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Justice, gloire et Graffias. de illapa



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Informations

» Auteur : illapa - Voir le profil
» Créé le 05/04/2010 à 02:57
» Dernière mise à jour le 05/04/2010 à 14:14

» Mots-clés :   Aventure   Humour   Région inventée

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1 - Rencontre du premier gars.
Moi, c'est Graffias, rapion de mon état. Autrefois, je vivais dans un grand marais, près d'une ville nommée Verchamps, dans une région appelée Shinnoh.
Et puis un jour, un type est arrivé, m'a balancé une safari ball, m'assommant à moitié et anéantissant mes chances de fuite.
Et c'est comme ça que tout à commencé.

J'ai été envoyé dans une boîte de PC, un endroit ennuyeux au décor artificiel. J'ai eu vaguement la visite d'un vortente dépressif, avant que celui-ci ne soit transféré dans la boîte réservée aux échanges. Et ce fut de nouveau l'attente. Mais qu'est-ce que je fichais là ? Pourquoi ce type m'avait-il capturé, si c'était pour me laisser moisir ici ? Tous mes espoirs diminuaient et finissaient par disparaître, et avec eux mes rêves. Les journées étaient rythmées par la distribution automatique des pokéblocs. Quand allai-je enfin revoir la lumière du soleil, être plus qu'un nom au milieu d'un tas de données ?
Et un jour enfin, ce fut la délivrance.

Lui, c'est Ikse, humain de son état. Il vit à Bourg-des-Laits, un patelin paumé sur une presqu'île comptant plus d'écremeuh que d'habitants. L'avantage, c'est que le bled est vraiment trop perdu pour intéresser une quelconque team.
Car ici, on est dans la région de Poëll, dont les teams ont pris le contrôle. Entendez par là que chacune fait sa loi indépendamment des autres, ce qui donne lieu à des affrontements terribles et des dommages considérables.
Bienvenue dans la région de Poëll, contrée des durs à cuire.
Ikse lui, rêve de devenir Maître pokémon de sa région, comme tous les gens de son âge. Mais contrairement à ses pairs, il rêve également d'infiltrer une team. Ou éventuellement les forces de polices, mais celles-ci, débordées et noyées au milieu de ce chaos, n'étaient plus efficaces depuis de trop nombreuses années.
Oui, un jour, Ikse ferait le ménage dans sa région selon son idéal de Justice.

Puis un jour, ce fut le Grand Jour. Le Jour J. Il allait enfin recevoir son premier pokémon. Il allait enfin pouvoir mettre en œuvre ses projets. C'est donc emplie de joie, d'enthousiasme, d'espoir, et de gâteau au yaourt soigneusement préparé la veille, qu'il se rendit chez le Professeur Micocoulier.
Ce dernier étudiait les pokémons, et plus particulièrement les œufs de pokémon, les groupes d'œufs, pourquoi certains monstres de poche pouvaient en avoir et d'autres pas... Même qu'il connaissait par cœur toutes les recettes possibles et inimaginables d'omelette !
Ikse se demandait vaguement pourquoi le professeur était venu faire ses recherches ici plutôt que dans la capitale mondiale (enfin, au moins régionale) de l'omelette, mais le prof lui avait expliqué un jour qu'il se cachait afin que les teams ne commencent pas à s'intéresser à ses recherches.
-Il y a des teams qui s'intéressent à vos recherches ?
-Oh oui. Surtout la team Teflona.
Et la discussion en était restée là.

Lorsque Ikse débarqua au labo, le prof Micocoulier l'attendait déjà. Il affichait un air sérieux et très officiel.
-J'espère que ton gâteau d'anniversaire était bon, parce que j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour toi !

Enfin la lumière du jour ! De l'air ! Cependant, je n'étais pas dans un lieu qui m'était familier. Il y avait plein de machines et de trucs bizarres qui bipaient et clignotaient. Et aussi deux humains qui discutaient.
-... alors quand ton père a su que les starters avaient été volés, il nous a dit de prendre celui que tu voulais dans son PC. Donc il y avait ces trois ci : un rapion...
Celui qui me parlait me désigna du doigt. Je l'étiquetais « scientifique ». Il ressemblait à ceux que j'avais parfois pu observer au marais, mais en plus vieux. Il avait la blouse blanche et les lunettes, quoi.
-Il y a ce lovdisc...
Et joignant le geste à la parole, il attrapa une scubaball, se déplaça pour faire sortir la bestiole qu'elle contenait dans un endroit dégagé, se prit les pieds dans un gros fil, trébucha, et lâcha la ball bleue et blanche. Son interlocuteur la rattrapa de justesse, mais la boule s'ouvrit libérant le lovdisc sur la figure de l'humain, le faisant lui aussi trébucher et tout le monde se retrouva par terre.
Après m'être tellement ennuyé, je suivais évidement le spectacle avec grand intérêt.
-Encore, encore !
Mais les deux m'ignorèrent.
-Ouf. Heureusement que ce n'était qu'une pokéball ce coup-ci. Bref, ton père avait capturé ce pokémon pour l'offrir à ta mère, mais quand il a su pour les starters, il nous a dit que tu pouvais le prendre. Et sinon il y a euh...un zarbi. En forme de X. Mais je ne le sors pas ici, il dérègle mes machines.

Son interlocuteur prit enfin la parole. J'en profitai pour m'intéresser de plus près à son cas. C'était un jeune homme, assez fin, cheveux noirs et yeux bleu gris. Il avait les même traits que le sal... le dresseur qui m'avait capturé, à quelques détails près. Et il avait l'air bête. Il était habillé, mais je ne m'intéressait pas à la mode.
-Un zarbi ? Il y a vraiment des gens qui entraînent ce pokémon ?
L'homme de science parut gêné. L'autre continua :
-Et c'est tout ? C'est ça mon choix ? Un rapion ou un lovdisc ?
-Hé bien... sinon, il y a aussi une écremeuh...
Le garçon lança un regard assassin au scientifique.
-Une écremeuh ? Et j'aurais l'air de quoi ?
-D'un dresseur du Bourg-des-Laits ?
-Mais je veux devenir Maître pokémon !
Le vieux se gratta la tête, embarassé.
-Choisis-en un autre alors.
Avec un soupir rageur, le futur dresseur lâcha le pokémon eau dans les bras du professeur.
-Vous appelez ça un choix ? Un rapion... Contre quoi voulez-vous qu'il se batte ? Il a un double type complétement nul !
-C'est pas vrai ! C'est quoi ces préjugés ?
Mais j'eus beau m'insurger, ils m'ignorèrent.
-Dans ce cas, choisis le lovdisc.
-Oh pitié ! Vous n'êtes pas sérieux là ! Il est ridicule, et on fait mieux comme pokémon eau !
-Mais au moins, tu auras l'air plus crédible quand tu voudras arrêter les conflits. Faites l'amour pas la guerre !
-Arrêtez de vous moquer de moi !
-Allons, allons. Les grands dresseurs gagnent avec leurs pokémon favoris.
-Bonjour les clichés...
Mais ils étaient sourd ou quoi ?
-Hé ! C'est MA réplique !

Il y eut un instant de silence. Je me sentit le besoin d'intervenir à nouveau.
-Choisis-moi ! Choisis-moi ! J'ai de bonnes attaques, choisis- moi !
Tandis que le jeune réfléchissait, le vieux vint me tapoter la tête.
-Il vient de loin celui-là. Je suis sûr qu'il préférerait voyager avec toi plutôt que de retourner au PC.
-Oui, oui !
-Je pourrais aussi attendre de nouveaux starters...
-Oh, certains ne valent pas mieux qu'un rapion...
-Il appartient à mon père ! Pourquoi j'accepterais le pokémon de quelqu'un qui s'est barré dans une autre région plutôt que d'affronter les problèmes ?
-Beaucoup de dresseurs vont dans d'autres régions. La nôtre est trop dangereuse. C'est aussi pour ça que tu as attendu tes 17 ans pour partir en voyage, quand dans les autres régions on devient dresseur à 12 ans.
-Il n'est même pas revenu en quatre ans...
-Ikse, écoute...
-Et surtout, il a osé me filer un prénom ridicule...
-Pense que ce petit rapion est aussi abandonné que toi, tout au fond de son PC... Sauf que lui, il est loin de chez lui. Il ne reverra probablement jamais ses parents...
Et pour appuyer les dires du professeur dans l'espoir de ne pas retourner en boîte, je tentai de me donner l'air le plus attendrissant possible. Le garçon me regarda droit dans les yeux et me fusilla du regard. Dommage, je ne suis ni un skitty, ni un teddiursa...
-Vous essayez de me refiler ce truc par les sentiments, là.
-Ça n'en reste pas moins vrai.
Ikse sembla cogiter avant de déclarer :
-A une condition. Dès que vous recevrez les nouveaux starters, je veux choisir le mien. Pas question que je me trimballe un lovdisc ou un zarbi.
-Marché conclu !

Et c'est ainsi que je vis ma safari ball changer de main, et mon nouveau dresseur m'emmena pas du tout fièrement chez lui.
Une rencontre qui fut le catalyseur de grands changements.
Au moins pour nous deux.