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Des vacances mouvementées... de Don d'ARCEUS



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» Auteur : Don d'ARCEUS - Voir le profil
» Créé le 23/07/2010 à 13:27
» Dernière mise à jour le 26/07/2010 à 14:45

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Des vacances bien ennuyeuses...
Elle marchait, silencieuse, les poings serrés dans les poches de sa veste. Pourquoi, mais pourquoi avait-il fait ça ? Tout avait pourtant si bien commencé…

Le cauchemar avait débuté un samedi après-midi ensoleillé, un samedi tout à fait banal. Célinda avait décidé, pour la première fois depuis bien longtemps, d'aller prendre l'air, au lieu de rester cloîtrée entre quatre murs dans sa chambre, où elle passait son temps à lire ou à jouer sur son ordinateur portable tout récent. Après quelques jours de vacances on ne peut plus paisibles, elle s'était lassée de la tranquillité qui régnait dans sa maison ; en effet, ses parents travaillaient, et, comme elle et son amie venaient de passer un examen décisif et qu'il se pouvait que l'une d'elles – voire les deux – dussent aller au rattrapage, elles s'étaient interdites tout rendez-vous avant l'obtention des résultats, si ceux-là se révélaient positifs pour chacune des deux amies. Deux jours plus tard sinon. Telles étaient les raisons de la solitude dont elle était alors sous l'emprise.

Enfin… Pouvait-on réellement parler de solitude ? Peut-être, oui, si on la qualifiait d'humaine, car, effectivement, Célinda possédait un Pokémon. C'étaient les premières vacances qu'elle passait seule, sans ses parents. Aussi ces derniers avaient-ils eu l'idée de lui offrir un Pokémon qui lui tiendrait compagnie pendant leur absence. Elle l'avait reçu dès le début des vacances, soit quelques jours plus tôt seulement. Contrairement à ce qu'elle aurait souhaité, le Pokémon qu'on lui avait offert était d'une banalité sidérante ; en effet, le Pokémon donné en cadeau n'avait été autre qu'un Fouinette. Il ne s'agissait même pas d'une femelle ! Ses parents étaient pourtant au courant de la sainte horreur qu'elle avait vis-à-vis des garçons, voire des mâles en général…

Leur sentiment – sans fondements – de supériorité face aux femmes, leur – soi-disant – insensibilité face à toutes les situations, la haine que certaines personnes masculines pouvaient vouer à d'autres… Rien dans leur comportement ne laissait transparaître cette maturité que Célinda avait élevée au rang de pilier fondateur dans une relation au moins amicale. Cette maturité que Célinda avait pour l'instant seulement remarquée chez son amie Éliana. Cette même maturité dont elle faisait preuve et dont, si elle ne s'en vantait pas, en était très fière. Hélas, pour le moment, il n'était pas question d'une quelconque maturité. Oh non ! Il était effectivement plutôt question d'angoisse et d'impatience… Une impatience teintée de solitude, à laquelle auraient bien échappé les deux amies si elles avaient eu le courage d'avouer à l'autre leur incapacité à respecter la promesse qu'elles s'étaient faîtes de ne pas se voir avant de savoir si elles avaient réussi leurs examens…

Célinda avait donc décidé de s'oxygéner les poumons, en attendant de pouvoir à nouveau revoir son amie d'enfance, n'en pouvant plus de cette maison qui lui avait semblé plus tenir le rôle de prison qu'un autre ces derniers temps. Elle avait sorti un petit sac poussiéreux de son armoire en bois qu'elle avait ensuite épousseté, puis elle l'avait rempli de quelques provisions, prévoyant de prendre son goûter à l'extérieur. Une fois après avoir préparé son sac, Célinda était sortie de sa maison qu'elle avait fermée à clé, sans laisser un mot sur la table à l'attention de ses parents, s'imaginant qu'elle serait rentrée bien avant eux. Elle avait alors hésité à prendre son vélo puis s'était résignée à ne pas l'utiliser : elle se sentait bien plus libre de ses mouvements ainsi. Elle avait enfin franchi le portail, dernier réel obstacle à l'assouvissement de ce désir de liberté, de retour aux sources qui taraudait la jeune fille. Elle avait alors humé l'air pollué à plein poumon, comme pour prendre son courage à deux mains ou mieux noter le contraste qu'il devrait y avoir avec l'air de la nature une fois qu'elle l'aurait rejointe.

Déterminée à ne pas s'arrêter avant un bon moment, Célinda s'était mise en route, guidée par son instinct…