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Des vacances mouvementées... de Don d'ARCEUS



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» Auteur : Don d'ARCEUS - Voir le profil
» Créé le 29/07/2010 à 11:12
» Dernière mise à jour le 04/07/2012 à 18:59

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Piégée !
Une fois dehors, Célinda s'était demandée où elle pourrait bien aller pour pleurer tout son soûl. Aucune idée précise en tête, elle avait décidé de marcher au hasard, laissant son instinct la guider une nouvelle fois. Elle était ainsi arrivée à la lisière de cette forêt si particulière. Elle n'avait pas voulu y entrer. Bien que ç'avait été elle qui avait laissé son instinct prendre le contrôle de ses muscles, elle n'avait pas réussi à reprendre possession de son corps pour les faire obéir à ses sollicitations. Elle avait donc pénétré dans la forêt contre sa volonté.

Les planches et la cabane avaient de nouveau été là. Célinda n'avait pas pu se l'expliquer, et pourtant, le fait avait été là. Elle avait de nouveau grimpé aux arbres pour atteindre la même planche que la première fois. Une nouvelle réunion s'était actuellement tenue. La jeune fille s'était à nouveau risquée jusqu'à la cabane. Sauf qu'elle n'avait plus eu envie d'épier les conversations. Elle avait "juste" voulu revoir ce jeune homme aux yeux si violets accéder par la gauche grâce à un pont de planches à l'immense plateforme aménagée avec juste quelques planches sur laquelle s'était trouvée la cabane. Où s'était trouvée la jeune fille. Sauf qu'il n'avait pas été là. Célinda avait longuement pleuré. Silencieusement.

« Il ne manquerait plus qu'on me remarque ! » avait-elle pensé entre deux sanglots.

Une fois versées toutes les larmes de son corps, Célinda avait laissé ses sens vagabonder. La jeune fille s'était finalement intéressée à la réunion qui s'était passée de l'autre côté du mur où elle s'était adossée.

« Bon, résumons : vous allez pénétrer dans la maison, m'endormir ce jeune homme grâce à vos pouvoirs psychiques et le ramener immédiatement ici pour qu'il soit ligoté, compris ? Si vous recroisez cette fillette et son Pokémon Fouine, cette fois-ci, vous n'hésiterez pas à les endormir. Suis-je clair ?
– Fantooominus !
– Spectruuum !
– Ectoplasmaaa !
– Bien, quant à nous nous allons... »

Célinda s'était levée et avait déjà entrepris de revenir chez elle. Parce que les voix de Pokémon qu'elle avait entendues avaient irrésistiblement évoqué les Pokémon Spectre auxquels elle avait déjà eu affaire avec le jeune homme aux yeux mauves. Parce que cette fillette et son Pokémon auxquels il avait été fait allusion n'avaient été autres que Célinda et son Fouinette, elle en aurait mis sa main au feu. Parce que, si le jeune garçon ne l'avait jamais aimée, elle, elle l'avait toujours aimé. Parce que, même si elle ne l'avait pas aimé, elle se devait de le prévenir.

Une fois rendue chez elle, Célinda avait frappé à la porte de sa maison puis, se rappelant que cette maison était la sienne, elle était entrée et avait cherché partout le jeune homme qui était resté introuvable. Les Pokémon Spectre avaient alors fait leur apparition. Célinda n'avait même pas encore envisagé de sortir sa Pokéball qu'une douce torpeur l'avait envahie. Elle n'y avait pas résisté : cette torpeur avait été un appel à fuir ses souffrances. Et c'était ce qu'elle avait le plus désiré.


Lorsqu'elle s'était éveillée, elle avait inspecté les lieux. Elle s'était trouvée dans une salle aux murs d'un blanc immaculé, au carrelage bleu ciel impeccable, allongée sur un lit accroché à l'un des murs en face duquel avait figuré une porte. Cette dernière s'était ouverte. Célinda avait fermé les yeux, pour faire croire qu'elle était encore endormie.

« Inutile de faire semblant de dormir, mademoiselle, nous savons que vous êtes réveillée... »

Célinda avait alors ouvert les yeux pour découvrir deux hommes, dont les vêtements avaient clamé qu'ils étaient des agents de sécurité, encadrant un autre homme portant une blouse.

« Où suis-je ? Où m'avez-vous emmené ? Pourquoi ? Qu'allez-vous faire de moi ?
– Holà ! Doucement jeune fille ! Ici, vous n'obtiendrez de réponses que si l'on en voit l'utilité. Autant vous dire que celles-ci ne trouveront donc pas de réponses... du moins pour l'instant... Veuillez me suivre s'il vous plaît, à présent... l'avait prié l'homme à la blouse.
– Pourquoi est-ce que je vous suivrais ?
– Arrêtez avec vos questions où je vous en colle une !
– Vous plaisantez ? s'était enquise Célinda, inquiète tout à coup.
– Presque pas. Mais si vous continuez, je vous endormirais ! »

Le chemin s'était effectué en silence. Sitôt la porte franchie, la jeune fille avait reconnu la cabane dans les arbres de la forêt qu'elle connaissait. Elle s'était retournée et avait alors remarqué qu'elle sortait d'une simple hutte en bois. Sans chercher à comprendre le pourquoi du comment, elle avait suivi le petit groupe qui s'était dirigé vers la grande cabane. Une fois qu'ils y étaient arrivés, l'homme à la blouse avait frappé à la porte. Un homme musclé vêtu d'habits de camouflage leur avait ouvert, avait fait signe de s'en aller aux agents de sécurité et à l'homme à la blouse puis avait fait entrer Célinda.

« Sais-tu pourquoi tu es ici, jeune fille ? »

Aurait-elle finalement droit à quelques réponses ?

« Euh... pas vraiment, non...
– Eh bien c'est à la fois simple et complexe... avait commencé l'homme, en entraînant la jeune fille dans une autre salle de la grande cabane. Tu n'es sans doute pas sans ignorer que ton ami est pour quelque chose dans ton enlèvement...
– Quel ami ?
– Ce garçon ! » avait simplement dit l'homme en ouvrant une nouvelle porte et en désignant de sa main libre un jeune homme étendu sur un lit fait d'un assemblage de branches et de feuilles, inconscient.

Le jeune homme aux yeux violets ! Que lui était-il arrivé ? Célinda s'était approchée du lit et avait remarqué que le garçon était en sueur.

« Que... que lui avez-vous fait ?
– Rien de bien méchant. Il fait juste un petit somme...
– Vous rigolez ? Quand on dort, on ne sue pas ! À moins de... »

Les Pokémon Spectre ! Ils l'avaient endormi et avaient sans doute créé les cauchemars qui hantaient à présent le jeune homme !

« Tu as l'air de le connaître...
– Bien sûr que je le connais, puisque c'est mon amo... mon ami !
– Il devait faire un ami spécial...
– Comment ça, il "devait" ?
– Il n'est plus ton ami ... »

Célinda avait regardé l'homme habillé de couleurs peu voyantes dans une nature pareille. Qu'avait-il voulu dire par là ?

« Que lui avez-vous fait ? Pourquoi ne serait-il plus mon ami ?
– Eh bien, quand je lui ai demandé s'il avait des amis, il m'a répondu qu'il n'en avait pas. Je lui ai demandé s'il en avait perdus, et il m'a répondu que non, qu'il n'en avait jamais eu. On peut comprendre sa volonté de solitude ; il a déjà perdu ses parents, il n'a pas voulu éprouver de nouveau cette souffrance donc il n'a pas construit de relation amicale avec qui que ce soit... Mais bon, ça, tu le sais déjà... »

Célinda avait été anéantie. Pourquoi l'avait-il reniée ? Pour la protéger ? Non, cela ne lui avait pas ressemblé...

« Comment m'avez-vous... comment vous êtes-vous alors doutés que j'étais son amie ?
– Les Pokémon Spectres sont venus m'informer de ton existence, lorsque tu as porté secours à ton ami... »

Bien sûr ! Comment avait-elle pu oublier ça ?

« Comment avez-vous capturé mon ami ?
– Pourquoi ne l'appelles-tu par son prénom ? »

Tout simplement parce que je ne le connais pas ! avait-elle failli dire.

« Eh bien je me suis dit que, puisque vous ne le connaissez pas, cela me donne un avantage, alors autant le garder pour moi... »

L'homme était resté silencieux.

« Mais cela ne répond pas à ma question, avait repris Célinda. Comment l'avez-vous capturé ? Je ne l'ai pas trouvé chez moi lorsque j'y suis allée, alors que vous projetiez de venir chez moi pour le capturer, justement !
– Tout simplement parce qu'il n'y était plus. Nous l'avions déjà enlevé.
– Je... comment ça ?
– C'est à toi que nous avons tendu un piège, pas à lui, avait mystérieusement révélé l'homme en désignant de la tête le garçon inconscient. C'était toi que nous voulions. On nous a discrètement informés du fait que tu nous épiais. Nous avons juste un peu changé notre plan pour que tu fasses ce que l'on voulait lorsque tu l'entendrais... »

Ingénieux...

« Mais pourquoi cherchiez-vous à me capturer ?
– Ce n'est pas la première fois que tu nous épiais. Il se peut donc que tu aies entendu parler de nos plans, que tu en aies déjà parlé à quelqu'un... En bref, nous te garderons en otage tant que le plan que nous avons mis en place ne sera pas totalement terminé.
– Mais... mes parents se rendront bien compte de mon absence, non ?
– Ne t'inquiète pas, tu reverras bientôt tes parents. Le plan ne dure pas longtemps.
– Mais... en quoi consiste-t-il, ce fameux plan ?
– Ah ça, je ne peux pas te le dire, désolé... »

Désolé ? Ce type avait vraiment paru bizarre à Célinda. Même les plus gentils bandits ne s'exprimaient pas avec autant de politesse ou de franc-parler...

« Pouvez-vous au moins me dire ce que mon ami a à voir là-dedans ?
– Je suppose que je peux te le dire... Il s'agit en fait du fils du patron. Il aurait fugué pour avertir des personnes de nos plans. Mais apparemment, il n'a pu contacter personne de vraiment digne de confiance...
– Comment pouvez-vous en être aussi sûr ?
– Tout simplement parce que personne de vraiment très dangereux n'est encore venu...
– Hum... Je viens de penser à quelque chose... Je suis revenue après ma première... visite dans cette forêt et... il n'y avait plus aucune trace des planches qui constituent cet endroit... Comment cela se fait-il ?
– Simple camouflage...
– Comment voulez-vous camoufler pareille infrastructure ?
– Fantominus, Spectrum et Ectoplasma ont simplement utilisé leurs pouvoirs afin de rendre invisible aux yeux de toute personne cette infrastructure... C'est aussi grâce à eux – ou à cause d'eux – qu'il t'a semblé te réveiller dans une salle comparable à une chambre d'hôpital vide... »

Un silence tranquille s'était installé, ponctué seulement par la respiration haletante du jeune homme. Célinda s'était retournée en l'entendant et avait assisté, désarmée, à l'impuissance à laquelle était réduit le garçon.

« Mais... si ce garçon est le fils du patron, pourquoi le laisse-t-il souffrir ainsi ? »

L'homme n'avait pas eu de réponse à sa question.

« Non, il est tout sauf le fils du patron... Il est certainement du bon côté...
– Du bon côté ? Prétends-tu que nous ne nous battions pas pour des valeurs justes ?
– Si vous étiez du bon côté, vous m'auriez exposé vos projets !
– Je n'ai aucun argument à opposer à ça mais...
– Taisez-vous ! Allez-vous-en ! Je veux... Il ne peut pas avoir de père puisque vous avez dit qu'ils étaient morts ! Pourquoi mentir ? Je veux... Enfin... »

L'homme n'en avait pas cru ses oreilles. Il s'était pourtant retiré. Célinda s'était agenouillée près du lit et avait sangloté. Longtemps. Elle n'en avait plus pu de tout ce mystère.