Smirnoff de Domino

« La folie des grandeurs des filles d'aujourd'hui…
C'est comme un mal de cœur dans un avion-taxi
C'est comme un poudrier avec une mitrailleuse,
Jetée sur canapé ou Zone dangereuse… »
-C'est galère que le cours d'histoire soit remplacé par le cours de Strat'…
Karen soupira.
-Laisse tomber, le prof s'y croit trop. A tous les coups il doit être chez lui à siroter des bières…
Les filles ouvrirent la porte. Personne.
-Quoi ?! Oh non c'est pas vrai… Purée… Dire que je me suis levée, préparée… Quelle tuile !
Karen, Audrey et Claudia étaient les seules élèves arrivées en cours ce matin là. Elles entrèrent dans la salle pour bien vérifier qu'il n'y ait personne. Soudain, une cassette s'alluma dans un dictaphone sur le bureau.
« Mesdemoiselles… »
-AH ! Il m'a fait peur ce con !! Cria Karen.
« Bienvenues dans mon jeu… Karen Hewish, je ne connais pas encore votre réelle motivation pour mon cours de stratégie, comme je la cherche, j'ai décidé de vous soumettre à un jeu particulièrement pervers. »
-Ou sont les autres ? demanda Karen.
« Bien… Avant tout sachez que c'est une cassette préenregistrée exprès pour mon trip « Saw »... A l'heure qu'il est je suis avec les autres en travaux de recherche dirigée dans un endroit tenu secret… »
-Cet abruti est à la bibliothèque !
« Votre mission si vous l'acceptez est d'avoir avant 16 heures la résolution du cas que je vais vous exposer. Passé ce délai si vous n'avez pas la réponse, vous subirez les chatouilles de mon Capidextre en public… »
Karen soupira.
-On s'en fout, merde ! Je pourrais passer ma journée au centre commercial !!
-Ouais, il a aucun respect pour notre vie privée…
« …Mais si vous réussissez, vous aurez toutes les trois une note de 100 dans votre moyenne. »
Les filles se regardèrent, soudainement intéressées.
« C'est le cas Charlie Owens. Charlie est une jeune femme un peu comme vous, Karen, superficielle, jolie et imbue de sa personne. »
-La perfection, quoi…
« Elle était dresseuse spécialisée dans les Pokémon aquatiques. Elle rêvait de succéder à Ondine à l'arène d'Azuria. Cependant son cas est intéressant pour la façon dont elle va tenter d'y parvenir. »
Karen s'étonna.
« Voici votre mission : Découvrez comment Charlie va tenter de prendre le contrôle de l'arène d'Azuria. Je vous donne un indice : Un produit de beauté est déterminant dans l'histoire. Pour me donner votre réponse, je vous demanderais de m'envoyer un SMS au numéro qui se trouve sur ma chaise. Pour trouver la solution, je vous recommande de la réflexion et d'utiliser votre tête à quelque chose d'inattendu. Montrez-moi que vous n'êtes pas là que pour parler des sportifs avec vos copines. »
-Oh le… Le… L'enfoiré !!! Grommela Karen.

-Je déclare ouverte la première réunion de l'équipe pédagogique chargée de la 1ère année de la classe supérieure de stratégie.
Norbert regarda les six professeurs. Etienne, Linda, Mme Mansfield et trois autres professeurs.
-Nous avons donc présents à cette séance : Linda Trautmann, chargée de la section Histoire, Etienne Smirnoff chargé de la section Stratégie, Marlon Procter chargé de la section Sport et activité physique, Sally Mansfield chargée de la section Elevage, Cloé Pastel, chargée de la section Fondamentaux, et enfin Lucien Marsh chargé de la section Apprentissage technique. Je signale avant tout que Mr Smirnoff et Mlle Trautmann sont dispensés des dix dernières minutes de la réunion car leurs élèves sont en travaux dirigés. Bien, à l'ordre du jour : La suite à donner au programme, les problèmes individuels des élèves, les éventuelles collaborations à envisager. Quelqu'un veut dire quelque chose ?
Sally leva la main.
-Oui, mademoiselle Mansfield ?!
-Vous êtes marié, Norbert ?
Norbert s'étonna. Etienne soupira.
-Bon sang, pourquoi étais-je en colère contre Linus quand il m'a ordonné de participer à ces réunions ?! Grommela le prof
-Etienne… Marmonna Linda entre ses dents.
-Je… Ne suis pas marié mais là n'est pas… Du tout la question, mademoiselle Mansfield !
-Oh, c'est très bien, ça… Susurra la jeune femme
-Oh oui c'est magnifique, venir me faire chier dans cette salle pour apprendre ça… Soupira de nouveau Smirnoff.
-Vous avez un problème ? demanda Lucien Marsh, un jeune professeur.
-Moi non, et vous ?
-En ce qui me concerne, je pense qu'il faudrait exclure certains élèves qui semblent n'être là que pour s'amuser.
-A qui pensez-vous ? demanda Norbert en manipulant sa liste.
-Michelle Mawisz…
-Elle est très bien, Michelle… S'indigna Linda.
-Pas du tout, Mademoiselle Trautmann…
-Oh appelez-moi Linda…
-Hors de question… Ah oui, vous au fait…
Linda regarda le jeunot, surprise.
-Quoi, moi ?! J'ai un nom je vous signale !
-Il paraît que vous tutoyez les élèves ?!
Linda soupira.
-C'est plus sympathique comme ça, ils sont jeunes…
Etienne observait la passe d'armes d'un œil amusé.
-C'est plutôt une incitation à l'insolence !
-Michelle est très bien, qu'est-ce qui ne va pas avec elle ?!
-Elle a refusé de faire un exercice, elle ne travaille pas en classe…
-Pauvre biquet… Marmonna Etienne.
-Je ne m'adresse pas à vous, Mr Smirnoff !
-A qui alors ?
-A Mademoiselle Trautmann.
-Qui a le contrôle du cerveau et des actes de Michelle, je suppose ?
-Non, bien sur que non…
-Alors pourquoi vous évoquez cette série de problèmes ?
-Pour montrer à Mlle Trautmann…
-Linda ! Grogna l'intéressée
-Si vous voulez, que Michelle n'est pas une enfant parfaite !
-Ah bah ça c'est sur, sinon elle n'irait pas à l'école… Marmonna Smirnoff.
-Personnellement, lança Marlon, le professeur de sport, elle ne m'embête pas. Bonne discipline, bon entrainement…
-Elle n'est pas assez investie !!
Norbert hocha la tête.
-Certes, mais le manque d'investissement n'est pas un motif de renvoi…
-Si ça n'en est pas un qu'est-ce qui l'est ?
-Deux élèves qui se tartinent de ketchup ! Suggéra Etienne.
Lucien regarda Etienne, lassé.
-Ca vous intéresse pas ce qu'on dit ? Prenez la porte !
Etienne prit soudain un air très sérieux et se redressa.
-Bien, pour la suite à donner au programme, je suggère personnellement de continuer dans la voie classique. Les élèves s'en sortent bien pour le moment, j'ai déjà observé plusieurs problèmes récurrents…
-Dans votre cours ! Signala Lucien.
-…Par exemple Michelle veut partir…
-Oh…
-…cependant elle voudrait qu'on lui rembourse ses frais d'inscription dans le cadre du plan de transfert…
-Nous sommes prévenus, souffla Norbert, soulagé qu'on en revienne à des sujets de fond. Cependant il faut lui rappeler qu'elle doit nous présenter le justificatif d'inscription de son prochain établissement afin que Mr le proviseur achève le transfert.
-Je m'en charge, acquiesça Etienne.
-Att… Attendez, comment vous savez tout ça ?!
-Bah plutôt que de draguer Mlle Pastel dans la salle des professeurs, je m'intéresse aux élèves. Un truc tout bête qui évite de passer pour un con lors de la réunion pédagogique !
Norbert hocha la tête en se mordillant les lèvres.
-Quelque chose à rajouter, Mr Marsh ?
-Ne… Euh…
Smirnoff sortit les écouteurs de son iPod et commença à les démêler
-En plus elle est pas belle et elle a déjà quelqu'un !
-Quoi ?! S'offusqua la prof de fondamentaux.
-Vous portez un bracelet de solidarité provenant d'Irisia. Ces bracelets sont très chers et vous gagnez que dalle. De plus ils symbolisent l'union entre les gens. Voyez, les liens de nylon sont entremêlés jusqu'au médaillon. Ce n'est pas le genre de truc qu'on garde après une rupture et c'est le genre de truc qu'on vous offre…
-Je… euh…
-Vous êtes très libérale sur le plan relationnel. C'est un mot en 4 lettres qui commence par P…
-Etienne, retourne sur les élèves… Soupira Linda.
-Ok, ok, huit lettres… Polygame ! Ensuite j'ai personnellement constaté un bloc général cohérent et intéressé. Un autre bloc se cherche encore, mais semble assez proche de s'investir. Quelques jeunes vraiment intéressés comme la petite Hannah…
-J'ai remarqué aussi ! Admit Linda.
-Elément intéressant, en effet… Acquiesça Cloé.
-Vous PLAISANTEZ !
Etienne regarda Lucien en soupirant.
-Pourquoi je vous aime déjà, vous ?
-Son accoutrement est ridicule !
-Le votre aussi ! Remarqua Etienne.
Lucien regarda sa chemise bleue et son jean.
-J'vois pas en quoi !
-Ah bah pour elle c'est pareil que vous. Elle n'est pas ridicule, juste daltonienne…
-C'est une gothique !
-J'ajoute qu'elle est juive, noire, lesbienne, prostituée, actrice porno, tzigane et transsexuelle. Ca vous laisse le reste de la réunion pour fomenter un génocide contre elle et ses peuples impurs…
Les profs et Norbert ricanèrent devant un Lucien ahuri.
-Mr Smirnoff a raison, Mr Marsh, ajouta Sally, vous ne pouvez pas juger Hannah sous prétexte qu'elle a un accoutrement particulier…
-En comparaison, je trouve Karen Hewish dégourdie et intelligente…
-Espèce d'obsédé, malade, pervers, reluquer des gamines…
Lucien regarda Etienne, effaré.
-Je vous donne mon opinion !
-Karen Hewish n'est pas une bonne élève, elle met des jeans slim ! Elle a des qualités mais elle est encore trop superficielle et pas assez immergée dans les cours. Vous êtes un pervers. Bosser pour mater des gosses c'est d'un chic…
-Retirez ça !
-Retirez votre immonde chemise !
-Du calme, messieurs… Soupira Norbert. Linda, vous semblez plus… Tempérée, pourriez-vous… Poursuivre ?
-En ce qui me concerne ils sont tous assez intéressés… Peut-être moins les garçons mais l'histoire c'est une matière de filles… Le jeune Ludovic par exemple dort parfois en cours…
-Je le sens peu investi… Admit Cloé.
-On est d'accord ! Assura Sally.
-J'approuve, marmonna Marlon.
-Eh bien voilà un point sur lequel on va tous s'accorder… Acquiesça Lucien. Ce gamin, je me demande ce qu'il fait là.
-C'est un peu comme vous en pire… Marmonna Etienne.
Lucien frappa sur la table. Norbert et les filles sursautèrent.
-MAIS ENFIN QU'EST-CE QUI NE VA PAS CHEZ VOUS ???
-J'ai plus de chips ! C'est très handicapant. Et une de mes fenêtres se ferme très mal !
-C'est quoi votre problème ?
-Vous représentez ce qui me débecte dans cette PROFESSION !!
Norbert regarda Smirnoff, estomaqué.
-Vous êtes le type même de jeune prof qui croit qu'il va draguer des minettes, prendre du bon temps…
-Ou est le mal ?!
-Vous êtes là pour enseigner, pas pour envoyer Popaul au cirque !
-Je ne fais absolument rien de mal ni d'illégal ! C'est vous qui vous emportez ! J'ai juste… Un avis tranché sur les gens…
-Ce ne sont pas des filles sur un calendrier, ce sont des élèves !
-Mr Smirnoff… Tenta d'apaiser Norbert.
-Vous les jugez sur leur apparence ! Vous favorisez les belles écervelées et vous pénalisez les laides intelligentes ! C'est à cause de gens comme vous que l'humanité recule !
-N'exagérez pas…
-SUFFIT !
Les profs regardèrent Norbert.
-Messieurs, un peu de tenue, je vous prie ! Mr Marsh, je vous demanderais de faire preuve de plus de discernement envers vos élèves.
-Mais…
-Mr Smirnoff s'est exprimé de façon virulente mais il a raison sur le fond. Votre comportement est incorrect. Veillez à faire abstraction de votre jugement personnel envers vos élèves, lâcha le doyen.
-Les types comme lui ne changent jamais, asséna Smirnoff.
-Et Mr Smirnoff… Je comprends pourquoi vous ne vouliez pas participer à ce genre de réunion… Soupira le doyen en se frottant la cravate en signe d'embarras.
-On ne m'écoute jamais…
Les deux hommes échangèrent un sourire complice.
-Continuons…

-Est-ce qu'il est malade ?
Adam soupira.
-Non, pas que je sache.
Daniel semblait fatigué lui aussi. Ils étaient à la bibliothèque avec une partie des élèves autour d'une table. Nathalie et Gus gardaient l'autre partie.
-Il est fêlé ? Parce que des fois…
-Il est tout à fait sensé, répondit Adam. Plus que vous et moi. C'est quelqu'un de très objectif. Obsessionnel mais objectif.
Les autres élèves effectuaient des recherches historiques. Daniel surveillait quelque peu les élèves. Il remarqua que certains préféraient discuter. Il soupira « J'fais quoi, j'les engueule ? Y'en a qui font deux têtes de plus que moi… »
-Euh…
-Daniel ! Je parle ! Je disais : Non il n'est pas cannibale !
Les élèves regardèrent Adam, surpris.
-Il ne se drogue pas non plus.
-Adam… Soupira Daniel.
-Quoi ? Ils me demandent !
-T'es pas obligé de leur répondre…
-Ca m'amuse !
-C'est pas ton boulot. On est payés pour diriger les groupes.
-Pourquoi Jennifer et Clarissa sont aux portes ?
-Adam, je m'en fiche ! On est au taf, là !
-Excusez-moi…
Adam et Daniel regardèrent Hannah.
-Concernant ce qu'on doit chercher, les infos sur la période royaliste à Hoenn, vous pourriez nous donner des trucs, on ne trouve rien sur la période 1600…
-Ah j'en sais rien, moi j'ai pas fait histoire… Marmonna Adam.
Hannah lança un regard étonné à Adam. Daniel se leva.
-J'arrive… Et toi efforce-toi d'être un peu plus sérieux !
-Oui papa ! Grommela Adam.

Karen et ses copines arrivèrent devant la bibliothèque. Jennifer et Clarissa bloquèrent l'accès.
-Passage interdit ! Notifia Jennifer.
-Je veux voir Smirnoff !
-Il n'est pas là, il est à une réunion pédagogique.
-Alors on va le voir là bas !!
-Ca lui fera plaisir… Marmonna Jennifer.
-Hein ?!
-Si vous allez le déranger, ça lui fera plaisir. Vaut mieux ne pas y aller si vous voulez l'emmerder.
-Laquelle de vous deux a été son élève ?!
Jennifer leva la main.
-Aide-nous ! Il nous a donné un cas…
-Non. Je peux pas. Je ne suis plus son élève. Je le respecte mais c'est tout. Et là il m'a demandé de ne pas vous aider, et de ne pas vous laisser entrer dans la bibliothèque.
Karen soupira.
-Mais là tu gardes la porte pour lui ! T'es toujours son esclave en fait !
-Ma prof est en réunion aussi, j'ai rien à faire d'autre.
-Et toi ? Tu peux nous aider ?
Clarissa soupira.
-Non. J'ai jamais fait stratégie.
-C'est pas vrai…
-T'as 18 ans et tu demandes à deux gamines de t'aider ?! S'étonna Jennifer.
-Oh, eh, ça va pouffiasse, je t'ai pas sonnée !!
Les trois filles firent demi-tour et se dirigèrent vers la porte.
-J'en ai ras-le-bol de ce cours et de ce prof de merde ! Hurla Karen.

-Debout !
L'homme persistait à ronfler. Le type ouvrit les volets.
-Debout, immédiatement !
Toujours sommeil. Dormir, grappiller les heures… L'autre homme se saisit d'un bâton et frappa l'homme qui se releva d'un coup.
-Uh !! TOUSS ! TOUSS !!!
-Smirnoff ! Je vous ai demandé de vous lever à six heures. Je vous demanderais de respecter ce délai.
-Ou… Oui !!
Etienne regarda Chuck.
-Vous n'y allez pas de main morte…
-Mon enseignement se mérite. C'est tout. Vous m'intéressez en tant que combattant, le reste m'importe peu.
-Ok, ok…
-Habillez-vous et on sort. Nous commençons dès maintenant.

Etienne courrait depuis une heure déjà.
-Ar… Peux plus !
Mais derrière lui, il avait le Colossinge de Chuck, à ses trousses.
-Le refuge n'est plus très loin, s'écria Chuck qui courrait à ses côtés en portant une pierre à bout de bras au dessus de sa tête.
-Vous êtes… Un malade !!
-Et vous êtes un élève insolent. Plus vite !
Etienne s'écroula et Colossinge le roua de coups.
-ARGH !!! OUAAARGH !
-C'est la loi d'Irisia, tout ça…

Couvert de bandages et de pansements, Etienne avait bien du mal à manger le riz préparé par la femme de Chuck. Surtout, un exercice plus dur l'attendait.
-C'est ça. Fixez-moi.
-C'est super dur…
Il ne devait absolument pas détourner son regard de celui de Chuck.
-Apprenez à durcir votre visage. Tout chez vous doit être poussé à son extrême.
Etienne détourna les yeux un instant. Chuck se saisit d'un bambou et frappa le visage d'Etienne.
-Aouch !
-De la discipline !! Si le corps ne sait pas se tenir, comment l'esprit saura ?!
-C'est… Je croyais que l'esprit guidait au corps ?
-Pas du tout. En tant que combattant, tu dois sortir des préceptes, des idées fausses, de ce qu'on va t'apprendre. Tu dois même renier mon enseignement et le piétiner. Ce n'est qu'ainsi que tu grandiras.
Etienne hocha la tête.
-Comme dit, tu n'as plus le droit de manger. Va dormir. Lever dans 4 heures.
-Bien…

Etienne et ses Pokémon devaient longer la plage en courant. Chuck observait sur une pierre.
-Trop lent ! Mackogneur !
Le Pokémon partit à la poursuite du groupe.
-Oh naaaaaaaaaan !!! Soupira Etienne.
-Plus vite !! Allez !

Etienne et ses Pokémon durent supporter de rester sous une cascade des heures entières.
-C'est très lourd, très désagréable…
Chuck était à leurs côtés, mais là ou Etienne supportait à peine la position assise, Chuck était debout.
-C'est parfait pour s'entrainer à la résistance aux attaques spéciales. Et pour le dresseur c'est la fortification assurée.
Etienne rêva à un matelas et à un oreiller.

-Et ce sera tout pour aujourd'hui… Ouf ! Nous avons même fini en avance. Je vous souhaite donc une bonne fin de journée !
Les professeurs et Norbert se relevèrent. Smirnoff se dirigea vers le doyen.
-Norbert, je…
-Etienne, ne vous en faites pas, je comprends…
-Je voulais juste m'excuser…
-Ca ne fait rien, je vous assure. On en rediscutera, j'ai à faire et vous aussi.
Norbert regarda le professeur partir. Il soupira de soulagement. Soudain on lui tapota le dos. Il se retourna vers Sally Mansfield.
-M… Madame ?
-Monsieur le doyen, je voulais vous inviter à diner !
Norbert déglutit.
-Euh… J'ai un problème avec les restaurants…
-Oh voyons un si gentil garçon…
Les autres professeurs s'étaient éclipsés. Norbert voulait à tout prix échapper à cette situation plus que gênante.
-Je… Ne préfère pas… Avec des professeurs, c'est profondément incorrect…
-Très bien… Mais n'espérez pas m'échapper très longtemps…
Elle sortit en lui faisant un clin d'œil. Norbert soupira.
« Mon Dieu si seulement elle savait… »

-Karen, on devrait peut-être retourner à la fac…
-Hors de question que je satisfasse les caprices de ce nabot barbu. En plus il est laid comme un pou.
-Avec Audrey on cherche depuis tout à l'heure…
Karen regardait les rouges à lèvres.
-« Rouge Qulbutoke »… Je l'ai pas celui-là…
-On a pensé qu'elle a pu utiliser le pic du mascara pour entrer par effraction dans l'arène…
-Ne sois pas débile, Claudia. La serrure est trop petite pour que ça rentre, j'ai déjà essayé quand j'étais petite. Pourquoi pas une fumigation au fond de teint pendant qu'on y est…
-Y'a pas un membre du Conseil des 4 qui se servait de produits de beauté comme armes ?
-Olga, il me semble…
-Bon, les filles ! Grogna Karen, on s'en moque du cours de strat' ! Moi je suis là pour choisir un rouge à lèvres correct pour la fête de Priscilla ! Ok ?
-Pourquoi t'as choisi stratégie alors ?
-Bah ouais depuis que t'es là tu fais que te plaindre…
-Bon, les filles, vous êtes censées être mes copines ! Soupira Karen.
-Mais on n'a pas envie d'être chatouillées par un Capidextre, nous…
-Ouais…
-Vous êtes chiantes ! Bon, il a dit qu'un produit de beauté était déterminant… Mais comment on prend le contrôle d'un endroit avec un rouge à lèvres ou un mascara ?! Même pour moi c'est impossible !
-Ah ça si on le savait…
-On serait les reines du monde !
Karen réfléchit.
-Charlie Owens… MAIS OUI !
Les filles regardèrent leur copine.
-Au cybercafé ! On va vérifier sur Internet ! Jubila Karen.
-Internet ?!
-Dieu a créé un site pour les filles comme nous : Google !!

-Tu t'es beaucoup énervé aujourd'hui…
Etienne soupira.
-C'est typique de ce que je ne supporte pas… Fainéantise, laisser-aller, marivaudage…
-Toi aussi tu batifoles un peu…
-Oui mais moi je suis discret et je ne m'intéresse pas à des élèves de 18-19 ans !
-Sur ce coup là tu n'as pas tort…
Ils arrivèrent près de la bibliothèque. Jennifer et Clarissa repartirent.
-Merci les filles.
-Hm.
Clarissa regarda Jennifer.
-Tu ne lui dis même pas que ses élèves sont parties ?
-Qu'est-ce que j'en ai à faire moi…
-Pourquoi t'es comme ça, c'est ton prof quand même…
-Non, justement c'est plus mon prof.
-Tu lui en veux ? S'étonna Clarissa.
-Pas vraiment. Disons que j'ai l'impression qu'Adam m'a larguée par sa faute. Mais juste l'impression ça me suffit à lui en vouloir.
-Hm… C'est moins fort que moi… Marmonna Clarissa.
-C'est ô combien moins fort que toi…

-Erwan, Coup Double !!
Le Tartard adverse contra l'attaque.
-Vibraqua !!
Le Pokémon eau donna un coup de paume vers l'avant, libérant un mur d'eau.
-En haut !
Capidextre esquiva.
-Vous êtes un combattant plutôt aguerri. Vous commencez à contrôler votre hargne. Qu'est-ce qui… Avait deux dents au moyen-âge, trois dents au 18ème siècle et quatre dents de nos jours ?
Etienne s'étonna. Chuck sourit.
-Développer la force c'est important mais il faut conserver un mental d'acier, Smirnoff. La bouteille de vodka doit rester à moitié vide et à moitié pleine, c'est un équilibre permanent des forces.
-… Ne me traitez plus jamais de bouteille de vodka ! Mitra-poing !

Etienne restait sur la plage à jeter des galets.
-Quelque chose ne va pas ?
-Hm… Non rien… J'aime regarder la mer.
Chuck s'assit à côté de Smirnoff.
-Vous avez réfléchi à l'énigme ?
-Ce n'est pas tant le propos de l'énigme… C'est une énigme historique. La femme que j'aime… Est passionnée d'histoire.
-Et alors ?
-Ca doit bien faire un an que je ne l'ai pas vue…
-Les considérations sentimentales sont malheureusement un fardeau nécessaire de la vie de tout combattant…
-…et votre énigme m'a rappelé que je ne me suis jamais vraiment intéressé à sa passion à elle…
Chuck hocha la tête.
-Si vous épousez cette femme, ça va être un calvaire pour vous…
-Et pour elle… Acquiesça Smirnoff.

-Et donc la monarchie s'est arrêtée après le coup d'état de 1631. Les guerres de religion, la famine progressive et l'arrivée des dresseurs de légende mirent fin au conflit et à la monarchie.
Linda hocha la tête alors que Smirnoff s'endormait à moitié, à son grand désarroi. Daniel s'efforçait de le réveiller par coups de coude.
-Très bien, Hannah… Personne n'a découvert ce à quoi à mené l'arrivée des dresseurs légendaires ?
-La création du Conseil des 4 ? suggéra Shahrukh.
-Excellent. C'est d'ailleurs après cela que toute forme d'autorité policière est devenue indispensable. Quelque chose à rajouter, Etienne ?
Etienne regarda le sol, embarrassé.

-Bloqué ?! Accès refusé ?! MOT DE PASSE ??? Geignit Karen.
-Fallait s'en douter… Marmonna Audrey.
Les sites énumérant les cas de stratégie étaient fermés par des comptes réservés aux professeurs. Karen bouillit de rage.
-Quel sale enfoiré !!
-On devrait continuer de chercher par nous même…
Karen se releva et vit tous les geeks de la salle qui la mataient.
-Ouais… Attends… EH TOI !
Elle empoigna un boutonneux à lunettes.
-Est-ce que tu peux pirater le site du ministère de l'éducation ?!
-Ghhh… Je joue à Pokémon of Warcraft !
Elle le lâcha, folle de rage.
-Sa bouche empeste la vieille chips !!

Linus fit poindre sa sainte tête à peine dégarnie par la porte du bureau du doyen.
-Norbert, la réunion s'est bien passée ?
-Oui… On a un prof pervers, un prof de sport rempli d'espérances, une prof de fondamentaux assez frivole, une prof d'histoire laxiste et un prof de stratégie qui n'a pas toujours tort…
-Hm… La réunion a bien embêté Smirnoff ?
-Il s'est révélé très au courant des faits et gestes des élèves…
-Est-ce qu'il avait l'air embêté ?
Norbert soupira.
-Je pense que si je lui avais posé un flingue sur la table, il se serait effectivement flingué. Vous êtes content ? Ironisa le doyen.
-Vous recommencez à faire du sentimentalisme !!
-Pas du tout, je fais mon travail ! Avec mes méthodes !
-Fumisterie… Cette réunion a été productive ?!
-Oui, voici la liste des choses que j'attends de votre part avant la fin de la journée.
Linus fit une tête étonnée.
-Du travail, Mr Winchester ! Il est ressorti des directives de cette réunion, j'aimerais que vous mettiez tout cela au point.
-D'accord, d'accord… Dites moi, Norbert, vous avez bien 35 ans, n'est-ce pas ?
-Oui… Pourquoi cette question ?!
-C'est très étonnant que vous ne soyez pas marié à votre âge…
-Vous êtes marié vous ?!
-J'ai une femme et trois enfants.
-Oh… Vous savez dans mes voyages je n'ai pas eu trop de temps pour ce genre de choses… Il faut croire que ça ne m'intéressait pas !
-Surement, oui… Surement…
Linus repartit avec son habituel regard méfiant. Une fois qu'il fut parti, Norbert s'écrasa la tête contre son bureau, devant son Hippopotas surpris.

Etienne réfléchissait toujours à l'énigme posée par Chuck. A table, la femme de ce dernier s'inquiétait.
-Vous ne mangez pas ?
-Excusez-moi je suis plongé dans mes réflexions…
-Que ça ne vous empêche pas de rester fixé à mon regard… Marmonna Chuck.
Ce qu'Etienne faisait désormais sans effort. Il se força à manger quelques bouchées de riz.

Etienne trouva la solution de l'énigme et vint la rapporter à Chuck.
-C'était tellement bête ! Je me sens un peu idiot de ne pas l'avoir trouvé du premier coup !
-Vous méritez une récompense, Smirnoff. Suivez-moi.
Chuck amena Etienne à une salle d'étude.
-Qu'est-ce que c'est ?!
-Des livres d'histoire. J'ai pensé que vous mettriez plus d'entrain à manger en sachant que les retrouvailles avec votre promise seront plus aisées.
Etienne sourit et se mit à étudier.

-Excellent. C'est d'ailleurs après cela que toute forme d'autorité policière est devenue indispensable. Quelque chose à rajouter, Etienne ?
Etienne regarda le sol, embarrassé.
-Oui, hm… Tu t'es trompée…
Linda écarquilla les yeux.
-C'est en 1637. 17 avril 1637, que la monarchie a été abolie. 1631 c'est la fin de l'emprise du clergé sur la trésorerie.
Adam et Daniel s'étonnèrent. Linda semblait à la fois charmée et gênée « Mince alors, reprise par un prof de stratégie… »
-Oh… Oui c'est exact… Désolée ! Etienne a… Raison… Je ne savais pas que tu avais des connaissances historiques si poussées…
-J'ai précisé que c'était un samedi à 13h42 dans la rue Didouche ?
-N'en rajoute paaaas…

Assises toutes les trois sur les bancs au beau milieu du centre commercial.
-Elle a très bien pu conseiller un maquillage à Ondine…
-Moche comme elle est celle là…
Karen réfléchit.
-Elle est moche… Mais elle n'a pas besoin de produits de beauté… Comment on peut conquérir une arène avec un produit de beauté !
-En apprêtant bien ses Pokémon…
-Arène, pas concours… C'est l'arène Eau, donc il y a une piscine…
-Donc pas besoin de produit maquillant, ça coulerait tout de suite avec l'humidité et la chaleur, elle devait surement utiliser du maquillage permanent…
-C'est dégoutant ça, beurk… Geignit Karen. Ca se voit tout de suite et tu ressembles à un clown !
-Attends Audrey, prends pas ça, c'est testé sur des Pokémon !
-Oh !! J'avais oublié !
Karen eut un éclair de génie.
-JE SAIS !

Adam reçut un SMS. Ils étaient revenus sur les tables. Etienne le regarda. Adam lut le SMS et hocha la tête.
-Elles l'ont.
-En seulement trois heures… Malignes !
Dylan cherchait un livre. Juliette l'aperçut à travers les rayonnages. Le même regard inquiet.
-Ca va, je vais bien !!
-Tu es sur ?
-Mais oui…
Soudain, Dylan fut poussé par un grand type travaillant à la bibliothèque qui voulait prendre un bouquin.
-Restez pas dans le passage.
-Eh !! Vous êtes au courant, j'ai mal à l'épaule !
-M'en tape. Je bosse, moi !
Dylan regarda Juliette à travers les étals de livres. Ils hochèrent la tête simultanément.

Un peu plus tard, la classe était réunie dans la salle de stratégie. Smirnoff était assis devant les élèves. Les trois jeunes filles Karen, Audrey et Claudia étaient assises sur son bureau derrière lui.
-Bien. Pour un moment, on va m'appeler Bossley. Et derrière moi, c'est les drôles de dames. Evoquons aujourd'hui le cas de Charlie Owens… C'est une fille assez frivole et stupide. Mais pas tant que ça parce qu'elle va nous apprendre que dans la vie il y a moyen de tout utiliser à bon profit. Adoratrice de Pokémon eau, elle détestait Ondine dont elle jalousait la beauté. Bon jusqu'ici ça ressemble à un roman à l'eau de rose merdique. Mais en fait cette histoire montre que même les belles idiotes ont de la jugeote. Je vous écoute, mesdemoiselles…
-En fait on a pensé à un empoisonnement de l'eau avec une huile grasse utilisé dans les cosmétiques !
-Certains produits de beauté sont très bons pour la santé, le karma ou la vie en société…
-…Mais d'autres sont au demeurant très toxiques !
Smirnoff plissa les yeux.
-Votre pub pour les délices orgasmiques de la mère Rubinstein, très peu pour moi…
-Bref elle a juste essayé d'intoxiquer l'eau de l'arène, probablement avec de l'huile de coprah…
-C'est une de celle qui contient le plus d'acides gras émollients…
-Notamment l'acide laurique.
-Par contre vous suggériez que sa tentative avait échoué… Rappela Karen.
Smirnoff hocha la tête.
-Pourquoi, à votre avis ?
Karen réfléchit.
-Un filtre ?
-Vous chauffez.
-Un Pokémon ?
-Exact. Un bête Tentacool a collecté les toxines et s'en est régalé pour repas. Quand l'autre idiote est entrée réclamer son dû, prétextant qu'Ondine s'occupait mal de l'arène… Elle s'est trouvée mouchée, un peu comme Farah Fawcett quand elle a été se présenter à un casting pour une autre série…
-M'sieur ?
-Oui mon p'tit Sammy…
-C'est quoi l'intérêt ?
Acquiescement général de la salle.
Smirnoff se leva.
-Eh bien, regardez ces trois poules de concours… Vous ne leur donneriez pas un kopeck pour un test de QI. Sauf si le test en question porte sur le maquillage ou la mode. Vous les prenez tous pour trois dindes écervelées et idiotes.
Beaucoup hochèrent la tête.
-Pourtant si là maintenant je donne une disserte sur les cosmétiques, combien d'entre vous auront au dessus de 50 ? Elles sont intelligentes. A leur manière, leur passion pour le sujet à fait qu'elles seules pouvaient résoudre cette énigme. Et surtout le tour de force, ça a été qu'elles retournent l'utilisation de bons produits pour y songer comme du poison ! Ca c'est fort. Pour me persuader que les Pokémon sont mauvais pour quelqu'un, faudra y aller fort !
Les élèves hochèrent la tête.
-Elles viennent de prouver qu'elles avaient une grande intelligence. Leur intelligence, une forme assez obscure et lointaine, mais qu'elles avaient leur processus de réflexion propre. Je doute que si j'avais placé un d'entre vous sur ce cas, vous auriez pu trouver la solution. Elles seules pouvaient y réfléchir de la sorte. La morale de tout ça c'est qu'il ne faut sous-estimer aucune forme d'intelligence. Le moindre Qulbutoke, le moindre Flagadoss, le moindre Insolourdo peut vous mettre la pâtée même en paraissant débile. Toujours rester sur ses gardes. Elles méritent des applaudissements mine de rien.
Une courte salve d'applaudissement vient saluer les trois reines d'un jour.
-Peut-être que ça vous déliera la langue concernant vos motivations à rester…
Karen sourit.
-Pas vraiment non.
-Alors je dirais au prof d'apprentissage technique que vous êtes ouverte à toutes propositions…
Karen s'étonna.
-Q…Quoi ?!

-Kapoera ! Triple Pied !
Scarhino contra les attaques de ses avant-bras.
-Casse Brique !!
Les attaques de Mackogneur sont contrées par les Mitrapoing de Capidextre.
-Ma foi vous vous débrouillez bien ! De mieux en mieux.
Etienne semblait méfiant. Soudain, Tartard lui fondit dessus. Flagadoss sortit de derrière son dos et contra l'attaque avec Psyko. Chuck hocha la tête.
-L'élève a rattrapé le maître… Ca fait trois mois, je n'ai plus vraiment grand-chose à vous apprendre…
Etienne s'étonna.
-Vous êtes libre de vous en aller.
Etienne tomba à genoux et se prosterna en signe de respect.
-Merci… Pour cet enseignement.
Chuck s'avança et déposa devant Etienne le badge Choc.
-Vous êtes le sixième à qui je le donne. Portez-le fièrement.
Etienne ramassa le badge et hocha la tête.

-Quelle journée… Soupira Linda en se dirigeant vers la sortie.
-Pas si terrible, marmonna Etienne en la rejoignant.
-Tiens, mon historien surprise !
-Et mademoiselle « Oups j'me suis trompée ! »
-Je suis un peu fatiguée…
-C'est pas ma faute ! Plaida faussement Etienne.
-Throoo… Non, je suis quelque peu dans la lune ces derniers temps.
-Ca a à voir avec tes sorties du mercredi ?
-Peut-être, qui sait.
Etienne soupira.
-Excuse-moi de ne pas chercher à savoir ce que c'est.
-Je sais bien que tu t'en fiches…
Nouveau soupir masculin.
-Désolé, j'ai pas trop envie de me forcer… C'est ta vie privée…
-C'est mignon ça un homme qui doit se forcer à être jaloux !
Etienne regarda sur le côté.
-En fait même si tu voyais vraiment quelqu'un d'autre je ne sais pas si ça me ferait quelque chose. Je trouverais bien un moyen de te trouver une bonne excuse.
Linda regarda amoureusement son Etienne.
-Tu es l'homme parfait !
Etienne regarda Linda, perplexe.
-Oh au fait !
Elle lui fit la bise.
-Merci pour le bouquet ! Je l'ai joliment posé sur mon bureau !
Etienne regarda Linda, très interloqué.
-Je ne t'ai rien fait parvenir…
Linda s'étonna.
-Ca devient bizarre, souligna Etienne, moi qui reçoit une boîte de – très bons – chocolats à la Saint-Valentin… Et toi un bouquet de fleurs venues d'on ne sait où…
-T'as raison, je crois… que ça commence à devenir bizarre.

Ce soir là, un homme qui travaillait à la bibliothèque rentrait calmement à pied. Il aperçut un Noarfang sur une branche. Les yeux du Pokémon s'illuminèrent et l'hypnotisèrent. Il tomba de sommeil. Quatre dresseurs s'avancèrent.
-On en fait quoi, Dylan ?
Le leader soupira.
-On va lui coller la honte de sa vie, à ce trou du cul.
Shahrukh regarda son ami.
-Je suis content que tu en viennes à des méthodes de vengeance moins casse-gueule… La dernière fois tu t'es quand même démis l'épaule…
Dylan soupira.
-On a décidé d'être une équipe de justiciers, ça ne veut pas dire qu'on doit forcément jouer les acrobates…
Juliette regarda son petit ami.
-En tout cas moi je préfère. Reviens, Noarfang !
-C'est moins marrant par contre… Maugréa Dylan.
La jeune fille et l'indien grommelèrent ce qui fit rire Dylan.
-Chez moi après ? Demanda Motel.
-Ouaip, si c'est possible.
-Toujours possible chez Motel…
-C'est pas pour rien qu'on te surnomme Motel ! Ricana l'indien.
Le gros batteur sourit.

-Au fait Linda…
Ils mangeaient à l'appartement.
-Qu'est-ce qui avait deux dents au moyen-âge, trois au 18ème siècle et quatre de nos jours ?
Linda fit celle qui réfléchit puis regarda Etienne.
-La fourchette !
Etienne regarda Linda, surprise.
-On ne la fait pas à une historienne diplômée, Etienne… Cette blague circulait déjà entre les élèves que toi et moi n'étions même pas à l'école…
Qui du coup, se retrouva bien stupide. « Moi j'ai mis trois jours à la trouver ! »

Le lendemain, un type endormi par un Noarfang se réveilla en slip en plein milieu d'un rond-point…