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La Grande Illusion de VLCMédia



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Informations

» Auteur : VLCMédia - Voir le profil
» Créé le 10/05/2011 à 17:37
» Dernière mise à jour le 11/05/2011 à 07:55

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Chapitre 1: La balance s'équilibre
Chapitre 1: La balance s'équilibre


« Et un de moins. C'était facile… »

Jules fixa le cadavre du regard. Un homme d'une cinquantaine, grand, les cheveux bruns, un homme lambda en fait, gisait sur le sol, sans vie. Le jeune homme, le prénommé Jules, tourna les talons, faisant face à un autre cadavre, celui d'un homme, vêtu d'une combinaison noire, des gants et bottes blancs et une petite casquette noire. Lui aussi était étalé au sol, sans vie.

« Lui non plus, il a pas duré longtemps… »

Puis, ayant conservé dix secondes de silence en mémoire de son défunt garde du corps, Jules l'enjamba et sortit du hangar dans lequel il se trouvait. Le soleil brillait haut dans le ciel en ce mois d'août. Aucun nuage a l'horizon, ni trop chaud, ni trop froid, une journée agréable en somme. Dans les rues, la tension était palpable. Les passants tressaillaient lorsqu'ils apercevaient le « R » rouge imprimé sur la veste de Jules, synonyme de malheur. Certains gens se contentaient de ne pas regarder, d'autres de reculer, d'autres de prier pour qu'on les laisse tranquilles. C'était énervant mais c'était comme ça. Alors, il feignait de les ignorer.

Après une demi heure de marche, Jules pénétra dans un grand bâtiment, un imposant gratte- ciel. Entre temps, dans une grande ville telle que Safrania, les hauts immeubles étaient partout. Et l'ancien siège de la Sylph Sarl, l'actuel QG de la Team Rocket, était le plus imposant de tous. Une fois a l'intérieur, l'ambiance était un peu plus amicale, plus familiale. Ça le rassurait un peu. Il s'avança jusqu'à l'accueil et se planta là, attendant visiblement quelque chose. Un homme, la soixantaine, costume cravate, les cheveux gris courts et propres, l'ayant entendu arriver, leva le nez de son planning et considéra le jeune homme avec un regard froid, distant. Enfin, il prit la parole.

« Et bien Jules, tu as déjà terminé ? » Tout en disant cela, il congédia d'un geste de la main une dame qui discutait avec lui un peu plus tôt.

« Et bien oui père. Ce n'a pas été très dur. Je ne comprends pas pourquoi vous m'avez envoyer le tuer. Un autre aurai pu s'en charger… »

« Ça ne te fait pas de mal. Et puis, où est passé Stéphane ? Il n'est pas rentré avec toi ? » Son œil balaya la pièce dans le but de trouver ledit Stéphane.

« Et bien… il… est… »

« Il est mort, c'est ça ? »

« Oui » dit il timidement.

Lorsque Jules vit monter la colère en la personne de son père, il baissa les yeux et fixa le sol, attendant que ça passe. Malgré son âge, il ne pouvait pas se permettre de se disputer avec son père. Les conséquences en seraient trop lourdes. Il préférait encore se taire.

« Dio del Cielo ! Tu ne peux pas faire gaffe à tes sbires ? Tu n'as plus quinze ans ! Tu en as vingt et un ! Bon sang, Jules, c'est ton septième ! C'est pas gratuit ce genre de service ! »

Un long silence s'ensuivit. Toutes les têtes s'étaient tournées et observaient désormais ce spectacle quasi bimensuel avec des airs de « encore ?! » ou de « J'aimerai pas être a sa place… ». Puis, prenant un air plus calme, le vieil homme reprit la parole.

« Je t'en payerai un autre. En attendant, tu restes là. »

« Mais je peux me débrouiller sans… »

« J'ai dit tu restes là ! »

La dernière phrase fut si cinglante que tout le monde tressaillit, regrettant amèrement d'être là au mauvais moment. Puis, avec une terreur incommensurable, une hôtesse se rapprocha et dit timidement:

« On vous demande au téléphone M. Giovanni. »

Le vieil homme hocha la tête, signe qu'il avait compris le message. L'hôtesse retourna à son bureau et reprit le combiné de l'appareil. Petit à petit, l'atmosphère se détendit à nouveau et les conversations reprirent. Giovanni observait encore son fils, la tête toujours penchée. Il repartit sans un mot. Lorsque Jules osa se redresser, Giovanni n'était déjà plus là. Pfiou ! Il avait survécu ! C'est vrai qu'il pouvait faire plus attention mais… c'était quand même pas à lui de veiller sur son garde du corps non ? C'était plutôt l'inverse en général. Heureusement, il avait évité la catastrophe. Bien sûr qu'il aurait voulu partir en mission une nouvelle fois mais l'idée seule de ce qui pourrait lui arriver si il désobéissait lui glaçait le sang. Il préférait largement obéir.

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Voila maintenant deux heures qu'il déambulait dans tout l'immeuble. L'ennui l'avait gagné dès les premières minutes et s'était intensifié au fil du temps. En deux heures, il était allé voir tout le monde, bu trois ou quatre cafés, dormi une demi heure et resté assis à ne rien faire le reste du temps. Alors qu'il s'asseyait une nouvelle fois dans un fauteuil, un sbire courut dans sa direction et s'arrêta net devant lui. Il avait l'air un peu… fébrile.

« M. Giovanni m'a chargé de vous retrouver et de vous dire qu'on vous attend au grand hall. »

« Bien, je vais y aller. Une raison particulière ? »

« M. Giovanni n'a rien ajouté. Il a seulement dit qu'il s'était démené pour ne plus vous voir arpenter les couloirs. »

Jules leva un sourcil. On l'attendait ? Et Giovanni s'était démené pour ça ? Lentement, il se leva et murmura un « compris ». Le sbire, ayant accompli sa mission, repartit comme il était venu, en courant. Jules le regarda partir d'un air songeur. Puis, lassé, il prit l'ascenseur le plus proche.

Voila dix minutes qu'il faisait le pied de grue. Personne ne l'attendait. Soudain, Giovanni, accompagné d'une jeune femme blonde, l'approcha.

« Bien, j'ai fait aussi vite que possible. Voici ta nouvelle garde du corps. Je vous laisse, j'ai des affaires plus urgentes à traiter ».

Giovanni repartit en flèche, les laissant là, tout les deux. La jeune femme, qui jusque là suivait du regard le Boss, tourna la tête et observa Jules. Ce dernier fit de même. C'était une très belle femme, blonde en queue de cheval. Des affaires classiques, jean et veste grise. Lorsque leurs deux regards se croisèrent, une grande gène put se lire sur le visage de la jeune femme. Celle-ci baissa légèrement les yeux. Jules observa ce comportement avec perplexité.

« Salut, je m'appelle Jules, et toi ? »

Il avait dit ça comme s'il avait été un enfant, avec une voix innocente et rassurante. Son interlocutrice ne tarda pas à répondre

« Je suis Nolwenn. Je suis votre nouvelle garde du corps. »

« Tu peut me tutoyer, tu sais ? Sauf en présence de mon père mais sinon, détends toi. Nolwenn ? C'est pas de la région comme prénom. C'est… ?»

« … Hoennien. Je suis Hoennaise d'origine. »

« Tient, moi j'aurai dit Johtois… Enfin, peu importe. T'a-t-on briefée sur notre prochaine mission ? »

« Oui. Apparemment, il faut que nous nous rendions au terrain d'entraînement. »

« Et… ? »

« Et c'est tout. »

Jules tira une mine dépitée dès lors qu'il entendit la réponse de sa nouvelle compagne. Quel intérêt une telle mission, si on peut appeler ça une mission, pouvait- il avoir ? Aucun a première vue mais Giovanni n'était pas du genre à l'envoyer pour rien… Bah, il verrait bien sur place. D'un hochement de tête, il approuva. La jeune dame lui sourit, amusée par ce qu'elle seule pouvait savoir et comprendre.

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« Toujours cette même peur. Ils nous fuient comme la peste… »

Nolwenn ne répondit pas a cette nouvelle réflexion Cela semblait beaucoup préoccuper le jeune homme mais il ne se posait pas de questions. Il fallait vraiment être aveugle ou fermer les yeux pour ne pas voir cette crainte. Jules n'en connaissait pas la cause, mais elle, si. Peut être lui dira-t-elle un jour… Mais pas maintenant, trop dangereux.

Le soleil commençait à décliner, se cachant derrière les multiples bâtiments de la ville. Le « voyage » fut quelque peu fatigant. Jules soufflait a grands coups tandis que Nolwenn réfléchissait Elle était impassible, comme préparant quelque chose. Jules l'aperçut et leva un sourcil. La jeune femme ne répondit pas. Elle se tourna vers lui d'un air grave et occupé.

« C'est ici. »

La phrase résonna aux oreilles de Jules. C'était évident que c'était là. Mais il y avait autre chose… Elle n'avait pas dit ça d'un ton neutre mais d'un ton très mystérieux comme si ses paroles cachaient un sens plus fort encore.

« Et l'objectif ? »

« C'est moi. »

Jules resta bouche bée. Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Comment ça elle était son objectif ? C'était absurde ! Jules bafouilla quelques mots mais Nolwenn n'y prêta pas attention. Elle conserva son air grave et concentré. Lentement, elle prit une pokéball. Avant que le jeune homme ne comprenne ce qui se tramait, il fut repoussé par un puissant pistolet a eau qui l'envoya quelques mètres plus loin. Abasourdi, Jules vociféra quelques insultes mais la jeune femme resta de marbre.

« Bon, que ce soit clair. Ma mission consiste à te battre en combat pokémon. Deux contre deux. Alors appelle un pokémon »

Alors c'était ça ? Un combat pokémon ? Elle voulait du combat ? Elle allait en avoir ! Il prit une pokéball. Son Voltali à lui contre son Aquali à elle. Le combat s'annonçait intéressant…