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Smirnoff de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 22/07/2008 à 20:57
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 05:44

» Mots-clés :   Humour   Johto   Romance

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016 - Traducteurs, traduisez
« Qu'on nous enseigne Never-Explain, qu'on nous assène « Never-Complain »
-Elle descend de la montagne à cheval…
Adam songea l'espace d'un instant à déchirer sa chemise pour se boucher les oreilles avec le tissu détaché.
-Elle descend de la montagne à chevaaaaal, elle descend de la montagne, elle descend de la montagne, elle descend de la montagne à chevaaaal…
Jennifer soupira.
-Et après cette chanson de circonstance étant donné que nous descendons une pente, à quoi aurons-nous droit ?
-Eh bien, vous avez eu un délai de deux jours donc je suppose que vous êtes à même de me rendre vos devoirs. Jennifer, concernant les attaques qui ne ratent jamais…
-Eh bien…
-En chantant !
-Pardon ?
-J'ai fait l'effort de chanter mon cours d'équitation je te somme de chanter ton exposé.
-… C'est sérieux ou vous me faites marcher ?
-Imagine que je suis un petit de maternelle ! Incita le prof
-Pas difficile… Marmonna Adam
Smirnoff lança un regard noir à Adam
-J'ai le droit de jouer jusqu'à huit heures ! Compris ?!
-Ca va, ça va, je ne cherchais pas à rendre cette conversation cohérente ou crédible, rassurez-vous…
-Allons-y, Jennifer, chante-nous le tube de l'été…
-Les attaques qui ne ratent jamais ont pour principe… (Elle claque des doigts) d'être basées sur le rapport force/précision qui est (Elle tape dans ses mains) Calqué sur l'infini, on peut mesurer leur précision exacte par l'algorithme de Cruz…
-Tu me le cites ?
-Pas en chantant !!
-D'accord, Reine du Bollywood. Même si tu vaux pas Karen Kapoor…
-Pas la peine d'être cynique ! Bon, c'est Attaque x (Précision + Infini). On remarque que Portée est remplacée par infini si on compare à la formule originale de Peacock, et qu'à l'époque, mettre Infini dans une équation est pratiquement hérétique mais en réalité ça se tient compte tenu du degré de concentration et de vitesse de l'attaque et de la préparation mentale subie lors de la pré-attaque. Les Pokémon qui subissent cette attaque n'ont aucune chance d'en réchapper. Les seules exceptions sont les Pokémon en l'air ou sous terre. Il existe des variantes comme Météores qui est la seule attaque de ce genre à toucher les deux adversaires et qui est évitable par un des deux adversaires, selon la loi de Seko sur le combat en double.
-D'accord. Adam, les kits d'injection sur les Pokémon feu.
-En médecine Pokémon…
-En chantant !
-… En médecine Pokémon, tralalalala, Pour soigner un Pokémon Feu, lalalalala on doit piquer à la base ou autour des yeux, Hm-hm-hm-hm-hm, ou près de la bouche, voire à l'intérieur, oh lalalala, pour espérer toucher un point sanguin plutôt qu'un méridien conducteur de chaleur qui risquerait de blesser le Pokémon plutôt qu'autre chose toudoudouwap…
-Oh arrête, ARRETE c'est insupportable, on dirait les nonnes dans Sister Act !
-…Plutôt qu'un kit d'injection généralement on utilise des pilules de substitution ou de compresses à action applicative. Le cas de Volcaropod nécessite exclusivement des médicaments par application cutanée car sa bouche est aussi chaude qu'un cratère. Par ailleurs, un Pokémon feu blessé refroidit généralement sa température, non dans le but d'être soigné mais de se protéger contre sa propre énergie.
-Bon, bon… Si on excepte que tu t'y connais forcément vu que ta mère exerce encore et que ton cerveau est dopé, c'est pas mal.
Il sort ses dictaphones.
« Exercice d'exposé sur un sujet connu dans des conditions propices à la déconcentration : Réussi pour les deux. »
Jennifer hocha la tête.
-C'était fait exprès…
-Evidemment, depuis ce fameux soir autour du feu de camp, je sais que vous êtes des chanteurs immondes…
-Oh l'autre, c'est vous qui nous avez demandé de chanter ce soir là ! S'offusqua Jennifer
-Je m'ennuyais, je voulais savoir si vous étiez bons…
Ils aperçoivent un attroupement. Smirnoff regarde sa montre.
-Britney Spears n'était pas censée venir aussi tôt à mon rencard…
Adam et Jennifer lèvent les yeux au ciel et se dirigèrent vers la foule.
-Attendez, on est en cours là, pas à la fête foraine ! Ah les gosses… Et pour une fois que c'est moi qui pense à ça…
L'attroupement entourait un homme face à un Machoc, à côté d'un petit garçon.
-Hmm… Ton Pokémon semble commencer à t'apprécier.
-Macho Machoc…
-Il vient de confirmer !
-Ooooh !
-Oooh !
-Machoc ?
-Il demande si tu l'aimes bien aussi.
-Bah oui bien sur !
-Ouah !!
-Oh !
-Tu veux lui demander quelque chose peut-être ?
-Euh… Hier je l'ai entrainé à maîtriser Coup Croix, je voulais lui demander s'il m'en voulait de notre dur entrainement…
-D'accord : Macho Machoc Macho ?
-Macho Machoc !
-Pas du tout, il t'a pardonné et a compris que tu faisais ça pour son bien.
Adam hocha la tête
-Un interprète Pokémon !
Smirnoff secoua la tête.
-On s'en va, les…
Jennifer s'approcha au premier rang alors que les gens applaudissaient.
-Vous pouvez comprendre ce que disent les Pokémon ?!
-Eh oui. C'est ce qu'on appelle un don.
Smirnoff secoua la tête et prenait Adam pour s'éloigner.
-Eh ! Qu'est-ce qu'il y a ? Ca se voit que ce type est un charlatan, nan ?
-Je… Ne supporte pas ce genre… De numéro.
-Bah alors ! Rentrez-lui dans le lard !
-Ce n'est pas ça.
Adam s'étonna.
-Je n'aime pas qu'on humanise les Pokémon. C'est plus fort que moi.
-Mr Smirnoff, ne vous mettez pas dans un état…
-Les Pokémon c'est les Pokémon, les humains c'est les humains. Si l'un doit prendre quelque chose à l'autre c'est bien l'humain.
-Vous n'en faites pas un peu trop là ?
-Les Pokémon sont des créatures sages, qui ont le respect de leurs congénères, qui ne mentent pas, parce qu'ils parlent avec le cœur. Vouloir leur conférer une parole c'est les trahir.
Adam semblait en désaccord avec Smirnoff tout en ayant le même point de vue
-Ce type n'est qu'un arnaqueur comme on en trouve plein !
Smirnoff soupira.
-Tu te souviens de l'autre fois ou on parlait des phobies débiles ?
-Ah ça, oui… J'en rigole encore de cette phobie des papillons !
-J'ai la phobie des artistes des rues !
-……….Ah oui, vous faites fort là quand même…

L'homme danse au son de l'orgue de barbarie activé par son Ferosinge. La foule autour regarde, le temps à perdre, indifférente. Quelques pièces jetées au hasard. Jennifer est au milieu de la foule, jeune enfant. Elle observe l'homme et le singe, si proches et si lointains, l'ancêtre et le petit-fils…
La fillette est émerveillée par le spectacle spontané de la rue qui d'un coup s'immobilise.
-Jenny… Tu viens ?
-Oui j'arrive maman…
Elle jeta une piécette dans le chapeau de l'homme qui la remercia en citant Dieu. Jennifer regarda l'homme qui ne faisait que se trémousser sur la musique automatisée d'un orgue.
Mais elle, elle ne voit que la magie, pas les rouages. Elle ne se pose pas de questions sur la vie de cet homme, pour elle c'est un spectacle, un enchantement pour les yeux.


-Ouah ! Vous êtes capable de vous moquer d'un type qui va mourir, vous vous moquez des infirmières, vous envoyez bouler votre meilleur pote mais il s'avère que les types qui font des numéros pour les passants vous effraient ! Encore ça aurait été les araignées ou les guêpes, j'aurais pas dit, mais là…
-Bon, ça va, petit merdeux, ok ? J'ai peur de ce que je veux, y'a pas de charte que je sache !!
-Quand même ça craint…
Jennifer arriva avec l'interprète.
-Ah la sal…
-Mr Smirnoff, je vous présente Rodney, il est interprète Pokémon !
-S… Salut…
-Bonjour Mr Smirnoff ! Jennifer m'a beaucoup parlé de vous !
-La fameuse bio résumée en quatre minutes… J'aurais jamais dû conseiller cette chanson à Madonna et Justin…
-J'avais pensé que vous aimeriez savoir ce que pensent vos Pokémon ! Ajouta Jennifer
-Non, je ne veux pas savoir ce que pensent mes Pokémon !
-Vous avez peur qu'ils vous détestent ?
-Pas du tout.
-Vous savez Mr Smirnoff, les Pokémon ont le droit de s'exprimer…
-Nan.
Etienne semblait embarrassé par l'interprète. Jennifer le regardait bizarrement.
-Est-ce qu'il y a un problème, Encore ?! Soupira Jennifer.
-Il a peur des artistes de rue ! Informa Adam
-Je ne suis pas un artiste de rue, signala Rodney, je suis un artiste ! Je peux comprendre que le fait de pouvoir comprendre les Pokémon peut paraître effrayant…
Jennifer soupira.
-Laissez tomber, il est juste en train d'essayer de se rendre intéressant.
Smirnoff regarda Jennifer qui sortait Altaria. Il se tourna et alla s'asseoir sur une pierre. Adam alla le rejoindre.
-M'sieur…
-Reste avec elle. Ne la quitte pas des yeux.
-… Compris.
Smirnoff se couvrit les yeux. Il ne supportait pas cette vision d'un type qui faisait presque la manche comme ça pour vivre. Ca lui était insupportable. Il regarda dans sa sacoche et il trouva sa bonne vieille Game Boy Advance SP. Il n'avait toujours pas fini Zelda, A Link to the Past. En fait il se forçait à ne pas le finir. Il listait les endroits ou il avait repéré les secrets, finissait les palais avec parcimonie, à chaque fois dans le but de dénicher lesdits secrets. Cet exercice en apparence anodin avait pour but d'améliorer l'esprit d'analyse du professeur. Son esprit d'induction s'en retrouvait conforté. Dans sa sacoche il avait aussi un Tetris pour la réactivité oculaire (Il a vérifié sur Internet et il serait troisième au niveau mondial) et Metroid Fusion pour passer le temps.
Adam observait Smirnoff qui jouait. « C'est vraiment un grand gamin en fait… » Il décida d'aller le voir mais il se souvint aussi que le professeur se mettrait à stresser si il laissait Jennifer seule avec ce type. De plus connaissant le passé du professeur, il se résout à rester là même si ça lui était insupportable. « C'est pas un prof qu'on a en fait c'est une espèce d'infirme… »
-Ouah ! Alors Lysandre pense ça ? Moi aussi je suis très contente que tu aies évolué !
Smirnoff secoua la tête. Valait mieux entendre ça que d'être sourd. Découvrant le marteau, il s'aperçut qu'il avait bien compris que cela permettait d'écraser les petits pylônes. Toutefois il s'était trompé : Un autre objet permettait de se débarrasser des rochers noirs.
« Le manque d'interaction entre le marteau et le rocher dans le jeu… Montre qu'un autre objet doit être trouvé dans un autre palais »
Il se tourna vers Jennifer.
« Le manque d'interaction entre Jennifer et un autre être humain montre… qu'une passion commune doit les unir dans ce but… Elle cherche à comprendre les Pokémon, comme elle cherche à me comprendre moi. Cet interprète lui donne ce qu'elle veut. »
Il regarda la Game Boy Advance.
-Link, tu viens de sauver une petite fille. Encore, eh ouais.
Il se leva et regarda Jennifer, puis il siffla la mélodie qui se joue dans Zelda lorsqu'on ouvre un coffre. Il rangea la console dans sa poche et il s'approcha du groupe.
-Mr Smirnoff… Murmura Adam
-Hey, Mr Smirnoff venez voir ! Je discute avec Lysandre !
Smirnoff s'arrêta. Rodney crut qu'il allait piquer une crise, croyant l'homme un peu sanguin (Ce qu'il n'était pas réellement.)
Il sortit Erwan le Capidextre qui le regarda avec son visage souriant.
-Je vous présente Erwan. Erwan est très intelligent. Il peut enlever mon manteau…
Etienne tend les bras en arrière. Capidextre enlève le manteau du professeur sous les yeux surpris d'Adam et Jennifer.
-Il peut me le remettre !
Avec ses mains à queues, Capidextre remet à son maître le manteau.
-Génial, hein ?
Rodney pencha la tête sur le côté.
-Ou voulez-vous en venir ?
-Il me connait mieux que personne. Et je le connais mieux que quiconque. Je ne crois pas que vous soyez capable d'interpréter ce que disent les Pokémon.
Rodney hocha la tête.
-Capi, Capidextre ?
Erwan, intrigué, regarda son maître.
-Ca…Pi ?
-Capidextre !
-Capi Capi…
Smirnoff sembla intrigué à son tour. Jennifer lui sourit.
-Vous aviez tort !
Etienne la regarda. Elle était pleine d'espoir.

–J'ai foi en vous.
Les pieds marchèrent sur l'estrade.
-J'ai foi en vous car j'ai l'espoir que vous deviendrez de grandes dames. Moi, Corinne Pochai, j'étais la plus grande styliste de mode, avant que je ne me fasse avoir par l'ennemi naturel de toute grande profession…
Elle soupira. Grande, maigre, en robe noire avec une coupe au carré ébène, une peau diaphane et un rouge à lèvres carmin. Jennifer suivait ce cours de motivation car elle avait eu un mauvais résultat à un test psychologique. Elle était assise avec d'autres étudiantes.
-Le syndicalisme. Si jamais vous tombez sur un syndicaliste, marchez-lui sur le pied en pensant à moi.
Les filles ricanèrent. Jennifer se contenta de sourire. Elle remarqua Nathalie en face d'elle. Déjà un peu bouboule, elle regardait la femme avec une moue outragée.
-Mesdemoiselles ! L'avenir appartient à celles qui ont foi en eux. Aujourd'hui je suis là, mais maintenant j'ai cinquante… Non ces choses là ne se disent pas !
Ricanements.
-Bref ma vie s'achève et elle a été bien remplie. Mais la votre commence. Tant que vous aurez une motivation, vous serez capable de tout faire. Il faut suivre vos instincts.

-Euh… Nathalie !
Elle se retourna.
-S…Salut, je suis Jennifer… Scoresby, on est dans la même classe.
-Ah.
-Dis, tu aimes suivre ce genre de cours ?
La grosse fille brune à lunettes regarda la sculpturale blondinette.
-Non. Ecouter une perdante déblatérer qu'elle a été heureuse mais que maintenant elle est nulle, ça ne m'intéresse pas.
-Moi aussi ça m'embête, mais bon, on est obligées…
-Scoresby, pourquoi tu me causes ?
Jennifer s'étonna.
-C…Comme ça, pour… Pour parler !
-Je suis pas une patate anti-stress.
Elle partit. En chemin elle heurta une élève. Abby Stock.
-AH !
-Oups…
-ESPECE DE GROSSE TRUIE !
Et elle partit en faisant claquer ses talons. Nathalie sembla folle de rage.
-Nat… Ca va ?!
-Ouais… Elle perd rien pour attendre.


-Qu'est-ce que j'ai dans ma poche ?
Rodney s'étonna.
-Demandez-lui ce que j'ai dans ma poche, la poche droite de mon manteau.
Rodney regarda Capidextre.
-Euuuh… Capi Capi Capidextre ?
Capidextre pencha la tête sur le côté.
-Ca…Pi ?
-Un paquet de cigarettes !
Smirnoff fit sortir les dictaphones de ses poches.
-Nan.
-Ca ressemble en tout cas.
-Et vous allez me dire qu'Erwan est stupide au point de confondre les deux ?
-Non mais il a pu croire…
-Arrêtez votre baratin. Vous parlez autant aux Pokémon que moi aux arbres. Et des filles facilement impressionnables ou des gens un peu crédules se laissent avoir par votre numéro de suggestion. Vous lisez en les gens comme moi je lis en mes Pokémon. Erwan ne vous a pas parlé mais votre borborygme l'a déstabilisé. J'en ai de facto compris que vous lui parliez comme à moi du russe. Vous êtes un mystificateur.
-Ou est le mal ?
Smirnoff crut mal entendre.
-Je vous demande pardon ?
-Je ne demande pas d'argent. Je ne fais que donner aux gens l'espoir que leurs Pokémon les comprennent et qu'ils ont une parole. Beaucoup de gens voudraient parler à leurs Pokémon, vous savez.
-C'est comme ces romans débiles pour gamines hystériques avec les cris des Pokémon et la traduction à côté entre parenthèses… Je suppose que ça plait énormément et que vous jouez sur cette corde là.
-Si vous ne voulez pas y croire, libre à vous.
-Vous donnez de faux espoirs aux gens. C'est pire que tout.
-Mr Smirnoff… Soupira Jennifer.
-Moi je comprends mes Pokémon sans pour autant me figurer qu'ils parlent. Ils ont probablement un langage entre eux mais les humains ne devraient pas essayer d'interférer.
-Je ne vois pas pourquoi.
-Parce que c'est leur truc à eux.
-Le moins que puisse faire l'être humain c'est de chercher à assimiler la culture des Pokémon !
-Tiens ça sent le déjà vu… Ah oui, la colonisation africaine ! Essayons de compwendwe et d'assimiler cette civilisation en volant toutes leuws wichesses, Missié Bwana !
Jennifer et Adam semblèrent… Un mélange de honte et d'embarras très prononcé. D'autant que plusieurs personnes observaient dont des personnes de couleur. Rodney soupira.
-Qu'est-ce que vous voulez dire ?
-Chercher à approcher quelque chose qu'on ne comprend pas n'est pas sans risque. Si on apprenait à un Pokémon à se servir d'une arme… Le fameux cas Blyth Mc Gordon…
Il regarda ses élèves et se rappela son rôle d'enseignant.
-Blyth Mc Gordon était une Jadielloise de 48 ans qui est née en 1943 à l'hôpital des armées d'Argenta. Elle possédait un Sabelette roux capturé aux environs du Mont Sélénite.
Tout le monde écoutait, car quelqu'un qui commence une histoire est forcément intéressant. Smirnoff se sentait bien. « Ca me rappelle la faculté »
-Elle présentait un trouble du comportement terrible : Elle était paranoïaque, et pensait que des jeunes en voulaient à sa maison. Elle avait réussi à se procurer une arme par le biais de son frère qui travaille au service des militaires de Hoenn. Tous les militaires qui travaillent à la caserne de Hoenn connaissent cette histoire comme un exemple qu'il ne faut pas donner d'arme à un civil. Cette femme a eu une idée remarquable, et il fut étonnant qu'aucun fou n'y ait pensé avant elle : Elle décida d'apprendre à son Sabelette à se servir d'une arme pour la défendre. Une idée très bonne au demeurant : En plus d'être un compagnon de vie incroyable, Sabelette assurerait sa protection. Les premiers jours, ses séances de tirs marchèrent très bien. Elle avait installé tout un dispositif dans son jardin pour entrainer son Pokémon. Seulement voilà, ils ne passèrent plus leur temps qu'à ça. Devinez ce qui se passa.
Tout le monde se regarda, intrigué.
-Eh bien, un jour lors d'un diner entre amis, le Pokémon tua très exactement 11 personnes avec un révolver, dont deux petites filles. A la fin de son œuvre, Sabelette trouva Blyth et il déposa le révolver à ses pieds, couvert de sang. Elle fut arrêtée et mourut en prison, et le Pokémon fut confié à des personnes âgées avec qui il se comporta comme un charme jusqu'à la fin de ses jours.
Jennifer semblait choquée.
-Elle avait tenté d'humaniser le petit, mais au lieu de ça, elle l'avait pourri avec son humanité à la con. Nous les humains sommes très forts, nous avons fait de la mort quelque chose de si grave que lorsque ça arrive, nous sommes les seules victimes et les seuls à blâmer. En réalité nous sommes en permanence dans un contexte d'auto accusation, et lorsque nous voyons une espèce ou des congénères qui ne se sont pas dans cet ordre d'idée, nous cherchons parfois à les faire adhérer à notre conception car nous la croyons bonne. C'est de la bêtise pure et simple Si d'autres êtres ont une vie mieux réglée, pourquoi la leur dérégler par pure jalousie ? Acceptons notre misère pour ce qu'elle est. Sur ce, les enfants, nous levons les voiles. J'aimerais dormir au chaud cette nuit.
Adam et Jennifer laissèrent Rodney et suivirent le professeur.
-Vous êtes vraiment naze. C'est parce qu'on ne faisait plus attention à vous c'est ça ?! Soupira Jennifer
-Je ne plaisantais absolument pas… J'ai VRAIMENT envie de dormir au chaud ce soir ! Marmonna Smirnoff, heureux d'avoir été si bien écouté

-Je suis d'avis qu'on les en informe. Les enfants ont le droit de savoir ce qui est arrivé à leur camarade.
-Je suis d'accord.
Le conseil de la vie scolaire était réuni. C'était peu avant la 4e année des élèves. Kenneth était dans le tas.
-Je ne suis pas trop d'accord, en ce qui me concerne…
-Mr le conseiller principal ?
-Euh, je veux dire… En informer seulement les personnes concernées est peut-être plus sage, en informant tout le monde on transforme sa mort en spectacle…
-Mais il faut qu'ils comprennent.
-Oui voilà, si nous ne leur expliquons pas, sa disparition va être un calvaire pour eux.
-C'est décidé, on le leur dit à tous.
Kenneth soupira.

-Les enfants, euh… C'est une nouvelle terrible… Mais nous tenions à vous l'annoncer…
La plupart des élèves de l'école étaient réunis dans un amphithéâtre.
-Ahem… Les enfants, nous sommes au regret de vous annoncer que votre camarade Abigail Stock, dite Abby… Est morte renversée par un camion.
Jennifer sembla troublée. Nathalie n'eut aucune réaction. Clarissa poussa un cri d'effroi. Kenneth soupira, voyant les diverses réactions dégoûtées.
-Nous comprenons votre tristesse…

-Nathalie, tu as demandé une séance avec moi…
-Oui monsieur.
Elle s'assit face à Kenneth.
-Ecoute, c'était un accident. Les médecins ont dit qu'elle n'avait pas souffert, alors tu n'as pas à te sentir triste…
-Je suis pas triste.
Le blond s'étonna
-Ah non ?
-Non… Je viens vous voir pour vous demander si c'est normal que je sois indifférente, contente et si le fait que j'ai souhaité que cela lui arrive… Est en quelque sorte grave.
Kenneth s'étonna et sembla stupéfait.
-Euuuuh…Ahem…. Hm…

Jennifer s'efforçait de rassurer Clarissa
-La pauvre tu te rends compte ? Le même âge que nous…
-Clarissa ça va aller…
Jennifer faisait de gros efforts pour être compatissante, ce qu'elle faisait difficilement d'habitude. Mais Clarissa était sa copine, et une loi chez les filles dit qu'une copine dans la galère vaut qu'on aille jusqu'à se trainer par terre avec elle par simple amitié.
-Tu te rends compte ?
-Je sais bien mais on ne peut rien y faire… Calme-toi.
Nathalie arriva, et elle regarda les deux bédouines avec leurs étranges armes pointues, les « sentiments »


Smirnoff alluma la lumière et vint se placer à côté de Jennifer derrière la vitrine. Les Pokémon de Jennifer s'y trouvaient.
-Tu voulais comprendre tes Pokémon alors voici un cours particulier. Ils ne nous voient pas, c'est une vitre sans tain.
Jennifer observa Rose, la Moufflair, Candy le Laporeille, Sunny le Lixy, Paprika le Lippouti et Lysandre l'Altaria.
-Comme une famille. Ce ne sont pas simplement cinq âmes sans visage, sans chaleur « humaine », non, ce sont cinq amis éternels. Pour des raisons qu'on ignore mais qui sont probablement liées à l'ADN, lorsque des Pokémon sont ensemble, un climat de paix se crée entre eux, et ils œuvrent tous pour les objectifs de leur possesseur.
Rose portait Paprika et Candy sur son dos. Lysandre et Sunny discutaient ensemble.
-Je vois…
-Leurs cœurs s'accordent pour créer une étrange osmose, motivée par le plaisir du travail commun. Ceux qui ont des problèmes de caractère les ont souvent à cause des humains. Ceux qui attaquent leur maître ont souvent vu leurs parents mourir. Ceux qui sont solitaires ont connu un dresseur dur. Certains sont timides car des enfants les embêtaient. Si peu de choses à nos yeux sont un monde aux leurs.
-… Pourquoi vous avez fait prof de tactique ?
-Pardon ?
-Vous auriez pu faire prof d'élevage, prof d'histoire, prof de littérature, prof de psycho… Mais vous enseignez comment se servir de ceux qui sont vos meilleurs amis comme d'armes invincibles ?
Smirnoff sourit. « Ca fonctionne. Je viens de la rapprocher de ses Pokémon. Elle a besoin de montrer sa compassion qu'elle ne donne pas facilement pour se sentir mieux. En essayant de la comprendre, j'ai réussi à aider ses Pokémon à se sentir mieux. A l'avenir tout ira bien pour ces cinq là. »
-Eh bien… Après mes études je savais que je voulais être professeur. En passant mes agrégations j'ai découvert que j'avais une sorte de don dans le domaine stratégique, je comprenais facilement les rouages de la stratégie. Ce qui m'intéresse ce n'est pas tant de transformer mes Pokémon en machines à vaincre, ça n'intéresse que les crétins qui ont besoin de se persuader de leur virilité. Ce qui m'intéresse c'est la mise en action des rouages. Les choix.
Jennifer hocha la tête.
-Il n'y a pas de honte à montrer tes sentiments.
Jennifer s'étonna.
-J'ai bien compris la métaphore psychologique… Tu voudrais avoir un interprète pour pouvoir exprimer tes sentiments sans que ce ne soit à toi de le faire.
-C'est pas ça… C'est vous que je voulais interpréter. Vous avez l'air d'un enfant… Qui aurait grandi trop vite. J'aimerais en savoir plus sur vous, pour éviter de vous résumer plus tard à… Un gentil vieux fada.
Elle ricana. Il sourit et ricana avec elle.
-Tu es une jeune fille adorable. Tu arriveras à de grandes choses si tu cesses de croire qu'avoir foi en des forces externes t'aidera.
Il hocha la tête.
-Il arrivera un moment ou tu me quitteras par toi-même. Ce jour là tu te réaliseras en tant que dresseuse.
Il partit dans le couloir. Elle le regarda, surprise. Il sortit sa Game Boy et entreprit d'assiéger le second palais de Zelda.
« Dans le Marais ?! Comme c'est original… Gare à vous les folles, un bel épéiste arrive… »

-Voilà. C'est tout. C'est juste… Elle est morte.
Jennifer hocha la tête.
-Enfin compris.
Clarissa, encore en état de choc, hocha la tête.
-Jenny, c'est pas juste. Certaines personnes devraient pas mourir.
-Ouais. C'est des choses qui arrivent mais ça ne devrait pas arriver. Et deux filles de treize ans ne devraient pas philosopher là-dessus.
Elles ricanèrent.
-Abby était une fille prétentieuse et imbue d'elle-même, mais… Elle n'avait pas un mauvais fond.
-Voilà. N'importe qui peut mourir.
-Clarissa, tu peux me promettre quelque chose ?
-Hm… Quoi, Jenny ?
-Cette fille, Nathalie… Evite de lui faire confiance. Je ne la sens pas du tout.
-D'accord. Mais si jamais elle me demande un truc ?
Jennifer sourit.
-Clarissa tu vas vraiment faire une dresseuse bizarre. Tu penses à toutes les situations.
-Je sais, oui… Mais mon rêve ce serait de…
Un Cheniti en train d'évoluer tomba sur les genoux de Jennifer. Clarissa se leva en hurlant. Le Papilord sauta au visage de Jennifer qui tomba en arrière avec le banc…

…D'où, depuis ce jour une peur panique des papillons.