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Kyusei: Journal d'un (faux) Serial Killer de Chevre



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Informations

» Auteur : Chevre - Voir le profil
» Créé le 23/11/2010 à 12:39
» Dernière mise à jour le 23/11/2010 à 12:39

» Mots-clés :   Action   Terreur

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Chapitre 12: Perdu.
Depuis que j'ai parlé aux Cerfrousses, ça faisait deux bonnes heures que je suivais la rivière qui était censée me ramener au pied de la Montagne, mais je ne voyais toujours rien. S'il a essayé de me duper, j'vous jure que j'l'éclaterais sa sale tête, moi ! Mais de toutes façons, j'ai la flemme d'aller en arrière. Quelques minutes passèrent encore, mais quand je levais le regard, la seule chose que je voyais, c'était des Arbres, des feuilles, des lianes, des nuages, mais pas de Montagne. Tout ça c'est de la faute de cette mocheté de…truc. Vous savez, l'espèce de gros chien avec des cornes qui m'avait attaqué. Comment je l'avais appeler, déjà ? Arcalosse ? Ou Démonin ? Peu importe, il est mort, et m'a fait perdre le sens de l'orientation ce gros. Bref, il est temps de trouver son chemin.
J'aurais bien aimé grimper tout en haut des arbres, mais cela était impossible, car, pour avoir essayé y'a deux secondes, je remarqua à mes dépends, qu'il y avait des épines en haut de chacun de ces trucs. C'est vraiment un coin charmant, idéal pour venir passer ses vacances.
Depuis que je suis dans cette Jungle, je n'ai pas mangé. Ca me rappelle que je commence sérieusement à avoir faim moi, mais comptez pas sur moi pour aller manger les fruits bizarres qui poussent aux alentours, je préfère me faire tuer par un Aspicot. Je n'ai ni mangé, ni aperçu le moindre Grahyéna. C'est assez étrange, quand on sait qu'il s'agit de leur territoire, et que personne n'y réside. Je me demande dans quelle galère je me suis fourré, moi.

Une autre heure passa. A mon grand dam, je fus obligé de bouffer un Cornèbre. Goût détestable, mais j'y suis bien obligé, pour survivre. Il avait eu le mérite de me couper l'appétit pour de bon, celui là, c'est comme si vous mangiez une grosse poule pleine de plumes qui se coincent dans votre gorge, avec pour goût un mélange de…bon laissez tomber, pensez juste qu'il était immonde, comme repas.

Deux nouvelles heures passèrent, et le crépuscule se dessinait dans le ciel de sa teinte orangée caractéristique. J'avais pas envie d'errer ici jusqu'à la Nuit des Temps, moi ! Ca me saoulait grave là, impossible de trouver la Montagne alors qu'elle est censée être immense. D'ailleurs, de l'autre coté du Fleuve, elle l'était. Illusion d'optique. Ouais, mon œil.
La Nuit est tombée. MAIS enfin, j'aperçoit la Montagne ! J'avance d'un pas plus discret, cette fois. Il fallait pas que je me fasse repérer directement, sinon, toutes ces épreuves, elles auraient servi à rien. Et personnellement, me faire bouffer à moitié par des Carvanhas psychopathes, de faire charger par un Rhinocorne, avoir à faire avec deux Migalos fous, avant de me battre contre un…un…un truc. Enfin, vous vous souvenez sans doute du nom de cette chose noire. Ouais ? Bah pas moi.

A chacun de mes pas, je regardais les alentours…mais je ne voyais rien d'autre que quelques feuilles, quelques rochers. Pas le moindre Grahyénas, pas la moindre trace de sang, pas la moindre trace de quelconque affrontement. Il n'y avait RIEN.
Ils se foutent…de moi ? C'est…n'importe quoi. Déjà que y'avait que dalle dans la Jungle. J'avoue que là, j'suis perdu. Complètement. Ils se cachent peut-être ? Nan, impossible, à part si ils peuvent être invisibles, je ne vois aucune cachette possible. Et c'est ça, le pire. J'ai traversé milles et une pourritures pour me retrouver au Pied d'une Montagne où y'avait rien. Riez, allez y.

Peut-être qu'ils ne sont pas au Pied de la Montagne, mais plus haut ? Il fallait que j'ailles vérifier. Mais comment ? Si je monte, tout le monde me verra, y'a pas d'arbres au plein milieu de la Montagne, c'est géographiquement difficile d'avoir de tels reliefs ponctué par une végétation poussée. Vous avez compris quelque chose ? Non ? Pas grave, c'était dénué de sens. Ou presque.
N'empêche que là, c'est très fort. Il faut tout de même que je fasse quelque chose, j'allais pas rester planté là toute la nuit, et puis quoi encore ?

En ce moment, j'étais placé près d'un Arbre, caché par son feuillage, ainsi que par les herbes qui poussaient non loin de lui. J'allais avancer. Il n'y avait pas d'autres alternatives.
Avançant rapidement, afin d'éviter d'éventuels regards, je me faufila, et je me posa près d'un rocher. Ici, j'avais une meilleure vision des hauteurs. Qu'est-ce qu'il y avait en haut ? Rien. Encore. Le vide. Je suis KO debout là. C'est du n'importe quoi. Je me décida alors à monter, ouais, carrément, il a peur de rien, ce Kyusei. Non ?
Conclusion ? A votre avis ? Bah rien. Comme d'hab', je regarda les moindres recoins, sans monter trop haut tout de même, au risque de périr. De toutes façons, les Grahyénas ne supportent pas de vivre dans de tels hauteurs, c'est physiquement impossible.

Je redescendit, un peu désabusé à vrai dire. La Nuit était belle, au moins. Les Etoiles brillaient dans la nuit, la Lune encore plus. Faible, le lot de consolation. Surtout qu'après ce périple, il fallait que je me taille d'ici. Par la Jungle infestée de tout et n'importe quoi, évidemment.
Mes yeux se fermèrent, je profita du Zéphyr qui se leva, me caressant le pelage, censé être noir, mais avec quelques tâches de sang, encore. Remarquez, au moins, si j'ai pas atteint mon but, j'ai au moins claqué quelques meurtres. Le lot de consolation est meilleure, déjà. Ah oui, parlons un peu de moi, vu que j'en ai le temps visiblement. Je n'ai pas parlé énormément de mes goûts, mis à part celui du meurtre, de mes rêves, mes projets…Alors, rattrapons le temps perdu ! Dialga dirait que le temps ne se rattrape pas, mais on s'en fou de lui.

Mes goûts alors. Bah j'aime tuer les gens, j'aime les faire souffrir…Et pas grand-chose d'autre, finalement. Ah vous voulez savoir ce que je mange ? Bah, ce qui se mange, à la limite. J'irais quand même pas jusqu'à boire le sang de mes victimes, faut pas déconner non plus, je suis pas un Nosferalto ou un truc du genre, moi.
Mes Rêves…J'ai pas de rêves. Etre bercé d'illusions futiles, bien que tuer un Lugia par exemple, juste par exemple, serait peut-être assez cool. Pourquoi Lugia ? Bah, comme ça. Ce truc m'est venu à l'esprit sans raisons apparentes, mais passons.
Projets ? J'en avais un, mais il a volé en éclats en deux secondes. Bah oui, trouver les Grahynéas, les buter tous, c'était ça, mon projet, mais comme y'a personne…Attendez. J'ai entendu un bruit, ça vient des broussailles. Quelqu'un ? Sans doute. Mais qui…Je m'approcha doucement, je dégaina mes griffes, les buissons bougeaient…J'étais prêt à lui découper la tête.
Quelques secondes passèrent, et une ombre sorti des buissons. Attendez…mais je le reconnais lui, c'était le Malosse de l'autre fois ! Kaiser ! Qu'est-ce qu'il foutait là ? Comment il est venu ?

-Hé mais qu'est-ce que tu fous là ? Lui demandais-je, non sans montrer ma surprise.

-Mon devoir. Rétorqua-t-il sèchement.

Soudainement, un coup violent vint me frapper derrière la tête, ce n'était pas Kaiser qui m'avait attaqué. Ma vue se troubla, je m'effondrais lamentablement, lançant un dernier regard, à celui qui m'avait porter ce coup de traître. Un Démolosse. Une Démolosse.

Puis le néant.