas et fut capturé du premier coup. Anna avait donc un nouveau compagnon de route.

« Voilà, j'ai un nouveau pokémon. »

Je lui sourit puis elle me lança :

« Tu as un courage extraordinaire Max. »

Nous nous regardâmes et je la serrai fort dans mes bras, châleureusement. Les secondes paraissaient être des minutes, nous étions si bien. Mais tout à coup nous entendîmes :

« Max j'ai trouvé du.. Max ?! »
« C'est pas ce que tu crois Grégory ! »
« Je crois ce que je vois ! »
« Non je t'en supplie, tu te trompes ! »
« Après tout ce que j'ai fais pour toi ! »
« Calme toi tu te fais de idées ! », poursuivit Anna.
« Maintenant, tu te débrouilleras seul ! », dit-il en s'en allant en courant.

« Non où vas-tu ?!! Grégory !! »

Nous retournâmes au camp, je le pensais calmé mais je ne le vis pas.

« Où est Grégory ? », dis-je affolé aux autres.
« Il a dit qu'il devait aller je sais plus où. », me dit Clément en ignorant que je risquais de perdre mon meilleur ami.

Je m'assis contre la tante, paralysé, sans aucune réaction. Le mot « seul » résonnait dans ma tête infiniment. Je ne pleurais même pas, je n'en avais pas la force.

« Max je sais bien que tu ne veux plus entendre parler de rien mais il est tard, tu dois aller voir Jeremy. », me dit Anna.
« J'y vais, si vous revoyez Grégory et si je ne revient jamais de ce rendez-vous, dites lui que ce n'était pas mon ami.. »
« Max tu ne peux pas dire ça ! », s'énerva Anna.
« Mais mon frère. », finis-je.
« Max tu reviendras de ce rendez-vous ! », dirent les autres en cœur.
« Je viens avec toi ! », s'imposa Anna.
« Non, il m'a demandé seul, et je ne veux pas que vous risquiez la moindre chose. »

Je me retournai et m'en alla vers les grandes chutes d'eau des falaises, c'était l'heure.