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ADN1: Les mystères d'Atlantéa de Darkey



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Informations

» Auteur : Darkey - Voir le profil
» Créé le 04/11/2008 à 10:23
» Dernière mise à jour le 04/11/2008 à 10:23

» Mots-clés :   Aventure   Romance   Science fiction

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Arrêtée!!!
Flore -Quartier général de l'OLDS, 21h00.

Je faillis presque répondre: "Oui, Angeïl!", mais ca ne collait pas avec son attitude; si les mutants de Firea étaient ses alliés, il ne se serait pas battu ainsi contre eux! J'avoues, je ne savais plus du tout quoi penser de lui. Alors, il devait y'avoir quelqu'un d'autre. Après tout, lui et moi n'étions pas les seuls mutants...
Toute l'unité 6 fut immédiatement mise hors cause parce que nous avions tous des alibis en béton; aucun de nous n'aurait pu contacter qui que ce soit de l'extérieur. Par contre, les autres mutants furent tous assaillis par les contrôles. Gil et Lia fouillèrent les esprits de tous leurs congénéres, mais sans rien trouver. Shark était fou de rage à l'idée que quelqu'un aie pu nous vendre à Firea; les trahisons, pour lui, c'était inadmissible. Pour moi aussi, d'ailleurs. Le colonel Hayden, quant à lui, s'occupait d'interroger tout le personnel sans relâche. Bon, de ce côté là, il n'y avait pas à dire, il faisait du bon boulot...

Angeïl -Quartier général de l'OLDS, 21h30.

Flore, ma belle, tu es fichue!!!
Je venais de sortir du bureau du général en compagnie des autres, et j'avais un mal de caninos à ne pas ricanner. Pour enfoncer Flore dans le pétrin, il me suffisait de dire mes "soupçons" au colonel Hayden... Et ce fiéffé bouffon serait trop ravie de la griller pour avoir repoussé ses avances...
C'est fou comme les humains étaient faciles à manipuler...
Je n'hésitais pas et allais le voir discrètement:
- Colonel, je pense que je sais qui a pu agir contre nous...
Celui-ci me regarda avec un sourire rassurant:
- Ah? Vous avez des idées? Je vous écoutes.
- Euh... nous ne nous pourrions pas en parler ailleurs? Dans votre bureau, par exemple?
- Très bien, très bien...
Il m'accompagna dans son bureau et s'installa dans son siège:
- Café?
- Oui, merci, Colonel.
Il me servit une tasse et m'invita à m'asseoir en face de lui:
- Eh bien, qu'est-ce donc?
- Bien entendu, ce que je vous dirai restera entre nous, n'est-ce pas? Parce que... Je crois que je risque d'avoir des ennuis si...
Il eut de nouveau un sourire bienveillant:
- Bien sûr, bien sûr, mon petit, n'ayez crainte, vous pouvez parler sans risque. Que savez-vous donc?
- Je soupçonne l'agent Vertafeuilla de nous avoir trahis.
Le colonel me regarda ahuri... mais je vis que comme prévu, il était... agréablement surpris.
- Quelles preuves avez-vous?
- Je l'ai vue... Je ne sais pas exactement, mais je la soupçonne d'avoir un localisateur sur elle. Il y'a quelques jours, je l'ai approchée de très près et mon transmetteur s'est détraqué, comme brouillé par des ondes... et puis, elle avait l'air bizarre, ces temps-ci...
Elle n'avait parlé à personne de sa dispute avec Hélia, alors son attitude distante pouvait très bien être en liaison avec autre chose... J'ajoutais:
- Et... je n'ai pas confiance au lieutenant Shark pour...
- Ah, le lieutenant Shark... Un petit parvenu, je vous dis! Vous avez bien fait de venir me voir. Je vous promets que personne ne saura que vous avez aidé. Si vraiment ce que vous dîtes est vrai, je vous promets que vous monterez plus rapidement en grade que personne d'autre avant vous...
- Pardonnez ma question, mais depuis combien de temps êtes-vous Colonel? demandais-je, pour le flatter
Les gens adorent qu'on parlent d'eux...
- Je sers l'OLDS depuis 25 ans, répondit-il d'un ton fier. Je devais avoir environ votre âge en y entrant. Et je peux vous dire qu'aucun mutant ne m'a jamais échappé, ricanna-il. Si vraiment, Vertafeuilla est coupable, je vous garantis que je la démasquerai!
- Je vous crois sur parole, Colonel. Je suis d'ailleurs étonné qu'un homme tel que vous n'aie pas été désigné lui, comme chef de notre unité, puisque nous sommes sensés être l'élite...
- Allez dire ca au général, répliqua-il en soupirant. Allez savoir pourquoi, il préfére cette petite tête brûlée insolente de Shark! Mais qu'importe! Un jour, il regrettera ce choix... Il se fait tard, vous devriez vous en aller, si vous ne voulez justement pas qu'on vous pose des questions.
- Vous avez raison, Colonel. Je vous souhaite une bonne nuit.
- Bonne nuit, Angeïl.
Je sortis donc discrètement du bureau mais ne rejoignis pas mes quartiers.
Hélia et moi avions trouvé un lieu très confortable pour nos ébats... En effet, presque chaque soir, nous filions à la réserve du gymnase, qui était toujours déserte. C'était très facile de ne pas se faire pincer, au final...
Quand je fus arrivé là-bas, elle me rejoignit deux minutes après. Sans dire un mot, elle se blottit dans mes bras, et m'embrassa fougueusement. Je lui rendis son baiser avec violence, et presque aussitôt, mon pantalon se serra sous le coup d'une brusque montée du désir. Je l'allongeai sur l'un des tatamis et la dévêtis rapidement. Elle fit de même avec moi, ce fut rapide. Je savais par contre qu'il fallait éviter le bruit... et l'effort que nous faisions pour brider nos élans décuplait notre plaisir. Je regrettais par contre l'absence de lumière, j'aurais voulu pouvoir la contempler... Là, je ne pouvais que toucher sa peau douce et soyeuse, mémoriser chaque courbe de son corps... Hélia...
J'avais tremblé de tous mes membres en la croyant morte l'autre jour... Je ne pouvais pas lui résister totalement, je le savais...

Flore -Quartier Général de l'OLDS, 14h00

Pourquoi le colonel Hayden me regardait-il comme s'il voulait me dévorer tout cru? Il ne me soupçonnait tout de même pas d'avoir trahi tout le monde! Enfin, vu son esprit tordu, le contraire ne m'aurait pas surpris. Je continuais à classer les papiers sur mon bureau et poussait un soupir. Ces temps-ci, tout le monde était encore plus tendu que d'habitude. La rumeur d'un traître dans les rangs avait stressé tous les agents. Au réfectoire, ce midi, j'avais vu les traits tirés sur les visages des membres des autres unités. Mais bien entendu, les plus terrifiés restaient mes camarades.
Shark s'était totalement replié sur lui-même. Je savais qu'il enquêtait sans relâche, cherchant à comprendre ce qui se passait. Je compris que ce qui nous était arrivé il y'a un moment par la faute des Lames Noires l'avaient quelque part effrayé. Il redoutait un nouvel incident de ce genre.
Dans l'après-midi, alors que j'allais vers mes quartiers, Hayden me sauta dessus. Je n'eus pas le temps de réagir que brutalement, il me planta une espèce d'objet pointu dans la nuque et le retira d'un geste vif. Aïe!
- Alors, c'est vous!
Il me plaqua violement contre le mur et m'imobilisa. La minute d'après il criait:
- ALERTE!!! TRAITRE DEMASQUE, ALERTE!!!
- N'importe quoi je n'ai rien...
- MENTEUSE! CA, C'EST UN LOCALISATEUR, ME PRENEZ PAS POUR UN...
Un localisateur??? Sur moi??? Mais... Je n'avais jamais trahi personne... Et d'abord où l'aurais-je...
Brusquement, je compris.
La piqûre à la nuque que j'avais ressentie il y'a quelques jours...
Angeïl!
Le salaud... Il était encore plus machiavélique que je n'avais pensé...
Et vu ce que j'avais de toute manière à dissimuler à tout prix, je ne pourrais même pas accepter qu'on sonde mon esprit pour m'innocenter!
J'étais fichue.
Et je n'avais sinon, aucune preuve tangible pour l'accuser... Et la parole d'un mutant soupçonné ne vaut rien du tout, quoi qu'il puisse dire.
Il avait trouvé le moyen de se débarrasser de moi en étant aussi innocent que l'enfant qui vient de naître.
- Que se passe-il???
Shark arrivait, le général sur les talons. Je baissais vivement les yeux. Qu'allait-il penser de moi?
- L'agent Vertafeuilla est le traître, lieutenant, annonca le colonel d'un ton triomphant. Il faut revoir votre recrutement...
- J'espère que vous avez des preuves solides pour oser porter une telle accusation, répliqua le lieutenant d'un ton venimeux.
Pour toute réponse, il lui montra la puce qu'il avait extraite de mon cou:
- Il me semble que cela dit tout...
Oui, cela disait tout...
Je vis Shark pâlir et me jeter un regard affolé et plein d'incompréhension. Le général s'efforca de rester stoïque en demandant:
- Agent Vertafeuilla? Plaidez-vous coupable ou non coupable?
- Non coupable, répondis-je d'une voix brisée.
A quoi ca servait de toute façon?
Le général me regarda et finit par dire:
- Navré, mais nous sommes obligés de vous arrêter. Vous connaissez les règles...
- Non!
C'était Shark qui protestait.
- Ce n'est pas elle, vous le savez bien!
- Malheureusement, ca ne relève pas de ma compétence, répliqua le général d'un ton sec, mais gêné. Emmenez-la, ordonna-il aux deux gardes qui arrivaient.
Ma seule consolation, c'était de savoir que Shark ne me croyait pas coupable... Deux minutes plus tard, je me retrouvais enfermée.
Abattue, je me mis à pleurer.