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Voyages d'un capitaine vers les flots de junkolusa



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» Auteur : junkolusa - Voir le profil
» Créé le 04/09/2009 à 23:27
» Dernière mise à jour le 04/09/2009 à 23:27

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Le vol de l'aile d'argent
Mara arriva en vue de la plus grande ville portuaire d'Hoenn quelques jours après. Son navire étant quasiment inconnu dans cette région éloignée, elle ne rencontra aucune difficulté à débarquer tranquillement sur le port. Grâce aux multiples costumes conservés, les marins s'habillèrent comme des civils normaux.
Avec leur déguisement, Mara se fit passer avec son équipage pour un groupe de touristes Français en croisière vers Johto. La petite bande se dirigea vers le musée océanographique de la ville. Ce bâtiment moderne était généralement nommé Musée Poupe, du nom de l'explorateur ayant généreusement participé à sa fondation.

L'équipage entra dans le musée et paya tranquillement le prix de leurs tickets. Ils se promenèrent dans les couloirs, calmement et avec politesse. Leur but était de se séparer à la recherche de l'aile d'argent et découvrir comment était elle protégée. Une fois trouvée par un des marins, Mara se dirigea nonchalamment vers le présentoir.
Son trésor était devant elle. L'Aile d'argent était une splendide plume de la taille d'une main adulte. Elle était allongée et sa couleur argentée réfléchissait la lumière. La question est évidemment comment la voler ?

Mara nota que la plume légendaire était protégée par un système complexe. Si la plume était retirée de son socle, l'alarme se déclencherait instantanément, faisant tomber une lourde cage de fer sur le voleur. Alors qu'elle réfléchissait au moyen de contourner le système de sécurité, Mara fut interpellée par Pierre. Elle regarda à coté de la plume pour y lire un petit article. Il traitait de l'obtention de la plume par un marin qui l'aurait ensuite donnée à son fils.
L'histoire continuait mais ne mentionnait pas son propriétaire initial. Mara le reconnut, c'était lui qui avait écrit le journal en sa possession. Puisque le fils était natif de Sinnoh, elle devrait alors se rendre aux archives de Joliberges et consulter les registres.

Le soleil déclina lentement, laissant place à l'obscurité. Mara profita de la nuit pour s'avancer vers le musée. Pendant qu'elle volerait la plume d'argent, ses hommes se tiendraient prêt à partir, le chantier naval ou était amarré son bateau étant juste à proximité du musée.
La pirate enfila une paire de gants blancs en caoutchouc et s'approcha furtivement de la porte du musée avant de regarder le système de sécurité obsolète qui la protégeait. Avec une rapidité proche de l'insolence, Mara tenta de forcer la porte une fois l'alarme désactivée. La seule chose qu'elle fit, c'est de se luxer l'épaule.
-Bon, A toi de jouer Kabutops.
Le fossile qu'elle avait découvert sur une île volcanique avait été ressuscité par le biais d'une de ses connaissances travaillant dans un laboratoire de génétique. Inutile de dire que le pauvre scientifique fut payé … avec l'argent qu'elle avait dérobé dans les caisses du laboratoire.

Le pokémon fractura la porte et la sortit de ses gonds d'un geste maîtrisé. Sa maîtresse pénétra dans le bâtiment et se dirigea vers le présentoir de verre blindé. Ce matériau aurait pu résister à des dizaines de coups de marteau, mais ce verre était accroché à du bois qui ne fit pas long feu face à la dextérité du manieur de lames préhistorique.
Mara arracha le support et se dirigea vers la sortie. Dans sa précipitation, les fils du support se tendirent avant qu'elle ne les arrache, récupérant la plume.

Une fois les fils coupés, l'alarme de déclencha. Par bonheur, elle avait coupé le son, ce qui lui laissait un peu plus de temps, même s'il ne fallait pas le gaspiller. Le système de sécurité se mit en route, bloquant toutes les issues. La sortie était condamnée par une lourde porte de métal dense de plus de trente centimètres d'épaisseur.
Voyant cela, Mara sortit une de ses pokéball et l'ouvrit à coté d'un immense bassin abritant des modèles réduits de monstres marins. Un immense Leviator en sortit, plus gros que tous ceux que les hommes avaient aperçus.
-Leviator, perce cette porte.
D'un souffle verdâtre, le serpent liquéfia le métal et ouvrit le passage.

Mara rappela ses deux pokémon avant d'en appeler un troisième.
-Laggron, porte moi jusqu'au navire !
La voleuse s'enfuit vers son navire, abritant précieusement l'Aile d'argent dans ses mains. Une fois montée à bord, le navire s'éloigna. Mara regarda soigneusement la plume argentée qui devenait translucide lorsque l'on la regardait d'un certain angle.

Elle convoqua l'équipage pour leur annoncer la nouvelle.
-Messieurs, la plume est enfin en nos mains. Bientôt, nous irons à Joliberges, chercher dans les archives. Si il y a quelques chose d'indiqué, c'est là-bas que nous le trouverons. Une fois que je saurais les coordonnées, le trésor sera à nous.
L'équipage cria pour approuver son capitaine, motivé à l'idée de s'approcher du but de leur voyage. Une fois dispersé, chacun des membres de l'équipage se rendit à son poste, ou se rendit dans sa couchette. Mara régla le pilote automatique pour prendre quelques heures de repos.

Après quelques moments de sommeil, elle prit une douche, moment interrompu par son second qui entra sans frapper. Mara hurla et lui jeta tout ce qui lui passait par la main, l'insultant de pervers, de voyeur et d'autres termes peu élogieux du même acabit. Elle s'habilla rapidement et demanda pourquoi avait-il osé pénétrer dans sa cabine alors qu'elle prenait sa douche.

Une fois sortie de ses quartiers privés, Pierre lui fit voir qu'un navire surgissait de l'horizon. Attrapant ses jumelles, Mara murmura.
-Alors … un navire patrouilleur de la marine de Hoenn, plus rapide que nous. Quatre hommes à son bord. Ils se dirigent vers ici.
La capitaine soupira puisqu'elle n'avais pas envie de se battre pour l'instant.

Mara sortit deux pokéball.
-Lokhlass ! Leviator !
Les deux pokémon aquatiques sortirent profiter de la fraîcheur de l'onde d'un bleu profond.
-Lancez Brume et Brouillard. Je veux que l'on ne voie pas à dix mètres.
Les deux pokémon lancèrent leurs capacités pour faire tomber une véritable purée de pois alors que le ciel était bleu quelques minutes auparavant.

Mara activa alors un des jouets cachés dans les entrailles du navire, un magnifique brouilleur électronique pour créer de multiples échos sur les radars de ses poursuivants. Le système de localisation de ses ennemis était désormais recouvert de milliers de points verts rendant impossible la localisation de l'Esprit de l'Océan.
-Coupez les moteurs, je ne veux pas qu'ils nous entendent. Maintenant, c'est à ton tour de jouer Leviator.
Le serpent de mer de taille redoutable rugit devant la femme aux cheveux d'obsidienne.

-Lokhlass, Leviator, restez à coté du navire si vous voulez et ne vous éloignez pas.
Son immense serpent marin se plaça derrière le navire et le poussa en silence. Grâce à cette technique, les éventuels poursuivants devaient continuer à l'aveuglette, incapables de voir le vaisseau s'il n'était pas à une vingtaine de mètres au maximum.
En consultant son radar, Mara vit que quelques minutes après, la vedette de patrouille s'éloignait, incapable de la retrouver.

Les moteurs rugirent de nouveau avant de continuer le voyage vers Joliberges. Seulement quatre jours s'écoulèrent avant qu'elle aperçut sa terre natale. Sinnoh s'étendait de nouveau devant elle. Cela faisait longtemps qu'elle avait fugué et avait toujours haï cette région ou ses parents l'enchaînaient.
Si elle revenait, ce serait uniquement pour retrouver le nom du capitaine et savoir ou chercher le légendaire Lugia. Ce jour, elle entra dans la bibliothèque pour fouiner dans les tas de paperasses mal rangées. Après une journée d'exploration dans les dédales de lignes, Mara trouva le nom tant recherché. Le capitaine dont elle possédait le journal se prénommait Van Der Decken, venant d'un port nommé Amsterdam.
-Maintenant que j'ai ce qu'il me faut, je quitte ce pays.