Le rock-on baby [Musique : Dragonheart ~ to the stars cf p5]

[404NotFound]

Je suis irritable selon la majorité des bipiens je dois jouer mon rôle à la perfection. o=

[Piikachu]

En tout cas voici mon humble contribution :

Spoiler :

Il était là, allongé sur le sol caillouteux, incapable de bouger. Tout était fini, maintenant. Toutes les souffrances qu'il a du endurer ont enfin trouvé un terme, en cet ultime instant fatidique. Le havre de paix qu'il savourait en ce moment valait bien toutes les peines qu'il a connues. Bien sûr, l'avenir, si par chance il y en avait, s'annoncerait davantage glauque et incertain, mais tout ce qui comptait pour lui était de vivre ce moment présent, qu'importe le futur.
Il se reposait par terre, allongé sur son dos, ressentant encore les moult blessures qui lui parcouraient le corps. La fine pluie lui picotait le visage sans pour autant lui faire mal. Il repensa à sa vie passée, triste enchaînement de combats et de tragédies... "Elle" lui vint soudainement à l'esprit ; il en esquissa une larme. C'était le regret de ne plus pouvoir la voir, car il sentait sa fin proche.

Il ferma les yeux, sans s'en rendre compte, et plongea dans la mer de l'inconscience... s'il allait mourir ou pas, qui le saurait ?

J'voudrai pas dire, mais c'est mieux que moi hein...

[Lurie]

J'ai voulu tester, bon je suis pas très forte en fanfiction, c'est qu'un essai.

Spoiler :

Ce matin, je me lève, il fait froid et je sens un faible souffle passer derrière mon coup.
Je me retourne, ce n'était autre que le courant d'air qui filait entre la fenêtre légèrement entrouverte.
Je sentais mes jambes fébriles, ma tête qui semblait de plus en plus lourde. Sur la table, une note du médecin, une note froissée, déchirée.
La pièce était en désordre, comme ci quelqu'un avait tout renversé, chamboulé. Soudain, sur ma joue je sentis une chaleur, une chaleur que j'aurais préférée ne jamais sentir, est-ce la fin ? Pourquoi était elle venue si tôt ? Je ne trouvais plus la force, mes jambes lâchèrent et dans ma chute plus que pitoyable, je repensais aux choses qui avaient fait de moi la personne que je suis. Ma vie défilait devant mes yeux telle une hirondelle qui glissait le long de la mer. Une douceur, lorsque vint ce souvenir, celui de cette jeune fille. Je l'avais rencontrée, elle avait mis dans mon cœur une joie tellement intense, c'était même trop pour une seule personne. Je sentais ses longs cheveux d'une douceur incroyable glisser entre mes mains qui, elles, dessinaient ses formes, je m'en souviens encore. Allongée par terre, je regrettais, je regrettais le fait de l'avoir laissée, d'être partie. L'idée du bonheur ne m'étais pas destinée, je ne pouvais imaginer être heureuse, et, toute seule, allongée sur le sol, je pleurais ma solitude avec ce souvenir si envieux. Une larme glissa encore le long de ma joue, et je sentais alors que je devais partir, mais pourquoi, pourquoi ai-je gâchée ma vie ?
Allongée sur le sol, mes yeux se fermaient, et tout en laissant l'âme, je me sentais au plus mal, d'avoir eu comme derniers sentiments le regret et la solitude ...

[dragibus]

http://www.youtube.com/watch?v=I0SsAYEeSj4

Quand je me suis installée à l'ordi pour réécouter la musique proposée par Shaamekh K, mon chat était là et voici ce qu'il s'est passé :

Un rayon de soleil filtre à travers les lattes disjointes du volet et caresse le pelage d'un noir profond, allumant les poils soyeux de reflets moirés. La musique se répand doucement, telle une volute de fumée, un parfum appétissant, venant titiller les sens du chat endormi.

L'animal lové en boule sur le fauteuil, pattes sous le menton et queue enroulée le long du corps, ouvre un oeil, puis l'autre. Il me fixe avec intérêt de ses iris dorés dont la pupille n'est plus qu'une fente noire verticale. La gueule s'ouvre démesurément en un long baillement, découvrant une langue rose et râpeuse enroulée sur elle-même, ainsi que de longues canines et une rangée de minuscules dents sur le devant.

Il tourne vers moi sa tête aux joues rebondies, les oreilles pointées, orientées comme des paraboles vers la musique. Puis il étire voluptueusement ses pattes, l'une après l'autre, dans un ralenti savamment calculé. Ses griffes pointent, une à une entre les coussinets noirs, luisantes, acérées comme des lames de rasoir.

Il bondit souplement sur le parquet, va s'assoir devant le griffoir mural et exécute nonchalamment quelques gammes tel un harpiste à son instrument.
Enfin, il se dirige vers moi, de sa démarche chaloupée de félin et pose une patte quémandeuse sur ma cuisse. Son regard expressif et insistant se passe de mots. Je craque. Il saute précautionneusement sur mes genoux et s'installe confortablement, la joue dans le creux de mon coude. Je sens sur mon bras le souffle rapide et léger de ses narines délicates, palpitant au rythme de la mélodie. Je savoure la sensation délicieuse du petit corps velouté, chaud et frémissant contre ma peau.

S'unissant à la musique, une longue note légère et modulée sort de sa gorge.

[LG~Nimbus]

J'ai été agréablement surpris par toutes vos participations

Piikàchù~> C'est pas si mal que ça, y'a quelques erreurs de conjugaison ("je tombais" et d'autres dans le même genre) mais le style peut aller.

Haldar ~> Assez court mais pas mal la façon dont tu as écris ça. Et j'aime bien l'ambiance aussi, les deux premiers paragraphes c'est tout à fait le style de texte que j'aime bien écrire en ce moment (enfin je vais passer à autre chose)
Et c'est une bonne idée d'annalyser ce que tu éprouves en écoutant cette musique, pour écrire quelque chose qui s'y accorde parfaitement (j'étais peut-être à coté de la plaque d'ailleurs )

Haldar & Shaamekh K & autres ~> Vous pouvez réécouter plusieurs fois la morceau pour faire durer l'ambiance.

Shaamekh K ~> De bonnes tournures de phrases.

Walker ~> Hidrec écrit bel et bien même si ce n'est pas encore publié. Merci de ne pas étripper mon papa pingouin

Hidrec ~> Tu joues ton rôle à la perfection XD

Negi ~> L'image de l'hirondelle est pas mal, et tu arrives à bien faire partager ce qu'éprouve le personnage. Peut-être quelques fautes : "cou" sans "p" à la première ligne.

dragibus ~> Super bien décrit, on s'y croirait, comme si on portait le chat entre ses bras
Marrante la fin s'il a vraiment fait ça

Pour la prochaine musique ce sera probablement celle de Shadow of the colossus (Je la trouve plus difficile à utiliser car elle est plus ou moins dynamique suivant les moments, faudra voir... les autres se sentent inspirés par celle-là aussi ? )

[ze_gobou]

Si c'est celle que tu m'as fait écouter, bah, comme elle est longue c'est pas facile d'en ressortir uen seule idée mais je pense que c'est faisable, c'est juste un exercice un peu plus délicat.

[Piikachu]

L'amour se déchire...

Les arbres déchirées,
Des feuilles mortes tapissent le sol...
Voilà la fin de l'été,
L'évanouissement d'une saison folle.

Deux amoureux s'enlacent au loin,
Ils sont si discrets
Que je ne les entends point ;
Laissons-les s'embrasser en paix...

La pluie coule à flots.
Les fleurs sont fanées.
Plus rien n'est beau,
La nature est avec elle-même fâchée.

Il suffira d'une larme,
Il suffira d'un soupir,
Il suffira qu'on s'arme,
D'amour et de sourires.

Mon amour ne part pas...
Je t'aime, reste avec moi.
Mais l'amour se sépare,
Je le vois sous mes yeux, ce soir.

Un dernier baiser,
Un dernier enlacement,
Le train part sans laisser
Une trace de son déplacement...

Apprendre à oublier les gens,
Mais garder tous les souvenirs.
C'est le plus important,
Pour que l'on garde un sourire...

[LG~Nimbus]

Très joli, c'est bizarre tu parles d'abord des amoureux comme si tu n'en faisais pas parti puis tu mets "Je t'aime, reste avec moi." phrases bien choisies, t'arrives à susciter des émotions chez le lecteur. Mais je pense que tu pourras encore progresser, et que ce serait intéressant de renforcer cet aspect là de tes textes.

Bref, premier message mis à jour avec des liens vers tous les textes écrits jusqu'à présent pour les retrouver plus facilement, et nouvelle musique de la semaine :

~ Shadow of the Colossus OST (33) Epilogue - Those Who Remain

Allez tous à vos stylos et claviers si ça vous inspire et sinon proposez des musiques pour la semaine prochaine !

[Piikachu]

Très joli, c'est bizarre tu parles d'abord des amoureux comme si tu n'en faisais pas parti puis tu mets "Je t'aime, reste avec moi." phrases bien choisies, t'arrives à susciter des émotions chez le lecteur. Mais je pense que tu pourras encore progresser, et que ce serait intéressant de renforcer cet aspect là de tes textes.

Bref, premier message mis à jour avec des liens vers tous les textes écrits jusqu'à présent pour les retrouver plus facilement, et nouvelle musique de la semaine :

~ Shadow of the Colossus OST (33) Epilogue - Those Who Remain

Allez tous à vos stylos et claviers si ça vous inspire et sinon proposez des musiques pour la semaine prochaine !

J'écris des poèmes depuis bientôt... Dans une semaine ça fera un an tiens ! =O
Merci beaucoup ! =D

En tout cas, au début, la musique m'a plutôt tournée vers la météo et puis après je sais pas pourquoi mais l'amour est venu et puis j'ai fait comme j'ai fait. J'ai remarqué dans la musique que celle-ci était douce et puis un peu avant la fin plus remarquée et ensuite douce pour la fin. Et j'ai essayé de faire ressentir ça. Je pense que pour ce Topic, je vais faire des poèmes. =)

Merci encore.

[Haldar]

Hop, ma participation de la semaine

J'ai fonctionné assez différemment de la dernière fois vu que j'ai écoutais plein de fois la musique. Puis j'ai essayé de rendre les divers mouvements du morceau.

Spoiler :

Il fait sombre… Le monde est froid, morne. Je ne sais pas où je suis. Que m’est-il arrivé ? Je ne me rappelle que de la lueur d’une lame. Mais… pourquoi ai-je autant de difficulté à me souvenir ? C’est comme si on m’avait ravi, enlevé. Je dois me concentrer… Quel est donc ce paysage stérile ? Cette obscurité me glace, moi qui ai pourtant le sang froid. Serait-ce le royaume de la nuit des temps ?

Un objet tranchant. Ma gorge qui se serre à son contact… Un rasoir ? Je l’ai pris dans mes mains et là, le noir total.

Tout ce qui était n’est plus. Tout ce qui fut a disparu à jamais.

Je… je sens que je ne suis plus tout à fait moi-même. Mais qu’ai je fait ? Est-ce toujours moi qui parle lorsque je dis « je » ?

J’ai souvent fait ce rêve étrange et pénétrant.

Quel est ce monde qui se mue sous mes yeux ? Ces arbres sont froids, morts. Le vent balaye cette triste plaine. Toutes les vicissitudes du monde semblent s’y être entreposées. Serais-je en train de rêver ? Oui. C’est la seule explication possible. J’étais avec Bruno. Oui, c’est cela. Je revois des brins d’herbes verts s’agitaient autour de moi. J’étais posté là avec attention puis j’ai pris cette lame et…

Une lueur m’enveloppe. Elle est douce. Je ne sais que penser. Où suis-je ? J’ai déjà rêvé… il y a longtemps. Mais, ce n’était pas comme ça. Mon cœur bat la chamade. Je tremble… Le vent me transperce comme une lame. Il remue tout ce qu’il y a de plus profond en moi comme si mon corps n’avait plus aucune substance.

Ah… j’ai mal. Je… je sens que je ne suis pas seul…Je dirai même plus que je ne suis plus seul. Mes avant bras changent, je sens un picotement au bas de mon échine…

Je… meurs.

Je me meurs.

Quoi ? ! Mes bras s’allongent. J’ai l’impression que l’on me dépossède de mon corps. Ces limbes m’aspirent, m’attirent à elles. La nuit entre en moi et je ne peut rien faire. J’ai envie de crier mais aucun son ne sort de ma bouche. Mes longs cils s’approchent et restreignent mon champ de vision. Non ! Je ne veux pas m’endormir. Pas maintenant. Ce sommeil qui s’insinue, je sais que jamais je n’en sortirai. Pourquoi mon corps ne répond-il plus ? Je… je n’arrive plus à lutter.

Tout est sombre, tout se brouille autour de moi. Mon sang s’échauffe, brise la glace de mon cœur. Les montagnes arides de ce lieu sans nom s’approchent de moi. Je ne les vois pas mais je sens leur raclement lent et douloureux. Elles rampent sur ce sol caillouteux qu’elles lacèrent de leurs griffes rocheuses afin de parvenir à se mouvoir. Leurs ongles de pierres crissent mais elles continuent inexorablement leur funeste procession dans ma direction. Leur souffle chtonien mêle son âcre odeur aux lames des bourrasques qui ne cessent d’augmenter de puissance. Elles approchent. Le froid se fait plus intense, j’ai la vision de mes plumes s’envoler au vent…

Deux… maintenant trois.

Mes bras changent… je change.

Mes yeux s’ouvrent… Comme mes paupières sont lourdes… Pourtant, je ne faiblit. Je sens de nouveau la force affluer en moi. C’est sans doute ma dernière chance. Je dois me battre. Mes cils remontent mais ils me semblent différents de ceux que j’ai aperçus lorsque j’ai succombé au sommeil. J’ai une drôle d’impression. Ces yeux que j’ouvrent par l’effet de ma volonté, je sens que ce ne sont pas les miens. Un trouble m’envahit. Comment peut-on voir par les yeux de quelqu’un d’autre ? Que suis-je devenu ?

Le monde apparaît peu à peu autour de moi. Je suis maintenant sûr que ce ne sont pas mes yeux. Je m’habitue à ce nouveau regard. Les choses ont changé. Je vois des feuilles devant moi. Je tends le bras pour les toucher. Rien ne se passe. Ai-je encore des bras ? Je fais un effort, je tente de voir si j’ai un bras. J’en ai un mais, même s’il ressemble à mon bras, ce n’est pas mon bras. Celui-ci est beaucoup plus sculptural que ne l’est mon bras. Pourtant, il est rattaché à un tronc et ce tronc sert de base à la tête dans laquelle sont fichés les deux orbites qui me permettent de voir. En théorie, ce bras est le mien mais… J’essaye. Rien ne se passe. Je me concentre davantage. Je sens un muscle frémir puis deux. Tous les tendons se mettent en branle. Le bras se lève, s’approche des feuilles disparaissent alors. Quoi ? ! Sous l’effet de la surprise, tous les nerfs de ce corps s’activent et je me retrouve debout au milieu d’hautes herbes. Des grains de lumière tapissent le sol. Je cherche ce qui irradie ainsi ce lieu.

Derrière l’unique arbre se dessinant au loin, un vaste disque pâle. Serait-ce la lune ? Elle n’est pas comme d’habitude. Ou bien… Non. C’est moi qui ai changé. Je vois les choses différemment, je les vois avec davantage de netteté. Cet arbre semblait si proche est en fait ce point que je vois maintenant devant la face de la lune.

Et ce rasoir ? Je ne tiens rien dans mes griffes… Serait-il entré en moi ?

Une présence. Je me retourne brusquement. Dans la nuit étoilée, un visage est tourné vers moi. Un large sourire y est dessiné est empli la nuit immense. A cette vue, mon cœur bondit : je… je ne suis plus seul. J’ai franchi un cap, une étape. Une force nouvelle coule en moi : tout me revient en mémoire.


Je ne suis plus Farfuret : je suis maintenant Dimoret.

Par contre, j'ai l'impression d'avoir loupé la fin... Je crois que je la retravaillerai quand j'en aurai le courage

Niveau musique, j'ai trouvé qu'elle faisait assez paysage de fin du monde : une lande stérile avec des arbres rabougris. D'où l'ambiance du texte.

[ze_gobou]

C'est pas la fin de la semaine là ?

[Haldar]

Si, mais y a pas eu de début de musique proposée cette semaine...

[Piikachu]

Cette musique m'inspire pas trop franchement... :/

[Matouminou]

si je peux proposer la musique de la semaine la valse des fleurs de tchékovsky
un de mes morceau préféré :que je REpropose
http://www.youtube.com/watch?v=Hn-bNxotQdc

si cela vous inspire ....

[Lurie]

Hum, j'ai pas super l'impression que Shadow of tho colossus soit une grande source d'inspiration pour les bipiens ici présent. C'est pour ça que je propose ma chanson.
Je pense pas qu'elle soit mieux, mais au moins, ça remonte un peu le topic.
Thursday - In Silence

En plus, la clip, il roxx ='D

[Mimoza]

Ce qui s'étendait à perte de vue, ce qui couvrait l'ensemble du décor, était une forêt. Une forêt inactive, une forêt triste, une forêt morte ; pleine d'arbres aux troncs tordus, de feuilles mortes, de citrouilles aux sourires menaçants, de tondeuses à gazon renversées. Tout simplement l'oeuvre du temps ou de quelque machine humaine furieuse, me direz-vous en voyant une forêt comme celle que je décris - ou que j'imagine, peut-être.
Mais moi, je vois autre chose.

Moi, je vois les plumes de corbeaux emportées par la fumée, les morceaux de verre piétinés, les canettes écrasées ; je vois les balançoires abandonnées sur les branches cadavériques, et les boîtes de cookies déchirées en petits coupons.

Je sens aussi l'odeur d'une sucrerie mortelle dans l'air, un poison, une drogue. J'entends aussi le sifflement des bougies internes dans la bouche des citrouilles. Je touche les herbes folles entremêlées dans la crasse.

Et si je l'imaginais, comme un monde imaginaire, dans ma folie de petit garçon blond, avec sa salopette noire calcinée ; croyez-vous que j'aurais pu voir, sentir, entendre, toucher toutes ces choses effrayantes sortie du coeur endormi et meurtri d'une forêt morte ?

Non ? Vous avez peut-être raison, interlocuteur au visage inconnu et invisible. Peut-être ne suis-je qu'un gamin - ou une gamine - inventif (ive) et qui voit juste là le domaine monstrueux sous son lit, ou sous le lit de ses parents. Et si vous aviez raison ?

Oui ?
Alors la main toute blanche sur votre épaule est fausse, alors ...

[Matouminou]

negi ; cette musique me donne une impression de ...; tristèsse mais de vangeanc aussi je ne sais pas je verrai j'en avait écris un mais pas sur pokémon

[la bleue]

Et je suis seul.
Seul au milieu de rien, seul au milieu de tout.
Isolé du monde, du reste.
Il n'y a plus que moi.
Plus de bruit, plus de mouvement, tout est mort.
Seules les images restent, grises, immobiles, immuables dans ma mémoire. Elles me hantent, me rappelle ce que je suis devenu, ce qu'ils sont devenu, ce que le monde est devenu.
Ça et là, des feuilles mortes volent, sans bruit, sans vie.
La poussière se soulève, tristes dunes grises éphémères.
Le vent se lève, désespérément, comme essayant de donner à cette nature morte la vie qu'elle n'a plus. Mes yeux fixent le sol à défaut de fixer le ciel, car son immensité rendue grise par les nuages lourds chargés de pluie est encore plus effrayante que l'absence de quoi que ce soit ici.

Et je suis seul, assis par terre, la faible brise fouettant mes cheveux silencieusement. Que faire ? Attendre.
Attendre quoi ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je n'ai jamais su, je ne le saurais jamais.

L'air a l'odeur doucereuse de la poussière, me donnant envie de tousser, l'odeur âcre du sang, me donnant envie de me lever, de partir. Je ne peux pas partir.

Je ne peux plus.

Pourquoi le ferais-je de toute façon ? Pour chercher quoi, les survivants ? Il n'y en a pas.

Une tornade.
Juste une tornade, vous dis-je.

*sifflote*

[Domino]

Le convoi arrivait presque à sa destination. L'enfant blond observait les arches de pierre au dessus de sa tête. Depuis le début ils ne traversaient que des paysages magnifiques. Le jeune prince avait tout lu sur le Detroit de Georg, mais nullement que c'était aussi magnifique.

En fait d'enfant, nous parlions d'un jeune adulte de 17 ans, le teint pâle, les yeux bleus luisants comme ceux du seigneur, le visage d'un ange, presque, sauf que ses cheveux étaient courts et dressés vers l'avant.

A ses côtés, marchant sur la piste sablonneuse, tenant la bride du cheval du jeune prince, Sir Edmond qui observait le jeune homme. Le blondinet soupira.

-Tout cela est si utile ?
-Oui mon Prince.
-Tous ces préparatifs, ce dispositif ?
-Oui mon Prince.
-... Vous êtes un idiot, Edmond.

L'adulte de regarder son maître, le sourire aux lèvres.

-Je suis désolé que cette affaire vous tourmente à ce point.
-Ce n'est pas tant la tourmente, c'est l'imbécilité de la Garde. C'est évident qu'avec un tel déplacement de foule on va attirer l'attention. Et forcément ma précieuse personne va se faire kidnapper.
-Ce qui serait un moindre mal.
-En effet. La seule chose qui me réjouit dans tout ça c'est de revoir le Prince Mathieu.
-En effet. C'est bien malheureux que votre père doive négocier un traité de paix pour que cela se fasse.
-Un philosophe a dit : "Ne te demande pas pourquoi ni comment. Contente-toi de vivre."
-Pour sûr vous respectez cette maxime.
-Pour sûr je préfèrerais être libre de mes mouvements.
-Vous l'êtes plus que n'importe quel autre prince.
-J'en ai conscience. Oh je vous en prie, là, devant !

Les chevaliers se retournèrent.

-Allez à l'arrière et prenez un café à la caravane des vivres. Il est inutile que vous me succédiez comme ça.

Les deux hochèrent la tête.

-Combien de chevaliers mon père a déplacé ?

Edmond prit une liste.

-Cent-deux.
-Quel gaspillage...
-Il a fait l'effort de prendre un chiffre pair, rapport à votre aberration des chiffres impairs.
-C'est une gentillesse inouïe de sa part. Des nouvelles de Mère ?
-Les faucons du royaume m'en envoient des nouvelles ma foi encourageantes.

Le prince serra la croix accrochée à la chaîne en or autour de son cou.

-Le seigneur soit béni.
-Il est grand et généreux.
-Pourvu qu'il le reste. Je m'efforce de croire le plus fort que je puisse en lui.
-Vous faites bien.
-Bon sang, ce serait possible que vous arrêtiez de babiller des inepties derrière moi ! Vous êtes censés me garder, faites au moins semblant de bien faire votre travail !!

Edmond soupira.

-La Garde est victime autant que vous. Ils sont là au lieu de protéger le royaume.
-L'un leur fait plus plaisir que l'autre ? Ne soyez pas cynique, Edmond.
-Je ne l'étais nullement, je faisais juste l'épanchement de ma tristesse face à cette situation.

Une alerte se déclara. La Garde se mit en position.

-Ciel, je vais me faire kidnapper ! soupira le prince.
-Ne soyez pas si enjoué, ça pourrait paraître suspect à force.

Un brigand sauta, accroché à une liane, emportant le prince, l'ôtant de son cheval.

-Joli vol, mon prince.

La garde larda le truand tenant le prince de flèches. Il tomba de sa corde et mourut au sol, endolori.

Edmond soupira en secouant la tête. Il regarda vers le cheval ou le prince était toujours assis, comme si de rien n'était.

-Je ne souhaite à personne, personne mon cher Edmond, de posséder des pouvoirs tels que les miens.
-Sans eux vous ne seriez pas si insouciant en ce moment !
-Est-ce ma faute si je peux décupler astralement mon apparence ? C'était un calvaire pour mère qui pouvait à peine me prendre dans ses bras étant enfant.
-Vous n'aviez pas la maîtrise de votre art...
-Depuis ça va mieux mais c'est toujours amusant quand l'ombre de mon pied traverse un parquet.
-Amusant...
-Ca reste un jeu plus qu'autre chose.

Nouvelle alerte. Un oiseau messager du royaume adverse.

-Tuez cet oiseau et je vous étrangle ! grommela le Prince.

Il prit le message à la patte de l'oiseau légèrement rose, semblable à une colombe. Le petit animal repartit ensuite. Le Prince ouvrit la missive.

-Mathieu... Ah quel poète !
-Les nouvelles sont bonnes ?
-Ecoutez donc : "Cher Prince Eric, ce sont mes plus douces intentions qui accompagnent ce message, en témoigne la fièvre qui m'étreint à la seule idée de vous revoir."

Edmond sourit.

-Ca sent le voyage rentabilisé.
-Ca sent surtout les retrouvailles que j'espérais. Si seulement tout n'était pas si compliqué... Oh... "Avec tout mon amour, je n'attends qu'un souffle de toi pour renaître et je me languis de te dire ce qui s'est passé depuis notre dernière compagnie." Quel filou.
-Nous arrivons aux ponts des cascades.
-Trop tard, Edmond, je suis enivré par la teneur de cette lettre, le tourisme ne m'intéresse plus.
-Le Seigneur ne vous en voudra pas.
-Sa volonté est grande et juste.

Le convoi traversa un long monticule d'où coulaient deux cascades, une de chaque côté du pont.

-Combien de temps encore ?
-Un jour, deux peut-être.
-Quel ennui... Dire que Mathieu me manque maintenant...
-D'où l'intérêt de cette lettre.
-Oui, ou son maléfice. Il y a une chapelle ! Arrêtons-nous pour prier !
-Vous êtes sûr ?
-Je veux être certain que mes pensées accompagnent le Prince Mathieu ! Cet excès de garde m'a fait oublier les oiseaux messagers !
-Vous auriez pu renvoyer celui du Prince Mathieu avec une missive de votre cru.

Le Prince Eric blêmit de sa bétise.

-Bon sang, Edmond... Vous devriez me donner ces si bons conseils avant que je ne commette l'erreur de ne plus pouvoir les mettre en pratique.
-Mea Culpa.

Ils s'arrêtèrent à la chapelle. Le Prince entra avec Sir Edmund.

-Je vous en prie.

Il avança vers l'autel.

-Seigneur, vous dont la générosité arrose ce monde de toute sa grandeur et sa puissance, vous qui chaque jour me donnez la force de continuer, vous qui apportez à chaque matin son soleil, s'il vous plait faites que le Prince Mathieu, en son immense beauté et en sa vie infinie, sache que chaque jour mes pensées le suivent et le soutiennent dans la grâce de son effort quotidien. Que chacun de ses jours soit veillé par vous, que chacun de ses pas soit aidé de votre amour. Namaste.

Il se releva et regarda au fond de la chapelle la statue du Seigneur Hugh Laurie, divinité parmi les divinités, assis dans un fauteuil, un livre de science-fiction dans une main et une ampoule grillée dans l'autre, dans une posture symbolique, Dieu éclairant le monde de sa sagesse, tout en suggérant que seule comptait la sagesse des hommes, non celle des objets ou des livres.

-Je vous salue, Hugh plein de grâce, que votre volonté soit faite, ainsi soit-il.

Le prince se dirigea vers la sortie.

-Allons; Avec un Dieu pareil, nous ne pouvons pas ne pas arriver à bon port.
-Bien, bien.

Le prince et Sir Edmond sortirent de la chapelle qui était ornée d'un H géant en pierre, cerné par un carré de marbre noir plus grand encore.

Que ne fut point la surprise du Prince d'apercevoir l'oiseau messager sur la tête de son cheval.

-Le Ciel soit loué !
-Je comprends votre empressement pour la prière !
-Qu'on m'apporte du papier et une plume !

Explication :

Y'en a pas, c'est sorti tout seul ! Idée absolument idiote découlant du fait que j'imaginais des tas de choses pendant cette chanson, mais rien de précis. L'idée du Prince m'est venue, puis l'idée de le doter d'un Dieu qui soit à sa hauteur. Et la musique paraissait tellement religieuse à l'excès que ça m'a inspiré ça. J'espère que ça a plu.

PS : J'aurais une musique sympa à proposer pour après, si ça intéresse :

Red Hot Chili Peepers - Love Rollercoaster

[ze_gobou]

On dirait que le topic est abandonné... :/