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ADN1: Les mystères d'Atlantéa de Darkey



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Informations

» Auteur : Darkey - Voir le profil
» Créé le 08/11/2008 à 14:25
» Dernière mise à jour le 08/11/2008 à 14:29

» Mots-clés :   Aventure   Romance   Science fiction

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Confrontation...
Flore -Côte, 16h00.

Ca allait de plus en plus mal.
Nous étions sur le point de perdre l'avantage. Et les mutants ennemis se précipitaient vers la terre ferme... Le général dit soudain:
- C'est le moment de sortir la grosse artillerie.
- Okay!
J'activais le canon solaire...
Un gigantesque rayon lumineux sortit donc pour aller frapper nos ennemis... Et j'en profitais pour ordonner à nouveau Zénith. Mon phyllali, stimulé par l'apparition du rayon lumineux, dissipa donc le mauvais temps catastrophique. Au grand dam de nos cibles, qui a présent, se faisaient brûler tout vifs.
Un peu plus loin, Colin combattait avec violence, tirant partout, abattant les quelques rares qui s'approchaient encore. La fureur de vaincre s'était littéralement emparée de nous. Et cette fois, je savais que nous l'emporterions.


Angeïl -Côte, 16h10.

Aïe!!! Ca faisait mal, le rayon d'un canon solaire!
Heureusement, j'étais sur le dos de Black Wing, hors de portée du tir, mais je voyais les dégâts atroces sur mes camarades; des brûlures leur marbraient le corps, et c'était écoeurant à voir. Il allait falloir détruire ce canon solaire pour avoir une chance de gagner le combat. Mais comment?
Je pris le risque d'aller sur la terre ferme. Je volais, esquivant les tirs comme je pouvais... et aussi les unités volantes. D'ailleurs, de toute manière, ils allaient être occupés très vite...
En effet, mon père venait d'ordonner de sortir les vaisseaux volants, et ceux-ci jaillissaient de l'eau pour aller dans les airs, mettre un peu de pagaille supplémentaires...
Black Wing opéra plusieurs vrilles et je m'accrochais plus vigoureusement à lui. Ce n'était pas le moment de piquer une tête! En plus, l'eau n'était pas franchement bonne, salie par le sang de la bataille et le poison de Flore...
Cependant, je ne savais pas encore ce que j'allais devoir affronter.
Brusquement, elle apparut.
Hélia.
En m'aperçevant, elle blêmit légérement... Puis je l'entendis crier:
- Airmure, Ultralaser!!!
Le rayon orangé sortit et manqua bien de m'atteindre de plein fouet si Black Wing n'avait pas plongé pour esquiver. Bon, ok. Elle m'en voulait...
Je fit une volte-face rapide et ordonnai à Black-Wing de se tirer en vitesse. Je n'avais pas le courage d'affronter la femme que j'avais aimée. Mais elle, en revanche, l'avait.
Elle me poursuivit. Nos deux pokémon étaient aussi rapide l'un que l'autre. Je fus ébahi par son acharnement. Elle ordonna au bout d'un moment à Airmure de faire une attaque météores, histoire de me freiner. Je parvins à atterir sur un coin de la plage déserté par les combats qui se déroulaient, elle m'y suivit et me tira dessus avec ses lasers. Je me contentais d'esquiver, j'étais incapable de tirer sur elle... Cependant, je savais que je ne pouvais pas rester comme ca. Il fallait que je l'arrête...
Je me jetais sur elle, essayant de la désarmer. Mais elle avait prévu mon coup et plongea la lame d'un poignard dans mon épaule droite. Aïe! C'était tout de même bien douloureux...
Cependant, j'utilisais un Laser-Glace à très faible puissance, ruinant le canon de son arme. Profitant de sa surprise, je la plaquais contre le sable, la forçant à rester immobile.
- Sale fils de pute!!! cria-elle.
- Traite-moi de tous les noms que tu voudras, fis-je avec un soupir; ca ne te servira pas à grand chose...
- Qu'est-ce que tu attends pour me tuer? demanda-elle d'un ton furieux.
Son ton était ferme et en colère, mais ses yeux brillaient de larmes. Mon coeur se serra.
- Je n'en avais pas l'intention...
- Ne me fait pas rire, répliqua-elle. Tu as failli faire tuer Flore juste pour servir tes intérêts...
- Elle allait me démasquer, répondis-je. Et puis... C'est mon ennemie ancestrale...
- Quelle ordure tu as été, siffla-elle. Tu m'as manipulée, sans aucun état d'âme... Tu m'as bien baisée...
- Ca ne te déplaisait pas, répliquais-je d'un ton moqueur.
- Ferme-la! s'écria-elle d'une voix suraigüe.
- Je ne la fermerai pas, répliquais-je. C'est toi qui est à ma merci, pas l'inverse! Et j'ai des choses à te dire...
- Je n'ai vraiment pas envie de t'entendre... Tu as dit suffisament de mensonges pour que j'ai envie de vomir en voyant maintenant à quel point tu es vil...
Coup de poignard dans mon coeur. Malgré ca, je plongeais mon regard bleu, dangereusement doux, dans le sien, si triste et si plein d'hostilité...
- Hélia, ce qui s'est pas passé entre toi et moi n'était pas prémédité. Je t'aime vraiment...
- NON! Ne dis plus jamais ca!
- C'est la vérité, criais-je. Tu as bien senti que je ne jouais pas la comédie quand j'étais dans tes bras... Tu as vu la tendresse avec laquelle je t'ai appris à vaincre ta peur de l'eau, comment je t'ai appris à nager, tu as vu ma terreur en te voyant en danger, mon soulagement en te voyant en vie... Je n'ai pas pu faire semblant, dans ces moments-là...
Les larmes roulèrent sur sa joue. Mais ce fut avec résolution qu'elle me répliqua:
- Angeïl... Ca n'a plus d'importance pour moi. Ce que tu nous as fait, ce que tu as fait à Flore est au-delà tout pardon, de toute réparation. A cause de toi, mes compagnons meurent peut-être à l'heure où je te parle...
- Je ne pouvais pas trahir les miens, Hélia. C'est leur survie qui était entre mes mains.
- Et celle de mon espèce était entre les tiennes aussi, répliqua-elle. Et tu n'as pas hésité! Tu nous as tous condamnés! Tu n'es qu'une pourriture, comme tous ceux de ta race, puissiez-vous crever en enfer!
Je sentis la colère m'envahir. Elle m'insultait sans comprendre.
- Ne t'avise pas de dire ca! répliquais-je en la plaquant avec plus de vigueur dans le sable. Qui a commencé, hein? Les humains! Qui a lâché des saloperies dans la mer pour encore plus nous pourrir la vie quand nous avions retrouvé un équilibre? Les humains! Pourquoi je n'ai plus de mère? Les humains! Tu ne t'es jamais posé la question de savoir quels adversaires tu combattais, Hélia Delsol? Preuve que tu es moins intelligente que l'on pourrait penser!
Elle baissa vivement les yeux, d'un coup gêné. Puis rétoqua:
- Eh bien, si tu n'as qu'une pitoyable soif de vengeance pour excuser tes actes...
Elle me regarda d'un air venimeux:
- Je te hais encore plus qu'avant!
- Mais tu m'aimes encore plus!
- Nous sommes ennemis à jamais!
Ses paroles m'atteignirent comme des pointes d'acier, déchirant mon coeur. Sans réfléchir, je plaquais mes lèvres contre les siennes. Elle tenta de me repousser, mais je la tenais trop fermement, et sans hésiter, sortis la pointe de ma langue. Elle finit par entrouvrir ses lèvres, et je l'embrassais sauvagement, comme un affamé. Elle me rendit mon baiser avec ardeur, et je compris que je ne m'étais pas trompé. A cet minute, nos coeurs étaient toujours en connivence...
- Ta haine n'est que le fruit de la raison, murmurais-je d'une voix tremblante en desserrant mon étreinte. Ton coeur et ton corps ne m'ont pas oublié...
- Avec le temps, bien des choses peuvent s'arranger, répliqua-elle.
Les explosions retentissaient de tout part. Mon peuple serait sauvé, ma mission était terminé. Alors, qu'est-ce qui m'empêchait de...
- Tu as encore une autre solution...
Je me rapprochai d'elle et mumurai à son oreille
- Oublions ce qui n'est pas nous deux... Tout est bientôt fini, mais toi, tu peux encore t'en sortir... Je t'aime et je veux te garder à mes côtés. Viens avec moi...
- Jamais!!!
Elle me repoussa, et cette fois, elle parvint à se dégager. Elle ajouta:
- De toute façon, toi et les tiens, vous êtes finis, regarde!
Les dégâts causés par le canon solaire commencaient en effet à se voir partout, et je vis que les troupes d'Atlantéa battaient à présent en retraite. Merde! Merde, merde, merde!
Je vis les troupes qui allaient vers mon côté. J'avais intérêt à fuir, sous peine d'être repris. Je regardais Hélia:
- Hélia... Je n'en ai pas fini avec toi. Un jour, je reviendrai vers toi... Et là... Tu me céderas!
Je me relevai d'un bond, appelai Black Wing et décollai en direction des eaux.

Flore -Côte, 16h40.

Atlantéa battait en retraite!!!
Mais à quel prix?
Il y'avait des cadavres partout, j'en étais malade. En plus, les utilisations de spores m'avaient épuisée. A côté de moi, Maxime et Colin avait le visage hagard. Le sang couvrait le sable, l'eau était rouge et violette par endroit, tout n'était que mort et destruction. J'en avais assez de tout ca...
Une calmeur de victoire signa notre sanglant exploit. Le lieutenant Shark arriva, suivi de tous les combattants aériens survivants. Je sentis mon coeur bondir dans ma poitrine. Il était vivant... Quoique épuisé.
Le soleil brillait. Mon Phyllali se blottit dans mes bras, je le caressai distraitement. Le lieutenant prit la parole:
- Tout le monde est bien là...
- Où est Hélia? demanda Colin.
Nous la vîmes arriver, d'une démarche traînante.
- J'ai failli avoir Angeïl, dit-elle, mais il s'est échappé une fois de plus.
Vu son air paumé, quelque chose me disait que c'était un peu plus compliqué que ca et je me promis de lui poser des questions... plus tard.
Le général apparut à son tour. Il dit:
- Nos pertes sont impressionantes. La situation est grave. Les Atlantéens reviendront, et l'ennui, c'est qu'ils savent où nous trouver. La première chose à faire va être d'établir un nouveau quartier général. Si le gouvernement de Lito s'en charge, ca devrait aller vite.
- On a eu vraiment de la veine de s'en être tirés, soupira Maxime.
Silence.

Nous retournâmes à la base, et ce fut douloureux. Beintôt, nous allions devoir partir d'ici. Une nouvelle ère allait commencé. J'en avais la certitude.
La guerre prendrait bientôt un tournant décisif...
Moi et mes collègues travaillâmes jusqu'à tard dans la nuit. Vifétincelle somnola sur mon bureau. Moi-même, je luttais tant bien que mal contre le sommeil. Cependant, je fus la dernière à rester, avec Shark. Celui-ci eut pitié de moi:
- Allez vous reposer, Flore. Il est presque minuit.
- Vous êtes sûrs? Je n'ai pas terminé et vous avez assez à faire...
- C'est un ordre, fit-il d'un ton malicieux.
Il me décocha son plus beau sourire et mon coeur fit une embardée. Je me noyai un court moment dans ses prunelles marron-vert et eut une fois de plus envie de l'embrasser... Envie que je parvins à dompter en me levant:
- Dans ce cas... Bonne nuit.

Hélia dormait déjà quand j'arrivais. Je me glissais dans mon lit et m'endormis comme une masse.
Mon sommeil ne fut pas tranquille...
De l'obscurité... des cris...
Une voix d'enfant...
"Aidez-moi... Pitié, à l'aide!!!"
Tout était noir, je ne distinguais rien.
Je tentai de m'avancer à travers le couloir obscur...
Et soudain, je vis deux grands yeux turquoise qui m'observaient.
Je m'éveillais dans un cri.