Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Archives de Silver Zekrom
de Drad

                   



Si vous trouvez un contenu choquant, vous pouvez contacter la modération via le formulaire de contact en PRECISANT le pseudo de l'auteur du blog et le lien vers le blog !

» Retour au blog

Jurassic World - Impressions
Ndlr : J'ai écrit ces impressions hier soir près avoir vu le film le matin, et je me suis dit que, tiens, pourquoi pas, mes amis du Bip pouvait aussi en profiter :D Je tiens une nouvelle fois à accentuer le mot "impression" ; je ne clame pas du tout vouloir en faire une critique, mais dire simplement ce que j'en ai pensé, au cas où certains hésiteraient à aller le voir ^o^


*inspire*
*expire*


Je suis allé voir Jurassic World.


Dire que j'étais impatient est bien entendu un euphémisme....

Je suis en admiration devant les dinosaures et autres reptiles disparus depuis que je suis petit ; ceux qui me connaissent bien le savent.

Depuis que j'ai vu la trilogie Jurassic Park, je n'attendais qu'une chose dans le domaine reptilo-culturel : la sortie d'un quatrième volet, sujet à des rumeurs depuis la sortie du dernier, en 2001, ne faisait qu'attiser cette envie...

Bon. J'ai même encore du mal à réaliser que je viens de le voir, c'est pour dire.

C'est pour dire aussi que l'avis qui suit est sans doute tout ce qu'il y a de plus subjectif venant d'un passionné. Mais passons.


Comme d'habitude, je m'arrange pour qu'il n'y ait pas de spoils officieux : j'entends par là que je ne me donne le droit que de faire allusion à ce qui a déjà été dit ou montré durant la première bande-annonce, ou par le réalisateur (Colin Trevorrow) avant la sortie du film, concernant ses intentions.


Ce qu'il y a de marquant dans ce volet, ce qui le distingue vraiment, à mon avis, est l'œil assez nouveau qu'il apporte sur l'histoire.


Nouveau film de la série, après tant d'années, est, selon moi, synonyme ici d'une réelle prise en compte de cette nouvelle époque, de ce nouveau public, mais je me plais à croire jusqu'à une prise en compte de notre nouveau rapport avec le fantastique.

Au début du film, le parc est ouvert depuis une dizaine d'années, et accueille une foultitude de visiteurs quotidiennement. Et que se passe-t-il avec les joyeuses masses de gens, sur le long terme ? Elles ne sont plus diverties. Les trucs bien faits, avec ce que nous permettent les nouvelles technologies, ou, en l'occurrence, les dinosaures ressuscités, ils connaissent. Ils s'habituent. Le parc commence donc à perdre des clients. De nouveaux dinosaures, de nouvelles attractions font durer l'entreprise ; mais il faut quelque chose de plus gros, de plus grand, qui attire la masse, quelque chose qu'on n'ait jamais vu avant. Alors l'idée marketing du siècle : créer une nouvelle espèce, en mélangeant un peu tout ce que l'on veut de super-cool, tant que cela donne une créature impressionnante, qui puisse donner des frissons. Il faut divertir plus, plus, plus. Jusqu'à, bien sûr, basculer dans l'énorme, qui finit par nous dépasser, et, dans notre cas, manger des gens.

N'est-ce pas finalement ce que le public demande aujourd'hui, également en ce qui concerne le cinéma ? Certains ne se plaignent-ils pas du manque d'innovation ? Combien sont encore émerveillés par le réalisme de nos effets spéciaux ?


C'est toujours pour cela que j'apprécie les blockbusters, je pense. Malgré tout le reste ; le fantastique.


Le public blasé et trop semblable aux masses grouillantes de notre temps regarde plus son téléphone portable que l'espèce fantastique qui peut se trouver devant eux. Et les troupes de gens avides de trucs de ouf se ruent pour voir le repas d'un carnivore, le mitraillant de photos, vidéos, et j'en passe. Même l'un des héros, si sa présence au début du film peut faire un peu penser à une légère caricature "des jeunes d'aujourd'hui", va plus s'émerveiller sur les jeunes filles qui passent que sur les dinosaures.

...Ça n'a pu que me pincer le cœur. Le fait est que Jurassic World représente, à mon avis, tellement bien le concept de parc à thème qui attire la masse de touristes, qu' "un stégosaure n'est plus aussi impressionnant qu'un éléphant" pour eux, pour citer Claire (jouée par Bryce Dallas Howard). Est-ce qu'un éléphant l'a déjà d'ailleurs été ? Pour les enfants, au début, peut-être...? Mais plus tard, en grandissant... ?


Ça m'amène à un autre point que j'aimerais soulever et qui m'a un peu fait rager, dans la critique de Le Point (qui note allègrement le film 1/5, je ne sais plus vraiment) :


"Le film est trop violent pour les enfants, souvent très fans de dinosaures en tout genre. [...]"


Je vais être clair. S'il y a quelque chose que je hais dans le marketing, c'est que l'on finisse par se croire le droit d'attribuer des "publics" à des thèmes. Dans notre cas, « dinosaures » = « enfants ». L'espèce humaine se retrouve tellement égocentrique et s'imagine tellement éloignée des autres espèces qu'elle a à mon avis finie par ne plus voir la beauté de ce qui l'entoure, et, chose encore plus précieuse, la diversité de la nature qui l'entoure.

Par l'aura de la magie du passé ou je ne sais quels coups marketing joués sur le long terme, on est depuis longtemps arrivés à un point où des créatures sauvages, inconnues, qui ont dominé notre planète et écrasé les sols d'il y a des millions d'années sont trop souvent réduites à un statut de jouet pour enfant. Un carnivore avec des dents de 20 centimètres, qui fait trois fois et demie notre hauteur (je ne parle même pas de sa taille du museau au bout de la queue), évolué pour une lutte féroce, peut se retrouver utilisé, par exemple, comme gentil personnage éducatif ou sur le tapis de jeu de bébé. Il y a là un paradoxe que j'ai du mal à cerner, lorsque l'on considère que les serpents, les requins ou les araignées sont assez sous-représentés dans le style (je n'ai pas dit qu'il n'y en a pas, m'enfin vous conviendrez que ceci est sujet à débat).


Donc oui monsieur, des dinosaures carnivores tuaient pour manger, par panique, ou pour se défouler. Voilà monsieur.


Revenons au film... Je ne sais même pas par où commencer. Peut-être par les bonnes surprises. Je vous le dis de suite, je n'en ai pas eu de mauvaise, vu le sentiment à la fois de fébrilité et d'espoir que ce soit bien qui m'habitait.


J'étais inquiet, au début, de cette histoire de création de dinosaure. Hé bien, c'est ma foi tout à fait pertinent. Le film l'assume et explique ce choix tout comme Trevorrow l'a fait : pour ce nouveau volet, il fallait quelque chose de plus grand, plus impressionnant, avec un public qui s'est habitué au T-Rex. Donc bam, nouveau spécimen. Le film, qui repose sur une licence mythique, assume son exagération en se basant simplement sur les logiques commerciales ; et tout le scénario, puisque la création dinosaurienne en est au centre, est construite sur les conséquences de ce divertissement massif, allant crescendo. Ne vous ai-je pas dit que c'était bien foutu ?


Puis, j'avais entendu parler d'Owen, le personnage de Chris Pratt, qui se retrouvait dresseur de dinosaures. J'ai eu très peur de voir lesdits spécimens se retrouver à l'état de toutou-pas-comme-les-autres bien apprivoisé que l'on nous a ressorti un nombre incroyable de fois dans les films américains. Merci le réalisateur : ça n'est pas le cas. Ce fut parfaitement géré à mon goût.


Pour ce qui est du scénario, je ne vois pas de quoi certains se plaignent. Il est à mon avis tout aussi consistant que le premier film Jurassic Park (qui n'était, s'il on reprend la logique des critiques blasées, qu'un parc où des dinosaures sont recréés, et puis paf, tempête, donc les personnages sont bloqués sur l'île, oh mon dieu, vont-ils s'en sortir, olala). Ici, ce n'est pas une surprise, le dinosaure créé va poser un certain nombre de problème, et il s'agira d'essayer de sauver le plus de gens et d'arrêter la créature.


La musique... Michael Giacchino (qui est le compositeur de nombreux thèmes fantastiques de grands et gros films depuis les années 2000) réadapte à sa manière le merveilleux thème de John Williams. Que dire de plus à part que ça participe pleinement à l'effet wahou du film.


Les acteurs sont cools. Tout est fait pour les rendre hyper cools, Pratt en tête. Jusqu'à influencer sur l'ambiance du film, qui se retrouve comme un film d'action-aventure des années 80-90 avec la technologie et les effets spéciaux actuels et au top, ce qui permet d'avoir un très beau film coloré visuellement. Comme nous le rappelle cette chère citation de Le Point, la "violence" du film est peut-être légèrement supérieure à ce qu'on nous avait montré précédemment (sans doute à cause du réalisme des effets spéciaux), mais c'est justifié. Cela dit, cette mise en scène de la cool-attitude n'est pas (trop) visible durant le film ; elle se mêle à l'ambiance moderne que Trevorrow arrive à créer dans ce Jurassic World, et qui fait que l'on y croit. Du moins, j'y ai cru, pour ma part.


Chris Pratt est beaucoup plus convaincant que je ne l'avais cru d'abord. C'est un bon gars. \o/

J'espère simplement qu'on ne le verra pas trop souvent... Je veux dire, je l'adore, mais si on nous le met à toutes les sauces, en tête de toutes les prochaines super-production, il va perdre de sa saveur, voir faire grotesque, m'voyez ? Même si c'est mal parti vu sa cote de popularité. Huh.

J'ai eu un peu de mal avec Bryce Dallas Howard au début, que j'ai trouvé tout de même extrêmement froide, comme si elle essayait de se convaincre qu'elle jouait dans Jurassic World – mais je pense que j'ai appris au long du film que ce comportement faisait partie de son personnage de scientifique un peu trop centrée sur les statistiques et non sur ce qu'il y a devant elle.

Quand aux autres, pas de souci à l'horizon, avec des gamins qui ne sont pas insupportables, même si le méchant humain est moyennement crédible à mon goût. Et puis ça fait toujours rire d'entendre Omar Sy parler français ici et là, même si j'ai trouvé son rôle encore assez peu exploité, bien que beaucoup plus conséquent que celui dans X-Men : Days of Future Past. Cela dit, on le voit, quand même... J'espère qu'il reviendra dans la suite, et qu'on le verra un peu plus. Ah oui, Treverrow et le film lui-même laissent entendre qu'il y aurait peut-être une suite à Jurassic World, même si ce ne sera pas ce réalisateur qui la réalisera... Quoi ? Ne me dites pas que la logique du divertissement vous étonne ?



Donc oui, le film peut sans doute faire mourir les fans d'une overdose (cf tout dans ce film) – mais n'est-ce pas pour cela qu'ils sont venus voir Jurassic World ? Toujours plus de beaux dinos, de reptiles volants, et même, pour le coup, de reptiles marins ? (ENFIN <3 )

Donc oui, sur le papier, ça n'innove pas tant que ça visuellement ou scénaristiquement... Mais les dinosaures ne sont-ils pas plus réalistes tout de même ? Ne propose-t-on pas la 3D de nos jours (qui n'est pas si inutile que ça sur ce film d'ailleurs) ? N'y a-t-il pas une ambiance nouvelle inspirée des vents du temps du cinéma d'aventure ? Qu'est-ce que l'on attend d'un film de ce genre, exactement ? Objectivement, on en vient à trouver cette expression parmi certaines critiques : "le film remplit son cahier des charges". C'est, à mon humble avis, affreux de résumer ce film ainsi. Heureusement, d'autres critiques presse sont plus enthousiastes.


Je pense que le fait est que Jurassic World se tient vraiment sur cet effet même de logique du spectateur avide, jusqu'à offrir un regard plus grand sur la société de divertissement qu'à ces premiers abords, en parlant aussi bien de son scénario, que de lui en tant que film et que du genre fantastique en général

Il y a une ambiance indéniable, un final dantesque pour ceux qui sont à fond, et le film me paraît assez neuf tout en s'étant battit adroitement sur ce qu'à laissé en plan son prédécesseur.

Je ne me suis pas vraiment étalé dessus, mais le film tient aussi un discours par trop balourd sur la place de l'homme face à la nature, aux bêtes, à ce qu'il croit maîtriser – une leçon d'humilité, bien sûr.

Le réalisateur souhaitait que l'on découvre le parc dans un état d'émerveillement, au travers du regard d'un garçon de 11 ans pour les premières séquences – autant dire qu'en ce qui me concerne, je n'ai pas vraiment eu de difficulté à m'émerveiller devant ces espèces, mais je pense que c'est quand même cela qu'il faut garder à l'esprit. Je veux dire, pas le gamin de 11 ans ; le simple fait que tout cela est littéralement fantastique. Que tout cela n'est pas si acquis que cela.


Et puis bon sang ! Des dinosaures, quoi ! \0/
Article ajouté le Jeudi 11 Juin 2015 à 12h37 | |

Commentaires

Chargement...