Je suis le débat depuis le début mais j'intervenais pas car au final, je débute et je préférais lire des gens avec plus d'expérience, mais vais donner mon avis.
La difficulté de produire "des" OS ou une fic longue n'est de but en blanc pas comparable car cela dépends des personnes et de beaucoup d'aléas.
Une fic longue, puisqu'elle met longtemps à se faire peut lasser l'auteur ou entre en conflit avec sa vie réelle.
J'avais, il y a quelques années, commencé un "truc" à propos d'une personne qui m'étais chère. Ce n'était pas une biographie mais mon "truc" s'inspirait énormément et c'était volontaire de cette personne.
Alors que mon "truc" avançait très lentement (au fil des mois durant mes études), cette personne est décédée...
L'histoire n'avait plus l'intérêt qu'elle devait avoir et quand bien même, elle l'aurait eu, je ne pouvais pas continuer comme si de rien était.
De ce point de vue, la fic longue a une difficulté que n'a pas l'O.S (ou moins en tout cas)
L'O.S a par contre des difficultés qui lui sont propres, par exemple, le fait que ce doit être un tout complet en peu d'écriture. Cela nécessite d'arriver à rester sur la même notion, la même émotion qui nous a poussé à commencer l'écriture.
En fait, les difficultés que j'évoque touchent à l'utilisation même des deux types d'écriture.
Je vais faire des généralités qui ne seront pas forcément toujours véridiques :
- Un O.S est un condensé, un moment.
On peut comparer cela à une photo qui doit saisir la beauté d'une scène.
Cela doit provoquer une émotion instantanée, forte et prenante
- Une fic longue pose des contextes, s'intéresse aux actions mais aussi à toutes les composantes plus ou moins proches. Tout comme un film, une histoire se déroule, cela doit provoquer l'émotion de manière plus crescendo, mais aussi penser aux scènes suivantes.
L'O.S se "concentre" sur "un point" et doit essayer de lui donner une importance
La Fic longue doit intégrer chaque point dans une histoire et éviter qu'un seul point efface les autres.
Dans un film, il y a toujours des scènes plus marquantes que les autres, les auteurs de fics longues doivent donc réussir à faire en partie ce que font les auteurs d'O.S, sans en faire trop.
Tout comme dans un film, si une scène est "trop" importante par rapport aux autres, on dira que le film est nul, qu'il aurait fallu juste avoir cette scène.
Tout, dans l'O.S comme dans la fic longue est une question de dosage.
Dans l'O.S, il faut parler du contexte de la scène : mais pas trop
Dans la fic longue, il faut faire des scènes plus importantes que les autres : mais pas trop
Je me doute que mon message est mal écrit et j'arrive pas tout à fait à exprimer ce que je ressens.
La comparaison photo/scène/film me parait pas mal, c'est assez visuel.
Après, il faut aussi voir qu'une fic longue doit surprendre le lecteur, certes : mais tout ne doit pas changer d'un chapitre à un autre!
Cela reste "une histoire" qui doit avoir une base solide.
Encore une fois : question de dosage : Surprendre le lecteur sans le déstabiliser.
Là, je réponds au message de Malak de Vendredi soir.
Traiter trop de temps et surtout trop différents les uns des autres, c'est la chose à ne pas faire dans une fic longue!
Les O.S permettent d'aborder des sujets très différents. Un auteur peut ainsi parler bleu d'un coté et rouge de l'autre sans que cela gêne puisqu'il s'agit d'une autre histoire. Et pour chaque thème, il peut creuser d'une manière différentes en abordant une émotion ou une question de son choix.
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L'intérêt des deux types dépends de ce que l'on souhaite écrire/lire
L'O.S est plus dans l'émotion alors que la fic longue est plus dans l'établissement d'un univers.
Coté lecture, une fanfic longue a un soucis que n'a pas l'O.S : c'est long et lire 800 pages sur écran… c'est pas forcément la joie…
Personnellement, j'ai du mal à écrire des O.S, car j'aime pas les "fins" en quelque sorte.
Les fics longues, comme le dit Molly, on a tendance à ne plus pouvoir s'arrêter.
Ce que je me dit (peut-être à tord), quand on est comme moi et que l'on aime avoir un univers "où il peut se passer d'autres histoires", c'est faire quelques O.S mêmes bancals autour de l'univers que l'on a créé pour une fic longue. Si on arrive à créer des histoires différentes sans être obliger de faire naitre un autre micro-univers, alors, c'est que l'univers de la fic longue tient la route.
Les O.S, comme le dit dragi, doivent aussi avoir une accroche particulière. une écriture plus fine, un style plus particulier.
La fic longue, l'histoire prime (ce qui ne veut surtout pas dire qu'écrire une fic longue se fait sans avoir de style!).
Concernant l'improvisation and co… je fais l'un ou l'autre que ce soit dans un O.S ou fic longue. Le "type" d'écrit ne détermine pas la dose de choses prévues ou improvisées. ça dépends vraiment des écrits. Parfois, tout est prévu à l'avance, parfois rien du tout.
> Pour ce que dit fan-à-tics à propos d'explorer "tout le scénario", je ne suis pas forcément d'accord…
On peut citer moults oeuvres littéraires/cinématographiques et etc… qui ne donnent PAS toutes les réponses, cela permet au choix : soit le lecteur/spectateur se faire sa propre idée, imaginer des choses, soit de laisser une ouverture pour d'autres histoires (justement le genre de truc que j'aime) et etc…
Là, où je rejoins ton avis par contre, c'est sur un point, ou j'ai parfois du mal : définir une "fin". Il m'arrive souvent d'en définir une puis au fil du récit, je laisse vivre mon/mes personnage(s) et la fin me parait moins cohérente avec ce qu'ils ont vécus. Du coup, cette fin saute.
(et là, je rejoins Srith sur le fait de pas poster un début sans savoir où l'on va et si ça va finalement tenir la route)
(J'ai aussi lu des trucs du genre de ce que décris Srith. Des gens qui construisent leurs récits sur l'avis des lecteurs. Faut s'accrocher et faut être bon pour ça!)