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Altercations et réflexions. de Shibirudon



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» Auteur : Shibirudon - Voir le profil
» Créé le 21/04/2011 à 20:16
» Dernière mise à jour le 21/04/2011 à 20:16

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Chapitre 2
Chapitre Second : Le Mercenariat

Enfin parvenus. La guilde paraissait si lointaine… Le chemin s'est globalement bien passé, après avoir reçus divers quolibets du maître de la guilde. Il faut dire qu'on n'a pas été assez subtils, cette fois.
Il nous demandait en gros c'qui nous amène. Scarhino, à son habitude, fit un topo détaillé de ses motivations et qu'est-ce qu'il le captivait dans le métier de mercenaire dans une guilde. Il expliquait qu'il voulait à tout prix rester avec moi, mais que sinon, ça ne le dérangerait pas plus que ça d'intégrer une équipe. Alors que mon meilleur ami vantait nos atouts, je pris la décision de dévoiler nos défauts, nombreux. On n'avait aucune expérience en termes d'exploration, il fallait l'admettre. Et c'est tout. Je crois, j'm'en souviens pas tellement. Maraiste était vêtu d'un bandana blanc cassé et portait une sacoche contenant de nombreuses épines de fer et provisions. Il avait aussi un badge certifiant son titre, qui était accroché à sa redingote jaune fluo aux points violets. Cela nous fit sourire. Il portait aussi une rapière dorée avec sa patte droite. On pourrait penser qu'il était plutôt fanatique d'arme plutôt que de techniques qu'il produisait lui-même. Mais on ne fit pas de jugement immédiat. Sa couleur de peau était d'un beau bleu azur. Le contraire de la mienne, qui était d'un vilain jaune pâle. Il était classe quoi. Au bout de quarante minutes de marche intensive, on pénétra dans la résidence. Des fougères de bas étage régnaient dans ce jardin, ne comptant que peu de plantes rares. Cela donnait malgré tout un mélange agréable. C'était luxuriant, aussi. Il y avait quelques Pokémons zoophytes qui se démarquaient légèrement, arborant des couleurs chaudes. Des Pokémons volants se reposaient aussi sur des branches. Ceux-là me paraissaient intrus, je ne sais pas pourquoi, mais il n'avait pas le petit truc qui faisait qu'on croyait qu'ils étaient adhérent. Un bâtiment se démarqua. Sûrement le siège de la corporation. Cela paraissait être une rotonde. Scarhino affichait un sourire et poussait quelques exclamation, surpris de la beauté du paysage et honoré d'avoir pu rentrer dans le domaine. Maraiste le fixa, se croyant interpellé. Mon ami l'insecte, quinaud, marmonna certaines paroles et baissa sa tête, se croyant fautif. Arrivés au portillon, le dirigeant de la corpo toqua à la porte. Voyant qu'aucune réaction ne se faisait au niveau du seuil, il cogna dessus une nouvelle fois, plus violemment.

« … Qui est-ce ?
-Ton patron.
-… Certes… Je vous ouvre la porte !»

Voyant que le portail grinçait, l'imposant Pokémon eau nous demanda de l'aider à pousser, pour accélérer le processus. La porte était faite de plomb, sûrement pour augmenter le degré de sécurité. Toutefois, c'était lourd.

« Bienvenue m'sieur !
-Bonjour Rhinoféros. Tu vas bien ?
-Oui m'sieur, bien sûr m'sieur !
-Un coup de fatigue on dirait, d'avoir eu du mal à ouvrir le portail…
-Oui m'sieur ! »

Quel vocabulaire de soumission tout de même. Enfin, outre cela, le colosse de caillasse avait l'air bien sympathique. Contrairement à Maraiste, il ne portait sur lui qu'un maigre gilet de cuir où était attaché un insigne blanc neige. Il avait l'air assigné au poste de guet et se reposait sûrement dans la cabine se situant à quelques mètres de l'entrée, là-bas. Il nous fit une poignée de main à Scarhino et moi, mais ne se préoccupa pas de nous tant que ça, estimant sûrement que notre arrivée était provisoire. Moi aussi, je le pense.

« Venez, mon bureau se trouve à quelques toises. »

Le décor avait alors brusquement changé. De nombreux Pokémon se trouvaient alors dans ce lieu. Cependant, ils paraissaient être déterminés, avaient un regard sérieux et n'échangeaient que peu de regards à leur coéquipiers. Beaucoup possédaient un blason de reconnaissance, comme le maître des lieux et du gardien. Ils détenaient un équipement semblable à celui du gérant de la corporation et se centralisaient tous autour d'un panneau de bouleau. Certains prenaient des notes, d'autres arrachaient carrément une des affiches. De nombreuses annonces étaient fixées sur le tableau, enfin. Il y avait aussi des personnes, paraissant plus civiles, qui venaient réclamer un dû, ou donner quoi que ce soit aux apparents ''mercenaires''. Le régissant nous apostropha alors soudainement, il nous indiqua d'un geste simple son administration. C'était coloré… La mixture de tous ces objets insolites donnait un goût amer à la gorge, malgré tout, admettre qu'il avait de l'originalité était indispensable. Nous nous demandions malgré tout ce que devait faire la brosse à poils sur le sol et la carte avec le numéro huit.

« Bonjour Patron !
-Gravalanch ! Tu t'en sors ?
-Oui, mais tous ces documents… C'est dur !
-Tu-tut ! Tu étais absent hier pour raisons personnelles, cependant, tu dois tout de même reclasser les données d'instruction pour le conseil de gérance des Guildes. »

Le roc soupira alors. Il psalmodia deux trois relevés bancaires à son patron, puis se remit au boulot, ajustant ses lorgnons. Il nous avait ignorés. Scarhino voulut se démarquer en faisant le baladin quelconque à son habitude, cependant, j'eus la bienfaisance de le retenir. Maraiste se mit alors à solliciter la venue d'un certain Melokrik. Ce dernier accourut dans l'entrée secondaire, ayant liaison indirecte avec la cabine du gardien, Rhinocéros. Il semblait être un insecte rouge et portait une longue moustache, qu'il paraissait chérir. Il était habillé d'une simple jaquette de teinte vermillon, qu'il était en train d'ajuster. Ce Pokémon cuisinait aussi pour le compte de tous les adhérents qui restaient dormir ici. Il marmonnait certaines phrases comme :

« Je préfère les queues-de-pie ! »
« Merdasse de Jaquette ! »

Il se retint néanmoins de le dire à haute voix, il craignait rogne de son supérieur malgré le fait qu'il ne se mette en colère que rarement.

« Oui. Que désirez-vous ?
-Je me le demande, secrétaire. »

Il prit alors diverses postures et fixait des écrits fixés dans son pupitre. Il semblait hésiter, puis sortit une boîte en fer, qu'il examina. Il décolla l'autocollant qui y était fixé et se demandait qui avait fait cette ''connerie''. Il observa la fenêtre cherchant prosaïque pensée. Il se laissa tout de même tenter. Laisser aller. Séduire. Envoûter. Autant de synonymes qu'il a lui-même employé. Il ordonna alors, impérieux, à son assistant scribouillard, d'amener la plume et l'encre d'Octillery. Le directeur de la guilde ajouta qu'il lui fallait aussi la liste des adhérents de la ''branche de la section pluri départementale''.

« Merci d'avance. »

Melokrik entama alors la recherche. Après divers onomatopées de haine et de rage, il fit un son gratifiant. Il rapporta alors la liste ultime et la plume légendaire qui sera utilisée avec ''cette magnifique encre''. Maraiste qualifia cet événement d'exceptionnel. Il ouvrit alors le boitier contenant le dépôt de la pierre rouge. Elle était intacte, seul manquait le tampon, mais selon Gravalanch, il ne l'avait pas dès l'achat. Le stylo rustique n'était que légèrement arrondi au bout et pour la liste, seulement des marques s'étaient faites à cause des plis. Tout allait bien. Il bougonna une certaine satisfaction par des mots simples, mais je n'en pris pas note.

« Bon. »

Il fit volte-face vers nous, affichant un air sérieux. Il appuya ses pattes sur les épaules de Scarhino, et sa tête s'était retournée sur mon corps, me fixant avec un sourire presque moqueur mais respectueux.

« Au fait, vous deux. Votre équipe, quel sera son nom ? »

J'eus alors des contractions dans mes muscles. Mon grelot se trouvant dans ma gorge bougeait, s'agitait, gonflait, réclamait la sortie. Il me faisait mal. Mon corps s'affaissait. Mon cœur battait plus vite, frappait, luttait. Mes bras tremblaient et faisaient du pugilat dans le vide. Du moins, peut-être. Je n'arrive pas à m'en rendre compte. L'émotion. Le sentiment d'avoir avancé. Un mélange de tous les essais et répercussions. Je suis satisfait. Mais c'est possible que ça ne le soit pas. Je ne pige rien, perd ma lucidité. On dirait que la progression du temps s'est stoppée. Au milieu de quelque chose ? Du début ? D'un ébranlement ? D'une situation ? … Je ne sais pas, ne sais plus. Une autre convulsion.
C'est fort. Fermons les yeux. Du moins ce que je pense être l'organe oculaire. Cogitons. De quoi ? Inutile de réfléchir. Je dois dire quelque chose maintenant. Je dois crier n'importe quoi. Je dois murmurer alors. Je n'y arrive pas ? Ou je ne le cherche pas ? Donne-moi le moyen d'y arriver ! ''Va de l'avant ! Le sol est sec ? Pas de problème, vole, saute par-dessus ! La lumière est par là !''
Elle brille ? C'est parce que c'est moi ! Korillon ! Tout est moi ! Je dois le faire ! C'est la prospérité, la gloire. Le Mercenariat !... Dieu. Je me sens souillé. Mais comme on dit…

« Sequere tua somnia.
-… C'est votre choix… Un très beau choix je dois dire. »

J'avais les mains pâles. Je ne comprenais rien. Tandis que ma voix tremblait, Melokrik, robotique, griffonna quelque chose sur la liste des adhérents. Sûrement notre nom… Scarhino me fixait. Il semblait essuyer un léger sourire. Celui de quelqu'un qui est arrivé au bout, et qui est épuisé. Il me met alors la patte sur le dos. Sa griffe était plantée sur mon corps, mais je n'osais rien dire. Cela devait être sûrement amical.

« Dis Korillon…
-Oui ?
-On les poursuivra jusqu'au bout nos rêves ?
-Va savoir. Y a plus qu'à espérer. »

Gravalanch se faufila alors devant nous, guilleret. Il redressa ses lunettes, se plaignant qu'il voyait flou à cause de la buée verte due à la pollution. Ce dernier nous serra la patte, et pris l'initiative de dévoiler sa personnalité, ses origines. Il se présenta alors. Il est né il y a quatorze années caloriques, soit une quarantaine de lunes. Quand il était petit, il faisait des tours de prestidigitation à ses proches jusqu'à qu'il se rende compte que ce n'était qu'un rêve d'enfant et qu'il n'avait pas le profil pour y faire carrière. Il le prit mal, et sombra dans la déprime pendant trois ans. Il lui restait un ami malgré tout, qui l'hébergea chez lui, ayant perdu toute sa famille comme son copain. C'était un Pikachu, élancé, jaune, hébété, qui crache de l'électricité pour rien, mais avec un bon fond malgré sa piètre nonchalance qui divulguait les raisons de l'état de l'appartement. Cet ami mourut d'un accident cardio-vasculaire deux mois plus tard, suite à une consommation poussée de Supers bonbons. Il a atteint la myopie la plus poussée de l'histoire des Pokémon lorsqu'il a vu la situation du corps de son ami la souris jaune qui paraissait être dans le statut le plus pathétique qui soit. Depuis, notre ami Gravalanch sait que se doper, c'est mal. Il a rejoint cette guilde pour que les binocles qu'il avait trouvé servent à quelque chose. En l'occurrence s'occuper des tâches administratives. Il arrive à la tête de roc de rejoindre les missions, mais ce n'est qu'en cas de manque de participants.

« Et c'est fini. »

Ce n'était pas trop tôt. Maraiste vint par la suite. Il ne voulut pas réaliser son autobiographie comme l'agent administratif, cependant nous eûmes tout de même certaines informations sur lui et les membres de la corporation en général. Il est né dans la banlieue d'Orkh et est arrivé ici à ses vingt journées pâteuses. Dix lunes, en gros. Vachement jeune. Et il a fondé cette guilde à ses soixante-seize journées, au début il n'y avait que lui. Et Melokrik, son secrétaire actuel, l'a rejoint, s'occupant auparavant de chercher missions chez les civils ou dans le poste de police. Ils restèrent ensemble à parfaire le travail de mercenaire, seuls, pendant deux lunes. Ils rencontrèrent alors deux Pokémon Plantes phytozoaires lors d'une cérémonie gothique. Elles ont rejoint alors la guilde, formant l'équipe ''Fleur de peau''. L'une s'appelle Rozbouton, l'autre se prénomme Ceribou. Toutes deux fanatiques d'arts martiaux, elles n'eurent aucun mal à intégrer la section ''chasse au Pokémon''. Leur apparence est totalement opposée, l'une est rose, l'autre verte. Elles portent la cape type des membres de la corporation. Une longue cape noire. Ou une chape ? Je n'ai pas compris. Cependant, les deux commères partagent un truc en commun. Elles ne possèdent pas de mains. L'équipe ''Triforce'' s'affilièrent quelques jours après. Le nom est dû à leur passion envers un jeu de rôle populaire du village où ils sont nés. Le leader de l'équipe est un Reptincel, qui se dit époustouflant par sa magnifique couleur ardente, ornant sa peau rugueuse. Il fait très attention à sa flamme, se situant au bout de sa queue, parce que selon lui :

« J'ai mal quand elle est toute mouillée. »

Sabelette, Roucoups et leur meneur n'aiment pas recevoir des mandales. Ils se sont donc spécialisés dans la partie ''Secourisme''. Le Pokémon sol, Sabelette, ressemblant à son homologue Pikachu seulement pour la couleur et l'espèce, a un caractère impulsif. Il s'énerve pour un rien et est assez négligeant. Il a bon fond, mais comme l'a dit Roucoups :

« On le cherche encore, chéri. »

Roucoups, lui, représente la neutralité. Il est objectif, dit toujours ce qu'il pense, mais jamais en étant pour un parti ou un autre. C'est un Pokémon qui vole haut il a dit Maraiste. Rumeur court qu'il aurait tenté de voler le plus haut possible un jour, mais il est tombé. Sa crête lui donne air rebelle sous ses apparences ordinaires, sobres. L'oiseau était le seul Pokémon ne portant pas de cape, pour ne pas altérer son vol. En contrepartie, il portait une amulette dorée. Roucoups l'a trouvé par terre, et s'en accommode bien. Il ne restait que Rhinocéros, qui n'a accès à la rotonde que par la cabine à l'entrée. Il est salarié, et il le dit lui-même.
« Si j'suis ici, c'est parce qu'ils me payent. »

Il s'occupe de faire le vigile et vire toutes les personnes qui ne sont pas accompagnés par un mercenaire de la guilde. Il participe aux batailles de nourriture, et parfois, quand Melokrik n'est pas là, c'est lui qui prend le fourneau. Il se jure alors de ne plus jouer avec les victuailles. Malheureusement, il oublie bien vite. Il ne reste dans le lot que Luxray, explorateur solitaire disait le maître de la corporation. Il n'a pas cité ses origines, ni indiqué son but dans la vie semblait-il. Le reste était d'un ordre dit privé. Une question me taraudait cependant. Je n'eus pas le temps de l'accoucher : Le secrétaire prit la parole et nous annonça l'histoire et les principes de ce ''trafic''. Le mercenariat a été inventé depuis plus de douze mille lunes dans la région de Lakz, au fin fond de l'ouest par Hold, un Ursaring. L'ours à anneau avait depuis longtemps, selon les manuscrits, rêvé qu'un principe d'aventure commune soit créé, et qu'un système d'échange de service soit établit. Alors, la notion de guilde d'aventuriers s'est alors inventée d'elle-même, petit à petit. Le second petit-fils d'Hold fut le premier à l'instaurer dans un local. La corporation fut alors reconnue comme légale et officielle. Le système d'échange se fait en fonction de moins attribués selon le prorata de la difficulté de la mission en proportionnalité avec l'expérience des mercenaires et du donjon. La tour d'Orkh est réputée pour être le plus dangereux des donjons et châteaux. Ces bâtisses sont connues pour renfermer pièges, souterrains, Pokémons d'une incroyable cruauté pour, au sommet, en rencontrer un ultime, et de haut niveau.

« Melokrik, va préparer les rations au réfectoire… Vous deux. Vous dormez ici je suppose ?
-Vous supposez juste.
-Et bien. Gravalanch ! Vas-t-en les emmener à un dortoir libre, je m'occupe de ta paperasse ! »

Le Pokémon pierre grommela. Il nous adressa la parole d'un air solennel, comme si l'on avait guère prit compte des paroles du dirigeant. Ce dernier nous suggéra de le suivre. On prit les escaliers. Glissants. Sûrement dû à la sorte de sève qui était tapissée dessus. Il emprunta le couloir le plus au sud. Le plus à l'écart aussi. On n'y voyait d'ailleurs personne. La place principale devait être l'entrée, vu l'affluence qu'il y avait..

« Vous préférez un nombre impair ? Ou pair ?
-N'importe.
-Vous voulez du gros vin pour l'encas du crépuscule ? Il serait nécessité de le demander en avance.
-Sans façon. Mais merci.
-Posez vos besaces et laissez tomber ces cailloux. C'est devenu obsolète comme moyen de défense aujourd'hui.
-Foutaises ! Ce sont des gravalro…
-D'accord.
-A plus tard les néophytes !»

Et dire que si Scarhino n'avait pas insisté, on n'aurait pas emmené ces foutus gravillons. D'ailleurs, ces bissacs en peau de Grahyena ne servent à rien. Vous savez, ces loups agressifs et vulgaires. J'dois admettre qu'ils prennent du contenu et vu qu'ils sont d'une bien piètre qualité, personne ne les vole. N'empêche que ça gratte. De plus, on trouve bien mieux. Les gibecières, par exemple, sont le top du top pour tout mercenaire. Ou une sacoche en cuir, c'est résistant. Comme celle que portait Maraiste, tout à l'heure. Ou une musette ! Oui, les musettes c'est bien, pratique, et en plus, ça se porte en bandoulière. Enfin. Ce n'est pas trop l'moment de parler des sacs…

« C'est frustrant. Et dire que sur le chemin, j'ai pris tant de temps à choisir quelques pierres efficaces ! Dis Korillon, c'est vrai hein ! Hein !
-… Essaye juste de ne pas te faire remarquer par diverses billevesées. Ce n'est pas un monde utopique ici. Faut s'intégrer dans la société. L'anarchie, ça ne marche plus. Le monde dit malheureusement : "Tu fermes ta gueule, et tu écoutes. ". Enfin, ils ont l'air tous à peu près sociable. La suite des évènements se verra avec le temps. »

Une fois besaces posées et pierres détruites. Il y avait une petite lucarne. J'ouvris ses volets décolorés par les aléas du passé. Il y avait deux Pokémons. Une femelle et un mâle. Je n'arrivais pas à discerner leur espèce mais ils n'avaient pas l'air de s'aimer. La détentrice du sexe féminin insulta sa victime de magot. L'autre riposta via diverses injures, tel que :

« Tu n'es qu'une sale truie ! »

L'air y semblait malgré tout respirable. Fruit d'un chaste touché, je conclus que les murs étaient faits en pierre brute. Au mieux du simple granit quoi, mais c'était hyper négligé. M'enfin, malgré cet état délabré, il paraissait que la qualité de l'enseignement de ce groupe de mercenaires valait tout l'or du monde.

« Tu veux dormir Korillon ?
-Le soir, pas envie. Enfin si mais justement, je n'ai pas envie de gâcher ma nuit par un stupide caprice. Et en plus faudra leur demander s'ils ont de la literie. Parce que sans être vaniteux, même dans notre grotte on était mieux équipés.
-Moi aussi. Mais faudra dormir tôt hein ! Parce que demain, on aura peut-être notre première tâche à accomplir ! Et ça, ça va être génial !
-Espérons aussi une bonne commission. »

Pour avoir un joli sac.

« Eh ! Les bleusailles ! Le soleil s'est couché ! C'est l'heure d'venir au mess !
-Pas de problème Rhinoféros.
-Vous serez que six dans la cantine. Tout le monde n'est pas revenu de sa mission.
-On doit venir exactement tout de suite ?
-Oui, Melokrik a terminé.»

Scarhino ronchonna expressions paysannes de mécontentement. Il aurait sûrement préféré rester un peu plus ici, bavarder de tout et de rien en écoutant le cliquetis des battements de la pendule, sous le rythme incontesté de l'étendue de l'infini et sous le bruit carnavalesque du silence. Mais c'est trop tard. Sans une ellipse, plus d'une heure a défilé sous nos yeux. Yeux effarés des mystères de l'ordre temporel.

« Bon, j'y vais. A toute suite. »

En gros, on va rencontrer un des mercenaires de la guilde. Qui ce sera ? En supposant qu'une équipe reste soudée et qu'une séparation est impossible sous le cadre strict d'une mission rémunérée… Il ne reste que Luxray. Le plus mystérieux quoi.

« Le beau chat tout bleu, qui mord quand on passe devant lui et qui fait trépasser la mort quand elle passe devant lui. Mais qui est-il ? C'est mystérieux ? C'est un stère et c'est sérieux ! Mais c'est qui qui…
-Stop Scarhino. »