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La vie de Nina de SeaMyuu



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Informations

» Auteur : SeaMyuu - Voir le profil
» Créé le 20/04/2009 à 09:50
» Dernière mise à jour le 18/07/2009 à 17:32

» Mots-clés :   Absence d'humains   Absence de combats   Absence de poké balls   Humour

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Chapitre 2- Qui à dit que les pizzas étaient mauvaises?
Bon, et bien voilà, je suis prête… J'ai le trac comme pas possible ! J'ai mis toutes les chances de mon côté en entamant mon parfum, qui doit au moins être périmé depuis trois ans, mais du Coricide Chanel c'est cher, très cher ! Et même une fois périmé, de toutes manières, ça sent toujours la même odeur (ne le prenez pas mal, fan de ce parfum, mais vraiment j'ai toujours trouvé que c'était un parfum à chiottes… sauf sur moi !).
J'ouvre la porte, et là, je vois Mimi, ma très chère amie, aussi voisine de palier, qui sort en même temps. Elle se rend à l'école de théâtre, comme à son habitude. Elle y fait des études depuis six ans, et compte bien décrocher un beau métier dans l'art de la comédie. En fait, pour le moment, histoire de gagner sa vie et d'avoir assez pour payer ses cours, elle travaille à la Poste (Bougez-vous avec La Poste, qu'il disent !), boulot pas super glorieux et super monotone mais assez facile à faire.
Ha, mais je ne vous ai même pas encore dis que Mimi est une Farfuret. Elle à le même âge que moi, c'est-à-dire vingt-deux ans. Enfin, en octobre, le trois, mais c'est proche, alors on la grandit (faut dire que ça nous rajeunit pas d'un côté…). Mimi et moi nous connaissons depuis belle lurette, depuis l'école élémentaire, si je me souviens bien, même !
Elle est un peu folle et à un caractère bien trempé, c'est agréable, ça rythme les jours monotones de nos tristes vies, à nous autres, travailleurs acharnés. Enfin, je blablate, je blablate, mais mon prince charmant va croire que je lui ai posé un lapin, si je me bouge pas les fesses (mais bon, je peux quand même papoter avec Mimi, hein !).
-Hey, ma Nina, comment tu vas ? Tu fais des sorties nocturnes maintenant ? Me demande-t-elle en descendant les escaliers à mes côtés.
-Hum… Non, tu vois, si je pouvais je serais déjà bien au fond de mon lit ! Mais figure toi que j'ai un rencard avec Arthur, alors bon, dormir ça attendra. La plus belle occasion de ma vie ne va pas me filer sous le museau !
-Hou ! Mais c'est croustillant à souhait, tous ça ! Enfin, tu sais, faut pas s'attendre à grand-chose. Tu vas dans quel endroit pour ton rencard avec ce beau gosse ? Dit-elle en me faisant un clin d'œil.
-« Chez Ginette », le tit restaurant de pizzas d'a côté… Et il me l'a annoncé avec une lettre, dis-je en me rendant soudain compte que c'était pas franchement cherché comment Arthur m'avait abordé. Mais c'est déjà mieux que de recevoir un vieux texto tout nul avec trois mot en langage primitif !
Maintenant, nous étions devant la porte d'en bas. Vous voyez, le genre de gros truc avec au moins trois serrures, si ce n'est pas quatre, en acier a moitié blindé. Les portes du Nord, quoi, même si on est vers plus le centre de la France. Je l'ouvre en tournant comme une dingue la dernière clé, et nous sortons sur le trottoir.
La nuit c'est beau, y'a des lumières partout, des immeubles et maisons allumées, on ne distingue plus les formes, juste des halos lumineux très apaisants. Enfin, Mimi enfourche sa bicyclette, nous nous saluons avec notre éternel symbole de la main, et elle file tranquillement sur le bord de la route, me laissant seule à mon triste sort devant le passage piéton qui me sépare du restaurant.
Je traverse tranquillement et je rentre dans le petit bâtiment. A une table, je vois Arthur, dans un costard noir, portant une cravate rouge, qui lorgne sur sa montre. Je vois bien qu'il est sur le point de partir, alors je lui lance un petit signe de la main, qu'il aperçoit. Il fais signe de se fâcher puis je m'assois à côté de lui.
Il me regarde à peine, comme si c'était une réunion de boulot. Et encore, je crois que même pour une réunion de boulot il m'aurait parlé. Je sens que je vais bien me faire chier, ce soir, hein, ça commence trop bien… Enfin, heureusement, un menu nous sépare désormais, tendu par un élégant Insecateur en costume noir, chemise blanche et cravate rouge. Très classe, waw, pour un petit restaurant comme ça ! Il faut dire que je n'étais jamais venue ! (Honte sur moi, mes chers lecteurs !)
Arthur commande une quatre fromages, et moi une campagnarde. Je n'y connais pas grand-chose en pizzas, et il faut dire que j'ai pris la première de la liste avec le mot olive… Mais bon, je verrais bien si c'est bon, après tout c'est l'occasion de découvrir l'aliment de base de l'alimentation des gens toujours pressés. J'en aurais bien besoin avec la flemme que j'ai de faire les repas à chaque fois, tiens !
Le repas est vite servi, et à peine l'assiette de Arthur est déposée qu'il se jette dessus. Je n'avais jamais soupçonné la gloutonnerie de mon prince charmant, tiens… Mais bon. Je regarde de travers mon assiette et l'énorme pâte à pain ronde garnie avec olives, sauce tomate, jambon et autres aliments.
Je découpe une part et la fourre dans ma bouche. Ce n'est pas si mal que ça, c'est même mieux que ce que je peux cuisiner par moments… La sauce tomate me brûle juste le palais et j'avale l'olive avec le noyau. Faudra vraiment que je m'habitue à manger ce genre de choses, les olives qui ne sont pas dénoyautées c'est pas pratique !
Arthur a déjà fini sa pizza que je n'en suis qu'à ma deuxième part. Il se tamponne la bouche avec la nappe, croyant que c'est une serviette… Il tâcha d'ailleurs le blanc avec le rouge de la sauce de tomates, puis il se lèche le coin de la bouche, en relevant un petit bout d'olive. Berk, quel porc. Il baisse dans mon estime… Enfin, j'ai fini ma pizza, j'en suis venue à bout.
Le serveur reprend nos assiettes. Bon, que va me proposer Arthur maintenant que nous avons fini de manger ? Rien. Il ne bouge pas, et regarde autour de lui. C'est passionnant apparemment alors je fais la même chose. Et c'est là que je vois Kevin, mon ami Mentali, qui mange à deux tables de là.
Kévin, il habite l'étage juste au dessus dans un immeuble. Il travaille dans une agence immobilière et à vingt cinq ans, donc deux ans de plus que moi et Mimi. C'est un Mentali très marrant et sympathique. Enfin, quand il décide d'embêter son monde il le fait bien, quand même, hein ! C'est aussi mon meilleur ami, avec la Farfuret qui me sert de voisine de palier (Comment ça j'en parle comme d'un objet ?).
Il est écrasé sur la table, attendant son dessert. Il tourne la tête dans ma direction, et ses oreilles qui étaient jusqu'alors baissées se redressèrent. Il sourit et se leva de sa chaise. Il se dirigea vers nous, ramena une chaise à notre table (à Arthur et moi), et s'assis avec nous, me sauvant par la même occasion la vie. Je risquais de passer une soirée des plus naze si il n'avait pas été là.
Arthur grogna, mais ne releva pas. Nos desserts à tous arrivèrent et nous mangeâmes nos glaces (Colonel pour Arthur, coco et pistache pour moi), tandis que Kevin dévorait une part de fondant au chocolat. Ce sacré Mentali fini avec une moustache de chocolat autour de la bouche et sur le museau. Il loucha et sortit la langue pour lécher le chocolat qu'il avait sur le nez, après quoi je me mis à rire, suivie par Arthur et Kevin.
Mais bon, la suite des évènements n'était pas fantastique, je raccourci donc. La soirée s'est bien finie, nous avons parlé de la pluie, du beau temps, et du boulot. Il paraît qu'en ce moment, la vente des maisons est assez dure, avec la Crise. Enfin, d'après ce que dis Kévin, nous, qui bossons dans une petite boîte de marketing, on ne connaît rien à l'immobilier ! J'ai déjà un appartement, et ça me suffit…
Là, nous sommes dehors, et je dis à demain à mon beau gosse. Il ne se doute de rien, j'ai l'impression, c'est marrant. Nous nous saluons, Kévin dis à bientôt à Arthur, et je rentre avec lui (Je parle de Kévin, pas de Arthur). Mon Nidorino s'éloigne dans le sens opposé et disparaît.
Le bras autour de mes épaules, Kévin m'accompagne jusque chez moi. Je n'ai pas très envie d'être toute seule ce soir, quand on passe sa soirée avec du monde la solitude c'est souvent mauvais pour la santé. Je le tanne pour qu'il reste juste regarder un film avec moi. Pour moi, ce Mentali est comme un grand frère, alors je suppose qu'il dois rester avec moi.
-Allez, s'il te plaît, reste chez moi ! Je ne veux pas être toute seule… Dis-je en faisant comme si j'étais toute triste.
-Mais je ne peux pas, Nina… J'ai d'autres trucs à faire, et puis j'ai sommeil, il est tard, rétorqua Kévin. Tu devrais te coucher à cette heure.
-Tu veux ma mort, en fait, c'est ça ? Dis-je sans même me rendre compte que j'avais l'air complètement ridicule à dramatiser comme ça. J'ai envie de regarder un film, tu sais, là, le truc d'horreur… Allez, teuplaît, viens heu ! M'exclamais-je en lui tirant le bras.
-Bon… D'accord, mais vraiment, c'est exceptionnel, hein…
-OUAIS ! Dis-je en sautant et en l'entraînant dans mon appartement.
Je m'installe sur le canapé, j'allume la télé, et je met la chaîne où il doit y avoir le supposé film d'horreur. Ratarouille, je crois que ça s'appelle. C'est avec un Rat cuisinier qui étripe les juges culinaires… A mourir de peur d'après les critiques ! A un moment il se fait même fusillé par une mamie, et il va lui balancer un livre qui va la tuer. C'est trop passionnant, rien qu'avec ça !
Je m'installe à côté de mon « grand frère », et le film commence. Rien que la musique de début fiche les chouquettes ! Mais moi ça me berce, c'est bête, je sais… Le début montre une giclée de sang poisseux. Mes yeux sont à moitié fermés, et je baille comme un Ramoloss. Kevin regarde le film, et ne vois pas que je plonge dans un profond sommeil. J'écrase ma tête sur son épaule sans m'en apercevoir, et il sursaute, un peu gêné.
Je commence à ronfler bruyamment, et il me bouche le nez. Je crois que c'est là que j'ai senti que j'avais les oreilles qui se bouchaient. Mais bon, cela ne m'empêchait pas moins de roupiller comme une masse. D'ailleurs, je ne vis même pas Kévin partir… Car je dormais (Je me tue à vous le dire depuis tout à l'heure !).

Notez bien que je n'ai pas de penchant pour Kevin, bande de voyeurs pervers !