Voyages d'un capitaine vers les flots de junkolusa

Mara fut escortée jusque sur le luxueux navire qui avait eu raison de la vaillance de ses hommes. Deux hommes lui montrèrent une porte en lui faisant signe de la franchir. Une fois entrée, elle regarda la personne commandant l'Ombre de Giratina.
-Toi. On se revoit enfin.
La personne était une femme blonde, au visage dur mais bienveillant. Agée d'environ 50 ans, la femme était vêtue d'une simple robe bleue. Cynthia Karashina regarda la pirate.
-Cela fait longtemps, n'est ce pas … Marina.
Mara ressentit un coup dans le ventre à l'annonce de ce nom si longtemps honni. Elle détacha chacun des mots pour les rendre plus durs.
-Je m'appelle Mara Storm.

Cynthia la regarda, les yeux brillants.
-Alors tu as aussi renié ton nom. Je ne pensais pas que ta haine atteindrait ce point.
-Je l'ai fait de votre faute, madame.
-Comment m'as tu appelée ?
-Madame, c'est tout ce que vous êtes pour moi. Vous êtes une étrangère, rien d'autre.
Cynthia avait les larmes aux yeux. Elle pleura en criant.
-Mais moi j'ai toujours tout fait pour te protéger ! Que tu le veuilles ou non, tu resteras toujours dans mon cœur ! Tu veux savoir pourquoi ?
Elle tremblait de chagrin devant cette fille.
-Parce que … parce que … PARCE QUE TU ES MA FILLE !

Marina regarda sa mère s'effondrer en larmes. Quelque chose s'agita dans son cœur. Ce n'était pas la rancune ni la colère, mais une gêne.
-Si tu voulais mon bien, POURQUOI as tu toujours tenté de me dissuader pour entreprendre mon projet ?
Cynthia releva la tête. Sa fille l'avait enfin tutoyée, peut être pourrait elle briser la glace.
-Mais car la mer c'est dangereux. C'est en se lançant dans une quête pareille que mes parents sont morts noyés ! Je sais que j'aurais du venir te parler au lieu de te dissuader, cela ne se serait pas passé ainsi.
-Tu devrais savoir que la tentation vient de l'interdit. Tu aurais pu m'en parler au lieu de rejeter en bloc mes rêves !
-Depuis que j'ai su la vérité, je déteste l'océan, j'exècre la mer ! J'ai peur de cet océan qui aurait pu à nouveau engloutir ma famille.

Mara regarda sa mère avouer qu'elle ne s'occupait que de sa sécurité.
-Mais si tu tenais à moi, pourquoi ne pas avoir discuté ? Tu voulais me protéger et voilà le résultat. Je suis une pirate recherchée, entourée par le danger d'une capture ou d'une tempête … et j'aime cette vie !
-Je sais et c'est inutile de revenir sur ton choix. Tu préfèrerais mourir que de passer ton temps loin de la mer.
-Oui. Mais dis moi, est-ce toi qui a fait la demande d'extradition ?
-Tu as raison. Je ne pouvais pas te laisser vivre en prison. Je sais qu'ils ont refusé et tu as de la chance de t'être évadée.
Mara préféra passer sous silence le risque qu'elle avait couru. Dire à sa mère que l'on à échappé de justesse à la pendaison n'est pas vraiment fait pour la rassurer. Elle se contenta d'acquiescer d'un signe de la tête.

Marina serra sa mère dans ses bras, pour la rassurer en signe d'apaisement.
-Mais je ne risque plus rien. Bientôt j'aurai accompli ce qui m'a fait devenir pirate et je pourrais peut être me ranger.
-Tu n'as pas abandonné ta quête ?
-Non, je suis presque au but ! Bientôt je pourrais rencontrer le légendaire gardien des abysses.
-Je connais cette légende. Apparemment, une seule personne à jamais réussi à l'apercevoir.
-Tu parles du capitaine Van Der Decken ?
-Lui même.
Mara ne nota pas le tressaillement dans la voix de sa mère.
-Oui, j'ai en ma possession son journal et la légendaire Aile d'Argent ! Bientôt, Lugia apparaîtra ! J'aurai enfin rencontré ce mythique pokémon.

Cynthia n'en pouvait plus et agrippa Marina par les épaules.
-C'est bien pour cela que je ne voulais pas que tu trouves ce pokémon !
-Tu le savais ? Tu connaissais déjà l'histoire ?
-Oui et c'est du suicide ! Tu ne sais pas à quoi tu t'engages.
-Si. Je me rendrais dans les Bermudes, localiser la Faille d'Argent !
-Tu n'en reviendras jamais en vie ! Ces eaux sont hantées !
Mara fut sarcastique. Elle ne croyait pas aux racontars de fantômes et de morts revenus à la vie.
-Les fantômes, ça n'existe pas.

Cynthia regarda sa fille si téméraire et tenta le tout pour le tout.
-Vraiment ? Sais tu ce qui est arrivé à ce pauvre Van Der Decken ?
-Non. Je ne me suis pas intéressé à sa vie. Il a coulé avec son navire, fin de l'histoire.
-Tu ignores donc que lui aussi avait trouvé Lugia et son fabuleux trésor. Hélas, aveuglé par sa cupidité, il pilla ce trésor. Courroucé par l'avidité de cet homme, Lugia invoqua une violente tempête. Decken aurait pu éviter l'ouragan s'il avait cessé de récupérer le butin et s'il avait fuit rapidement. Finalement, il sombra et une seule personne survécut, abandonnant le trésor et sauvant le livre de bord.
-Je ne vois pas ou est le problème. Il est mort et le trésor est toujours au fond de l'eau.

Cynthia avait un sourire machiavélique.
-Ce n'est pas fini. Pour punir le capitaine et son équipage, Lugia lança une malédiction sur ce navire. En tant que maître des sept mers, il fit remonter le navire des abysses et désormais ce bateau fantôme et son équipage spectral garde jalousement le lieu de leur déchéance, forcé de rester à surveiller le trésor si proche et si désiré mais en même temps si lointain et si haï. Le navire de Van Der Decken n'apparaît que dans la brume, surgissant du néant et gardant leur dernière demeure.
-Ce ne sont que des racontars, un tel navire n'a jamais existé !
Le sourire de la quinquagénaire blonde s'élargit encore plus.
-N'as tu jamais entendu parler du Hollandais Volant ?