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Smirnoff de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 28/07/2008 à 21:40
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 05:55

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance

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021 - Un jeu familier
« L'amour est loin, Papa était plus malin quand il disait tout bas… »
« JE JE, SUIS LIBERTINE ! JE, SUIS UNE CATIN ! JE JE, SUIS SI FRAGILE ! QU'ON… »
La main éteignit la chaîne hi-fi. Estelle Smirnoff regarda sa mère. La jeune femme lisait un livre.
-Qu'est-ce qu'il y a, maman ?
Coralie Smirnoff semblait gênée.
-Ton frère… Est là.
-Etienne ?
Estelle se mit à courir dans le couloir et descendit l'escalier. Elle aperçut la silhouette du jeune homme de 20 ans dans l'entrée.
-Frérot…
-Salut Estelle…
-Etienne va rester quelques temps, histoire de se remettre…
-Maman, c'est bon. Il est pas malade. Il a juste des problèmes. Une semaine devant la téloche et ça ira mieux.
Coralie secoua la tête, ébahie.
-Comment tu parles de ton frère…
-Ca va maman… Tu veux quelque chose, Etienne ?
-Euh… Un petit café.
-Je te sers ça.
Ian, le beau-père d'Etienne et Estelle, arriva.
-Tiens, salut fiston.
-Bonjour Ian.
Ian leva les yeux au ciel.
-Estelle m'appelle Papa tu sais.
-Pour que tu me donnes de l'argent quand j'en ai besoin, asséna la jeune fille.
Ian fronça les sourcils. Il sortit de la cuisine en claquant la porte.
-Eh ben… Ca va toujours aussi bien ici…
-Tu n'as pas idée, soupira Estelle. J'ai hâte d'avoir la réponse pour mon appartement.
-Tu projettes de déménager ?
-Ca devient lourd à la maison, au point que j'y pense de plus en plus sérieusement.
Etienne hocha la tête.
-Ca marche, le toilettage ?
-Si l'autre loqdu arrêtait de dire que je suis une chercheuse de puces…
-Je me demande ce que maman lui trouve…
-J'ai ma théorie mais ça inclut des ordres de grandeur salace.
-Estelle… On parle de maman !
-Je sais… Mais il doit vraiment assurer au pieu pour qu'elle le garde !
Ils ricanèrent. Estelle servit deux cafés et s'assit en face de son frère.


-Bonjour papa, bonjour MAMAN !
Le couple était assis face à Etienne Smirnoff.
-Euh… C'est bien pour parler de notre fils que…
-Oui… A deux semaines de l'examen j'ai décidé de rencontrer les parents de mes élèves. Comme vous êtes les plus éloignés je me suis dit… Fais-les se déplacer !
Nestor Merridew hocha la tête.
-Bien… Nous voudrions savoir ce que vous pensez d'Adam…
Etienne hocha la tête.
-C'est un bon petit. Il est parfois un peu excessif… Il s'est parfaitement adapté à mes méthodes, et c'est un enfant intéressé et vivace. Je suis assez fier de lui car c'est celui qui enregistre la meilleure progression.
Carmen sembla soulagée.
-Il semblait tellement anxieux…
-Oui, au lieu de ça il est surdoué…
Nestor soupira et regarda sa femme.
-Alors vous savez…
-Il me l'a avoué. J'avoue avoir été surpris mais bon, ça veut juste dire qu'il va prendre 5 ou 6 kilos et dans neuf mois…
Les parents regardèrent Smirnoff qui sourit.
-FE-LI-CI-TA-TIONS !!

-Je me demande c'est quoi le but cette fois.
Sur la plage d'Oliville, Adam et Jennifer avaient sortis tous leurs Pokémon qui transportaient du sable.
-Tu me crois si je te dis : « Eh, j'en ai aucune idée ! »
Jennifer sourit. Elle était pieds nus avec un pantalon bouffant blanc et en débardeur rouge. Adam avait revêtu un short bleu et un t-shirt blanc.
-Dans deux semaines l'exam…
-Ouais… Dur.
-Ca se passe comment ? On va rejoindre la faculté centrale et…
-Et… Ils vont commencer les examens. On aura les résultats du contrôle continu et après…
-Soit l'enseignement de Smirnoff aura été profitable, soit non. Et dans ce cas là…
-Tu vas piquer une crise ?
Jennifer secoua la tête.
-On n'est pas vraiment surs de gagner ou de perdre, c'est un examen.
Adam observa Hippodocus déplacer du sable avec son énorme nez. Teddiursa ramenait des petits tas. Cacnéa et Galifeu poussaient un petit tas qu'ils avaient fait. Ecayon barbotait dans un ruisseau creusé dans le sable.
-J'ai beau être naturellement intelligent je suis stressé, moi.
-Je me demande comment ça se passe dans ta tête.
Adam, regarda Jennifer qui sembla gênée.
-Excuse-moi, j'avais pas à te parler comme ça, désolée…
-Non, ça m'étonne que tu… T'intéresse à ça.
Lippouti et Laporeille ramenaient du sable tout en dansant. Altaria volait autour du grand tas que tous étaient en train de constituer. Lixy et Moufflair aplatissaient le sable sur le tas.
-Eh ben si tu veux c'est comme si les réponses me venaient en tête un peu avant qu'il ne posait sa question. Mais c'est surtout la vaste impression de tout savoir. C'est parfois gênant. J'aimerais être un petit gars normal. Et un bon dresseur.
-Tu es un bon dresseur… Nan ?
-Tu vois ça c'est l'inconvénient. Je suis suspicieux envers moi-même. Je doute ! Parce que quand je suis à fond ça va, et quand je suis à plat c'est la défiance totale.
-Hm…
Elle semblait inquiète.
-D'après Smirnoff, quand je quitterais le programme, je m'accomplirais en tant que dresseuse.
Adam fit la moue.
-C'est normal, c'est ce qui se passe… Après…. On vole de nos propres ailes !
Jennifer soupira.
-A force j'arrive même plus à reconnaître les lieux communs qu'il me balance…
Adam sourit et regarda Jennifer, puis ils se mirent à ricaner.

-Et là le masochiste dit : MIAOU !
Nestor et Carmen restent abasourdis après cette blague du plus mauvais goût.
-C'est plus marrant pendant l'apéro… Mais ça résume bien mon style. Je suis direct. Votre fils est un bon dresseur, et je songe même à l'engager comme assistant à la faculté de Doublonville.
Nestor s'étonna.
-Vraiment ?
-Il a un vrai talent pour enseigner. Il a le goût du partage. Est-ce qu'il a déjà eu une petite amie ?
Carmen s'étonna.
-Il… Il a quinze ans !
-Et moi trente, j'ai combien de points ?
Nestor semblait intrigué par le professeur.
-J'ai déjà entendu parler de vous, Mr Smirnoff…
Etienne regarda Nestor.
-Ah oui ?
-Oui… Vous avez écrit un mémoire sur le vol !
-C'est exact. Vous en avez eu vent ?
-Moi personnellement, non, mais j'ai un ami qui travaille au ministère et qui citait votre mémoire.
-Au ministère ?
Carmen regarda son mari, étonné.
-Je suis charpentier comme vous vous en êtes bien souvenu, et j'ai eu une réfection à faire un jour, dans la période 1999/2000.
Etienne s'étonna, c'était un ou deux ans après son « affaire ».
-Les types du ministère de l'éducation ont parlé de vous une fois, ils ont dit que vous étiez un brave type, et que c'était dommage que cette tuile vous soit tombée dessus… Je sais pas exactement de quoi ils parlaient, mais en tout cas les examinateurs en agrégation citaient souvent ce qu'ils appelaient le « Cas Smirnoff » dans le cas d'un problème lié à l'élève.
Smirnoff hocha la tête.
-Ils citaient votre cas parce qu'ils voulaient que personne n'oublie que cela pouvait arriver à n'importe qui. Un peu comme une histoire qui se passe oralement, quoi… Une légende urbaine.
Smirnoff hocha la tête et dissimula un sourire. « Il faudra que j'appelle Kenneth »
-Moi j'ai enseigné à votre autre fils, Jake. Un sacrément bon élève, d'ailleurs.
Les parents hochèrent la tête.
-Je peux vous demander ce qu'il… Devient ?
-Jake a réussi son examen, et il va passer le concours pour suivre la formation de policier.
-Ca va aller financièrement ?
Nestor et Carmen s'étonnèrent et se regardèrent.
-Euh…
-Ca va… Je sais que vos deux boulots réunis ça ne paye pas de longues études. De plus vous êtes des parents aimants et si vous aviez pu vous auriez payé une meilleure école au petit que Mauville District.
Nestor et Carmen baissèrent la tête, accablés.
-En tant qu'assistant, Adam sera bien rémunéré… Salaire de fonctionnaire etc… Bon il enseignera à des élèves parfois plus vieux que lui mais… Il apprendra et se professionnalisera bien mieux comme ça.
-On nous a refusé un prêt pour le concours et la formation…
-Je vois…
-S'il est accepté on priera pour qu'il ait sa bourse…
-Ils les donnent facilement, surtout pour des élèves méritants. Demandez la Prémium, 10 000 Pokédollars ce ne sera pas de trop.
-La Prémium ? Mais…
-Vous en faites pas… Ils regardent à peine les dossiers.

Etienne rentra, bouleversé. Estelle vint à sa rencontre.
-Ca a été ta séance chez le psy ?
-Ouais…
-Kenneth a appelé, il va venir pour t'aider à te raser. T'es affreux avec tous ses poils.
-J'ai même plus le courage de me raser tout seul….
-Je t'aurais bien aidé mais je n'ai jamais manié un rasoir de ma vie. Je m'épile, c'est plus hygiénique et moins dangereux.
Etienne ricana.
-Tu dois être la seule sœur à dire à son frère qu'elle s'épile.
Estelle sourit.
-T'es la seule personne qui me reste, Etienne. Depuis… La disparition de papa… J'ai réalisé à quel point tu… Tu comptais pour moi en tant que petit frère…
Etienne serra sa sœur dans ses bras.
-Je te remercie. Tu fais beaucoup pour moi. J'aimerais en faire autant pour toi.
-T'es là, tu m'empêches de taper sur quelqu'un !
Ils ricanèrent. Etienne rejoignit le salon. Son oncle Simon était sur le canapé.
-Tonton, j'ai besoin de ton matériel de rasage.
-Dans le tiroir du meuble du fond, mon grand.
Etienne prit la petite mallette. Il regarda son oncle, figé devant la télévision.
-Ca va, Oncle Simon ?
-Pas fort mon grand. Ca va jamais très fort.
-Je comprends…
-Ne te tracasse pas pour moi mon grand. T'as des problèmes toi aussi.
-Kenneth va passer, si tu veux que je lui demande des cassettes vidéo…
-Il n'aura qu'à passer ici.
-Ouais…
Etienne sortit et monta dans sa chambre pour attendre Kenneth.

Trois ans plus tard, Etienne rentra de son escapade chez son élève disparu.
-T'étais où ?
Etienne regarda son beau-père.
-Nulle part.
Ian suivit Etienne jusque dans la cuisine.
-J'ai regardé tes carnets de compte. Comment se fait-il que tu sois payé au salaire minimum ?
-C'est la sanction, Ian ! Je subis une astreinte (Prélèvement régulier sur le compte pour régler une dette, NDLA) pour les dommages-intérêts à payer à la famille.
Etienne se fit un café.
-Et merci d'avoir fouillé mes carnets de compte…
-Il fallait bien ! Tu ne veux toujours pas déménager ! Enfin Etienne tu ne vas pas rester à nos crochets toute ta vie !
-Je sais bien…
Ian soupira.
-Tu te rends compte qu'on paye un loyer pour 4 personnes encore ? On n'est que deux à participer activement ta mère et moi !
-Je donne cinq cent Pokédollars par mois pour…
-DES CLOPINETTES !!! Ca comble à peine deux factures !
-T'as qu'à faire autre chose qu'électricien.
Ian prit le menton d'Etienne et le gifla.
-Ca c'est pour être un sale petit con insolent !!
Etienne soutint le regard de son beau-père et lui cracha soudainement au visage.
-Et ça c'est pour tout le respect que je te dois. Une dette de moins…
Etienne marcha d'un pas lourd, traversa la cuisine et monta dans sa chambre.

-Mais qu'est-ce qui s'est passé ?!
Ian regarda Coralie.
-Il y a que ton fils m'a craché à la gueule ! Tu te rends compte ?! Mais quel sale petit…
-Ian enfin mais de quoi vous avez parlé ?!
-Je discutais avec lui au sujet d'un problème dans ses comptes…
-Ian pour la millième fois, ne fouille pas dans les affaires de tes enfants ! Tu as fait pareil avec Estelle, elle t'en a assez voulu comme ça !
-Franchement Cora, je t'adore mais tes gosses, bordel… Quelles têtes de mules !
-Je sais… Je sais…


-Je peux savoir ce que vous faites, là ?
-Un château de sable !
Adam et Jennifer étaient interrogés par la police. Qui a dit « Une fois de plus » ?
-Un château de sable, hein ? Si grand que ça ? Les voisins commencent à se plaindre…
-C'est un devoir… On est accompagnés par un professeur itinérant.
-Ouais… Et il est où ?
Jennifer leva les yeux au ciel.
-Selon ses propres dires, il est allé « Mâter les gros lolos de la bonne fermière qui crèche au ranch sur la route au nord car à 14 heures elle fait du bronzage topless dans le jardin de devant au milieu des Ecremeuh dans une ambiance homo-érotique ambigüe ».
Le policier rehaussa ses lunettes.
-Attendez là… C'est vrai cette histoire ?
Adam hocha vivement la tête.
-Bon… Ca ira pour cette fois mais vous rasez tout après.
-Bien sur !
-Pas de soucis.
Le policier partit en courant vers le nord. Jennifer hocha la tête.
-Je comprends mieux pourquoi il nous a fait apprendre ça tout à l'heure…
-Smirnoff est malin quand même…

Les portes de l'arène s'ouvrirent.
-Salut poupée ! Ca va ?
Jasmine se leva de son siège.
-Je peux vous aider ?
-Ca vous dit un petit combat ?
-Généralement mes challengers sont plus jeunes…
-Ouais, l'habituel « Je suis une championne de 35 ans et je ne peux affronter que des mouflets de dix piges… »
-… Hmm… Qui êtes vous, votre nom ?
-Je m'appelle Etienne. Ca vous dit un petit match alors ?
-Pourquoi pas. Trois contre trois, si vous le voulez bien.
Etienne hocha la tête et s'écarta à bonne distance.
-J'appelle… Terhal !
Etienne hocha la tête.
-De mon côté ce sera Estelle !
Le Seviper sortit et aperçut le Pokémon Acier.
-Bélier !
Terhal fonça au dessus des rochers qui tapissaient l'arène. Le Seviper regarda le Pokémon robotique. La torpille passa derrière Smirnoff, le survola et frappa Seviper.
-Lance Flammes !
L'attaque toucha Terhal qui se retrouva enseveli dans les flammes.
-Bélier encore !
-Etreinte !
Estelle attrapa Terhal et l'enserra. Mais la créature robotique n'en eut cure, elle fonça sur Seviper sans sourciller. Un deuxième Lance Flammes acheva la créature. Jasmine baissa la tête et rappela son Pokémon.
-Vous êtes douée… Si Estelle n'avait pas eu Lance Flammes, je n'aurais pas gagné.
-Vous êtes un peu trop vieux pour remplir le défi des arènes. Vous avez des badges ?
-De Johto, un seul.
Jasmine pencha la tête sur le côté.
-Enfin, ces choses là ne vous regardent pas. Et ce badge là, je l'ai mérité. C'est une des rares choses bien que j'ai méritée dans ma vie.
-Je peux le voir ? Rassurez-vous, je sais garder un secret…
Smirnoff sourit à la mère de son élève. Il sortit le collier qu'il portait sous son pull. Le badge Choc y était accroché. Jasmine s'étonna.
-Ce badge là ? Vous savez qu'il n'y a que six personnes qui l'ont dans le monde ?
-Ouais… Ce bon vieux Chuck ne les donne pas à n'importe qui…
-On a même été obligé de construire une arène de plus, à Ville Griotte… Les dresseurs n'arrivaient plus à obtenir son badge… Qui êtes-vous ?
Smirnoff sourit.
-Je suis un petit cachottier.
-Je vois ça…
-Par exemple, je ne vous ai pas dit que j'étais professeur.
-Un prof ? Théoriquement vous n'avez pas le droit de vous inscrire dans une arène pour y combattre.
-Le droit, le droit… qui l'a, ce droit ? Est-ce qu'une fois dans votre vie on vous a dit que vous aviez le droit de faire quelque chose ?
-Rarement en effet…
-Vous êtes ravissante dans cette robe.
Jasmine rougit.
-Voyons, je suis championne ! Et puis la flatterie ne marche pas avec moi.
-Elles disent toutes ça.
Décidément il était facilement embarrassé, ce pauvre Smirnoff…
-Steelix ! A toi de jouer.
Jasmine sortit le Pokémon, un léger sourire aux lèvres.
-Changez de Pokémon. Vous ne ferez pas un beau combat avec Estelle.
Smirnoff hocha la tête et rappela son Seviper.
-Vous pouvez vous battre sérieusement, maintenant que vous savez qui je suis.
Jasmine hocha la tête.
-Alors j'appelle Timothy !
Le Scarhino apparut.
-Et on va pouvoir s'affronter sérieusement…

Jennifer et Adam s'attelaient à leur château de sable. Les enfants d'Oliville étaient tous autour à les aider à ramener du sable.
-C'est étonnant qu'aucun enfant d'ici ne te connaisse…
Jennifer soupira.
-C'est étonnant ?
Adam leva les yeux au ciel.
-Tu n'es pas une garce non plus… J'avais pensé que tu avais des amis parmi les enfants de la ville, en tant que fille de championne…
-En tant que fille de la championne, j'ai surtout été obligée de me trainer pour arriver à être respectée en tant que personne. C'est dur quand tout le monde croit que t'es une espèce de princesse. Quand tu n'es pas aimé, tu te dois d'être la meilleure, sinon tu n'es rien.
Adam hocha doucement la tête. Il s'empara de la pelle et continuait de façonner le château. Il entendit une explosion.
-C'est quoi, ça ?
-Ca ? Ca vient surement de l'arène.
-L'arène de ta mère ?
-Oui ou alors c'est le vieux Chuck de l'autre côté de la mer qui s'entraine.
Adam regarda l'océan, éberlué.
-Chuck ?!
-Le champion de l'ancienne arène d'Irisia… Un ami de ma mère, mais surtout un type d'une force… Ce gars là est capable de nager en tenant un parpaing. Nager en tenant un parpaing, tu te rends compte !
-Ouah… Il existe vraiment des gens si forts que ça dans ce monde… Je me sens tout petit…
Jennifer sourit.
-Pour moi, la question de force, c'est très relatif. Quelqu'un de fort doit l'être sur tous les plans. Pas seulement la force physique. Le plan spirituel aussi. Y'a des gens comme ça, on a envie de les respecter parce qu'ils ont cette force qu'on n'a pas de faire des choses qu'on ne peut pas faire.
Après un sourire entendu, ils se remirent au travail.

Les rapports entre Etienne et Ian restèrent extrêmement froids après ce jour. Kenneth vint rendre visite à Etienne. A cette époque, Etienne savait que Kenneth l'avait trahi, mais il attendait que son ami le lui dise de lui-même.
-Etienne, ce n'est pas bon de te disputer comme ça avec ton beau-père… Tu as pensé à ta mère ?
-Elle est folle de l'avoir épousé…
-Si elle est heureuse tu devrais respecter son choix. Comment ça va à Clémenti-ville ?
-C'est un enfer. Les élèves sont tellement cons !
-Ils ne sont pas stupides, c'est juste que… La masse semble toujours plus bête que deux élèves pris individuellement…
-Y'a rien de pire que le placard…
-Essaye au moins d'y prendre du plaisir…
-Je peux pas ! C'est déplaisant d'enseigner à de telles têtes de nœud !
-Etienne…
-Kenny ?
Ian sortit de la maison Smirnoff, sous le regard exaspéré d'Etienne.
-Mr Smirnoff… Bonjour ! Comment allez-vous ?
-Bien… Dis-moi, Etienne a des problèmes d'argent en ce moment…
-Je… Suis au courant, Mr Smirnoff.
Etienne tourna le dos aux deux interlocuteurs, son visage reflétait une haine viscérale de tout ce qui se déroulait sous ses yeux.
-Tu ne pourrais pas lui prêter un peu d'argent ? Je sais qu'il n'ose pas t'en demander…
Kenneth regarda Etienne, surpris. Lequel secoua la tête.
-Désolé, Mr Smirnoff…
-Ecoute, si un jour tu vois qu'il ne peut pas payer quelque chose, je voudrais au moins que tu l'aides…
-Bien sur Mr Smirnoff… Mais je préfère que lui, m'en demande. Pas que vous lui demandiez de m'en demander.
-Ian, rentre, s'il te plait…
-Enfin, Etienne, on discute…
Etienne poussa un énorme soupir et poussa son beau-père jusqu'à l'intérieur de la maison, devant un Kenneth ahuri.
-E… Etienne !!
Il ferma la porte derrière lui.
-ESPECE DE SOMBRE CONNARD ! TU VEUX DU FRIC ? BRAQUE UNE BANQUE !! MAIS N'ESSAIE PAS D'EXTORQUER MES POTES ! T'ES PITOYABLE !!
-T'es pas obligé de mettre « potes » au pluriel…
Etienne tendit son poing en arrière. Estelle le retint.
-Etienne, non !!
Kenneth était derrière elle.
-Elle est arrivée à temps…
-Ca va pas, vous deux ? Papa, maman a besoin de toi, y'a plus de courant dans le garage !
-J'y vais.
Il partit. Estelle regarda son frère qui s'assit sur une chaise, l'air désespéré.
-Pourquoi il me saoule avec son fric ??? Pourquoi, putain…
-Alors ça… En plus c'est étonnant, il en a plein du fric, lui.
Etienne regarda sa sœur.
-Pardon ?
-Enfin, Etienne… Ian est pété de thunes, il a eu une promotion…
Kenneth grimaça, intrigué.
-C'est juste pour m'humilier…
-Tu vois, Etienne… T'as jamais pu aimer Ian… Bah je crois que c'est réciproque.
Etienne regarda Kenneth qui semblait désolé.
-P… Pourquoi ?
-Faut dire que t'as jamais fait d'efforts réels pour te rapprocher de lui. Il te le fait bien payer, là…
-Mais toi…
Estelle ferma les yeux.
-Moi je l'appelle Papa. J'accepte son argent. Et de temps en temps je fais un ou deux trucs avec lui. Toi tu le traites comme du caca.
-C'est pas mon père, putain… C'est un type qui prend la place de mon père…
-Il est marié à maman, il s'est occupé de nous… C'est notre père.
-Tu t'entends parler ? Tu… Tu crois que ce gars là va être mon père ?
-C'est notre père, Etienne, que tu le veuilles ou non.
-Jamais… Jamais je l'accepterais.
-C'est tout ce qu'on aura…
-On mérite pas ça, Estelle ! Papa…
-On n'a que ce qu'on mérite, dans la vie, Etienne…
Kenneth soupira, n'aimant pas (Comme beaucoup) assister à ce genre de scènes familiales. Soudain, il s'étonna, voyant un Seviper dans la cuisine, à la recherche de quoi manger.
-Ouah…
Etienne aperçut la créature, la tête dans un placard entrouvert.
-Une femelle, de belle taille…
-Etienne, vire ça, c'est affreux ! Geignit Estelle.
Il lança une Pokéball. Les Pokémon en train de manger étant plus faciles à attraper. Le Seviper dans sa balle, Etienne le montra à sa sœur.
-Pas plus affreux qu'une sœur qui croit que l'affection ça se monnaye. J'imagine que ton nom lui ira à merveille.
Estelle Smirnoff regarda la Pokéball, dégoûtée. Elle monta dans sa chambre. Kenneth regarda son ami.
-Etienne, tu n'y serais pas allé un peu…
-J't'ai rien demandé.
Kenneth hocha la tête et prit le chemin de la sortie. Etienne soupira et se tourna vers lui, pas vraiment encore prêt à se fâcher définitivement avec son pote de toujours.
-Je te rappelle quand je me serais calmé.
-… D'accord...


-Mâchouille !!
-Force !
Steelix mordit Scarhino, mais ce dernier parvint à faire tourner Steelix et à lui écraser la tête contre le sol. L'insecte s'échappa de la bouche de l'assaillant.
-Queue de fer !
Steelix frappa Scarhino. Le Pokémon fut plaqué contre un mur.
-Timothy, Close Combat !
Le Scarhino repoussa la queue et frappa la tête du Pokémon acier. Steelix retomba en arrière, fourbu. Smirnoff soupira.
-Voilà…
-Eh bien… Et si vous me disiez quel est l'exact motif de votre venue…
Smirnoff sourit.
-Oh je voulais juste voir qui était la mère de Jennifer Scoresby.
Jasmine sembla comprendre.
-Vous êtes son professeur itinérant…
-Etienne Smirnoff, pour vous servir. J'étais venu vous parler de votre fille avant qu'elle ne passe son examen.
-Elle a ses chances ?
-Oui… C'est une bonne élève. C'est bizarre elle ne vous ressemble pas du tout…
Jasmine parut gênée.
-C'est pourtant ma fille…
Smirnoff hocha la tête.
-Si vous le dites… Quoi qu'il en soit, votre fille est une excellente élève. Elle a eu une belle évolution durant ces trois mois. Sur ce, madame…
Smirnoff allait repartir, mais Jasmine s'avança vers lui.
-Ce n'est pas ma fille… Biologique.
Smirnoff lança un regard réprobateur à la jeune femme.
-Mais… Je me suis toujours efforcée de lui donner l'amour d'une mère ! J'étais jeune, pas douée, mais… Sa mère était… Une femme ignoble, une fille de la rue…
Etienne baissa la tête, consterné.
-Jennifer… M'a été confiée par son père qui ne voulait même pas d'elle. Alors, comprenez que…
Etienne regarda Jasmine. Elle reconnut dans son regard mille reproches passés.
-Vous ne pouvez pas savoir ce que c'est d'être élevé par quelqu'un qui n'est pas de votre famille, Mr Smirnoff… Quand vous l'apprenez c'est un choc… Ne lui dites rien ! Pitié…
Smirnoff hocha la tête.
-Moi je l'ai su dès le départ, que ce n'était pas mon père. Et pire, j'avais connu mon vrai père avant.
Jasmine écarquilla les yeux.
-Elle ne saura rien par moi. Elle n'a rien à savoir. Mais le jour ou elle le devinera, vous allez souffrir. Toutes les deux.
Il sortit de l'arène. Jasmine fondit en larmes.

-Bonjour, Eddy.
Etienne Smirnoff, 25 ans, allait recevoir son premier ordre de stage de formation à Johto imposé par le tribunal administratif. Il était à Doublonville, dans le bureau de l'intendance.
-Mr Smirnoff, bonjour. Nous avons reçu votre ordre de mission pour votre stage de formation. Votre formateur vous attend à Irisia. Il s'agit d'Eusine Martinez.
-D'accord. Merci Eddy.
-Ca durera trois mois… Vous êtes bien courageux de subir ça, d'autant qu'à ce que j'ai compris, on va vous réapprendre les fondamentaux…
-C'est gentil de me motiver, Eddy…
-Je compatis, Mr Smirnoff.

Arrivé au port d'Irisia, Smirnoff attendit deux heures son formateur. Il soupira et s'apprêtait à rentrer. Soudain, un type un peu gras arriva vers lui.
-Mr Martinez…
-Pardon ? Non, moi je suis Maître Chuck. C'est moi le boss de cette ville. Vous êtes qui, vous ?
-Etienne Smirnoff.… Que puis-je pour vous ?
-Eusine Martinez, euh… C'était censé être votre formateur, c'est ça ?
-Oui, pourquoi ?
-Je lui ai cassé la gueule, il faisait du gringue à ma femme.
Etienne fit de gros yeux ronds.
-M… Mais… Mais…
-C'était quel genre de formation ?
-Un stage… J'ai été… Mis au placard de ma profession… Je suis instit…
-C'est embêtant, le type est à l'hosto, je me sens mal pour vous…
-J'avais pas vraiment envie de suivre cette formation… Surtout avec un connard qui allait me réapprendre tout ce que je sais…
-Quelle fougue… Vous êtes en colère, vous…
-Mouais… Excusez-moi.
-Vous ne me connaissez pas ?
-Je suis à Johto depuis un an… Je suis pas beaucoup sorti de ma ville…
-Je suis le champion d'Irisia. Néanmoins je n'exerce plus, je suis beaucoup trop fort.
-Eh ben… Ca existe ce genre de situation ?!
-Il paraît, ouais… Et vous, vous êtes mis au placard pourquoi ?
-J'ai perdu un élève dans une forêt.
Chuck lança un regard intrigué à Smirnoff.
-C'est la raison de votre colère ?
-Non… Mon meilleur ami m'a trahi ! La femme que j'aime… Ne veut pas de moi et m'a trahi aussi… Et les membres de ma famille sont des TROUS DU CUL !!!
Tout Irisia avait entendu Smirnoff. Chuck regarda le prof qui semblait désolé de s'être mis en rogne.
-En plus vous n'avez rien à voir avec tout ça… Excu…
-Ecoutez, Etienne. Je vois en vous une grande force intérieure. Une colère qui ne demande qu'à être canalisée. Et si vous voulez, je peux vous aider à devenir fort à ce point là. Au point que vous pourrez transformer votre rancœur en force pure.
Etienne regarda Chuck, intrigué.


Etienne arriva sur la plage. Les élèves, accompagnés des enfants de la ville avaient fini le château de sable.
-Très bien… Très très bien…
-Vous allez pouvoir nous dire pourquoi c'était…
-C'est très simple en fait… Je monte au sommet…
Smirnoff grimpa au sommet du tas de sable.
-Oui, et…
Smirnoff envoya une Pokéball en l'air. Erwan en sortit et envoya des Météores autour, illuminant le ciel. Adam et Jennifer s'étonnèrent. Etienne regarda au loin, en direction d'Irisia. Il vit une illumination en retour de la sienne.
-Là… Super ! Beau travail, les enfants. Ca vous fera deux points de plus pour vos derniers rapports.
-Cool !
-Je me demande ce qu'on a fait, mais bon… Marmonna Jenny
-Bon. Vous vous occupez de la démolition, j'ai un dernier coup de fil à passer.
Jennifer et Adam regardèrent leur prof partir.
-Il a passé la journée à faire des trucs administratifs et à passer des coups de fil et là…
-Laisse tomber, soupira Adam. Il est fainéant. C'est tout. Pour faire son truc il aurait pu monter sur un toit.
Jennifer hocha la tête.
-On a trimé pour RIEN ! Youpi !
-Maintenant on sait ce que c'est d'être fonctionnaires… Soupira Adam

-Kenny, Kenny…
« Etienne ? Il est presque dix-neuf heures ! »
-Excuse-moi, Kenny. J'ai une petite faveur à te demander… Tu as toujours ton contact à la commission des bourses ?
« Ouaip. »
-Tu peux faciliter une notification pour une famille ?
« Une famille ? Bon, si tu veux… »
-La demande Merridew.
Kenneth nota le nom sur un papier.
« Considère que c'est fait ! »
-Merci, vieux.
« Oh et merci pour ton enregistrement. Très sympa, ta version ! »
-Je te devais bien ça.
« J'arrive, j'arrive ! Bon, Etienne, je te laisse… Oh, et pour l'exam, tu peux essayer de revenir vers Rosalia, s'il te plait ? Ce sera plus simple pour venir te chercher. »
-Ok… Tu es avec quelqu'un ?!
« Oui… Diner professionnel ! A plus, Etienne ! »
Kenneth raccrocha. Etienne resta dubitatif.
-Diner professionnel et tu te permets de répondre au téléphone ?!
Il se leva, intrigué, et alla rejoindre ses élèves.