Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Whisky, cigares et bon goût. Ou pas.
de Drayker

                   


Bonjour et bienvenue dans ce vieux musée poussiéreux qu'est mon blog. Enfin poussiéreux pas vraiment, étant donné que je viens tout juste de le refaire. Peut-être que certains d'entre vous se rappelleront de moi, mais dans le doute, présentons-nous.

Je suis Drayker, inscrit sur Bip depuis 2007 et écrivain amateur depuis à peu près autant d'années. J'ai fait mes armes, naïf débutant que j'étais alors, et après de longues années, j'ai décidé de partir en pèlerinage (pendant quoi, un, deux ans ?), car le site n'avait plus grand-chose à m'apporter au niveau écriture, et en moi naissait l'envie d'explorer de nouveaux horizons. J'ai donc pris mes cliques et mes claques, et je suis parti, supprimant blog, fanfics et autres traces de mon activité. Mes excuses à tous mes lecteurs de l'époque (s'ils repassent éventuellement ici) pour ça, d'ailleurs.

Enfin bref. Je suis à présent de retour, plein de nostalgie et décidé à agrémenter la liste des fics de mes (modestes) écrits. A mon rythme, bien entendu - j'ai un IRL assez chargé, alors ne comptez pas sur moi pour mettre ce blog à jour chaque soir ou pour poster un chapitre tous les deux jours.

Malgré tout, j'espère que vous prendrez plaisir à naviguer tranquillement sur ce blog capitonné, qui sent bon la fumée et les lettres. Prenez donc un fauteuil et laissez-vous bercer.


Ma fanfic : Apocalyptica
Fanfics en cours de préparation :
Le Paradoxe du Rocher - La Troupe de l'Horizon

F.A.Q. : ici
Facettes :
Le déraciné, l'aliénée, l'écorché, le détaché
.

Articles sur l'écriture :
Pourquoi "évitez les clichés" est le pire conseil qu'on puisse vous donner
Pourquoi Mulan, Star Wars et l'Odyssée racontent la même chose (et pourquoi ça marche)
Construire un récit, étape 1 : il faut un vieux mentor barbu dedans. Non négociable.
Construire un récit, étape 2 : 75% du travail se fait avant d'ouvrir Word. Et si.


Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


[Apocalyptica] Ajout d'illustrations
Je suis en train d'ajouter des illustrations à certains chapitres d'Apocalyptica. Je les mets également ici pour ceux qui n'ont pas envie de fouiller dans les chapitres qu'ils ont déjà lus.

Bon, évidemment, ça spoile, hein.





En espérant que ça vous aide à visualiser ce que j'ai en tête quand j'écris.

Crédits :

Sandara sur DeviantArt
Elpinoy
Jakub SERGE Malec sur ArtStation sur ArtStation
Jonas de Ro sur DeviantArt
Article ajouté le Lundi 25 Septembre 2017 à 20h01 |
10 commentaires
F.A.Q. : Posez vos questions !
Bonsoir à vous, intrépides arpenteurs numériques !

Comme j'en ai rapidement parlé dans les commentaires d'Apocalyptica, je ressuscite ce blog en mettant au point une F.A.Q. Libre à vous de me poser toutes les questions (un minimum constructives, hein) sur le sujets qui vous intéressent : la fic, évidemment, mais si vous avez des questions sur d'autres sujets n'hésitez pas.

Je ne m'attends pas non plus à une inondation de questions donc je laisserai cet article en tête du blog. Je l'éditerai au fur et à mesure en ajoutant les questions intéressantes et leurs réponses. Je préviens d'office : inutile de me demander comment va finir Apocalyptica ou si X personnage va mourir, je ne donnerai pas de spoil. En revanche, je veux bien confirmer/infirmer les éventuelles théories de certains comme ça m'est déjà arrivé par le passé.

Posez les questions où vous voulez, en commentaire ou par MP (privilégiez les MPs si ça spoile Apocalyptica cela dit). C'est tout, à la prochaine !

Liste des questions


Q : Comment t'est venue l'idée de faire d'Omnia ce qu'elle est ?
R :
Spoiler
C'est difficile de dire comment vient une idée... J'avoue ne jamais trop avoir cherché à disséquer la genèse d'Omnia, mais pourquoi pas.

Alors déjà avant que quelqu'un ne m'accuse de plagier Elysium, je tiens à dire qu'Omnia est née en 2010-2011 dans la première version de la fic, donc je n'ai rien pompé sur personne. :P De manière générale ce genre de dystopie n'a rien de très original. Récemment beaucoup d'oeuvres ont repris ce genre d'idée : Elysium, le Transperceneige (Snowpiercer), High Rise... Je n'ai rien inventé. :)

J'ai toujours adoré le genre dystopique, plus que le post-apo d'ailleurs. J'ai été biberonné par ce genre d'oeuvres, qui peuvent facilement véhiculer des messages très puissants : 1984, Blade Runner (film préféré de mon père qui passait en boucle à la maison pendant mon enfance) par exemple, sont oeuvres qui m'ont biberonné et fortement marqué (comme beaucoup de gens). J'ai découvert ce genre très tôt et ça a pas mal conditionné mes lectures (au côté de mon autre grand amour, la fantasy, mais ça c'est une autre histoire) et je pense qu'Omnia est née d'un amalgame entre différentes dystopies. C'est un concept qui n'a quasiment pas changé depuis la première version, une représentation quasi-métaphorique des inégalités sociales. Il a traversé la réécriture sans problème, bien que j'ai appris à faire des descriptions correctes depuis et que l'amour de Will pour les antiquités offre une perspective nouvelle sur la débauche de technologie qu'est la ville. Et puis qu'on se le dise, en vrai une ville comme Omnia ne pourrait pas exister. Mais c'est son côté symbolique qui fait son charme, je pense.

Q : Tu parlais de minecraft une époque, je suppose que tu t'es amusé à créer Omnia ? Des screenshot ?
R :
Spoiler
C'est marrant que tu en parles parce que oui j'ai essayé. Hélas, Minecraft n'offre pas vraiment le genre d'outils dont j'ai besoin pour figurer Omnia : faudrait des shaders dans tous les sens pour l'espèce d'impression de flottement que tu ressens au-dessus des nuages, et à l'inverse pour l'ambiance très Blade Runner des bas-fonds. En plus la taille monstrueuse du bouzin m'aurait demandé bien trop de temps. ET COMMENT TU FAIS DES TUNNELS DE VERRE RONDS DANS MINECRAFT

Q : Y a-t-il des références à d'autres univers dans ton histoire ?
R :
Spoiler
Il m'arrive de parfois caser des références plus ou moins discrètes à des œuvres, mais c'est rare. De manière générale je m'inspire parfois beaucoup de l'ambiance de certaines œuvres pour certains passages, mais je n'y fais pas explicitement référence.
Après, Apocalyptica est bien évidemment lié à d'autres projets (que certains anciens ont pu lire avant comme Mirage ou Sept) mais comme ils n'existent plus ca ne compte pas vraiment.

Q : Est-ce que tu écris au feeling, ou alors tu prévois à l'avance tout ce qui va se passer ?
R :
Spoiler
Un peu des deux. Quand je conçois un écrit, j'imagine les points clés, les charnières du récit (généralement le début, certaines scènes marquantes au milieu, et la fin). Ensuite j'essaye de relier le mieux possible chacun de ces points entre eux.
Avec Apocalyptica, je fais ce travail une fois pour la trame globale, et une deuxième fois pour la trame de l'arc en lui-même. Poser ce genre de jalons m'aide à me repérer et à savoir où je vais, ce qui n'est pas un luxe car il m'arrive souvent d'imaginer deux scènes que je tiens absolument à intégrer à la fic, et à galérer pour les lier entre elles...
Je commence toujours un chapitre en ayant au moins une petite idée des scènes qu'il va contenir, mais le découpage peut évoluer jusqu'à la dernière minute.
De la même manière, le découpage global de la fic peut évoluer ; à l'origine, l'arc II devait s'arrêter à Salmyre, mais j'ai préféré le continuer jusqu'au bunker pour éviter qu'il soit trop court. Généralement, j'aboutit à une idée précise d'un arc au moment où je finis le précédent. Autrement dit, je sais actuellement ce que je vais mettre dans l'arc IV, mais la suite n'est qu'un magma de scènes que j'ai imaginées et que je vais devoir essayer de relier entre elles, jusqu'à arriver à la fin de la fic telle que je me la représente.

Q : Prévois-tu un chapitre, un spécial voire un spin off narré du point de vue de Fenrir ?
R :
Spoiler
Pas un spin off non, mais oui, on va avoir des chapitres narrés par Fenrir et sa compréhension spéciale des choses.

Q : Au final, avec quel Pokémon Thrak avait-il été hybridé ? On aura le droit à une fiche récap des personnages ?
R :
Spoiler
Dans ma tête, Thrak est un Rhinastoc (et d'ailleurs il l'était aussi dans la première version :P). Mais c'est vrai qu'avec le peu de mutations qu'il a subies, il aurait pu être un Grolem ou autres. Je ferai sûrement un récap à la fin de l'arc III ou IV oui, parce que y'aura une ellipse qui s'y prêtera bien.

Q : Lyrian m'a toujours semblé être un personnage vide. Ce qui est normal, il n'a aucun souvenir, il semble même pas avoir de trace de sa personnalité ; un vrai enfant qui découvre le monde. Est-ce pour permettre au lecteur de s'identifier à lui plus facilement ? Et dans la continuité, ce "vide" t'a-t-il encouragé à "exiler" Lyrian durant la majeure partie de la fic pour traiter des personnages plus profonds ?
R :
Spoiler
Lyrian... Ce personnage est assez spécial, parce que d'une il est totalement creux oui, à l'extrême même, et de deux il est mentalement pas aidé. Il a plusieurs buts qui vont évoluer au fur et à mesure : dans un premier temps, il permettait au lecteur de découvrir le monde en même temps qu'un personnage amnésique, ce qui implique plus dans le récit, bref ressort classique du héros qui va à la découverte de ce qui l'entoure, voyage didactique blabla.
Ensuite, il a joué (et jouera) le rôle de perturbateur antagoniste, mais est mine de rien crucial pour l'évolution des personnages. Pour Lina, Kate et Joshua (Jade moins, étant donné qu'elle ne l'a jamais connu), Lyrian est l'archétype de l'abomination de labo susceptible de snap à tout moment, l'espèce de monstre dégénéré imprévisible, l'incarnation la science allée trop loin.

C'est leur seul référent vis-à-vis du projet Apocalyptica et on verra par la suite que ça va pas mal conditionner leur rapport vis-à-vis des hybrides, et des Apocalyptica en particulier (Sanae tout d'abord, mais il y en aura peut-être d'autres, qui sait ?). Je rajouterai que le lecteur peut certes bénéficier de l'inculture de Lyrian pour découvrir le monde en même temps que lui, en revanche s'identifier à un personnage aussi creux et inhumain, c'est ni voulu, ni vraiment possible je pense. :P
Et après comme je l'ai plus ou moins dit, j'ai exilé Lyrian parce que c'était nécessaire (et ça l'est encore) pour l'évolution psychologique des personnages. Savoir qu'un tel monstre est en vie, là-dehors, quelque part, c'est bien plus flippant et intéressant que s'il était mort de manière certaine.

Lyrian va probablement aussi servir à traiter des questions propres au post-apo du style "un humain privé de la société tend-il naturellement vers le bien ou le mal", mais c'est pas avant quelques temps ça non plus.
Article ajouté le Jeudi 30 Juin 2016 à 21h55 |
17 commentaires
Si je devais absolument lire une fanfic ?
Bonsoir à tous !

D'humeur nostalgique ce soir, je me baladais dans la liste des fanfics dernièrement actives, et je me suis rendu compte que je ne reconnaissais quasi plus personne. Il faut dire que je me suis à écrire des fanfics il y a maintenant 10 ans, et que la plupart des auteurs de mon époque sont partis depuis longtemps (et je suis moi-même resté inactif pendant de longues périodes).

Jadis, je lisais pas mal ce qui se faisait sur le site, activité qui s'est intensifiée lors de mes passages au Comité de Lecture. Mais ce n'est plus le cas depuis un moment, et j'avoue manquer de temps pour prospecter.

Alors je jette une bouteille à la mer, en espérant que si certains écument encore ce blog, ils la saisiront :

Si je devais absolument lire une fanfic, laquelle me conseilleriez-vous ?

Je pense que les lecteurs d'Apocalyptica, ou ceux qui ont lu mes anciennes fanfics cernent plutôt bien mes goûts. J'ai un goût prononcé pour les fanfics qui arrivent à faire de l'univers Pokémon quelque chose de mature - plus, en tout cas, que les jeux de la franchise (DM2 restera d'ailleurs mon préféré pour cette raison).

Ah, et n'ayant pas non plus énormément de temps libre, je doute de pouvoir m'attaquer aux fics-fleuves de 200-300 chapitres qu'on trouve ça et là (oui, oui, je sais, je dis ça alors qu'Apocalyptica dépassera bientôt les 100 chapitres).

Merci à tous les explorateurs de l'EM qui prendront le temps de me faire partager leurs découvertes !
Article ajouté le Jeudi 21 Septembre 2017 à 21h22 |
18 commentaires
[Ecrit] Participation au Speedfic du 09/08/16
Bonsoir à tous !

De temps à autres sur le Chat, le staff organise des Speed'fics : on impose un thème et des contraintes, et les participants ont un laps de temps très réduit pour composer. Evidemment ça n'a rien à voir avec un écrit classique, mais c'est un bon entraînement au storybuilding et ça force à faire des descriptions concises.
C'est un exercice très enrichissant et ça faisait longtemps que je n'avais pas écrit sous contraintes, ça m'a un peu décrassé.

J'ai participé à celui de lundi dernier, et je m'en suis pas trop mal sorti d'après les juges donc je me suis dit que je vous laisserai ma participation ici.

Thème : Qui sème le vent récolte la tempête
Contraintes : Les mots "fourchette", "lampe-torche" et "Célébi" doivent apparaître dans la fic. Le dernier mot de l'écrit doit être "tournesol".
Laps de temps : Ecrit de 21h19 à 22h46 (1h27)
Statistiques : 2 056 mots, 12 088 caractères, 4 pages et demi (soit la taille d'un chapitre moyen d'Apocalyptica)

Bonne lecture !
PS : J'ai gagné avec 91/100.

Spoiler
Un léger vent agita le branchage des arbres, faisant murmurer les feuilles et conférant à la forêt un air de conspirateur. La brise fit s'envoler la fourchette en plastique avec laquelle Andrew venait de déguster son repas improvisé, mais l'homme s'en moqua. Il avait déjà fini, de toute façon.

Le quarantenaire, assis à même l'herbe de cette clairière, posa son assiette cartonnée sur ses genoux et attendit en silence, réitérant ainsi un rituel désormais familier.

Ce soir, c'était le solstice d'été, et comme à chaque solstice, Andrew attendait que Célébi se manifeste.

Cela faisait bientôt onze ans que ce petit manège durait. Onze ans qu'il traquait le Pokémon sans relâche, onze ans où, à la fin du moins de juin, il venait dans cette clairière sainte, au cœur de la Forêt Trompeuse, pour attendre en silence que le voyageur temporel se manifeste. Ce soir ne faisait pas exception.

Aujourd'hui, à minuit précise, au milieu des arbres dont la pâle lueur lunaire éclairait les formes décharnées, Célébi apparaîtrait, et permettrait à Andrew de tout changer. De tout réparer.

Du moins, c'est ce qu'il espérait. Car c'était le onzième solstice d'été qu'Andrew passait dans cette clairière, et il n'avait encore jamais rencontré le Pokémon.

La plupart des gens le traitaient de fou. La mort de sa femme lui a fait perdre la tête, disait certains. Il n'a pas supporté d'être responsable de l'accident, racontaient d'autres.

Aux yeux du profane, Célébi n'était qu'une légende pour enfants, un Pokémon mythique que nul n'avait jamais vu et nul ne verrait jamais, car il n'existait pas.

Mais Andrew était différent. Andrew savait. Il l'avait vu, ce jour-là. Le jour où la voiture s'était renversée et où sa femme était morte. Il avait vu Célébi, qui flottait près de la carcasse fumante de leur véhicule.

Il l'avait vu les regarder de ses yeux innocents. Et tandis que les secours l'extirpaient difficilement des décombres de leur voiture, Andrew s'était juré de retrouver Célébi, et d'utiliser son pouvoir pour tout réparer. Pour empêcher cet homme de traverser la route au dernier moment, le forçant à s'écarter brusquement. Pour empêcher leur voiture de tomber dans le fossé, pour l'empêcher de s'écraser dans ce foutu champ de tournesols en contrebas. Pour empêcher sa femme de passer à travers la vitre, pour empêcher leur enfant à naître de mourir dans le ventre de sa mère.

Andrew se redressa péniblement, grimaçant de douleur lorsque sa jambe l'élança. Comme si prendre sa femme enceinte ne suffisait pas, il avait également fallu que l'accident lui prenne sa jambe. La prothèse avec laquelle il vivait depuis était inconfortable au possible, et la douleur l'avait rendu aigri.

Mais bientôt, tout serait fini. Tout serait revenu dans l'ordre.

Andrew jeta un œil à son téléphone. 23h58. L'heure approchait. Sa batterie était presque déchargée. Il voulut utiliser l'écran en guise de lampe-torche, mais cela ne servait à rien. On n'y voyait presque rien, dans cette forêt.

Comment savait-il que ce jour-là serait différent des autres ? Qu'il n'avait pas attendu en vain, une fois de plus ?

Il n'en savait rien. Il le sentait. Il l'espérait. Et s'il se trompait, eh bien il reviendrait l'année suivante, comme à chaque fois. Andrew avait traqué Célébi sans relâche ; dès l'instant où il avait aperçu le Pokémon et comprit que ce n'était pas un mythe, il s'était plongé dans les récits antiques et les contes relatant les apparitions du voyageur sylvestre. Les légendes étaient vieilles, mal traduites, déformées par le passage du temps ; mais toutes mentionnaient cette forêt, cette clairière, ce jour, cette heure. Cela voulait forcément dire que Célébi apparaîtrait, non ?

23h59.

Andrew n'avait jamais vraiment réfléchi à ce qu'il ferait s'il se rendait compte qu'il s'était trompé. C'était largement possible, après tout ; hautement probable, même. Peut-être avait-il halluciné, le jour de l'accident. Peut-être n'avait-il pas vraiment vu Célébi. Peut-être que les contes se trompaient, peut-être était-ce la mauvaise forêt, la mauvaise clairière. Peut-être venait-il de passer onze ans de sa vie à traquer un mythe.

Il avait tout lâché pour cette idée folle. Sa famille et ses amis n'auraient été que des poids morts, de toute façon. Ils auraient essayé de le convaincre de faire son deuil, de renoncer à cette entreprise insensée, de passer à autre chose. Ils auraient essayé de le faire interner, peut-être.

Ils ne comprenaient pas. Ils ne l'avaient pas vu. Andrew, lui, savait.

00h00.

L'heure fatidique.

Andrew s'était toujours dit que, si Célébi devait apparaître, ce serait dans une tempête d'éclairs, un spectacle son et lumières digne des pouvoirs qu'on prêtait à ce Pokémon.

Mais là, rien ne bougeait. Le vent chuchotait dans les feuilles, caressait les brins d'herbe et giflait le visage d'Andrew, comme si le quarantenaire n'était pas le bienvenu dans ce lieu.

Et soudain, il le vit. Il ne l'avait pas vu arriver ; peut-être avait-il toujours été là. Un petit être vert, frêle, presque ridicule, qui flottait à quelques mètres de lui, presque entièrement dissimulé par la pénombre.

Il le regardait calmement. La plupart des Pokémon sauvages étaient farouches ; celui-là fixait Andrew sans aucune crainte, comme s'il attendait de savoir ce que l'humain allait dire.

Ce dernier se retrouva soudain bien en peine de prononcer la moindre syllabe. Là, devant-lui, se tenait le fruit de onze ans d'isolement, d'abnégation et de doute. Le seul moyen de revoir la seule femme qu'il ait jamais vraiment aimée, et de récupérer ce qui lui avait été injustement arraché.

« … Tu te rappelles de moi ? » lança Andrew.

Sa voix, rauque et disgracieuse, contrastait avec le calme harmonieux de la clairière. Briser ainsi le silence semblait presque être une insulte.

Lentement, Célébi hocha la tête.

« Tu me dois deux vies. »

Le Pokémon sembla faire la moue. Andrew s'arrêta devant l'illogisme de cette pensée. Un Pokémon pouvait-il faire la moue ?

« J'imagine que tu sais ce que je veux. J'attends depuis onze ans que tu me ramènes là-bas. Tu peux m'aider de ton plein gré, mais si tu refuses, je saurai te forcer à coopérer. »

Le ton était calme, mais ferme. Andrew indiqua la Master Ball accrochée à sa ceinture, et le holster de revolver sanglé sous son imperméable. Il avait travaillé à la Sylphe, jadis, à l'époque où il menait une vie normale. Il était même plutôt doué dans le domaine de la fabrication de Pokéball. Mettre la main sur l'un des prototypes n'avait pas été aisé, mais il était bien trop déterminé pour laisser Célébi s'échapper si le Pokémon refusait d'obtempérer. Quand au revolver… Eh bien, c'était au cas où.

Ce ne fut pas le cas. Le voyageur sylvestre lévita jusqu'à lui. Andrew sembla déceler une lueur de tristesse dans les yeux du Pokémon alors qu'il s'approchait doucement de lui.

Le Célébi tendit l'une de ses petites mains ridiculement chétives et lui toucha le front. Andrew ferma les yeux.

Lorsqu'il les rouvrit, il faisait jour. Le soleil était haut dans le ciel, et réchauffait le bitume sur lequel il se tenait. En contrebas du talus où sinuait la route se trouvait un immense champ de tournesols, qui raviva des souvenirs douloureux dans l'esprit d'Andrew. C'était là que sa voiture s'était écrasée quand il avait essayé d'esquiver le piéton surgi de nulle part.

Le piéton. Où était-il ? Andrew regarda autour de lui. Il n'y avait personne, sinon Célébi, qui flottait en le regardant avec insistance, comme s'il regardait quelque chose.

Il arriverait probablement plus tard.

S'efforçant de ne pas céder à l'excitation, Andrew quitta la route en clopinant sur sa jambe valide et se cacha dans un buisson non loin. Il était revenu. Il était revenu ! Ça avait marché. Il y avait cru jusqu'au bout, mais maintenant qu'il était là, de retour à l'endroit (et au temps) où tout avait basculé, il peinait à y croire.

Célébi se posa à ses côtés, l'air mélancolique. Andrew ne prit même pas la peine de s'émerveiller de sa rencontre avec ce Pokémon légendaire. Il n'en avait pas le temps. Bientôt, leur voiture allait arriver, et il allait falloir agir vite.

Andrew se sentait comme dans un rêve. Son cœur battait la chamade, et il se sentait étrangement déconnecté de la réalité, comme s'il avait plongé au cœur d'un souvenir. D'une certaine manière, c'était le cas.

Le quarantenaire jeta un nouveau coup d’œil autour de lui. Où était ce satané piéton ? Il essaya de se rappeler d'où il était arrivé, mais pour lui, les événements sur le point de se produire commençaient à dater, et tout s'était déroulé si vite…

Il n'avait aucune idée de l'heure à laquelle l'accident s'était déroulé. De toute manière, son téléphone affichait toujours minuit passées. Il allait devoir être rapide. Dès que l'homme apparaîtrait et essayait de franchir la route, il lui faudrait l'en empêcher par tous les moyens.

Andrew jeta un coup d’œil à son revolver. Oui, par tous les moyens.

Les secondes passèrent, puis s'emboîtèrent pour devenir des minutes. Le temps passait, et toujours rien à l'horizon. Le quarantenaire sentit son cœur s'accélérer. Et si ça ne marchait pas ?

« Tu m'as ramené au bon moment, au moins ? » grogna-t-il à l'attention du Célébi.

Le Pokémon releva la tête vers lui et, d'un geste lent, pointa du doigt l'horizon qui avalait la route, au loin. Andrew suivit son regard sans comprendre.

Deux secondes plus tard, un léger vrombissement parvint jusqu'à ses oreilles.

Au loin, la vieille voiture qu'il conduisait onze ans plus tôt se profila soudain. Andrew sentit son cœur se serrer. Le moment approchait.

La panique monta. Où était ce foutu piéton ? Il se redressa, prenant le risque d'être vu, et jeta un coup d’œil aux alentours. Personne. Pourtant, il en était sûr, un homme avait surgi du bord de la route ce jour-là, et Andrew avait dû donner un brusque coup de volant pour l'éviter…

Alors où était-il ? Où était ce foutu type à cause de qui ils avaient fini dans le champ de tournesols en contrebas ? Où était cet homme à cause de qui il avait perdu sa famille et sa jambe ?

Que devait-il faire ? Attendre ? Si le piéton n'était pas là, alors l'Andrew du passé n'était pas en danger, si ?

Le bruit de moteur se faisait de plus en plus présent. La voiture approchait.

Peut-être pouvait-il les laisser passer sans risques ?

Non. C'était impossible. Le piéton allait forcément débouler à un moment où un autre. Les événements ne pouvaient pas avoir changé. Il ALLAIT arriver. Il le fallait.

Alors quoi ? Que faire ?

Andrew commença à paniquer quand il aperçut la voiture qui arrivait. Au volant, une version de lui, plus jeune, discutait avec sa défunte femme.

Cette vision lui retourna l'estomac. Sa femme était telle que dans ses souvenirs.

Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas rester ainsi caché sans rien faire. Il fallait qu'il les prévienne, qu'il les avertisse de la présence du piéton. Il fallait qu'il sauve sa femme, son enfant à naître, ce bonheur qui s'annonçait et qui se lisait sur le visage des deux jeunes gens assis à l'avant de cette voiture.

Andrew se foutait de ce qui pouvait arriver si son double du passé le rencontrait. L'heure n'était plus à ce genre de considérations. Il fallait agir, et vite, ou l'histoire risquait de se répéter.

Le Célébi le regarda avec tristesse. Prenant son courage à deux mains, le quarantenaire sortit de son buisson et claudiqua aussi vite que possible vers la route. Il se tourna vers la voiture en agitant les bras, hurlant comme un dément.

« ARRÊTEZ ! ARRÊTEZ ! »

C'est alors qu'il comprit.

Le déclic se fit dans son esprit dès l'instant où il se rendit compte que la voiture était bien plus proche de lui qu'il ne l'avait prévu. Trop proche. Trop rapide.

Trop tard.

A travers le pare-brise, Andrew aperçut la terreur de son double du passé quand il aperçut ce piéton qui surgissait de nulle part en vociférant. Sa femme hurla, et son mari donna un violent coup de volant vers la droite, quittant la route droit dans le vide.

« NON ! » hurla Andrew.

Le véhicule sortit de la chaussée à toute vitesse, et dévala la pente dans une succession de tonneaux meurtriers, avant de s'écraser lamentablement en contrebas, dans le champ de tournesols.
Article ajouté le Vendredi 12 Août 2016 à 00h18 |
5 commentaires
[Découverte] Ayesha, la légende du Peuple turquoise
Comme je n'ai pas trop le temps d'écrire en ce moment, je me suis remis à lire. Le weekend dernier (à 4h du matin, en fait), j'ai achevé la lecture d'une intégrale que j'avais déjà lue, mais qui m'a quand même laissé sur le cul quand j'ai refermé ses pages : Ayesha. Je l'avais lu il y a plusieurs années, et pourtant cette seconde lecture a été un plaisir. Alors je me suis dit que je pourrais vous faire découvrir ce bouquin, qui à mon sens, est l'un des meilleurs ouvrages de fantasy adulte en France.


Dans les royaumes orientaux de Tanjor, le Peuple turquoise est réduit en esclavage depuis des millénaires. Mais il chérit une légende qui lui donnera un jour le courage, l'étincelle qui lui manque pour se révolter : la légende d'Ayesha, la déesse qui commandera aux étoiles et rendra la liberté à ses enfants condamnés.
Marikani, la reine déchue et pourchassée, est-elle l'incarnation d'Ayesha ?
Est-elle celle qui doit allumer le feu de la révolte et devenir le guide de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, jetés sur les routes en quête d'un refuge, à travers le chaos et la guerre ?
Ceci est l'histoire d'une femme indomptable, de ceux qui l'ont aimée et de ceux qui l'ont trahie. C'est l'histoire d'une révolution.


Avant-propos : informations sur le livre & ses auteurs


Ayesha : la légende du Peuple turquoise est l'intégrale révisée de la trilogie des Trois Lunes de Tanjor, écrite par Ange (alias Anne et Gérard Guéro). Comme je l'ai mentionné en introduction, il s'agit d'un couple d'auteurs français, qui touchent à pas mal de différents supports : le roman bien sûr (chez les Editions Bragelonne sous ce pseudo, mais ils ont écrit d'autres choses sous d'autres noms), mais aussi le scénario de BD avec la fameuse Geste des Chevaliers Dragons, ou encore le jeu de rôle papier avec In Nomine Satanis/Magna Veritas ou Bloodlust.

Le livre est trouvable pour 22€ aux éditions Bragelonne. En grand format, il fait dans les 600 pages, et comme je l'ai dit, c'est une intégrale de trilogie, ce qui justifie son prix.

Voilà pour les informations techniques. Passons maintenant à la présentation !

L'histoire & l'univers (garanti sans spoilers)


Bon en fait si, je spoile techniquement les cinq premières pages, mais bon

L'histoire d'Ayesha se déroule dans un univers médiéval-fantastique appelé Tanjor, et plus particulièrement dans une contrée très typée perse/égyptienne appelée les Royaumes. Ces derniers se caractérisent par un climat politique tendu, et une place prépondérante de la religion dans la société. Chaque pays des Royaumes, ou presque, a été fondé par une dynastie descendant directement d'un dieu, ce qui leur confère, dit-on, des pouvoirs sensationnels. Au travers des siècles, l'histoire des Royaumes s'est écrite à travers de multiples guerres et famines, car la région est chaude, les déserts nombreux, et les terres trop peu fertiles pour endiguer le problème de surpopulation dont souffre la contrée.

Il y a des millénaires, des milliers d'individus ont franchi le détroit à l'est, profitant d'un hiver qui a gelé les eaux. Ces gens n'avaient pas la peau dorée, les yeux marrons et les cheveux bruns des habitants des Royaumes ; non, ils avaient un teint blanc, des cheveux blonds, et surtout, surtout, des yeux clairs, bleus turquoise. Une abomination, à laquelle il fallait ajouter l'étrange marque que chaque membre de ce peuple arborait sur l'épaule.

Les dirigeants des Royaumes furent désarçonnés. Ils interrogèrent les dieux, leur demandant ce qu'ils allaient bien pouvoir faire de ces milliers de réfugiés, quand la réponse apparut enfin dans le ciel. Une étoile bleue turquoise apparut soudain dans la nuit, entourée de plusieurs astres l'entourant comme une cage. Les prêtres reconnurent ce présage comme étant la Rune de la Captivité : les dieux venaient de leur ordonner de réduire le Peuple turquoise en esclavage, et les Royaumes trouvèrent ainsi une solution à leur problème, condamnant ainsi ces hommes et ces femmes aux yeux bleus à des millénaires de servitude.

Le livre s'ouvre sur le personnage d'Arekh, un mercenaire au passé trouble condamné aux galères. Suite à une escarmouche, son bateau coule, et le personnage, encordé aux bancs de rame comme tous les autres, accepte sa noyade. C'est sans compter sur l'intervention d'une jeune femme qui, après un plongeon risqué, tranche ses liens et l'aide à se hisser sur une barque.

Arekh se rend alors compte que celle qui l'a sauvé des profondeurs n'est autre que Marikani, princesse du royaume d'Harabec, descendante des dieux, porteuse du sang sombre et héritière d'une des puissances politiques principales des Royaumes. Capturée par l'émir, l'un des nombreux ennemis d'Harabec, Marikani est en fuite et cherche à tout prix à rallier son pays. Malgré lui, Arekh va alors s'embarquer dans un périple qui le mènera aux quatre coins des Royaumes, alors que le climat politique est de plus en plus instable et que les esclaves du Peuple turquoise, violemment réprimés à chaque tentative de rébellion, se mettent à espérer que la prophétie de leur libération va s'accomplir et qu'Ayesha, leur déesse, brisera leurs chaînes.

Des hommes et des dieux (et surtout une femme)


Vous l'aurez compris, Ayesha s'articule autour de deux axes : le fanatisme religieux, et l'intolérance. Les dieux sont omniprésents dans les Royaumes, et leur sang coule dans les veines de dirigeants qui perpétuent un modèle de société séculaire reposant sur l'esclavagisme d'un peuple.

Pour autant, ça n'en fait pas un roman manichéen, bien au contraire. Tout au long des 600 pages, on apprendra à rentrer dans la psychologie des personnages, à les voir progresser, à observer avec intérêt leurs croyances et leurs idéaux être mis à l'épreuve. On prend un réel plaisir à les voir évoluer, parfois même se métamorphoser, en bien comme en mal. Sans en dire trop, Ayesha contient son lot de plot twists et d'évolutions inattendues, et à la fin du récit, lorsque la poussière retombe, on a bien du mal à dire qui a eu raison, et qui a eu tort. Les personnages, peu importe leur camp et leurs ambitions, sont le point fort de l'histoire, et même si Marikani est bien le pivot du récit, les autres ne sont pas en reste.

La (ou plutôt, les) romances qui se tissent sont honnêtement poignantes,

Fantastique, oui, mais pas fantasque


Après ma deuxième lecture, j'ai réussi à mettre le doigt sur ce qui me plaisait dans le livre.

L'un des principaux reproches fait à la littérature fantastique actuelle est son manque d'originalité. Avouons-le, les univers médiévaux-fantastiques peuplés d'elfes, de nains, de magiciens et de prophéties, ça court les rues, et c'est rarement intéressant.

Ayesha s'émancipe à merveille de ce genre de problèmes. C'est un roman fantastique dans un monde imaginaire, oui, mais outre la richesse de l'univers et son originalité (l'ambiance orientale est une vraie bouffée de fraîcheur, et le côté roman historique donne des environnements très détaillés), c'est le traitement du surnaturel qui m'a vraiment beaucoup plu.

Le surnaturel est admis par tout un chacun : les habitants des Royaumes étant incroyablement fervents, ils accordent une attention toute particulière aux prophéties, aux visions des prêtres, aux rituels, et prêtent des pouvoirs immenses à leurs rois, dont les veines sont remplies du sang des dieux. Plusieurs fois, les personnages affronteront des phénomènes à priori surnaturels : chiens-sorciers, délires prophétiques, mais l'écriture est si subtile que le lecteur n'est jamais capable d'affirmer si oui ou non, ce genre de magie est réel, ou simplement le fruit de l'omniprésence de la religion dans l'esprit de chacun.

Conclusion


Ayesha est un ouvrage qui tranche agréablement avec la moyenne des œuvres fantastiques. Il offre des personnages très intéressants et une psychologie fouillée, une histoire à la montée en puissance impressionnante et un univers riche. A lire absolument !

se ki été koul


+ L'univers typé oriental, sa richesse, les détails (d'ailleurs le nom de Salmyre vient de là)
+ L'évolution de la psychologie des personnages
+ La subtilité dans le traitement du surnaturel
+ La montée en puissance du récit
+ Les plot twists
+ L'écriture, toujours riche, très rarement lourde

se ki été moin koul


- L'impression de rush du dernier acte
- Les survies parfois improbables d'Arekh
Article ajouté le Jeudi 21 Juillet 2016 à 00h04 |
0 commentaire
[Apocalyptica] Chapitre 18 - L'Homme, cette sale bête
Bonsoir, fieffés lecteurs ! Je viens de rentrer de la Japan Expo et ait donc repris l'écriture du prochain chapitre, dont le titre annonce la couleur des événements à suivre.
Comme j'avais promis d'accélérer le rythme de parution et que j'en suis à peine à la moitié (il faut dire que c'est un GROS GROS chapitre), j'ai donc décidé d'alléger un peu ma conscience inexistante en vous offrant ce très modeste extrait du prochain chapitre.

Surlignez le texte pour le lire.


[SPOILER]On lui avait intimé de se taire, à grand renfort de coups, et Jade s'était tue, attendant son sort.

Assise à même le sol, le corps vidé de toute son eau à force de pleurer, elle avait alors avisé plusieurs autres filles dans la pièce. Certaines s'occupaient des blessures des ex-détenus, d'autres se chargeaient de ranger les vivres, de préparer le repas, d'entretenir le feu ou de nettoyer, tout simplement. Elles n'avaient pas l'air d'être des anciennes prisonnières, mais Jade était trop anéantie pour les approcher. Beaucoup arboraient des bleus et des meurtrissures qui témoignaient du traitement qu'elles avaient dû subir. L'une d'elles s'était détachée de ses occupations pour l'approcher. Elle s'agenouilla devant elle et l'enserra, en un geste de réconfort compatissant. Jade, brisée, s'était laissée faire en silence.

« Courage. Ça va aller. Maintenant, tu es une esclave, comme nous. Laisse-toi faire, obéis et surtout ne dis rien. C'est le seul moyen de survivre. » lui murmura l'autre fille.

Jade avait alors redoublé de pleurs, et ce jour-là, ce qui restait d'espoir chez la jeune femme mourut.


Prochain chapitre ce week-end, probablement ! Suivez la progression de l'écriture en tête du blog grâce à d'INCROYABLES EDITS de manière régulière.
Article ajouté le Samedi 05 Juillet 2014 à 01h34 |
3 commentaires
[Découverte] Pokémon Reborn (garanti sans spoil majeur)
Bienvenue, jeune Dresseur ! Notre train nous emmène en ce moment même dans la région de Reborn. L'arrivée à Reborn City est imminente. Tu découvriras la ville bientôt. Et quelle ville ! Une mégalopole ravagée par la pollution, où les niveaux de crime ont atteints des records. Une mégalopole désertée par les Pokémon, comme c'est le cas dans toute la région. Les programmes de réinsertion viennent tout juste de commencer, et les créatures se font encore rares. Paradoxalement, c'est ici que viennent les meilleurs Dresseurs du monde entier, pour mettre leurs talents à l'épreuve dans cet environnement hostile.
Prépare-toi, jeune Dresseur... Prépare-toi à vivre une aventure bien plus sombre, bien plus intense et bien plus éprouvante que n'importe quelle autre...


~ Voici peu ou prou ce qui vous sera expliqué au lancement du fangame que je veux vous faire découvrir ce soir : Pokémon Reborn. Vous l'aurez compris, il s'agit d'une vision très serious business de l'univers de Game Freak. Ici, pas d'élu choisi par un Pokémon légendaire pour contrer la Team X. Ici, pas de discours grandiloquent sur l'amitié envers les Pokémon, pas de Champions-façades dont on détruit l'équipe en quelques tours.

... Non, ici, il y a de la violence, ici il y a des traîtres, des morts, de la tristesse. Pokémon Version Adulte ? Oui, ça s'en rapproche. Si ça ne vous intéresse pas, passez votre chemin. Mais pour les lecteurs de cet article désireux de découvrir la franchise Pokémon d'une autre manière... Welcome.

(car oui, le jeu est intégralement en anglais. Shakespearphobe s'abstenir).

Pokemon reborn anew


Vous l'aurez compris, votre périple s'annonce ardu. Et pour cause : vous débarquez (dans des circonstances mouvementées) à Reborn City, cette immense ville décadente et au bord de la ruine. Le Lac Azurine, cette étendue d'eau où nageaient jadis Pokémon aquatiques de tous horizons ? Il n'a hélas plus rien de bleu. Les hautes herbes ? Peuplées par quelques Rattatas et autres Keunotors. Seules les vermines ont survécu à l'activité humaine.

Ne vous attendez pas à vous composer une dream team constituée des meilleurs Pokémon des six générations ; non, dans la région de Reborn, si l'on veut survivre aux âpres combats offerts par tout un chacun, il faudra faire avec ce que l'on a.


Vos débuts seront difficiles ; notamment parce que le jeu introduit un tas d'éléments de gameplay destinés à réhausser la difficulté normalement rachitique d'un jeu Pokémon :

- Bye bye l'overleveling, dites bonjour à la limitation de niveaux VRAIMENT restrictive. La moindre tentative de farmer l'expérience mènera à une désobéissance coûteuse de vos Pokémon.
- Pas de CT, ou seulement les plus nulles. Laser Glace ? Oubliez. Surf ? Oubliez. Séisme ? Lance-Flamme ? Tonnerre ? Oubliez. Quelques capsules techniques potables seront disponibles vers la fin du jeu, mais en attendant, ne comptez que sur ce que vos bébètes apprendront d'elles-même.
- Même chose pour les objets. Vous serez pauvres pendant longtemps. N'envisagez même pas pouvoir acheter des Rappel.
- Les Dresseurs. Les Dresseurs sont forts, mais faisables. Les Champions, eux, sont atroces. Leur équipe est faite pour contrer les faiblesses de leur type. Leur tactique est réfléchie et ils ont été créé pour opposer un véritable challenge - sans parler du fait que contrairement à vous, ils disposent de toutes les CT, d'objets dix fois meilleurs que ceux à votre disposition et d'un terrain adapté (voir plus bas). Chaque combat d'arène (il y en a plus d'une quinzaine en tout) vous laissera épuisé, à moitié mort, mais rempli d'une satisfaction immense.
- Les terrains (battlefields). Selon la zone dans laquelle vous vous battrez, le terrain pourra avoir un effet particulier sur le combat. Ainsi, se battre dans une grotte obscure augmentera la puissance des attaques Ténèbres, ainsi que d'autres effets kiss-cool comme doubler l'effet de Flash, Luminocanon et autres. Un sol électrifié empêchera les Pokémon de s'endormir et favorisera la paralysie. Etc, etc... Les possibilités sont très vastes, mais je vous laisse découvrir.


Autant vous le dire tout de suite, pour battre ce jeu, il faudra faire preuve d'un véritable sens tactique. Et de persévérance. Mais surtout de tactique. Se dépatouiller avec peu de bons Pokémons disponibles (les six générations sont incluses, mais il n'y a qu'environ 300 Pokémon capturables), sans CT, sans objets, ce ne sera pas facile. Mais vous progresserez, et vous monterez en puissance, pour vraiment vous renforcer au fil de votre aventure - tout comme vos Pokémon.

Long story short


Ok, on a compris que c'était dur, mais quid du scénario, me dites-vous ? Du calme, péon ! J'accoure.
Préparez-vous pour un scénario sombre et infiniment plus mature que n'importe quel jeu Pokémon (même Donjon Mystère 2, oui, oui, chut, fanboy.) Découvrez la Team Meteor, une organisation VRAIMENT criminelle qui ne déconne PAS DU TOUT. Découvrez vos rivaux (oui, il y en a plusieurs), ainsi qu'une multitude de personnages au caractère bien trempé. Champions, sidekicks, antagonistes, chacun a sa personnalité, ses motivations, et vous apprendrez à en aimer certains et à en haïr d'autres. Préparez-vous à souffrir, à être trahis, à contempler la monstruosité du genre humain. Dans ce jeu, il y a des Pokémon qui sont maltraités par les humains, et des humains maltraités par les Pokémon. Prepare for trouble.


Bref, c'est sombre, mais qu'est-ce que c'est prenant. A noter que le jeu n'est pas fini ; la créatrice publie un "épisode" (comprendre par là : chapitre, portion de jeu d'environ 5h) régulièrement. Nous en sommes actuellement à l'épisode 11, et une petite vingtaine est prévue. En l'état, le jeu offre plusieurs dizaines d'heures de vie pour peu que vous fassiez toutes les quêtes annexes (arriver à la fin de l'épisode 11 en rushant doit tout de même prendre une bonne trentaine d'heures).

Votre but dans ce jeu ? Vaincre la Ligue de Reborn, bien sûr - vous êtes venu dans cette région pour ça. C'est ainsi que vous vous lancerez à l'assaut des nombreuses arènes (une par type), la peur au ventre et les yeux pleins d'étoiles.

Mais rapidement, vous allez vous retrouver embarqué dans un tourbillon d'évènements qui mettent à mal Reborn elle-même. Embourbé, vous allez devoir faire face à une organisation qui vous dépasse et mener à bien une quête dont on attend toujours le dénouement aujourd'hui - mais bon dieu ce que ça s'annonce épique, surtout au vu des nombreux retournements. Mais NO SPOIL -


Featuring... (aka l'endroit où je case un max de screens sans aucune mise en page)

- Un choix initial entre TOUS les starters des 6 générations ! OUI MADAME !
- Magicarpe !
- La secte du Helix Fossil !
- Rodéo sur des Tauros !
- Un cycle jour/nuit calqué sur l'heure de ton PC ma gueule !
- Un cycle météo complètement chiant ma gueule !
- Des events qui se déclenchent selon tout un tas de paramètres (Pokémon rares apparaissant sous certaines météos, etc) si bien que vous n'aurez JAMAIS le Pokémon que vous cherchez !
- Des graphismes 3G réhaussés par tout un tas de scratch et d'améliorations graphiques !
- Un taux de rencontre de shinies de 1% et des shinies recolorés intégralement.
- Des minijeux et boss optionnels !
- GIANT POKEMANZZ :
- Des musiques à couper le souffle entièrement composées par GlitchXCity. Exemple : le thème de Champion ici.
- 4 héros au choix. Des skins entièrement scratchés.
- Un humour geek vachement poilant (mais il faut chercher, c'est un jeu sérieux à la base).
- Un univers mature et franchement bien foutu (quoi, je radote ?)
- Des maps originales, une ambiance de malade.

Conclusion


Ce jeu, j'y ai passé à peu près 150h, et je ne m'en lasse pas. C'est vraiment ce qui m'a redonné goût à la franchise Pokémon - je l'ai découvert il y a quelques mois, et j'ai attendu qu'il gagne en contenu pour le présenter, mais là... Jouez-y. Je n'arrive même pas à lui rendre grâce. Jouez-y.

N.B. : Le site est souvent down en ce moment, le jeu est peu connu en France mais extrêment populaire dans les pays anglophones, donc soyez indulgents.
Article ajouté le Dimanche 01 Juin 2014 à 00h19 |
24 commentaires
Pourquoi je suis passé de 6 chapitres en 10 jours au néant absolu en deux semaines
Voilà, je me suis rendu compte que c'était le silence radar depuis 10 jours, alors que les chapitres pleuvaient littéralement peu de temps auparavant. Non, je n'ai pas été enlevé par des aliens, je suis juste beaucoup plus occupé !

Raison 1 : Je dors 5h toutes les 24 heures depuis la fin de mes vacances (soit il y a deux semaines), le reste de mon temps étant consacré au boulot, ainsi qu'au boulot et parfois au boulot. Pour ceux qui seraient envieux de savoir pourquoi je taffe comme ça, j'ai l'immense joie de leur annoncer que je suis en prépa maths sup !

Raison 2 : Euh... Le boulot ?

Raison 3 : Problèmes de santé & familiaux qui font que mon rare temps libre est accaparé par autre chose que ce site.

Mais ne vous inquiétez pas, je fais le pont cette semaine et j'ai laaaargement eu le temps de penser à ce que j'allais écrire, prochain chapitre vers jeudi-vendredi donc !
Article ajouté le Dimanche 25 Mai 2014 à 18h38 |
2 commentaires
[Apocalyptica] To our missing friends.
Bonsoir, confrères et consœurs des Internets.
Je cogite beaucoup sur la marche à suivre pour l'écriture d'Apocalyptica et de ses suites, et je pensais vous faire part de mes quelques décisions - d'où cet article. Et indeed, il y a beaucoup à dire.
Tout d'abord, sachez que comme dans la trilogie originale, le second tome ne sera pas centré sur Lyrian, mais bien un autre personnage. Je m'adresse d'ailleurs ici aux anciens : oubliez Eléa et les autres légendaires. Cette trilogie aura les pieds bien ancrés dans un monde désespérément froid et mortel, sans aucun légendaire pour venir apporter une quelconque consolation. Pas de trip divin donc. Les méchants, cette fois, ce sera bien X-Corp, et pas Mendel ou quiconque d'autre. De la même manière, tous les protagonistes "principaux" (au nombre de cinq) seront introduits dans le premier tome. Oui, y compris un certain Elitien et une certaine jeune fille brune.

Mais je parle chinois pour quiconque n'a pas lu l'ancienne trilogie. Recentrons. Comme je l'ai dit, je compte réaliser à nouveau une trilogie, mais qui s'éloignera de plus en plus de l'ancienne au fur et à mesure que l'on avancera dans les tomes.
Voilà, en gros, les objectifs du premier épisode, Apocalyptica : introduire les enjeux, poser les bases du monde et des conséquences du Changement (hors du désert, j'entends), présenter les cinq protagonistes, les antagonistes... Et surtout, commencer à titiller le lecteur en instaurant les questions qui le tarauderont à travers une bonne partie de la trilogie : qui est Lyrian ? Quels étaient les projets de X-Corp ? Qu'est-ce qui a causé l'Apocalypse ? Slip ou caleçon ?

C'est aussi pour ça que j'ai ralenti le rythme de parution (qui frôle donc maintenant le zéro absolu). Je ne veux pas me laisser emporter et gâcher le plan que je tisse avec soin.

Malgré tout, le prochain chapitre est bien avancé. Je ne garantis pas qu'il sortira ce weekend, mais je pense que ce sera le cas.
Restez connectés !
Article ajouté le Mardi 08 Avril 2014 à 23h59 |
4 commentaires
[Apocalyptica] Informations de parution
Bonsoir à vous, fieffés explorateurs du Net.
Voici un petit article vite expédié, écrit à la fin de ce weekend décidément encore plus court que les autres, pour vous parler des futures publications de chapitres.

Alors voilà : j'ai un peu cogité cette dernière semaine sur la marche à adopter pour la suite de la fiction, et j'ai décidé que le format des trois prochains chapitres sera un peu spécial. Il s'agira de témoignages de survivants, bénéficiant de points de vue différents sur des événements différents. Le premier récit est d'ores et déjà achevé, mais plutôt que de vous le livrer ce soir, j'ai préféré attendre afin d'écrire les deux autres - oui, je sais, je suis cruel, tout ça.

Quoi qu'il en soit, vu la taille réduite de ces chapitres (il faut dire qu'ils sont entièrement narratifs et qu'ils exigent une rédaction adaptée au caractère de chaque narrateur, ce qui me demande un travail et une relecture particulière), je pense que vous devriez avoir quelque chose à vous mettre sous la dent le weekend prochain. Malgré tout, étant extrêmement chargé sur le plan des études en ce moment, il est possible que je sois débordé, auquel cas je publierai un voir deux témoignages sur trois et vous laisserai mariner pour le dernier !

Délicieusement,
Drayker.

PS : S'il y en a que ça intéresse, voilà un extrait d'OST d'un jeu à sortir, réalisé par le petit studio derrière Bastion (dont j'avais publié un extrait de musique dans un billet précédent).
Remerciez ces artistes, parce que c'est sur leur musique que j'écris mon infâme torchon de fanfic !


When you speak, I hear silence...
Article ajouté le Dimanche 16 Février 2014 à 19h49 |
4 commentaires