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Le Projet Orion - Réalité parallèle de ABE



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Informations

» Auteur : ABE - Voir le profil
» Créé le 04/01/2009 à 12:57
» Dernière mise à jour le 21/01/2009 à 14:39

» Mots-clés :   Aventure   Fanfic collective   Présence d'armes   Région inventée

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Chapitre 21: Dégénération [YumeArashi]
« Et mer... credi. Qu'est-ce qu'on est doués ! Fit Marine en riant.
- La situation est loin d'être drôle, répliqua Lucas.
- Je confirme, surenchérit Lilian.
- Oh ! Vous êtes... Oui, sans doute. » admit la jeune fille.

Les militaires resserraient le cercle davantage de minute en minutes, leurs armes braquées sur les fugitifs, les diodes rouges des capteurs de chaleur clignotant frénétiquement, comme les battements d'un cœur ralenti... La forêt dans laquelle ils avaient atterri pouvait être qualifiée de lieu fertile. La végétation était fournie, touffue, et elle abritait visiblement une abondance de variétés végétales. S'il devaient tenir le un siège, la nourriture ne manquerait sans doute pas. En réalité, la cavalière avait peur. Terriblement peur. Sébastien et Lionel n'étaient pas à ses côtés pour la rassurer comme à chaque fois qu'elle allait mal, Oké non plus. Ses attentions délicates, sa bonne humeur, sa gentillesse et sa joie de vivre permanentes lui manquaient déjà. Roxanne et elle étaient les seules filles du groupe et par conséquent, cette dernière ressentait le besoin de s'imposer bien que pour l'instant, tout roulait au sein de la petite troupe ; c'était plus fort qu'elle. Elle sentait le besoin d'aider. Sa tête la faisait souffrir, « quelqu'un » prenait visiblement un malin plaisir à lui assener de violents coups de marteau imaginaire au sommet de la boite crânienne. Malgré le prétendu égoïsme qu'on aurait pu lui attribuer, cette fois ci, ce serait SON heure de gloire. Au Diable les réflexions inutiles, ses amis de voyage étaient dans de sales draps et elle comptait bien les laver, ces fichus draps. Son doigt vint instinctivement effleurer les chairs labourées de la large cicatrice qui défigurait son avant bras droit. La confiance l'envahit, et Marine se détendit.

« J'espère que leurs armes sont résistantes au feu ! clama t-elle. Ponyta, t'es prête ?
- Qu'est-ce qu'elle a ? questionna Lucas, visiblement peu rassuré. Je ne voudrais pas paraître rabat-joie mais il me semble que ce n'est pas réellement le moment de s'amuser.
- Fais moi confiance, j'ai fait un rêve... une fois, répondit calmement la jeune dresseuse avec un clin d'œil.
- Oh bah si elle a rêvé, nous sommes SAU-VÉS ! » s'écria exagérément Louka.

La scène aurait put être considérée comme comique si l'enjeu de sa manœuvre n'avait été la vie des ses compagnons et celles, accessoirement, des militaires. Sur les visages des traqués, on lisait de la crainte, de la confiance, de la peur ou de l'amusement. Aucun des membres du groupe ne savait à quoi s'attendre et Marine elle même ignorait l'issue du combat. Après un petit moment de silence, le jeune femme adopta, à la surprise de tous, un ton déclamatoire type « hôtesse de l'air ».

« Mesdames, messieurs, je vous invite à vous regrouper un peu à l'écart de Ponyta ici présente ! Gardez vos bras et vos jambes contre votre buste, veillez à ne rien laisser trainer devant, derrière, latéralement, diagonalement et caetera... Préparez vous à vous battre au cas ou. Môôôônsieur Louka si cela ne te dérange pas, sors moi ton Aquali et ton Gallame, je te prie ou nous aurons vite trèèèèès chaud ! Si muy bien caliente ! Roxanne, j'ai besoin de ton Galeking. Je développe : Galeking utilisera Tunnel pour creuser une sorte de grotte dans le sol. Cela vous protégera d'un éventuel retour de flammes, car la chaleur monte. Vous vous y engouffrerez et Gallame créera une sorte de champ psychique, un dôme de protection autour de vous. Pour vous rafraîchir au cas ou la température deviendrait insupportable, Aquali devra utiliser Pistolet à Eau. 15 centimètres devraient suffire. Je parle de la hauteur d'eau idéale pour ne pas se faire ébouillanter, n'y voyez donc aucune allusion, et j'en profite d'ailleurs pour préciser que la taille ne fait pas tout, n'est-ce point messieurs ? Les carottes sont cuites ? Non pas encore mais croyez moi elles vont cramer ! Hahaaaa ! Roxanne, va avec les autres, s'il te plaît. Merci de votre attention ce sera tout pour le moment. The show must go on !
- Elle a un de ces débits de parole ! C'est aussi hallucinant qu'agaçant ! La d'où je viens, ça n'existe pas des nanas comme ça. Peut-être est-ce mieux ? » Commenta Louka en appelant Gallame tandis que Roxanne faisait sortir Galeking se sa Pokéball.

Pendant que les principaux intéressés exécutaient les ordres de Marine, les soldats, eux, avaient cessé leur opération « Cage à lapins » et semblaient légèrement perdus. Est-il vrai que lorsque l'on arrive à garder son calme dans de telles situations, les sens s'en trouvent décuplés ? On entendait les ronflements des blindés, les cliquetis du métal, le bruit d'une arme qu'on recharge, l'herbe qui ploie sous le pied de l'un des assaillants. On sentait l'odeur de la sueur mêlée au parfum de la résine ambre qui recouvrait les troncs massifs, l'on voyait presque les visages des soldats distinctement, les muscles crispés de leurs maxillaires, leurs regards agressifs, leurs mains moites tenant fermement leurs objets de mort... Ils étaient près maintenant, trop près.
Un dernier coup d'œil en direction de ses compagnons de route et Marine se concentra... C'était étrange, surréaliste ; elle se demanda ce qui avait pu l'amener sur cette terre hostile et dangereuse ou l'on combattait avec de la poudre, du métal, des armes à feu dont elle ignorait le nom... Tant de violence. Cette escouade n'avait pas été montée simplement parce qu'un groupe de quelques personnes possédant des pokémon avait atterrit chez eux. La jeune femme avait naïvement pensé que cela existait seulement dans les livres de science-fiction qu'elle lisait. Mais comment aurait-elle pu savoir ? De tempérament plutôt optimiste, la couleur qu'elle attribuait à la vie s'assimilait plus à du noir qu'à du rose. Elle effleura de nouveau son bras balafré et celui ci se mit à la picoter. Plus elle se battait aux côtés de Ponyta, plus elle commençait à comprendre ce phénomène qu'on aurait pu associer à celui qui liait Lucas et Darkrai. Elle ne savait pas comment cette fusion s'opérait mais elle était sure d'une chose. Cela n'était possible sans une extrême confiance. Un sourire s'étala sur ses lèvres.

« Ça commence... Ponyta, Mur de Flammes !! »

Un large halo bleu entoura la jument et la jeune fille juchée sur son dos. A ce moment, les pales de l'hélicoptère se mirent en rotation... il allait décoller sous peu. Roxanne paniqua. Rachid devait être dans l'engin volant et la fillette semblait en être certaine. L'amour confère souvent d'étranges pouvoirs...
Une rafale de balles vint s'écraser brutalement contre le dôme dressé quelques minutes auparavant par Ponyta qui tenait bon. Les secousses étaient régulières, violentes, brutales, et sauvages. Marine imagina une fraction de seconde ce qu'auraient pu devenir son corps et celui de son pokémon s'ils avaient été soumis à cet assaut sans protection. Des bouts de viande criblés de plomb, déchiquetés, troués, des âmes démembrées... démolies. Comme prévu, la température externe commençait à augmenter désagréablement : la jeune femme y était habituée, mais elle craignait pour ses amis. Ce fut le moment que choisit Galeking pour creuser le fameux tunnel et grogna pour inviter les membres du groupuscule. Gallame érigea un mur mauve translucide avec l'attaque Psyko et Aquali emplit la zone délimitée par l'aura violette d'eau fraîche. Quant à Lilian et Louka, ils semblaient ne pas supporter le fait de rester inactifs.

« Bon sang ! Moi aussi je veux leur botter le train ! s'écria ce dernier.
- Je te comprends, mais laisse la faire. Si ça chauffe, on interviendra , répliqua calmement Lilian.
- Permets moi de te dire que ça chauffe et pas qu'un peu...
- J'ai envie de tenter un truc. »

Lilian s'écarta du groupe, traversa la barrière lumineuse, et sortit de l'abri souterrain fraîchement foré. Prenant soin d'éviter les zones à découvert, il se rapprocha de Marine et Ponyta puis lança une ball en l'air. Simiabraz apparut, arborant une attitude menaçante, agitant les bras et frappant le sol de ses pattes. Les militaires continuaient à mitrailler la zone : les balles rebondissaient dans tous les sens produisant force cliquetis métalliques grinçants, se répercutant, on ne sait où, décimant les arbres, carbonisant les plantes et tuant la terre... Si l'intensité de l'assaut diminuait, le rythme soutenu des rafales ne cessait pas. Au milieu de toute cette pagaille, Marine fermait les yeux de toutes ses forces, les mains devant son visage. Elle saignait de la lèvre sans aucune raison, et son oeil droit semblait avoir été heurté. Les sons lui revenaient par bribes, douces comme du coton, feutrées comme de la ouate, l'apaisant presque. Elle entendit Lilian crier quelque chose. «  Lilian ?! » Elle se retourna.

« Simi ! Lance Flammes sur Ponyta ! »

Le pokémon s'exécuta et déversa un flot de feu qui s'abattit lourdement sur la barrière bleutée. Pourquoi le jeune homme l'attaquait-il ? La jument hennit doucement : tout allait bien.

« Ton pokémon a beau être assez spécial, ça se voit que tu galopes bien plus que tu ne combats ! Ne connais donc tu pas la capacité Torche ? » S'écria le garçon blond en souriant.

Elle combattait peu, il était vrai. Maintenant qu'elle avait atteint son but plus ou moins, elle se consacrait corps et âme à la course. Tout ce qu'elle comprit fut que son attaque finale verrait sa force augmentée par l'apport d'énergie thermique supplémentaire. Marine fit alors un petit signe à Ponyta et hurla tant bien que mal au jeune homme de retourner se mettre à l'abri le plus vite possible... Il acquiesça, courut et sauta dans le creux, Simiabraz sur ses talons, disparaissant en un halo rouge au moment où il passait la barrière psychique. Elle avait saisi des bribes de conversations sur le combat dont parlait de temps en temps Lilian. Une manière de combattre qui impliquait de ne pas craindre de tuer des gens, le nom lui échappait...

« On y va...MAINTENANT ! »

La jument frappa le sol de son sabot. La terre se fendit ; une faille sismique lacéra la plancher des vaches. Il y eut une détonation lorsque la fissure atteignit la zone ennemie. Une détonation atrocement bruyante qui obligea tout le monde à se coucher. Aquali et Gallame tentaient tant bien que mal de poursuivre leur besogne salvatrice animés d'une volonté de fer. L'air brûlant était irrespirable, le sang battait aux tempes, le sueur exsudait des corps, les yeux tentaient de percer l'air lourd et poisseux, espérant d'entrevoir quelque chose, les oreilles guettaient le moindre son. Puis plus rien.

***

La poussière soulevée lors de l'attaque retomba petit à petit... Marine fut réveillée par les mouvements nerveux de Ponyta qui soufflait bruyamment totalement épuisée. Elle avait mal, c'était comme si chacun de ses os s'était brisé, elle ne bougeait pas.

« On a eu notre petit moment de félicité et la satisfaction d'avoir aidé nos amis, hein ? Mais dans quel état je suis... »

Il fit soudain frais de nouveau. C'était agréable.

« Gallame, Aquali, revenez.
- Toi aussi Galeking.
- Bon sang, c'est pas normal ça, dit Lucas, légèrement choqué.
- Parlez pas si fort ! Chuchota Roxanne. Ce n'est pas parce que vous n'entendez plus tirer qu'il faut se sentir en sécurité totale !
- Tu as raison, admit Lilian. Restons sur nos gardes. »

Le groupe se dirigea avec prudence vers la faille. La fillette eut un mouvement de recul et désigna le visage de la cavalière en tremblant. Une longue coupure parcourait son profil gauche de la tempe à la bouche, donnant l'impression qu'elle souriait tristement. Du sang commençait à coaguler de part et d'autre de ses lèvres et son oeil droit était étrangement boursouflé.
« Vous... vous croyez qu'elle... que ce sont les balles qui lui ont fait ça ?!
- C'est techniquement impossible, aucun bout de plomb n'aurait du traverser. De plus ses blessures ne sont pas réellement caractéristiques des balles, expliqua Lucas..
- Qu'est-ce que j'ai ? Demanda la jeune fille, inquiète.
- Ton visage est... complètement meurtri. Tu as senti le contact de projectiles quelconques ? Interrogea Lilian.
- Non, il faisait juste chaud. Je n'ai rien senti d'autre. Finir défigurée, si j'avais su, ajouta-t-elle avec ironie.
- On jette un coup d'œil plus loin ? suggéra Louka.
- C'est parti, mon kiki, répliqua le jeune homme à l'écharpe
- Tu peux marcher, Marine ? questionna Lucas.
- Ponyta me servira d'appui. »

Tandis que Louka évoluait en tête, esquivant tous les obstacles qui lui barraient la route avec l'adresse d'un ninja, Lucas fit descendre la Marine de sa monture et l'aida à avancer.. Ponyta suivait, les oreilles dressées, attentive au moindre signe de danger et elle aussi sérieusement amochée. Les membres de la troupe suivirent leur guide en silence. Roxanne examinait les environs comme si elle eût voulu trouver Rachid dans un fourré. Louka se rapprochait de plus en plus du secteur auparavant occupé par leurs assaillants. Personne. Il fit un pas. Quelque chose craqua sous ses pieds. Au moment où il se pencha pour examiner le sol, Roxanne émit un cri strident. Blême et agitée de petits tremblements, elle vint s'agripper à Lucas.

« C'est... C'est... M.. Mais... Ils... »

Elle ne put finir sa série incompréhensible de mots et s'écroula sur une des parties intactes du sol, la tête entre les mains, pleurant toutes les larmes de son petit corps. Lilian se rapprocha de Louka. Il ne paraissait pas spécialement heurté, plutôt surpris. heurté. Il soupira puis se contenta de déclarer :

« Elle... Elle les a tous cramés...
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Marine qui arrivait à peine, s'appuyait maladroitement sur Lucas. Où sont les soldats ? »

Les deux garçons ne répondirent pas tout de suite. Ils ressentaient un mélange d'émotions difficilement descriptible. Du dégoût, bien que Lilian fut habitué à ce genre de spectacles, de la joie, celle d'être enfin « hors de danger » pour l'instant, de l'incompréhension, de la gêne, de la méfiance...
Devant eux, s'étalait un nombre incalculables de corps sans vie, calcinés jusqu'aux os, des squelettes difformes et en partie désintégrés sur un parterre de sang, de viscères rebelles, de métal fondu... Tout puait la mort, la pourriture prématurée et la peur.
Dans quelques jours, la végétation dévastée aurait repris ses droits et les petites bêtes envahiraient les restes décomposés, jouissant de terrains de jeu idéaux pour y faire naître leur progéniture.

« - Marine... Tu les as tous tués, murmura Lilian. Il n'y a plus homme qui vive parmi eux. Brûlés. »

La jeune fille eut un haut le cœur. Elle se rapprocha prestement nonobstant sa boiterie et contempla son œuvre maléfique. Instinctivement ses mains se portèrent à sa bouche tandis que des larmes coulaient sur ses joues balafrées. Elle recula, s'agenouilla face à un arbre et se mit à vomir...

« Je ne voulais pas ça, je n'ai jamais voulu que ça arrive !
- A quoi est-ce que tu t'attendais ?! A ce que par magie, tous soient sauvés mais incapables de se mouvoir en CDI histoire qu'on continue tranquillement notre chemin ? » s'écria Lilian.

Prostrée devant l'imposante plante, elle essuya ses lèvres puis se dirigea presque en rampant vers Roxanne qui sanglotait toujours. Elle s'accroupit et prit la fillette dans ses bras, murmurant des mots rassurants comme « Je te demande pardon. », « Ça n'arrivera plus. », « N'aie pas peur. », « Je suis désolée... ». Il eût été impossible de déterminer si le reste de la troupe en comprenait le sens véritable. Ce furent les dernières paroles qu'elle prononça avant de s'enfermer dans une sorte de mutisme post traumatique.
La cavalière se sentait sale. Elle avait juste voulu les faire battre en retraite et aider les gens avec qui elle voyageait. Elle ne s'attendait pas à ce que tant de morts soient à déplorer. Lilian avait raison. Toute tentative de négociation avec l'ennemi était désormais futile. Elle pensait aux familles des « victimes ». Avaient-ils des enfants ? Leur travail faisait-il vivre des gens ?
Lucas, Lilian et Louka tentèrent de compter rapidement les morts. C'était difficile mais ils parvinrent à les évaluer au nombres de cent cinquante environ.

« Nous n'avons trouvé aucune Pokéball. Les pokémon n'existent probablement pas ici, commenta Lucas.
- Ou ils n'ont pas encore été découverts ou exploités, termina Lilian.
- Tout a fondu, aucun objet n'est récupérable. Ce pokémon n'est pas « normal », chuchota Louka en désignant Ponyta. Il est trop grand pour un spécimen de son espèce et une attaque de ce type ne devrait même pas être réalisable pour lui. Malgré le fait que sa dresseuse ait pu lui apprendre un combo ou autre. En plus on a perdu Rachid... C'est l'hécatombe. »

Marine desserra son étreinte et se dirigea vers la jument. Elle sortit une pokéball de sa poche et appuya sur le petit bouton rond : la ball prit de l'ampleur. Elle la tendit droit devant elle. Ponyta considéra la chose un instant semblant ne pas comprendre : elle détestait cet objet. Pourquoi son amie, qui le savait bien, lui montrait cette chose ? Devant l'insistance de la jeune femme, le cheval avança prudemment et effleura l'objet sphérique du bout du nez. Lorsqu'il comprit, le pokémon eut un brusque mouvement de recul. Cela n'effraya pas Marine qui conserva la même posture, sans ciller. Ponyta lançait des regards implorants. « Pourquoi me forces-tu à entrer dans cette prison ? » Elle décida de faire confiance à sa dresseuse malgré l'aversion qu'elle éprouvait. Un rai de lumière rouge entra prestement dans le petit habitacle rond. Ce dernier gigota un instant puis finit par s'immobiliser. La jeune femme la serra contre son cœur.

« A partir de maintenant, on ne fera plus de mal à personne. Aucune de nous deux. » pensa Marine.
Et dès lors, elle s'enferma dans un silence dont rien ne pourrait la tirer... ou presque.