Voyages d'un capitaine vers les flots de junkolusa

Marina revenait au port de Joliberges. Une fois sa quête du pokémon abyssal effectuée, elle avait décidé de se trouver un métier moins dangereux. Grâce à sa mère, Marina avait pu entrer dans les forces navales de Sinnoh. Cela faisait déjà un an qu'elle était toujours à la tête de son navire, luttant pour la préservation de l'environnement et contre les pirates.
Elle accosta tranquillement sur les quais avant d'aller faire son rapport. Une fois qu'elle put sortir de la capitainerie, la femme brune se dirigea tranquillement vers sa demeure. En digne amoureuse de la mer et en digne fille de Cynthia, elle s'était fait construire une résidence luxueuse en bord de mer.

L'ancienne criminelle ouvrit la porte de sa demeure et constata qu'il n'était que quatre heures passées. Sa journée terminée, elle alla jeter la tonne de paperasse qu'elle avait sous le bras dans son bureau. Elle se chargerait de ça plus tard, si elle ne confiait pas ça à une pauvre secrétaire qui lui tomberait sous la main.
Son regard se posa sur le présentoir situé à coté de son lit. La plume que Lugia lui avait donnée brillait toujours, irradiant d'une lueur bleue même lorsque la lune était masquée par les nuages.

Marina était sur son ordinateur à finaliser l'armement de ses navires et planifiant l'entraînement des pokémon à l'usage des forces navales lorsqu'elle vit que quelqu'un essayait de la contacter. Elle bascula sur l'autre logiciel et démarra la vidéo-conférence. Plusieurs personnes étaient réunies autour d'une table, même si la moitié d'entre elles n'étaient que des hologrammes car elle n'était pas la seule à aimer travailler à domicile.
Parmi les personnes présentes, elle reconnut immédiatement le couple au fond qui présidait la réunion. L'homme avait les cheveux bleutés tandis que la femme en noir arborait une longue chevelure d'or. Impossible de ne pas les reconnaître puisqu'ils avaient dirigé ce pays et qu'ils continuaient de jouer un rôle important dans la vie de Sinnoh.

Marina reconnaissait un ingénieur, deux capitaines et une vice-amiral rousse. Les autres, elle avait du les apercevoir brièvement mais elle ignorait leurs noms. Pendant la conférence, elle repensait aux événements récents. Pierre n'avait toujours pas refait surface, les trois oiseaux étaient très calmes et une partie de son ancien équipage avait rejoint les mouvements de résistance de Kanto.
A un moment, Hélio fut interrompu par une dépêche qui le stupéfia. Il se reprit et lit le texte à haute voix.
-Selon les infos dont nous disposons, il semblerait que le G.R.L, le groupe pour la restauration de la liberté vienne de prendre le contrôle de Safrania. La majorité des troupes régulières se rallie aux insurgés. Il semblerait également que celui qui se faisait appeler le Guide Sacha soit en fuite. Tout nous indique que Kanto vit les derniers moments de cette dictature.

Dans la pièce, tous étaient stupéfaits. Cet événement était attendu par tous comme une délivrance. Seulement, il fallait encore prendre Carmin, sûrement le dernier bastion des derniers militaires, des irréductibles tenants du régime honni. Un flash spécial passa sur Féli-TV. Les principaux chefs des mouvements de lutte venaient de faire une déclaration. Le pays venait de se retrouver libre, des lois plus justes étaient de nouveau en vigueur. Quand aux derniers défenseurs de la ville portuaire qui s'étaient repliés dans le fort, un ultimatum leur fut adressé.
« A tous les militaires défendant encore la forteresse. Nous vous informons que vous êtes en infraction vis à vis des nouvelles lois de Kanto, veuillez faire votre reddition immédiatement. Si vous refusez, vous serez considérés comme appartenant à l'ancien régime du tyran déchu et en subirez les conséquences. Nous vous combattrons jusqu'à ce que les derniers vestiges de votre régime aient disparu de la surface de la Terre. »

La conférence fut finalement reportée puisque des informations imprévues avaient changé le destin en l'espace d'une journée, la victoire finale du nouveau gouvernement étant annoncée dans la soirée. Ce soir, Marina était habillée d'une tenue plus simple lorsque quelqu'un entra chez elle. Les clés entrèrent dans la serrure et la porte s'ouvrit sans faire de bruit.
Une ombre s'avança silencieusement avant de refermer la porte sans un bruit. La silhouette s'avança discrètement vers les étages pour atteindre la chambre de Marina.
-COUCOU !
Marina sursauta. Elle avait encore été surprise et avait failli bondir au plafond. Elle se retourna vers la personne hilare qui se tenait les côtes.
-Très amusant. Va falloir te racheter maintenant.

La brune ferma la porte et mit la veste de son invité sur le porte manteau. L'horloge indiquait qu'il était temps de passer à table.
-Tu es pile à l'heure pour le dîner.
-Je sais, c'est un don.
Après ce repas, les deux personnes remontèrent à l'étage. Mara regarda sa subordonnée.
-Au fait, on a toujours pas réglé sa dette, n'est ce pas … vice-amiral Ondine ?
-Exactement. Tu es ma supérieure après tout.
Un éclair malicieux passa dans les yeux des deux femmes.

La rousse et la brune se débarrassèrent vite fait de leurs vêtements et se jetèrent dans le grand lit. Marina regarda son amie et lui adressa quelques mots doux.
-Je t'aime.
-Moi aussi.
La brune attrapa le visage de sa collègue et l'embrassa langoureusement et sensuellement. Lorsqu'elle se détacha du visage de son amante, ce fut pour mieux recommencer. La soirée se continua par de multiples caresses et autres démonstrations d'affection.

Lorsque le soleil se leva, il éclaira les deux femmes tendrement enlacées l'une sur l'autre. Ondine se releva, l'air béat et regarda le réveil. Elle avait une heure de retard !
-Marina, réveille toi !
-Quoi … qu'est ce qui se passe ?
-On est à la bourre !
-Quoi ? Oh non … bon c'est pas grave, viens te recoucher.
-Mais …
-J'te donne tes congés … on est en repos aujourd'hui.
-Tu devrais pas, on a un boulot fou à faire pour …
Marina la regarda avant de se jeter sur la rousse.
-Laisse tomber le boulot. Viens plutôt m'embrasser.
Ondine sourit avant de se recoucher aux cotés de celle qu'elle aimait.