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La magie d'une soirée (One-Shot) de OmbreChantante



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Informations

» Auteur : OmbreChantante - Voir le profil
» Créé le 22/12/2009 à 15:33
» Dernière mise à jour le 22/12/2009 à 17:20

» Mots-clés :   One-shot   Présence de personnages de l'animé   Présence de shippings   Romance

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La magie d'une soirée
-Oui, bravo Pikachu ! Et maintenant… Pokéball, go !

Je regardais la machine de capture bouger, comme à chaque fois qu'il capture un nouveau compagnon. Mais comparé aux autres fois, je sentais qu'il se devait de réussir. N'importe qui aurait compris cela rien qu'en observant la vive flamme qui illuminait ses yeux. Jamais mes sens n'avaient été mis à si rude épreuve pour une simple capture. J'en avais pourtant assisté à un grand nombre.

La lumière s'immobilisa enfin, la pression accumulée s'effaçant avec elle. Son hurlement d'euphorie déchira le silence de cette plage déserte. Quant à moi, je pus désormais souffler de répit. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour cette fille ? Il est vrai que je l'appréciais mais lui l'adulait depuis qu'ils s'étaient dit ce qu'ils pensaient l'un de l'autre. Ce jour là, j'ai failli sortir le mouchoir qu'il garde toujours dans sa poche, un mouchoir qu'elle lui avait offert alors que nous pensions tous ne jamais nous revoir.

Le rideau rouge s'abaissait lentement sur la cristalline onde salée. La fatigue commençait à faire peser son poids sur nos paupières. Pourtant, rien ne le détournait de son objectif : il dessinait d'une main experte des courbes manuscrites destinées à lui faire plaisir, comme il le disait lui-même. Vu sa sensibilité, elle ne pourrait y résister longtemps. Lui, tout comme moi, en étions certains. C'était clair comme de l'eau de roche.

La nuit eut fini de revêtir son costume étoilé lorsque la lettre fut remplie et finie d'écrire. Il la relut une dernière fois pour être sur qu'elle soit fin prête. D'un air satisfait, il la plia, l'enfila dans l'enveloppe avec un soin infini, humecta le rabat et enferma complètement le morceau de papier. Désormais, la marche arrière lui était impossible. Sa main se posa sur moi, me faisant légèrement sursauter. Mon regard croisa le sien : je pouvais sentir que sa détermination quittait petit à petit son esprit à mesure que le moment inéluctable approchait. Sa peur l'emportait sur sa bonne humeur alors que minuit approchait.

-Pourquoi me suis-je embarqué sur cette galère, Pikachu ? Pourquoi il a fallu que je fasse tout ça ? Est-ce que ça va lui plaire au moins ?
-Pika. Pikachu, Pi. (Je suis sur que ça va lui plaire !)
-Merci Pikachu.

Notre amitié durait depuis si longtemps que la barrière linguistique ne nous posait aucun problème. Il comprenait parfaitement ce que je disais et ses pensées représentaient pour moi un livre dans lequel il m'était simple de lire. Bien plus facile en tout cas que ce drôle d'ordinateur portable que les humains appellent « Pokédex ». En y repensant, c'est peut-être pour cela qu'il n'avait pas tenu à lui acheter quoi que ce soit, si ce n'est la Pokéball. Les machines ne possédaient ni de sentiments ni d'esprit comme pouvait en posséder un Pokémon ou même du papier retranscrivant les pensées des humains. Il me suffisait d'observer la Team Rocket s'envoler à cause de leurs engins.

Seuls ses bruits de pas crissant sur le sable et les vagues s'échouant à ses pieds rompaient le silence de cette nuit illuminée par l'astre d'argent. Les milles et une étoiles brillantes du ciel nocturne s'accordaient parfaitement au tableau. Une sentiment de bien-être nous envahit alors tout les deux. Que ce tableau apaisait nos âmes tourmentées (enfin, surtout son âme à lui). J'aurais pu m'endormir sur son épaule qu'il ne s'en serait pas aperçu. Mon impatience pour la suite des évènements me tenait cependant les yeux grands ouverts. Je voulais absolument connaître ce qui allait se passer après ce répit sur la plage.

Sa marche s'arrêta brusquement, ce qui eu pour effet de me faire sursauter. Après un rapide retour à mes esprit, je sauta sur le sable tendre. Une ombre se formait à l'orée du bois, je l'apercevait nettement. Mais sa forme ne ressemblait que vaguement à une menace. Pas pour moi, pour lui. Mes sens en alerte, je reconnu le bruit des battements de son cœur affolé, de ses membres tremblants et de sa difficile déglutition. Sa panique se ressentait dans chaque parcelle de son corps, dans chaque cycle de sa respiration. Malgré la distance, il l'avait reconnu ! Elle était venue nous chercher ! Je retourna m'installer sur mon perchoir. Je tenais à le soutenir, lui dire que la panique ne servait à rien et qu'il devait se ressaisir rapidement. Ce qu'il comprit. Il me caressa entre les deux oreilles et s'avança vers celle qu'il aimait, l'air plus assuré.

Arrivé à quelque mètres d'elle, il s'immobilisa : ce qu'il voyait à terre le fit tressaillir. Sa compétence de dresseuse lui permettait de capturer des Pokémons à elle aussi. Et ce Lovdisc permettait de dire qu'elle n'avait pas passer son après-midi bien au chaud dans le centre Pokémon. Mais pourquoi ses conseils disparaissaient à la trappe quand il lui demandait de rester tranquille ?

-Sacha, pourquoi ? Ou étais-tu, que faisais-tu, as-tu eu des problèmes ? Sacha, si tu savais, je me suis fait un sang d'encre. Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi ?….
-Ne m'en veux pas, Ondine. Je sais que mes excuses ne servent à rien mais laisse moi t'expliquer.

Elle fondit en larmes et vint se loger dans les bras de mon dresseur, sa tète sur l'épaule libre du jeune garçon. Son intuition la conduisait-elle vers la vérité ? Personne ne savait. Pas même lui.

Les deux tourtereaux restèrent ainsi pendant un moment que le temps ne pourrait reprendre un jour. La magie de l'instant fit sécher les larmes de la jeune fille. Ils desserrèrent enfin leur étreinte au moment ou les douze coups de minuit retentirent du haut de l'horloge du village voisin. Son sang trépigna dans ses veines. Ce qui se vit à l'extérieur de sa chair, mettant Ondine mal à l'aise. C'est alors que son regard s'abaissa vers la main de l'adolescent. A la vive lueur visible dans son regard, je compris que le secret qu'il voulait garder se découvrait.

-Il est minuit. Tu sais ce que cela signifie, Ondine ? Cela fait maintenant une année. Un an déjà…
-Une année que l'on s'aime. Une année que nos sentiments ne sont plus enfouis profondément dans nos cœurs. Une année de bonheur à l'état pur. Je t'aime, Sacha.
-.Je t'aime aussi, Ondine.

La faible lueur nocturne fit miroiter leurs yeux remplis d'amour. Je m'étais habitué à ce spectacle. Mais ce soir, l'intensité submergeait l'environnement, faisait jusqu'à vibrer l'immense onde qui s'offrait à perte de vue. Ce sentiment hors norme et hors temps ne pouvait être vécu comme nul autre. La différence me frappait à tel point que ma fourrure s'hérissa légèrement. Lui même frissonnait de joie. Il lui détacha ses cheveux aux couleurs chatoyantes d'une aube nouvelle. Moi qui ne suit qu'un simple Pikachu, je la trouvais belle. Que pouvait-il en être pour lui, qui faisait partie de l'espèce humaine ? Représentait-elle son soleil, sa boussole ? Je n'en savais rien.

Il finit par lui donner la lettre. Avec un soin infini, elle l'ouvrit et prit la lettre. Je vit son nez remuez légèrement. Je me demandais si elle appréciait l'odeur des embruns qui imprégnait les bords de la feuille. Quelques minutes s'écoulèrent avant que des perles ne roulent à nouveau sur ses joues. Dans une douce folie, elle lâcha le manuscrit et alla s'accrocher au cou de Sacha, m'obligeant à sauter sur ce sol si souple. Mais n'était ce pas plus mal ainsi ? Qu'ils restent tous les deux sans personnes dans les pattes ? Un sanglot de sa mélodieuse voix vint bercer le silence.

-Une idée commune pour un jour commun. Montre le moi, s'il te plait.

Il détacha une Pokéball d'un blanc de neige et l'envoya en l'air. Un petit cœur d'un rose pur et éclatant en sortit. A la vue du couple, il entama une danse des plus romantique qu'il soit en compagnie de son compère. Comment savait-il qu'il y aurait l'un de ses compagnons dans les environs ? L'instinct, sûrement. Une chose de sure, le spectacle qui s'offrait à mes yeux surprendrait Cupidon lui-même tellement la magnificence en émanant réchauffait les cœurs.

-Merci beaucoup Sacha pour ce cadeau inespéré. Aucun mot n'existe pour te décrire le sentiment qui inonde mon être entier. Jamais je ne pourrais aimer quelqu'un d'autre comme je t'aime aujourd'hui.
-Ondine, ces mots n'existent peut-être pas mais tes yeux savent mieux le dire que n'importe quel vocabulaire. Merci d'être entrée dans ma vie.

Je ne sais pas trop ce qui c'est passé ensuite. J'ai décidé de rentrer au campement de mon propre chef, me doutant tout de même des évènements qui allaient se produire. Après tout, autant leur laisser un peu d'intimité, à ces deux amoureux.