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Des vacances mouvementées... de Don d'ARCEUS



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» Auteur : Don d'ARCEUS - Voir le profil
» Créé le 22/12/2010 à 18:52
» Dernière mise à jour le 05/07/2012 à 16:51

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La fin d'une histoire ?
Lorsque Célinda pénétra dans sa chambre, elle découvrit Ténébrax allongé sur son lit, plongé dans ses pensées – que la jeune fille devinait sombres. Cette dernière s'approcha doucement du lit puis prit place à côté du garçon qui prit alors conscience de sa présence tandis qu'elle prenait appui sur le lit. Célinda s'allongea à côté du garçon de la manière la plus sensuelle qui existait puis lui demanda, sur un ton qu'elle voulut le plus coquin possible :

« Alors, où en étions-nous, déjà ? »

Le jeune homme aux cheveux blancs resta silencieux.

« Un problème, Tén ? s'enquit la jeune fille, d'une voix inquiète.
– Je... tu n'es pas à ce que tu dis... fit-il seulement remarquer, sans lui accorder un regard.
– Comment ça ?
– Tu réfléchis toujours à un moyen qui te permettrait de vieillir, n'est-ce pas ? demanda le garçon, en fixant Célinda droit dans les yeux.
– Je... oui, c'est vrai.
– Pourquoi donc ?
– Je... je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'intime conviction que tu préfères les femmes plus matures – donc plus vieilles –...
– Il ne suffit pas de vieillir pour être mature...
– Oui mais... lorsque tu vieillis, tu es plus mature qu'avant, dans le sens où tu as vécu plus de choses que quand tu étais jeune... Et puis, je dois bien l'avouer, la maturité se ressent surtout dans le physique d'une femme un peu moins jeune que moi...
– Je ne suis pas d'accord avec toi ; tu es le parfait contre-exemple de ce que tu viens de dire. Je ne pense pas que tu puisses être plus mature qu'aujourd'hui...
– J'ai encore tellement de choses à apprendre.
– De connaissances à acquérir, tu veux dire, parce que sinon, tu connais tous les pièges que la vie réserve à chacun de nous, je me trompe ?
– Pas vraiment, non, mais je ne prétendrai jamais pouvoir faire face à tous les types de situation.
– Bien sûr que non, tu es bien trop modeste pour le reconnaître. Et puis, pour en revenir à cette maturité que tu souhaites voir s'amplifier à travers l'apparence d'une femme mûre... je trouve qu'en attendant, ta robe fait très bien ressortir ce côté si particulier de ta personnalité...
– C'est justement pour ça que je l'ai choisie... Malheureusement, c'est bien la seule, dans ma garde-robe, qui me donne cet air-là... Mais cela ne répond toujours pas à ma question...
– À toi de choisir où nous reprenons... »

Célinda vint alors s'allonger sur le jeune homme puis enroula ses bras autour de son cou pour enfin plonger son regard dans le sien tandis que les mains de Ténébrax commençaient de nouveau à se promener sur le corps de la jeune fille, comme si elles n'avaient pas arrêté. Cependant, lorsqu'il caressa le visage de Célinda pour en écarter une mèche rebelle, il vit s'éclairer très brièvement dans les yeux de cette dernière une étincelle de douleur. Après un instant d'hésitation, il lui caressa doucement la joue pour voir à nouveau cette minuscule flamme de souffrance apparaître puis disparaître presque aussitôt. Il choisit finalement d'enlacer la taille de la jeune fille qui lui lança alors un regard interrogateur.

« Tu crois que si tu vieillis, tu ne sentiras plus cette douleur ?
– Quelle douleur ?
– Ne fais pas l'innocente, Célinda, tu vois très bien de quoi je parle...
– Non, pas du tout, je ne... »

Ténébrax caressa alors les jambes de la jeune fille qui ne put retenir un cri.

« Et ça, qu'était-ce donc, alors ? Une bouffée de plaisir, peut-être ?
– Absolument... » approuva Célinda, sincère.

Le garçon contempla anxieusement son amie, bien qu'il ne décelât aucune trace de mensonge dans ses yeux.

« Pourquoi t'arrêtes-tu en si bon chemin ? l'interrogea la jeune fille, d'une voix extrêmement sensuelle, à la limite de la provocation, puis, sur un ton moqueur : Aurais-tu peur ?
– Peur de te faire du mal, oui... que... que fais-tu ? balbutia Ténébrax en voyant Célinda s'accroupir puis poser genoux à terre, se trouvant donc ainsi en équilibre – précaire – au-dessus de son ventre.
– Je me déshabille, pourquoi ? répondit son interlocutrice sans gêne aucune.
– Non, toi, pourquoi veux-tu te déshabiller ? s'enquit le jeune homme en saisissant chacune des mains de son amie pour l'empêcher de mettre son plan à exécution.
– Tout simplement parce que tu sembles rechigner à le faire toi-même... »

Les lèvres de Ténébrax tremblèrent, il cherchait ses mots.

« Oh, laisse-moi deviner, tu n'es pas prêt ? réalisa Célinda, confuse tout à coup. Je... je suis désolée, je ne voulais pas te brusquer, je... Désolée. »

La jeune fille se hâta de quitter la position qu'elle occupait pour en prendre une autre plus neutre, moins provocante, en fait. Le garçon observa son amie, les yeux ronds.

« Je... Non, c'est que, je te voyais moins... directe...
– Comment ça, moins directe ? Tu veux parler des préliminaires, peut-être, c'est ça ? »

Ténébrax rougit devant le tour que prenait la conversation. Si Célinda ne s'était pas promis de garder un air sérieux tout au long de la scène qu'elle se devait de jouer, elle aurait très certainement éclaté de rire devant l'expression du jeune homme. Elle se retint cependant et attendit silencieusement une réponse de sa part. Une réponse qui ne vint pas ; la seule chose que Ténébrax trouva en effet à faire fut de s'excuser en prétextant avoir un rendez-vous important dans moins d'un quart d'heure puis de quitter la maison, Célinda sur ses pas, essayant de le retenir. Elle finit par abandonner lorsque le jeune homme franchit le portail encastré dans le muret qui entourait sa maison, soulagée d'avoir réussi à le chasser sans s'être brouillée avec lui et de ne pas avoir eu à en faire trop.