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Billevesées, coquecigrues et mêli-mêlo à gogo
de Srithanio

                   


Vous aimez vous exprimer en "loooool c tro b1 !"?
Vous croyez que Picasso, c'est une marque de voiture trod'la'balle ?
Vous êtes trop à fond contre l'hypocrisie, la méchanceté et la faim dans le monde ?

Alors, passez votre chemin.

Ici, on parle un français compréhensible. On peut parler culture, art, littérature, rêverie et espérance. On se pose des questions, et on y apporte des éléments de réponse, sans passer par des lapalissades comme "comment que le monde serait trop bô s'il était moins moche". Et y'a des fois où on peut même être méchant...

Ici, vous trouverez sans doute quelques réflexions personnelles, des pistes d'écrit, voire même quelques critiques de livres, ou de fic.
Rien de bien mirobolant et probablement pas mal d'égocentrisme, mais un tout petit lieu sensé dans ce bas-monde, est-ce trop demander ?

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Still alive
Toujours vivante, mais mal en point. Au point de revenir par ici, c'est pour dire.
Coucou à ceux que je connais, bonjour aux autres.
Article ajouté le Dimanche 27 Juillet 2014 à 22h53 |
2 commentaires
Parce que nom d'un p'tit bonhomme en bikini...
... moi aussi j'ai le droit de faire mon auto-promo !

Soundlowan m'a interviewée - qui a chuchoté "torturée" au fond ? - au sujet de mon activité en matière de fanfic.
Pour les curieux, voici le lien.
Pour les non-curieux... Mais qu'est-ce que vous fichez là ?
Article ajouté le Dimanche 15 Avril 2012 à 17h30 |
4 commentaires
Laquafic : We are aliiiiiiive !
Laquafic reprend !
Pour ceux qui dorment au fond, je parle de la fic-hommage à Aqua, co-écrite par neuf auteurs bipiens. Pour plus d'info, allez voir sur leur blog : LesEspritsPokemon ne mordent personne, promis.

Et voici le lien direct vers la fic.
Je vous laisse avec Molly, bonne lecture !
Article ajouté le Mardi 28 Février 2012 à 23h19 |
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Oh, un fossile ! - 1
J'ai perdu mon ordinateur régulièrement.
Pas au sens littéral ; disons qu'après une dure lutte, il a décidé de rendre le processeur.

Bref, j'ai réussi à en obtenir un nouveau (HP my love) et je suis en train de réorganiser mon bazar. Et c'est comme ça que j'ai réouvert mon vieux, vieux fichier "textes"... Qui contient quasiment tous mes textes depuis que j'ai commencé la fiction.

Partageons donc la rigolade, me suis je dit !

Voici donc un exemple de ce que je faisais il y 3 ou 4 ans. La belle époque où j'avais un peu d'imagination, plein de choses à parodier et aucune idée de l'interêt des verbes de paroles.
L'époque du roleplay.
Et ouais. Moi aussi, un jour, j'ai fait mumuse avec un personnage fictif qui pouvait jouer les Mary-Sue. J'assume. Et je vous empouette.

Bref, voici Flora, fière barbare de son état, au sale caractère, qui aurait pu être une miss univers si elle n'avait pas découvert qu'un bigoudi mal placé pouvait faire énormément de dégats.
Vous y croiserez aussi Yullis, perso d'illapa : une diva ivrogne, dont le talent est proportionnel au degré d'alcoolémie.

Enjoy. Et rigolez bien !

(PS : pour après, s'il vous reste des côtes, passez donc voir l'histoire du point de vue de Yullis par ici !

__________


Y'avait comme un problème, là...

Flora relut attentivement le message.

"Rendez-vous ce soir à la taverne pour une mission inportante".

C'était tout à fait le genre de message mystérieux qu'un aventurier s'attend un jour à recevoir. Par exemple, son support : une belle feuille de parchemin donnant du cachet au message tout en calligraphie, même si ça aurait été mieux sans la faute d'orthographe à "importante". Ou la façon dont elle l'avait trouvé : entre les feuilles de salade de son sandwich tofu-crudités. Et le message lui même : mystérieux, ne révélant rien mais suggérant monts et merveilles.

Là où ça coinçait, c'était au niveau du lieu de rendez vous...

Elle releva la tête, et regarda encore une fois.

Quand on dit à quelqu'un de se rendre à une taverne comme ça, il y a un minimum à maintenir . Entendez par là que la taverne se doit d'être ancienne, crasseuse et effrayante et que les murs doivent donner l'impression de ne tenir que grâce aux salissures et détritus qui y sont collés. Le barman doit compter un gorille parmi ses parents proches, et tout client appartenir à une de ces catégories : héros, coupe jarret ou assassin, voire les trois en même temps.

Une telle taverne ne doit en aucun cas avoir des murs rose bonbon et une clochette en forme de coeur au dessus de la porte.

Pas comme celle là .

Toujours sous le choc, Flora essuya ses bottes sur le paillasson "Welcome !" et poussa la porte d'entrée.

Dring-lin-lin-lin fit la sonnette.

On ne pouvait pas accuser le propriétaire de faire de la publicité mensongére. L'intérieur était tout aussi rose, et le plafond était peint de coeurs rose pâle. De mignonnes petites tables en bois de rose étaient disséminés dans toute la pièce, avec chaises et poufs assortis. Un parfum sucré de fleur (devinez laquelle ?) embaumait l'atmosphère, si fort qu'on se serait cru dans une parfumerie ou une usine de confiture de rose. LLa Barbare regretta de ne pas être daltonienne, ou au moins aveugle.

Une bonne femme surgit comme par magie. Elle ne devait pas avoir comme ancêtre un gorille, mais probablement un caniche ou une autre bestiole tout aussi duveteuse, mignonne, sautillante et très agaçante.

- Bonjour, mademoiselle ! Bienvenue à la Taverne de la Rose ! Que puis-je pour vous ?

- Vous n'auriez pas une paire de lunettes de soleil ?

- Pardon ? s'étrangla la femme.

- Laissez tomber. On m'a donné rendez vous ici ce soir.

- Ah ?! Qui donc ?

- Aucune idée.

La patronne lâcha un "Ohhhh" de ravissement.

- C'est un admirateur secret, c'est cela ?

Flora retint un rire nerveux. Si c'était vraiment un admirateur secret, elle voulait voir ça !

La patronne la guida jusqu'à une table dans un coin, et lui ramena la spécialité de la maison. Du thé à la rose.

Flora regretta d'être abstinente. Elle aurait pu noyer cet enfer de rose dans l'alcool, et ça aurait surement eu meilleur goût que ce breuvage. Si l'inconnu qui lui avait donné rendez-vous n'arrivait pas très vite, elle ne pourrait pas être tenue pour responsable de ses actes.

- Hé ! fit une voix.

Elle regarda autour d'elle : personne. Soit elle entendait des voix, soit l'esprit du Rose venait de lui adresser la parole. Quoi d'étonnant dans ce temple à sa gloire ?

Là où ça ne collait pas, c'était au niveau de la voix. Elle imaginait le Rose avec une voix aigüe, du genre à porter sur les nerfs au bout de quelques minutes. Cette voix-là était sensuelle, et aurait pu faire passer le mot "Connard" pour une déclaration d'amour.

- Hé ho ! J'te parle ! Tourne la tête !

Flora obéit, et réussit enfin à repérer la personne qui lui parlait. Deux mètres à coté d'elle, une beauté se tenait là. Elle avait le genre de visage qu'on attribuait autrefois aux sirènes : de longs cheveux dorés, des magnifiques yeux bleus, un visage parfait. Et elle était sculptée comme une statue de la déesse grecque de la Beauté, celle qui arrive à faire baver les hommes rien qu'en se promenant en scaphandre.

Alors pourquoi ne l'avait elle pas repéré plus tôt ? Très simple : la femme portait une magnifique (et très décolletée) robe... rose . Elle était à peu près aussi visible dans cette taverne qu'un chat noir dans un tunnel à la nuit tombée.

Après une décennie passée dans l'univers de la mode et de la beauté, Flora avait tiré deux conclusions à propos de la Beauté. Premio, fallait souffrir pour être belle (le dernier qui lui avait parlé d'épilation à la cire indolore avait fini découpé en petits morceaux ). Deuxio, Beauté voyageait rarement seule ; elle était très souvent accompagnée de Crétinerie, Naiveté, Gagatisme et Syndrome de "Quilestmignon!".

La barbare considérait donc les magnifiques femmes comme des bécasses masochistes. Cette femme-ci appartint à ses yeux à cette catégorie pendant trois secondes, le temps qu'elle s'asseoie à sa table, dégage son épée des pans de sa robe et commence à lui parler.

- Moi c'est Yullis. Diva les bons jours, star les mauvais. Dans les très mauvais, comme là tout de suite, je suis juste partisane d'éliminer tout c'qui est rose ou en forme de coeur. Tu veux bien me filer un coup de main ?

Quiletmignon, Gagatisme, Cretinerie et Naiveté étaient resté à la maison, Beauté voyageait toute seule. Flora sourit.

- Flora. J'ai la même idée que toi, mais c'est parce que je suis dans un bon jour. Dans les mauvais, je serai plutôt pour la destruction du monde entier, moi.

- Et dans les très mauvais ?

- Mieux vaut que tu ne saches pas. Mais en parlant de se débarasser du rose, si on commençait par ta robe ? lança-t-elle ironiquement.

- Ma robe ? Ah ouais, c'est vrai. J'aime bien le rose d'habitude, mais là je sature. Commençons par la robe...

Sans un instant d'hésitation, Yullis ôta sa robe, la rangea dans son sac à main et se rassit sans rien se mettre sur le dos. Elle était désormais en sous vêtements de dentelles, mais avait gardé sa rapière et son sac à main...

Flora eut un sourire d'approbation. Cette diva avait du cran, fallait l'avouer.

- C'est une technique pour me draguer, ou tu es toujours comme ça ?

Yullis éclata de rire. Son haleine sentait l'alcool.

- Nan, rien de spécial. C'est juste qu'j'ai reçu un courrier m'disant de venir ici, alors si mon rendez vous se pointe, je serai prête à tout.

- A tout ?

- Oui. Si j'dois m'enfuir, au cas où ce serait un des patrons de taverne où j'ai b... chanté, je cours plus vite sans ma robe. Si c'est un d'mes admirateurs secrets, du genre à me harceler et à me voler mes chopes de bière fétiches, j'ai mon épée, et sans robe j'risque pas de m'accrocher dedans. Et si c'est un rendez vous pour affaires...", elle fit papillonner ses paupières ,"on a tendance à m'faire des offres plus intéressantes quand je suis pas trop habillée..."

Un neurone réussit à faire signe à Flora malgré le flot de paroles de Yullis.

- Attends, tu ne sais pas qui t'a donné rendez vous ici ?

- Non. J'ai juste reçu ce papier.

Elle fouilla dans son sac, et en sortit un parchemin identique à celui de Flora.

- J'ai son jumeau avec moi. Trouvé entre deux feuilles de salade. J'ai failli l'avaler. Tu l'as eu comment, toi ?

- Hier,j'ai chanté à la taverne du Cor-Billard. Et j'ai un peu bu aussi. Oh, et puis, j'ai eu une petite altercation avec une croqueuse d'homme . Enfin, bref, mon salaire de la soirée est parti presque en totalité dans les réparations de mobilier et la bière pression. Alors, aujourd'hui, j'ai repris une de mes vieilles bouteilles, et oh surprise ! Il n'y avait rien à l'intérieur à part un bout de parchemin. Après un bon chapelet d'injures, j'l'ai lu et je me suis pointé ici.

- Pourquoi ?

- Pour deux raisons. Déjà, pour mettre la tête au carré de celui qui a osé vider une de mes bouteilles. Attends, tu t'rends compte qu'il a osé m'enlever une bouteille pleine de Vieille Fine du Vieil Oncle Benjamin ? C'est le genre de boisson qui t'donne une gueule de bois carabinée, mais avec laquelle t'es sûre de décoller en un verre. Si j'attrape ce fils de... Bref. La seconde raison... Et bien, si on me donne rendez-vous comme ça et que je me pointe un peu plus tôt, la galanterie veut que celui qui m'invite paie les consommations. TOUTES les consommations. " Elle soupira. " Mais faut avouer que j'me suis faite avoir sur ce coup là. Mon idée du bon temps, c'est pas un tête à tête avec une eau de lessive rose. Toute substance de couleur rose est suspecte par nature, j't'ledis.

- Je suis d'accord.

- T'aurais pas quelque chose de plus buvable sur toi ?

- Que ce thé ? Je dois avoir du venin de serpent-corail...

- Très drôle. ù^$!)*, j'commence à être en manque là. Même du vinaigre, ça m'irait.

- Je bois pas d'alcool.

- T'es une morte-vivante ?

- Non, une barbare anti-alcoolique. Arrête de rire !

- Désolée, c'est nerveux. T'es la première que je croise!

- C'est vrai ! J'ai rien d'autre que de l'alcool à 90 sur moi, pour les plaies.

- File !

- A une condition. Tu mets une robe.

- Pourquoi ?

- Parce que je viens de passer une demi-heure dans cette taverne rose, et que j'ai pas envie que la patronne nous vire. Mon martyre visuel n'aura servi à rien sinon. Et en plus, j'ai pas envie de sortir ma hache pour faire taire la patronne, je viens juste de me faire une manucure.

- Ok... Attends...

La chanteuse reprit son sac, et trifouilla à l'intérieur. Elle en sortit un mini-poignard, trois sandwichs, quatre bouteilles de bières diverses vides, un porte clé en patte de lapin, un truc dont Flora ignorait l'utilité (et d'ailleurs, préférait ne pas demander à quoi ça servait) et... une robe bleue.

- Je mets la robe bleue, et tu me files ton alcool. Ca marche ?

- Ca marche.

*****************************

Une heure après...

- J'en ai marre de rester là. On y va ?

- Ch'sais pas. T'as encore à boire ?

- Non.

- Alors, j'vais pas rester longtemps. J'refuse de boire de ce machin infâme. Par contre, j'aime bien leurs soucoupes. Elles volent bien.

- Ca, y'a qu'à voir les traces sur les murs pour s'en assurer.

Bref, une heure après, les choses avaient peu évolué. Enfin, à part que Yullis avait siphonné la bouteille d'alcool, et que Flora devait l'empêcher de jouer au frizbee avec les soucoupes à thé roses.

La brune pensait sérieusement à prendre la porte, la poudre d'escampette et sa hache quand ladite porte s'ouvrit.

Une voix tonitruante se fit entendre : "Bonjour mesdem..."

Yullis avait échappé à l'attention de Flora une seconde. Elle se précipita vers la porte, une théière à la main (telle une furie blonde accro au thé) en hurlant : "Ca, c'est pour ma bouteille ! Et ça, c'est pour le thé à la rose ! Et ça, c'est pour m'avoir empêché d'aller dans une vraie taverne ce soir !". Chaque "ça" était ponctué d'un grand coup de théière dans la tête du nouvel arrivant : "BONG".

- Yullis ! Laisse m'en un peu !

- Ok !

Et sur un dernier "Et ça *BONG* c'est parce que ta tête sonne creux quand je la tape", Yullis revint se rasseoir.

Le nouvel arrivant se releva.

Il était grand et musclé, l'archétype même de l'explorateur courageux. Rien qu'en le voyant, on l'imaginait chassant le tigre au Bengale, à la poursuite d'un diamant vert dans une forêt perdue ou aller faire la queue à la poste un jour de grande affluence. Un héros, un vrai.

Bon, le fait qu'il sente désormais la rose et que ses vêtements soient englués de thé collant le décrédibilisait un peu. Mais quand même.

- Comme je le disais avant de me faire assommer : Bonjour mesdemoiselles.

Il s'approcha de leur table et s'assit.

- Bon, vous allez enfin nous dire pourquoi vous nous avez fait venir ce soir ? Et vite, parce que je pourrais très bien imiter Yullis et vous sauter dessus", lui dit Flora.

L'homme pâlit un peu à cette idée. Quand il voyait les dégats qu'avait causé une Yullis de 60 kg tout habillée, il préférait ne pas imaginer ce qu'une Flora de 80 kilos avec son matériel pouvait faire.

- Oui, bien sûr. Je vais me présenter : Massachussetts Jones.

- A vos souhaits" lui répondit Flora.

- Non, c'est mon nom" soupira l'homme . "J'ai bien essayé de changer de prénom, mais on me proposait comme autre choix "Mississipi", à prononcer comme "Miss Icipi"".

Regards incrédule de l'assistance .

- J'ai jamais dit que mes parents avaient bon goût en matiére de prénom... Bref, je suis le célébre aventurier, Massachussetts Jones. Si je vous ai fait venir ici, c'est parce que...

- Vous êtes vraiment célébre ? Parce que j'ai jamais entendu parler de vous" lui fit remarquer Flora.

- Bien sur que si ! J'ai récupéré l'Arche de la Discorde...

- Non, je m'en souviendrais . Ca, je suis sûre que c'était un autre type, un indien ou un truc du genre...

- Biiiin... Disons que j'ai touché l'Arche alors. J'ai été à la recherche du Diamant Vert.

Yullis intervint :"Eh, mais c'est pas possible ! C'est Sten qui l'a récupéré, si je me souviens bien ! Ce crétin était à la recherche du Sceptre de Puissance. Comme il l'a pas trouvé, il est revenu bredouille avec un joli morceau de verre qu'il avait ramassé parce qu'il brillait.

- Woh, pas mal ! Vous en avez tiré beaucoup ?

- Pas un centime. Il est allé faire des ricochets sur la rivière en crue, et a lancé par erreur le diamant à la flotte.

Jones toussota : "On pourrait en revenir à mon CV ?"

- Ah oui ! Vous en étiez à la recherche du Diamant Vert, c'est ça ?" rapella Flora .

- Je suis aussi allé cueillir des Pensciels dans la Forêt de Castel, dont personne n'est jamais revenu.

- Ah, vous aussi ? Bête que je l'ai pas su, on aurait pu faire un bout de chemin ensemble" dit la brune.

- Et puis, ça aurait évité à Sten d'y aller. Le pauvre est rentré en toussant, il faisait une allergie aux poils de chat" continua la blonde.

- J'ai... j'ai....", Massachussetts perdait pied, "J'ai tué le Grand Dieu Altir des Fourmis. Et il n'existe même pas !

Un moment de silence s'ensuivit.

- Vous vous seriez pas embrouillé quelque part, là ?

- Et je repars dans une nouvelle aventure bientôt. Je vais à la recherche de l'Avast, une plante miracle qui soigne tous les maux ! Aucun virus n'y résiste.

- Un peu comme un bon grog ? Ou de l'alcool à 90 ? remarqua Yullis.

- Bien sûr, j'ai besoin d'une partenaire pour cette aventure. Alors, j'ai eu l'idée de faire un casting.

- Un casting ?

- Bah pour vous départager... Genre, des épreuves sur "qui aura le cri le plus perçant", "qui fera le meilleur repas ", et tout ça.

La brune et la blonde l'observaient, aussi médusées que si la Mort était entré dans le bar pour commander une eau-de-vie. Le cerveau de Yullis se remit en marche.

- Vous avez parlé d'une partenaire ?

- Façon de parler. En fait, ce serait plutôt une accompagnatrice, une faire-valoir. Quelqu'un qui voyagerait avec moi, m'admirerait et m'aiderait dans des choses comme faire la popote, écrire mes mémoires, allumer le feu pour quand je rentrerai fourbu après une périlleuse aventure.

Les deux femmes évitèrent soigneusement de se regarder.

- Vous comprenez, l'aventure ne paie pas tant que ça. Alors, une fois que j'aurai fini de rechercher l'Avast, j'ai l'intention de vendre cette histoire. J'écrirai un livre, ou j'en ferai une pièce de théatre. Et comme je veux toucher le maximum de monde, il faut que ce soit une aventure grand public. Pour ça, je dois remplir le quota de "jeune femme fragile" et de scènes d'amour tendre visibles par les moins de 18 ans.

Il dut s'arrêter : la diva était écroulée de rire sur la table, et Flora donnait l'impression d'avoir quelque chose coincé dans la gorge (et qu'elle allait le recracher sous peu à la figure de Massachussetts).

- Bien entendu, il y a possibilité de plus si affinités. Nous deux pourrions bien avoir un petit Washington Jones...

Le fou rire de Yullis s'arreta net. Elle regarda deux secondes l'homme, et explosa de rire avant de s'écrouler sous la table. Avec beaucoup d'efforts, Flora ne montrait aucun signe d'hilarité, à part les grandes larmes qui luisaient sur ses joues.

- Qu'est ce qui vous arrive ?" Massachussetts eut l'air perdu, puis une petite étincelle scintilla dans ses yeux. "Ah. J'ai compris. Vous avez peur de ne pas y arriver, c'est ça ? Ne vous inquiétez pas, je serai là pour vous protéger ".

C'en était trop pour la barbare : elle aussi s'écroula de sa chaise, et rejoignit Yullis dans ses éclats de joie.

L'homme, un peu perplexe, attendit sans bouger que les deux femmes se calment, tout en essayant de se débarasser du thé collant sur son manteau.

Quelques minutes plus tard, les deux femmes réussirent à s'asseoir. Quelques hoquets intempestifs de rire les prenaient de temps en temps, mais elles pouvaient de nouveau parler.

- Bon, sérieusement, vous vouliez nous voir pour quoi ?

- Mais pour ce que je vous ai expliqué. Je cherche une accompagnatrice.

- Et vous croyez vraiment qu'on est des jeunes femmes fragiles ?

- Eh bien oui. Vous êtes belles, vous êtes jeunes, vous êtes des femmes. Vous conviendriez tout à fait.

- Espéce de... commença Yullis en attrapant une soucoupe.

Flora lui attrapa le poignet.

- Attends un peu."Elle reporta son attention vers Jones. "Et comment avez vous eu notre nom ?"

- Un ami me les a donnés.

- Quoi ? Vous êtes allé voir un ami en lui disant que vous aviez besoin d'une femme naive, belle et idiote, et il vous a donné nos noms ?

- Bah oui.

- Je serais vous, je changerais d'amis" lui conseilla Yullis.

- A la limite, on aurait pu aller à la recherche de l'Avast, entre filles, et vous auriez pu servir de faire-valoir. Et sans état à venir à la clé. Mais là...

- Où est le problème ? Vous ne savez pas cuisiner, c'est ça ?

- Je fais une très bonne bière " l'informa Yullis. "Et avec n'importe quoi.

- Laissez moi résumer : vous voudriez que l'une de nous parte avec vous, pour vous cirer les pompes, vous faire à manger, vous laver vos vêtements, vous embrasser, bref faire tout à part les trucs intéressants.

Massachussetts eut un sourire radieux : "Je savais bien qu'on se comprendrait !"

- Et on y gagne quoi, nous ?" lui demanda la barbare.

- Vous ? Euh... m'épouser, mener une vie de femme rangée et me faire un héritier, ça ne vous suffit pas ?

- Mais bien sûr ! Je suis une barbare, je rêve de changer les couches d'un affreux gamin affligé du nom de Washington et de me lever toutes les nuits pour lui donner son biberon !

- Moi je suis chanteuse. Je l'aime, ma vie de femme dérangée avec mes bagarres, mes compagnons pas très futés et mes cinq litres de bière chaque soir.

- Le mariage, à la limite, ça ne me dérange pas. J'ai toujours entendu dire que les veuves menaient grande vie.

- Pareil.

Jones écarquilla les yeux : "Mais enfin, vous êtes des femmes. C'est votre destin, non ? Je veux dire, d'aider votre mari, d'avoir des enfants ! Si je vous ai donné rendez-vous ici, c'est parce que c'est le meilleur endroit pour vous ! Osez me dire que vous n'aimez pas le rose et les petits coeurs ?

Flora ne lâcha surtout pas le poignet de Yullis.

- J'aime pas le rose" dit Yullis en croisant les doigts.

- Et moi, j'aime pas les coeurs. Sauf si c'est ceux de mes ennemis" compléta Flora.

- Et en plus, vous serez célébre ! La femme de Massachussetts Jones ! Pensez donc !

Yullis eut un hoquet de rire.

- Vous m'avez regardé ? Je suis la Chanteuse Yullis, célébre sur tout le continent ! Je peux taper sur mes admirateurs autant que je veux, il en arrive toujours d'autres !

- Et moi , je suis Flora Gil'ean, ex-aspirante au titre de Miss Univers et barbare reconnue parmi ses pairs. Vous croyez vraiment qu'on va vous épouser pour avoir plus de renommée ?

- Je... je...

Jones restait bloqué.

- C'est bon, vous n'avez plus rien à dire ?

- Je... Je...

- Bon. Flora ?

- Oui ?

- Tu pourrais me lâcher le poignet ?

- Laisse moi juste attraper ma hache avant de commencer le lancer de soucoupe, d'accord ? Je vais lui faire payer la "femme fragile".

- Je... je...

- Ok, à 3 alors.

- 1

- 2

- 3

******************

DOCUMENTAIRE SUR LE HOMARD (suite)

Le homard affectionne les mers froides (au contraire de la langouste qui apprécie les mers plus chaudes). L'aire de répartition du homard est très large, sur la quasi-totalité des côtes nord-atlantiques, du côté européen, comme du côté américain. Le homard vit du bas de la zone infra-littorale (à la limite des zones découvertes aux grandes marées, sous les rochers où il a creusé son terrier), jusqu'à environ 60 mètres de profondeur.

Une femelle pond jusqu'à 100 000 œufs au cours de sa vie, en plusieurs portées, qu'elle « couve » plusieurs mois sous son abdomen avant leur éclosion.

La larve, minuscule (quelques mm), mène une vie planctonique au début de son existence, où elle est la proie de nombreux animaux marins, puis elle subit une mue de métamorphose et se pose sur le fond (vie benthique). Le homard juvénile subit une vingtaine de mues de croissance avant d'atteindre l'âge adulte, vers l'âge de quatre ou cinq ans.

Après avoir atteint la maturité sexuelle, le homard, comme la plupart des crustacés, continue de muer régulièrement (en général une fois par an ou tous les deux ans, voire plus pour les plus gros). Il peut mesurer 50 cm et peser 4 kg, en atteignant souvent une quarantaine d'années. Le plus gros homard jamais mesuré a été capturé en Nouvelle-Écosse (Canada) en 1977 et pesait près de 20 kg pour une taille comprise entre 90 et 120 cm. Son âge fut estimé à environ 100 ans .


******************

Bien à leur insu, Flora et Yullis fondérent ce soir là le premier mouvement féministe du pays.

Après leur combat (enfin, après le massacre), la taverniére-croisée-caniche décida de suivre leur exemple et de se rebeller contre le machisme latent des aventures.

Regroupant autour d'elle toutes les écoeurées du rose, elle incendia sa taverne et forma avec elles un clan strictement féminin : les Amazones . Elles pillérent, volérent , assassinérent, montrant ainsi qu'on pouvait être une femme et agir quand même comme un connard de héros.

Des années plus tard, elle décida de s'assagir : pour ce faire, elle ouvrit avec l'argent gagné un salon de coiffure pour aventuriers et aventuriéres. En faisant payer plus cher les hommes : féministe powa !
Article ajouté le Samedi 25 Février 2012 à 21h40 |
7 commentaires
Noyons Joël !
Ah, les joies de Noël !
Les engueulades familiales au dessus du chapon, l'oncle végétarien qui s'insurge contre le massacre de cette noble et pure créature qu'est la pintade, le petit neveu qui hurle parce qu'il veut ses cadeaux, les heures de préparations du repas-heures passés à table-heures à essayer de survivre à la crise de foie...

Mais voyez-vous, parfois, je regarde par la fenêtre et au delà des lampadaires clignotants et des faisceaux des phares des tracteurs, je vois la lune émerger de son voile nuageux et je me rappelle...

Le calendrier de l'Avent avidement surveillé.
Les heures à faire des gâteaux gourmands (même que vu que j'avais le droit de manger les cassés, je m'arrangeais pour en faire tomber quelques uns "par accident).
Les heures d'attente pour faire croire à mes frères que le gros barbu allait arriver.
Les chocolats chipés quand les grands ne regardaient pas et redistribués dans la chambre uniquement éclairée par la veilleuse.
La joie d'arracher le papier cadeau, d'en faire voltiger les bouts partout dans la pièce et de hurler "Ouaiiiis, un Fantomette !" et "Oh nooooon, une poupée ! Frangin, t'échanges avec ta voiture ?"
Le bonheur d'aller piquer les jeux vidéo de mes frères, alors que eux venaient de me chiper "discrètement" mon "dessinons la mode".



Décidément, je crois que j'ai encore un p'tit coeur, derrière mon épaisse carapace de cynisme.

Joyeux Noël à tous !
Article ajouté le Dimanche 25 Décembre 2011 à 21h37 |
3 commentaires
Idée Relativement Légumineuse : une IRL de Bon Navet
Coucou, je suis encore en vie !
...
...
Si si. Vraiment. Même si je poste pas souvent ! Ce n'est pas parce que j'uppe pas mon blog toutes les 5 minutes que je ne fous rien dans la vie.
(Genre, j'ai une vie sociale).

Bref, illapa étant chez moi cette semaine, on a organisé une IRL improvisée entre poteaux. En gros, les membres de Laquafic dans le coin (Wreyzax et Domino), et iarn qui a récemment demandé illapa en mariage.
Je passerai sur les menaces et lettres de chantage envoyées à Domino pour qu'il remue son postérieur afin de me concentrer uniquement sur la journée de rencontre, voulez-vous ? (Pour plus de détails, envoyez votre paypal à l'intéressé)

Arrivée au lieu de rendez-vous à la bourre et sous la flotte ce matin, à la fontaine des Innocents (suis-je la seule à trouver ce nom diablement ironique vu les membres qui devaient s'y retrouver ?). illapa et moi en faisons le tour à maintes reprises en espérant voir un chippendale fou du nom de Domimé entamer son numéro de stip tease mais las, trois fois hélas, nada.
Nous retournons donc nous mettre au sex- pardon, au sex (rah, mais péripatéticien de lapsuce !) au sec, et finalement retrouver Wreyzax. Présentation, discussion sur le quartier des Halles qui est mis à bran-le-b'halle combat, et ... SMS. "Je serai en retard".
Bon, on va attendre que le Dominé arrive et en attend... Ah. SMS. "J'ai pris le métro dans le mauvais sens *tête de Rachid recrachant son café moka* ".
... Winner.
Bref, on retourne carrément l'attendre devant sa sortie de métro, de peur que le prochain SMS nous annonce que "Mince, je vois des chameaux. Dragi est avec vous ou je me suis carrément trompé de continent ?"
Idée qu'elle était bonne, vu que Domi a bien vu notre petit groupe, mais n'a pas osé nous interrompre. Il a fallu qu'on demande au SDF qui nous stalkait s'il voulait une petite pièce pour qu'on se rende compte que cette espèce d'armoire à glace était notre pervers bien connu.
Dernière épreuve : reconnaitre qui est qui. Allez comprendre pourquoi, il m'a tout de suite reconnue...

Une fois la troupe rassemblée, direction petit déj' au Starbuck, où on peut déjà remarquer quand dans cette troupe, certains n'ont AUCUN sens de l'orientation. On a failli les voir, les chameaux...
Longue hésitation devant la liste des consommations, et observation de Domino qui découpe ses trois pancakes en même temps (WTF ?); et une fois fini... place au sport, au combat, au sang qui coule sur le plancher, aux articulations qui se lux-
... Plait-il ? Les agents de la sécurité sont prêts à nous évacuer à la moindre incartade ?
Ah. Mince. Ils se souviennent de mon dernier show, où j'ai fini par danser la macaréna sur le comptoir avec Christophe Mae en fond sonore, une pancarte "Sauvez une couche, buvez un petit qu'a fait !" à la main ?
Bon. Wrey, sors le scrabble.
T'as pas ? Euh... La belote ?
Non plus. Arg. Bon, Morpion ou Uno ? Personne n'a de stylo ,c'est ça ?
Grmpf.

Suivirent quelques parties, et autant de fous-rires. Avec les +2 accumulées, les "Pioche" et Domino qui a des stratégies dignes de Machiavél un jour où il aurait abusé du LSD, on se marre bien. Je vous en parlerais bien, mais je souffre de stress post-traumatique, ce qui fait qu'à la moindre vue d'une carte +4 je...
... Non, non nonooooooooon, pas le + 4 ! PAS LA PIOOOOOOOCHE ! VADE RETRO SATANAM ARCANIO !

Bref, évacuation d'urgence avant que les vigiles procèdent à un exorcisme, et balade à pied. On amuse illape la méduse, on fait râler Srithanio la satanique, on déride/déroule Domino le vouté, on suit Wrey le poisson pilote tout en discutaillant le bout de gras.

Retrouvailles avec iarn (qui ont bien failli tourner court, vu qu'après un magistral "coucouuuuuuu !" de l'autre coté de la rue, elle est partie à droite et nous à gauche ( les bipiens gagnent un niveau en débilité et perdent une taille de bonnet, dommage pour Shiroi).
Restaurant turc où on a très bien mangé, presque sans s'entretuer. On a craché sur quasiment tout le monde nous y compris, et même dans la soupe (alors qu'elle était bonne). Le forum, les pokemon, la débilité des jeux vidéo/animes, l'obsession de Domi pour Rachid, l'obsession de Shiroi pour les femmes (et pour Domi quand il aura vu sa taille de bonnets... Nan je déconne), l'obsession des membres pour me pourrir la vie...

Bien, enfin, après s'être bien rempli la panse, on se décide doucement à rentrer. On va à pince à Chatelet en en profitant pour sauter dans toutes les flaques d'eau sur l'air de "A la pêche aux moules" (bon, Winter Wrap Up" s'est peut-être incrusté à un moment ou deux), et on se fait une petite heure de discussion pendant laquelle iarn nous confesse son amour pour la Team Rocket, et aussi Kefka de FF6.
... A ce moment là, je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais je crois que ça implique des colombes, de la harpes, et illapa à genoux susurrant "Epouse-moi !".

Bref, une journée comme une autre sur le bip.

Quand c'est qu'on recommence ?
Article ajouté le Mercredi 21 Décembre 2011 à 22h20 |
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Laqua Fic
Un petit groupe d'auteurs a décidé de rendre hommage à feu-Laqua en donnant vie à ses idées dans une fanfiction collective.

N'hésitez pas à commenter : vos avis, encouragements et critiques sont ce qui motive les auteurs dans leur travail.

Les Esprits Pokémon - Premier Tome

Voici également le blog des auteurs, sur lequel vous pourrez suivre pas à pas l'écriture de cette fic et trouver diverses informations :

LesEspritsPokémon
Article ajouté le Lundi 31 Octobre 2011 à 01h02 |
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Petit aperçu du quotidien dans l'éducation nationale
Puisqu'il parait qu'on peut déballer sa vie sur son blog, j'en profite. Ca ne peut pas me faire de mal, vu ma journée...

Bref, voici quelques heures de la journée d'une ZIL (remplaçante sur la circonscription) :


5h du mat' : départ de chez moi, harnachée comme une mule dopée aux stéroïdes. Purée, bosser dans le 93 quand on est dans l'éducation nationale, c'est comme prendre pour perpét' mais avec du transport en plus.

8h00 : Arrivée à l'école maternelle. Je finis un remplacement mater de 4 semaines intensives. Au programme : savoir reconnaitre son prénom, commencer à l'écrire, découvrir les autruches et les comparer à des cochons, arriver à distinguer le grand et le petit, compter/recompter/décompter et trouver où on s'est trompé, apprendre à s'aider/s'apprécier/s'exprimer, vivre en communaté, grandir...
Temps pour transmettre tout ça à celle que je remplaçais : une heure, de 8h30 à 9h30.
Okayyyyyy, je peux le faire.
Et après ? Ce que je fais ? Bah... J'espère que mon horoscope avait raison d'être optimiste. "Promotion dans le travail, journée heureuse" qu'il disait. Ah ah ah.

8h30 : Bonjour, bonjour, lâche ta maman et arrête de lui faire un calin aussi fort elle peut plus respirer, bonjour, tu manges à la cantine t'es sûr, arrête d'hurler, va te moucher, bonjour, non pas dans ton tee-shirt ,bonjour, ni dans celui du voisin, oh pardon un appel !

8h35 : Appel de l'inspection, qui a visiblement oublié de payer la facture téléphonique.
-Crrrrrrr Remplacement.... Crrrrrr Semaine Crrrrr.... CP....
-Ah, un CP ? Bon, bah s'il faut... au moins, c'est pas un CM2. Où ça ?
-Crrrrr Rodrigo Ma-crrrrrr
-Pardon?
-Crrrrrr Go..... Crrrr Eff
-Pardon ?
-Crrrrrrr
-Bon, euh, vous pourriez pas appeler mon directeur ? (Ou l'envoyer par télégraphe ?)

9h00 : J'empêche Rayane de sucer le savon ("Non, ce n'est pas parce qu'il est jaune qu'il a le gout de citron !") au moment même où mon directeur passe le bout de son nez. Oui il a eu l'appel de l'inspection (ou des signaux de fumée, peut-être ?), et il a le nom de l'école. C'est un CP, pour la semaine. Youpi, j'ai une trouille folle du cycle 3 depuis mes préadolescents psychopathes de l'année dernière.
Où c'est et comment j'y vais ? Euh.... Il va voir.
Cool. J'ai hâte de hanter toute la ville de Saint Denis en trainant ma valise comme Patrick Sebastien son rictus délirant.

9h35 : Je retiens ma petite larme quand les affreux monstres qui m'ont bousillé un pantalon à la peinture jaune et le moral en existant me font un dernier bisou. J'ai sûrement chopé un rhume avec tout ces bisous poisseux.
Le directeur me glisse rapidement un itinéraire dans ma poche, béni soit Internet (et le directeur)

9h55 : après une course en bus, je débarque à l'adresse indiquée, mais y'a rien à part un chantier bizarroïde.
...
Oh non.
Y'a t il une seule école dans Saint Denis qui ne soit pas en travaux ?

10h00 : Okay. Original. La première école de Saint Denis sans porte. On a jeté les élèves à l'intérieur et muré l'entrée ou quoi ?
Quoique, ça se défend...

10h05 : appel à l'école ; on finit par ouvrir un pan de mur pour me laisser entrer.
Bon, c'est pas grave. Je suis rentrée, et je vais avoir un CP tout mignon pour une semaine. Y'a plus qu'à voir la directrice.

10h10 : dirlo trouvée, dans une classe au milieu de préado aussi grands que moi. Bon, je la laisse finir son cours et je l'attrape.

10h11 : ... Tiens, elle m'a vue.

10h12 : Comment ça, je dois entrer ? ET pourquoi elle me tend le cahier d'appel ?

10h13 : Oh péripatéticienne.
Je suis entourée de monstres aux allures de sumo, qui pourraient me faire faire trois fois le tour de mon pantalon sans toucher l'élastique s'ils le voulaient. Les crètes gominées ont fait leur retour en force, tout comme les ricanements idiots, j'ai l'impression d'être tombée dans un mauvais sitcom des années 90.
La dirlo vient de me jeter en pature aux hyènes.
Help.

10h15 : ils sont tous en train de se foutre de moi. Je fais l'appel, et les noms dans le cahier d'appel ne sont pas les bons, ou écrits avec les pieds par un cul-de-jatte. Saloperie.

10h20 : Récré ? Yeeeeees !
..
Ah merde. Ca veut dire les faire se ranger, et dans le silence.
...
Allez, on peut y arriver !
Enfin, j'espère.

10h30 : epic fail. On est encore dans le couloir. Je HAIS les CM2 !

10h35 : Enfin dans la cour.
Mon collègue compatissant arrive, et essaie de me réconforter : "Ne t'en fais pas, ils sont vraiment très durs. T'as franchement des cas dans ta classe. Tiens, y'en a déjà une qui a été virée la semaine dernière, elle avait amené un couteau dans son sac."
...
Je suis pas sûre de vouloir de son réconfort.

10h38 : Passage en vitesse de la dirlo : N'oublie pas les Aides personnalisées ce midi ! Tu prends les 5 perturbateurs, et tu les fais bosser sur un livre. D'ailleurs, fais gaffe pour B..., il est non-lecteur."
Et je fais COMMENT, avec des élèves que je ne connais pas, qui se foutent de moi, et avec une classe entièrement verrouillée (l'instit a carrément fermé à clé ses tiroirs, avec les livres, les photocopies et le matériel scolaire) ? Expliquez moi ?

10h40 : On est censé remonter en classe dans le silence, poser les manteaux, et commencer le calcul mental.
En fait, J'en ai deux en train de se taper dessus, un qui a sorti le jeu de Uno, et les autres qui papotent.
Je suis paumée, totalement.
Et là, je me rends compte qu'il reste encore plus de 4 heures et demie de cours.
Si je me roule en boule dans la cours, là tout de suite, y'a une chance pour que quelqu'un vienne me débarrasser de ces ado aliénés ?
Pitié dites moi oui...

Je crois que je vais arrêter là le récit, raconter le reste serait trop déprimant...

Juste que je retourne demain bosser.
Avec les CP que j'étais censée avoir aujourd'hui.
...
Si on me refile les CM2, je crois que je fais une syncope en début de journée. Ca me fera gagner du temps.
Article ajouté le Lundi 10 Octobre 2011 à 22h18 |
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La minute du peuple
Bref point récapitulatif :

Coté IRL, c'est moyennement la joie. Je me balade d'école en école sans trop savoir où je serai la semaine ou le mois prochain, c'est assez déstabilisant. Mais bon, ça ne vous intéresse pas des masses, je sais.

Coté bip, par contre, vous avez probablement vu que j'ai "gagné un niveau", pour ainsi dire : me voilà dans l'équipe d'évaluation des fanfics (et accessoirement, je peux faire des phrases plus longues aussi).
Je suis donc en train d'affuter mes fidèle Tact, Diplomatie et Finesse pour réaliser quelques évaluations de derrière les fagots. Attention les gars et les garces, ça va noter !

C'est aussi comme ça que je découvre le plaisir insoupçonné de valider sa propre fanfic. C'est un peu comme filer la clé de l'armoire à bonbon à un gamin... Nirvana suprême !

(Ah, et pour ceux que cette fanfic intéresse, il s'agit d'un one-shot imprévu. L'idée a germé cet après-midi, et je ne peux pas vous en faire un résumé sans risquer de vous spoiler... Allez jeter un oeil, promis, ça prend cinq minutes)
Article ajouté le Mardi 27 Septembre 2011 à 19h30 |
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Fanfic en cours
Une petite mise à jour de ce que j'ai pour projet d'écrire s'impose, il me semble.


Avant cela, j'aimerais vous faire partager une petite interrogation... Enfin, un petit problème qui me perturbe un peu.
(Ceux qui n'aiment pas les moments dramatico-égocentriques ont ma bénédiction pour sauter ce passage ou quitter ce blog)


Pour ceux qui ont jeté un coup d'oeil à mes écrits sur ce site, vous avez pu vous rendre compte que j'ai une certaine "facilité" niveau humour. Que ce soit avec la fic sur Altaïr (personnage obligeamment prêté par illapa d'ailleurs), ou ma fanfic pour le concours, j'humour y est omniprésent. Que celui qui n'a même pas esquissé un sourire en lisant ça aille prendre un anti-dépresseur, je ne peux rien pour lui.
J'ai tendance à penser que j'ai une façon un peu décalée de voir la vie quotidienne, peut-être un moyen de survie face à tous ces élèments qui m'agressent le cerveau en permanence.

Enfin, j'avais.

Parce que, voyez-vous, en ce moment, il semblerait que j'écrive des trucs moins drôles, plus graves. Des trucs qui à la fois m'étonnent, me fascinent, et me font peur.

M'étonnent, parce que je n'imaginais pas que je pouvais écrire, ou parler de ce genre de choses.
Me fascinent, parce que j'ignorais que j'avais ça en moi, et que je meurs d'envie de savoir ce qui se cache d'autre.
Me font peur... Parce que c'est une petite mort. C'est une façon de me dire, de m'avouer que je ne suis plus forcément la même personne qu'il y a quelques mois, et que je ne le serai plus.

J'ai l'impression bizarre d'ouvrir la boîte de Pandore. Quand elle sera ouverte, je ne sais pas ce qui en sortira, ou en restera. Et le pire est qu'en même temps je veux et ne veux pas l'ouvrir, cette boîte...

L'écriture comme preuve de l'évolution ou moyen d'évolution ? Là est toute la question.


Bref, pour ceux que toute cette crise existencielle ennuie (enfin, sur un blog, vous vous attendiez à quoi ?), voici la liste des "idées" plus ou moins avancées que j'ai niveau fanfic pokemon :

- Un OS sur N. C'est la seule fois où j'ai envie d'écrire sur un personnage du monde pokemon, et non pas sur ce monde en général.
Que voulez-vous, je trouve intéressant ce petit gars qui est un idéaliste violent, un passionné qui n'est pas loin de tourner au terroriste. Un rêveur qui pourrait tout faire passer au cauchemar, et en même temps un paumé dans ce monde.
Comment en est il arrivé là ? Quelle part de sa démarche est due à Ghetis, et quelle part lui est propre ? Comment évolue-t-il lors des rencontres avec ses rivaux ? Voilà qui mériterait d'être développé.

- Un looong OS sur un témoin de l'avénement des pokemons... et du monde précédent. Car il y avait quelque chose avant les pokemons... Mais quoi? Et que sont devenus toutes ces choses qui existaient avant eux ? Et d'où viennent les pokemons, alors ?

- Une longue fic... sur les pokeball. Comment fonctionnent elles vraiment, quel est leur but ? Et si un mauvais usage pouvait révéler un secret si important qu'il bouleversait le monde ?
Cette fic serait sur la personne qui a fait cette découverte. Un scientifique banal... qui souffre peut-être d'un problème mental ? Ou serait un affabulateur ? Qui ne PEUT pas dire la vérité ? Comment convaincre les autres qu'on dit la vérité alors que cette vérité peut justement changer leur vision du monde ?

- Continuer la fanfic concours, parce que bon, écrire à deux c'est bien exaltant aussi. Sandra et Celsius peuvent ils vraiment évoluer et cohabiter ? Resteront-ils à leur statut quo ? Retrouveront ils la deuxième chaussette rouge et jaune à p'tit pois ?

- Quelques drabbles humoristiques sur les pokeball aussi. Mais c'est encore en cours de préparation...

- Oh, et une simple idée sur justement la création des pokemon...
Article ajouté le Mercredi 08 Juin 2011 à 23h44 |
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